Loin de moi l'idée d'intervenir dans la campagne des primaires actuellement en cours mais puisque Maria Astudillo-Diaz parle de moi et me prête des intentions qui ne sont pas les miennes, je tiens à m'exprimer afin de lui répondre.
Cette dernière, que je salue respectueusement au passage, a accordé une interview au journal "The Democrat" aujourd'hui. Au détour d'une question sur le bilan de la Présidente Nancy Chapman, la Sénatrice de Rochester en campagne pour décrocher l'investiture progressiste a déclaré, je cite : "Madame Chapman a aussi eu le malheur de nommer des ambitieux dans son administration. Je veux bien sûr ici parler de son Secrétaire d'Etat, Paul Marshall, qui même s'il le nie a évidemment des prétentions présidentielles. La publicité du poste l'aura bien aidé."
Tout d'abord, je tiens à affirmer une chose : oui, j'ai de l'ambition. Il en faut pour en être arrivé jusque là et Madame Astudillo-Diaz semble ne pas en manquer non plus. Seulement, mes ambitions ne sont pas présidentielles. Si c'était le cas, je serai - comme elle - en campagne, plutôt qu'au travail.
J'en terminerai sur l'utilisation du terme "publicité" qui me gêne fortement. Cela insinue que j'aurai accepté ce poste, dans lequel je me suis beaucoup investi durant huit ans, dans le seul et unique but qu'on parle de moi et que je puisse gravir les échelons jusqu'à la President's House. Ce n'est pas très aimable de sa part ni même respectueux en plus d'être totalement faux. Personnellement, je n'irai pas lui reprocher d'avoir effectué son tour en Solinarie pour faire sa publicité en vue de la présidentielle. J'attends donc le même respect et la même amabilité de sa part en retour.
Quant au terme "malheur" pour parler de ma nomination, c'est tout bonnement insultant. Mais passons.
J'ai accepté ce poste lorsque la Présidente Chapman m'a demandé de rejoindre son équipe afin de servir mon pays dans un domaine qui me passionne depuis toujours. Ces huit années ont été passionnantes et je suis particulièrement fier d'avoir accompli cette mission. Cette dernière qui d'ailleurs ne sera terminée que l'année prochaine. D'ici là, je poursuivrai le travail et je compte bien aller jusqu'au bout. Je serai éternellement reconnaissant envers la Présidente Chapman pour la confiance qu'elle a placé en moi en me nommant à ce poste. Et je souhaite - toute opinion politique mis de côté - qu'un jour, la Sénatrice Astudillo-Diaz ait elle aussi le "malheur" de "faire sa publicité" en occupant un poste aussi prestigieux et aussi passionnant. Surtout qu'on en sort toujours véritablement grandi. Bon courage à elle. - PM.