Je comprends les inquiétudes de la Leader de la Minorité à la Chambre des Représentants concernant mon action comme Gouverneur. Elle avait commencé à en exprimer pendant la campagne où j’avais exposé en toute transparence mon projet aux riversiens autour de trois propositions majeures : une réforme pénale, la protection du droit à l’avortement et une réforme du travail.
En abolissant la peine de mort ou en supprimant les peines planchers, je ne prends personne en traître, j’applique avec notre majorité à l’Assemblée Générale le programme sur lequel j’ai été élu, et par une majorité plutôt écrasante de nos concitoyens par ailleurs.
Penelope Wheelter souligne plusieurs points et a raison sur un : il est regrettable que le texte voté par l’Assemblée Générale n’ait pas mis fin au problème relatif à la double qualification d’une certaine infraction. Nous devrons réfléchir à agir pour régler ce problème rapidement, quand bien même cette situation regrettable demeure depuis plus de 16 ans.
Ensuite, Madame Wheelter ment en prétendant que nous avons supprimé l’outrage aux symboles nationaux et/ou étatiques du Code Pénal. Ce délit de catégorie 2 est seulement devenu un délit de catégorie 4, ce qui correspond mieux à notre sens. Et Madame Wheelter exagère grandement en disant qu’une dégradation violente n’aurait pas été punie, des infraction comme la destruction de biens existent encore dans notre Code Pénal, ainsi que des dispositions pour réprimer la violence. Seulement, nous ne croyons pas que quelqu’un doit risquer des années de prison pour avoir déchiré un drapeau fédéré, surtout sans violence.
Enfin, concernant la question de la possibilité de la libération anticipée, elle n’est que logique et retrace notre volonté de faire confiance aux juges. Arrêtons de faire croire que les juges vont libérer n’importe qui, n’importe quand et pour n’importe quelle raison. Nous savons que les juges de notre État sont de grands serviteurs de la communauté qui prennent les décisions pour le meilleur de la collectivité. Et si un juge pense qu’un octogénaire condamné il y a 40 ans ne représente plus de menace pour la collectivité, il doit pouvoir ordonner sa libération, quitte à prendre des mesures comme le placement à domicile ou le port du bracelet électronique, ce que nous les autorisons à faire.
Alors non, je ne m’excuse pas de faire exactement ce pour quoi j’ai été élu. Je ne prends personne en traitre, je ne fais qu’appliquer le programme soutenu dans les urnes par 26 millions de riversiens.