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The Sheep Meadow (Liberty Park)

City of New Lancaster, Commonwealth of Fitzgerald
Population : 25 868 694 hab.
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Fédération-Unie
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mer. 11 mars 2020 01:03

The Sheep Meadow (Liberty Park)
The Sheep Meadow (le pré aux moutons) est un des espaces de Liberty Park à New Lancaster. Son nom était justifié jusqu'en l'an 89, dernière année où il a été utilisé comme pâturage. De nos jours, il s'agit d'une vaste pelouse se prêtant très bien au farniente et aux bains de soleil.

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Luke Glassberg
Mort·e
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Parti politique

dim. 15 mars 2020 17:19

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★★★★

Meeting d'ouverture à New Lancaster - Two Rivers
Glassberg - Barrett 175


Le premier meeting de Luke Glassberg devait initialement avoir lieu dans une autre ville, dans un autre État, logiquement plus gagnable pour un progressiste. Mais Luke avait préféré faire son ouverture de campagne ici, à Two Rivers. C’était ici qu’il avait gagné les primaires, mais aussi ici qu’il avait grandi étant petit, et il voulait rendre hommage aux New Lancastriens. Il avait bien entendu prévu d’évoquer son agenda progressiste, mais il allait également profiter de l’occasion pour en appeler au patriotisme fédéré, à cet attachement aux valeurs des pères fondateurs, un attachement qui se ressentait toujours aujourd’hui dans le discours politique - et sur lequel il serait fou de ne pas miser.
Il avait obtenu la permission de la Mairie de faire son meeting d'ouverture dans le parc central emblématique de la ville, le Liberty Park. Par chance, le sort avait été clément, et le temps, bien qu'assez frais, était doux pour la saison, et faisait même profiter de quelques rayons de soleil au vaste espace dégagé du Sheep Meadow, bientôt noir de monde.



Lorsque l’événement commença, la musique se lança. C’est alors qu’une voix annonça l’arrivée du candidat progressiste à l’élection présidentielle.

Ladies and Gentlemen, je suis fier de vous présenter le prochain Président de la Fédération-Unie, Lucas Glassberg !

Luke apparut sur scène en saluant la foule au moment où l’introduction de la musique se terminait. Il fit quelque pas sur la scène pour saluer le plus de spectateurs possibles, tandis que la musique, épique, jouait toujours en fond. Luke ne pouvait s'empêcher de penser aux paroles de la chanson. ‘We are the warriors that built this town’, le thème de son meeting était donné. Lorsque le morceau se termina, il se dirigea vers son pupitre.

Merci à vous ! Merci ! C’est un honneur d’être devant vous aujourd’hui, et un honneur de me présenter aujourd’hui avec derrière moi un mouvement plus large et plus ambitieux que jamais. Un mouvement sans précédent dans l’histoire de ce pays, un mouvement qui veut enfin apporter du changement à notre démocratie. Un mouvement qui, ne le cachons pas, suscite la peur chez nos adversaires politiques. Au point qu’ils ne trouvent rien de mieux que de nous assimiler à des extrémistes.

Huées dans le public à la mention des slogans hypocrites de la droite fédérée.

Ils vous diront la même chose : ne votez pas pour l’extrême. Certes, nous avancerons lentement, plus lentement que le reste du monde, et vos problèmes ne seront probablement jamais résolus de votre vivant. Mais hey ! Faites confiance au diable que vous connaissez, plutôt qu’à un inconnu incertain.

Je ne peux m’empêcher, quand j’entends cela, de me rappeler de ce que représente pour moi l’esprit fédéré. Pensez à notre Histoire ! Avions-nous peur de ce que voudrait dire nous rebeller contre les monarques absolus qui dirigeaient nos vies depuis l’autre côté de l’Océan ? Avions-nous peur des dangers inconnus qui guetterait un nouveau pays sur un continent que nous ne connaissions qu’à peine ? Avions-nous peur des conséquences de la naissance d’un nouveau régime politique, pour le peuple et par le peuple ? Avions-nous peur d’élever nos cités plus hauts que personne auparavant ? Regardez autour de vous !

Il montra de la main les buildings qui bordaient le Liberty Park.

Les fédérés qui ont fondés notre république ont adressé un message à ceux qui leur opposait le même choix : non, aucune confiance en le diable que nous connaissons ; pour nous, fédérés, ce sera la liberté ou la mort. Ce sont ces combattants qui ont bâti cette ville, ce sont ces combattants qui ont bâti notre Fédération !

Bien entendu, nous n’allons pas nous sacrifier pour une élection ni encourager à le faire. C’est justement à ça que sert une élection : résoudre nos divergences de point de vue de manière civilisée et démocratique, sans effusion de sang. Mais l’état d’esprit fédéré, celui qui a conduit tant de pionniers à se battre pour que nous puissions vivre libre et voter, cet état d’esprit-là demeure. Et c'est cet état d'esprit qui a bâti la cité New Lancaster, la première de son genre, le coeur d’une colonie rebelle, d’un État attaché à sa liberté, d’une République ambitieuse et aujourd’hui un symbole de notre réussite comme nation !


Il fut particulièrement applaudit par les militants progressistes locaux, à qui il voulait donner des raisons d'être fier de leur ville.

Nous, fédérés, nous sommes des combattants et des révolutionnaires. Nous n’avons pas peur de renverser la table, de dire “Screw this” et d’établir la démocratie là où la tyrannie croyait prospérer. Lorsque nous sommes bafoués, nous nous battons, et nous gagnons. Nous sommes des combattants, des inventeurs, des révolutionnaires.

Alors qu’on dise de moi que je suis extrême. Nous ne sommes pas des suiveurs, nous ne sommes pas des peureux incertains, nous sommes des pionniers audacieux.
Qu’on dise de moi que je suis extrême ; ils se trompent ! Je ne suis pas un avant-gardiste. Ce sont les fédérés qui le sont !


Applaudissements dans le public.

Nous nous sommes lancés à corps perdus dans la démocratie et dans la liberté, lorsque sur le vieux continent le règne des monarques absolus paraissait inébranlable. Nous avons bâti une démocratie. Nous avons été la force politique qui a inspiré le monde, et aujourd’hui, le monde tout entier nous écoute. Les fédérés ont été et seront toujours à l’avant-garde du progrès pour la liberté, pour le progrès, les fédérés donnent l’exemple au monde plutôt que de le suivre.

C’est pour cela que la Fédération-Unie a toujours été une terre de promesses, où tant de pionniers venus de partout dans le monde, fuyant les persécutions et la tyrannie, se sont retrouvés pour y trouver une liberté de vivre, une souveraineté populaire, de quoi garantir un avenir sûr pour leurs enfants. C’est l’idéal pour lequel nos ancêtres se sont battus, c’est l’idéal que nous affirmons défendre aujourd’hui. Y compris un certain vétéran qui s’oppose à moi dans cette course.


Il sourit en évoquant son opposant, tandis que les spectateurs restaient silencieux, attendant de voir l’angle d’attaque qu’il aborderait contre son principal opposant.

Vous savez, j’admire le Sénateur McCarthy sur bien des points. Nous avons travaillé ensemble au Sénat, à la commission des vétérans notamment. Je l’ai connu comme un homme fier de son pays, fier de son engagement et qui n’a eu de cesse de le montrer. Je ne remettrais jamais en cause ses convictions ou sa foi en notre peuple.

Mais j’aimerai l’encourager à se rappeler pourquoi il s’est admirablement battu, tout comme tant de nos soldats se battent. J’aimerai qu’il se rappelle et qu’il rappelle ce que représente l’engagement dans les forces armées.
Je vais apporter un élément de réponse : personne ne s’engage dans notre armée avec la volonté d’aller faire des guerres en Orient pour le pétrole. Les soldats fédérés s’engagent avec pour ambition de défendre notre démocratie et nos libertés contre tout ennemi qui voudrait nous la prendre. C’est ce qui fait la force de nos forcées armées et des jeunes gens qui la composent, aujourd’hui bien trop souvent traités comme les pions des intérêts des grands capitaux de notre pays.

Et c’est là-dessus que nous devrions débattre : sur comment apporter toujours plus de démocratie, toujours plus de liberté, toujours plus de prospérité aux citoyens de la Fédération-Unie ! Et non pas sur lequel d’entre nous est le plus inoffensif des candidats pour le système en place, pas sur lequel d’entre nous a le moins envie de changement, parce que je vous l’accorde, peut-être qu’en l’État vous gagneriez, Sénateur !


Aux rires se mêlèrent les huées contre le candidat conservateur à la présidentielle.

Non, ne huez pas. Votez !

Votez pour des élus qui partagent vos convictions, qui ne s’intéressent pas à qui ferait le meilleur administrateur, mais à qui a l’ambition de mener vos idéaux à des sommets.

Vous savez, j’ai passé les primaires à rencontrer les citoyens fédérés de tout le pays, à rencontrer des militants passionnés, des citoyens qui ont soif de changement. L’ambition des fédérés d’aujourd’hui est de remettre les convictions plutôt que l’opportunisme au coeur de notre démocratie, de laisser notre pays être guidé par l'intérêt du peuple plutôt que d'une caste. Et je suis honoré de pouvoir compter sur tant de femmes et d’hommes de toute ethnie, de toute religion, pour pouvoir porter ce projet au suffrage des fédérés.
Je suis très heureux de pouvoir compter sur des hommes et des femmes de conviction, au premier rang desquels, ma colistière, et la prochaine Vice-Présidente de notre Fédération-Unie, la Maire Victoria Barrett, que je vous demande d’accueillir chaleureusement !

Victoria Barrett arriva sous les applaudissements des spectateurs déjà galvanisés par le discours de Glassberg. Malgré sa défaite à la primaire de l’État, elle avait fait grande impression aux citoyens de New Lancaster et avait remporté près de 39% des suffrages.

Mes chers amis ! Quelle joie de vous retrouver ici pour ce grand rassemblement des forces progressistes. Car, pour parler de rassemblement, il ne suffit pas que les leaders des courants du Parti Progressiste partagent les mêmes estrades. Il faut un rassemblement des électeurs et des sympathisants. Votre présence massive aujourd’hui est une preuve que nous avons coché cette case. Alors maintenant, notre mission est d’aller au delà du rassemblement de notre famille politique pour rassembler la nation.

Rassembler la nation était mon objectif en tant que candidate aux primaires progressistes. C’est d’ailleurs ici que j’ai perdu ces primaires au profit du sénateur Lucas Glassberg. Sans rancune, ne vous inquiétez pas amis riversiens.


Rires de Luke et du public.

Mais aujourd’hui, les électeurs progressistes ont choisi notre candidat et, dans la continuité de mon idéal de rassemblement, j’ai choisi sans hésiter de rallier le candidat de mon camp, le sénateur pour Fort Oak Lucas Glassberg! Et c’est toujours dans cet idéal de rassemblement de toute la famille progressiste à laquelle j’ai adhéré il y a longtemps déjà que j’ai accepté le poste de colistière. Ce n’est pas pour me donner une chance de percer à l’échelle fédérale, comme c’est plus ou moins finement insinué dans le débat public! Ne leur en déplaise, je suis ici car j’aime mon pays et que le rassemblement des progressistes est une condition sine qua none à un rassemblement des fédérés dans leur ensemble autour d’un projet de justice sociale, fiscale et environnementale.

Applaudissements et acclamations des militants.

Je partage avec le sénateur Glassberg des combats et surtout des opinions. Je veux qu’aujourd’hui notre pays soit plus sûr. Je veux que les fédérés aient davantage accès à des services publics de qualité qui pourront leur permettre de vivre dans une société un minimum égalitaire. Je veux comme lui que la question climatique et la question environnementale soient mieux considérées dans l’intérêt des nouvelles générations. Alors c’est parce ce que je partage avec le sénateur Glassberg ces convictions que j’ai accepté de prendre part à ses côtés à la construction d’une nation plus sociale. Ce n’est pas uniquement par opportunisme. J’aurais sinon candidater au poste de sénatrice et aurait patiemment attendu les prochaines primaires. Je suis là parce ce que je crois pouvoir apporter à mon pays pour le faire encore davantage progresser, après huit ans d’Administration Campbell. Alors je suis fière d’être à tes côtés Luke pour mener cette bataille. Je suis fière d’être devant vous pour assurer à toute la Fédération que la famille progressiste dans toutes ses composantes est derrière toi et qu’elle te fera accéder à la President’s House pour amener les progrès dont nous avons tant besoin.

Elle quitta alors le pupitre sous les applaudissements, notamment des supporters de l'aile modéré du Parti Progressiste, laissant à nouveau la place à Luke.

Merci Viki, merci. Et j’en profite pour dire que ce fut un honneur d’avoir pour opposante une femme aussi forte et courageuse. Ce que Victoria nous rappelle, c’est que ce projet que nous portons n’est pas un projet porté sur la radicalité, sur l’extrémisme, mais sur un changement nécessaire pour faire face aux défis de l’avenir. Nous ne proposons pas de nouvelles solutions juste pour dire de faire quelque chose de nouveau ; nous proposons de nouvelles solutions parce que celles du passé ont échoué, et parce que nous avons foi en le futur que nous voulons proposer. Un futur en lequel croire, un avenir pour espérer.

Nous allons leur montrer que non, ces principes de pouvoir au peuple, d’économie au service des droits et de la santé des citoyens, ce ne sont pas des concepts qu’on peut assimiler à tout va avec du vakéminisme, mais forment la pierre angulaire de notre société.
Que non, liberté ne veut pas juste dire liberté pour le Top 1% de s’enrichir sur le dos de millions de travailleurs.


Les militants applaudirent à nouveau lorsqu'il évoqua la perfidie du Top 1%

Qu’inscrire l’accès aux soins comme liberté fondamentale, ça n’est pas une attaque à la liberté d’entreprendre des compagnies d’assurance et des compagnies pharmaceutique, mais une réalité dans nombre de pays développés, une preuve d’humanité, et une décision stratégique afin de garantir la santé de tous, afin de permettre que chacun ait les moyens de se prémunir contre toutes sortes de dangers, des maladies chroniques et héréditaires, des petits maux saisonniers aux grandes épidémies qui ravagent les pays où l’accès aux soins est négligé.
Que reconnaître notre impact sur l’environnement et essayer de le limiter, ce n’est pas une lubie de hippies écolos, mais une nécessité si nous voulons offrir à nos enfants un environnement durable, et surtout un environnement sain, une terre toujours aussi belle que lorsque nous l’avons découverte pour la première foire ; et une nécessité si nous voulons leur permettre de faire face aux défis de cette fin de siècle et à ceux du siècle à venir.
Que redistribuer les nouvelles richesses aux travailleurs fédérés plutôt que de les laisser se concentrer entre les mains des 1% les plus fortunés, ce n’est pas une manière de ruiner notre économie, mais un investissement dans le peuple fédéré, en ses capacités, en son audace.


Applaudissements nourris parmi les spectateurs. Le Sénateur continua en reprenant :

Mais vous savez, ce n’est pas seulement moi qu’il faut soutenir dans ce combat. Ce ne sont pas seulement nous, les candidats. C’est nous tous, ici, nous tous, dans ce pays. Nous tous, citoyens fédérés, héritiers de révolutionnaires, de libérateurs, d’inventeurs, de fondateurs. Et il est temps qu’ensemble, nous nous unissions et nous nous tournions tous vers l’avenir.

Ayez confiance, non pas en un gouvernement, pas en l’establishment d’un parti, pas en un candidat, mais en vous-même. Voilà la force de ce mouvement. Voilà la force qui fait vibrer notre belle démocratie. Et voilà la force qui vous fera gagner la President’s House le week-end prochain !

Merci à vous tous !


Il fit un V de victoire avec ses bras tandis que les spectateurs applaudissaient, puis il se dirigea vers Victoria, lui prit la main, et ils levèrent tous deux le bras en signe d’unité. La musique reprit, tandis que les spectateurs acclamaient le ticket progressiste.


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Elizabeth Reid
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Enregistré le : lun. 13 janv. 2020 23:18

Parti politique

ven. 2 oct. 2020 14:41

Tous les partisans de la Vice-Présidente s’étaient rassemblés sur cette vaste étendue dans le plus célèbre parc du monde. Beaucoup avaient acheté avant d’arrivée des goodies au nom de leur championne, des casquettes aux pancartes.

Tout le monde dans le public ne se faisaient pas d’illusions et étaient venus assister à une déclaration de candidature de la Vice-Présidente pour la succession de James McCarthy. Quand elle arriva sur scène, elle fut ovationnée par la foule présente.

Elle salua la foule depuis la scène tandis que la musique continuait d’être jouée. Elle se plaça ensuite derrière le pupitre à son nom. Elle attendit que le calme se fasse pour commencer son discours.

Bonsoir New Lancaster!

Merci de votre présence ce soir! Merci d’être venus si nombreux à ce meeting, dont on se souviendra dans quelques années comme le début d’une nouvelle ère. Dites-moi, ai-je joué dans cette enthousiasme un quelconque rôle, ou tout le mérite revient aux Pirates pour leur incroyable performance d’hier?


Des rires éclatèrent dans le public, ainsi que quelques cris de supporters pour l’équipe vainqueure de la Super Cup.

Vous me connaissez, je suis une femme ouverte d’esprit. Bien que désormais adhérente du Parti Conservateur, je garde toujours en priorité l’intérêt général et je suis capable de m’opposer si les choix de mon parti ne sont pas les bons, comme ce fut le cas du Président McCarthy au Congrès. Nous devons défendre ceux pour qui nous sommes élus, et ce n’est pas un comité conservateur ou un lobby, mais bien les citoyens.

Si j’ai eu la chance de rencontrer le Président au Congrès, c’est car les riversiennes et les riversiens ont choisi, alors que je n’avais que 29 ans, de m’envoyer représenter leur état à la Chambre. C’est une marque de confiance de la part des électeurs que je n’oublierais jamais, représenter cet état a été l’un des plus grands honneurs de ma vie.


Applaudissements.

C’est au Congrès, lors de mon second mandat, qu’il m’a été proposée d’être la deuxième personne la plus puissante de cette nation, et donc du monde libre. Encore aujourd’hui, je ne peux que saluer ce choix du Président d’avoir choisi l’ouverture avant son parti, la diversité avant la tranquillité. Pour cela, le pays lui doit beaucoup.

Ovation pour le Président.

De ces années à la Chambre, puis au Sénat et au sein du Cabinet, je tire avant tout une énorme expérience du jeu politique. Je garde en mémoire la nécessité du compromis et l’importance de chaque décision prise. Plus que jamais, les citoyens attendent une gouvernance avec force, où la main des dirigeants ne tremble pas. Nous voulons une gouvernance avec ouverture, comme le Président McCarthy et moi l’avons toujours montré. Et enfin, nous avons besoin d’expérience. Alors pour toutes ces raisons, je vous annonce officiellement que je suis candidate aux primaires conservatrices...

La foule commença son ovation avant la fin de la phrase, la rendant inaudible pour beaucoup de membres du public.

... pour le Gouvernorat de l’État de Two Rivers!

Ceux parmi la foule qui avaient entendu cette fin de phrases furent très surpris et ne le cachaient pas. Les médias qui retransmettaient l’événement titraient qu’il s’agissait de l’entrée en campagne présidentielle. Il y eu quelques longues secondes de flottement, le temps que tout le monde comprenne se qui se passe, situation devant laquelle Elizabeth ne put cacher un sourire.

Empêchons les progressistes emmenés par la Gouverneure Gomez de faire autant de mal qu’ils projettent d’en faire à ce si bel état. Nous sommes le grand état de Two Rivers, nous méritons mieux que ça alors je vous demande, mes très chers amis, de me donner cette investiture, et nous irons ensuite reprendre cet état aux progressistes!

Que le Sort vous bénisse! Que le Sort bénisse la Fédération!


Une fois la surprise passée, les supporters se mirent à encourager leur candidate en brandissant des pancartes. La candidate resta 5 minutes sur scène puis alla répondre aux sollicitations des médias.
46e Vice-Présidente de la Fédération-Unie
Ancienne Représentante de la Fédération-Unie


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Ethan D. Caldwell
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Parti politique

sam. 27 mars 2021 23:06

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Meeting d'ouverture à New Lancaster, Two Rivers
Samedi 27 mars 187

Pour le lancement de la campagne de réélection de la Présidente Chapman, le Vice-Président Caldwell se rendit à New Lancaster afin de discourir face à un parterre de fervents partisans du ticket conservateur. Galvanisés par l'événement, les supporters conservateurs scandèrent “Four more years” à plusieurs reprises en attendant l’arrivée du 47ème Vice-Président de la Fédération-Unie.

Ce dernier fit son entrée sous un tonnerre d’applaudissements aux alentours de 18 heures dans un Sheep Meadow noir de monde. Le sourire jusqu’aux oreilles, il s’avança vers son pupitre en saluant la foule, sous une musique entraînante.


Bonsoir New Lancaster !

C'est un réel honneur pour moi de vous parler ce soir sur mes terres natales qui ont tant de fois fait perdre les progressistes et leur agenda socialiste.
Rires dans le public. Ces mêmes progressistes qui passent leur temps à attaquer la Fédération-Unie. L’opportuniste Jenny Howard et son colistier, Mister Nobody, laissent entendre que nous vivons des jours sombres. Or, je vous le dis mes chers amis, là où ces gens voient les ténèbres, je vois la grandeur fédérée. Notre nation, plus que jamais, a besoin d’une Présidente forte, qui a l’expérience, et qui croit en la Fédération-Unie et en la capacité illimité du peuple fédéré pour relever n’importe quel défi qui se dresse sur sa route. Nous avons besoin d’une Commander in Chief capable de vaincre les ennemis de la Fédération et de défendre les libertés qui nous sont chères. La Fédération-Unie a besoin de quatre années de plus de la Présidente Chapman à la President’s House.

Applaudissements des partisans de la Présidente sortante, qui s’exclamaient à plein poumons : “Four more years! Four more years! Four more years!”

Il y a quatre ans de cela, j’ai répondu à l’appel de la Présidente Chapman pour rejoindre ce ticket parce que je savais au plus profond de moi-même qu’elle avait le leadership et la vision pour être une Présidente extraordinaire. Ces qualités, je ne les retrouve en aucune façon chez son adversaire réformiste, pardon, je voulais dire progressiste. Comment ai-je pu oublier sa volte-face opportuniste ? Toutes mes excuses.

Les supporters conservateurs se mirent à rire tandis qu’Ethan ne put contenir un sourire.

Depuis quatre ans, j’ai eu l’honneur de servir le peuple fédéré en tant que Vice-Président. Ce voyage n’aurait jamais été possible sans le soutien sans faille de ma famille, à commencer par la femme de ma vie, Louise, ainsi que celle qui a le plus façonné ma vie, ma chère mère. Merci à vous deux. Je vous aime.

Applaudissements.

Ces quatre dernières années, j'ai eu le privilège de travailler en étroite collaboration avec notre Présidente. Ensemble, nous avons travaillé au rayonnement de la Fédération-Unie dans le monde. La prochaine grande étape sera de créer des alliances fortes entre la Coalition des États Libres et d’autres factions démocratiques comme l’Union Phoécienne, l’Accords des Archipels ou encore l’Association du Traité d'Alaysa, et ce, afin de mener des opérations de maintien de la paix et de restauration de la démocratie et de la liberté dans les pays en proie au totalitarisme et à l’obscurantisme. Aujourd’hui plus que jamais, le monde a besoin de la Fédération-Unie. Comme l’a dit le Secrétaire d'État Paul Marshall à l’Assemblée des Nations cette semaine, la Fédération-Unie a fait le choix de se tenir aux côtés des modérés et des réformateurs aux quatre coins du monde. Exit les terroristes en Asnaywana, les rebelles karélyens ou les extrémistes communistes. Les démocraties libérales, nations du monde libre, doivent s’allier afin qu’un nouvel ordre mondial voit le jour.

Mes chers compatriotes, tout au long de notre histoire, sur ces terres sacrées, les patriotes fédérés des générations précédentes ont fait leur part pour défendre la liberté. Maintenant, c'est notre tour. Je suis plus convaincu que jamais que vous saurez faire le bon choix afin que nous puissions défendre notre liberté et notre mode de vie, comme les précédentes générations l'ont fait tout au long de notre long et riche passé. Vous réélirez votre Présidente et nos représentants et sénateurs conservateurs de principe à travers le pays. Avec la Présidente Chapman à la President’s House pour quatre années de plus, et avec l'aide du Sort, nous préserverons la grandeur de la Fédération-Unie.

Merci. Que le Sort vous bénisse et que le Sort bénisse la Fédération-Unie.


Sur ces paroles, le Vice-Président fut ovationné par les supporters de la Présidente, qui agitèrent leurs petits drapeaux fédérés au-dessus de la tête tout en scandant "Four more years" à plusieurs reprises. Quelques instants après, alors qu’Ethan saluait la foule, l’hymne fédéré se mit à résonner dans le Sheep Meadow. Il se mit à le chanter en même temps que la foule, la main sur le coeur.
43e Président de la Fédération-Unie

47e Vice-Président de la Fédération-Unie
Ancien Représentant de Two Rivers



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Jenny Howard
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Parti politique

dim. 4 avr. 2021 22:46

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Concession speech
Dimanche 4 avril 187

Depuis la mi-journée, Jenny Howard et ses équipes proches avaient loué une grande suite dans un hôtel à deux pas du Sheep Meadow où devait se tenir le rassemblement de ses partisans. Dès 17 heures, ces-derniers avaient commencé à affluer en masse.

Dans la chambre d’hôtel, les premières estimations confidentielles arrivaient aux principaux conseillers de Jenny qui durent assez tôt se résoudre à préparer un discours de défaite.

Dès que les principaux médias du pays eurent annoncé la réélection de la Présidente, Jenny lui passa un appel, conformément à la tradition à la Présidente élue pour la féliciter de sa victoire.

Jenny rejoignit alors l’arrière-scène à son rassemblement et laissa son colistier Deveron Wiggins monter sur scène avec sa femme, acclamés par les milliers de sympathisants. Après quelques minutes, il invita la candidate défaite à monter sur scène, ovationnée par les militants. Elle se plaça derrière le pupitre avec, à sa gauche, son colistier et sa femme et, à sa droite, sa fille Jane qui avait elle été élue au Congrès aujourd’hui. Elle commença son intervention sitôt que les partisans se firent plus calme.


Merci ! Merci à tous très chers amis !

Il y a quelques minutes, j’ai appelé la Présidente Nancy Chapman pour la féliciter, elle et ses partisans, pour leur victoire ce soir. Il apparaît clairement que Nancy Chapman est ce soir réélue à la Présidence du pays que nous aimons toutes les deux. Je lui ai souhaité le meilleur dans la conduite des affaires du pays ces quatre prochaines années, son succès étant le succès de notre pays.


Applaudissements des nombreux supporters rassemblés.

Je connais le désir d’alternance de beaucoup d’entre vous ce soir. Ces dizaines de millions de fédérés qui ont aujourd’hui appelé de leurs voeux un changement ont été entendus mais ce soir, ils ne sont pas assez nombreux pour permettre cette alternance.

Dans cette élection, nous avons comme tous les quatre ans vu deux visions de la Fédération s’affronter. Nous avons vu les blocs progressistes et conservateurs s’affronter dans une course électorale. Cette course est désormais terminée et demain, nous devons tous nous réveiller comme des fédérés, et non pas comme des partisans d’un camp ou de l’autre.

Cette campagne fut longue et difficile. Ceux qui partagent avec moi cette aventure, mes conseillers comme mes sympathisants de la première heure se souviennent de nos déplacements presque confidentiels à Fort Oak quand nous tentions d’obtenir la nomination. Ce qui était jugé impossible par les observateurs a été fait. Nous avons gagné la nomination en proposant un projet de réconciliation de ce pays. Et ce soir, des dizaines de millions de fédérés nous ont fait confiance en soutenant de leur vote ce projet. Alors à toutes celles et ceux qui sont à mes côtés depuis le début, je veux vous remercier du fond du coeur, aucun d’entre nous ne pensait vraiment que nous arriverions jusque ici et cela n’aurait jamais été possible sans votre implication de tous les instants.

Je veux bien sûr remercier mes proches qui m’ont accompagné dans ce parcours difficile et particulièrement ma fille Jane, élue ce soir au Congrès pour ce bel État de Two Rivers. Je veux également remercier le Représentant Deveron Wiggins qui a accepté de partager cette campagne avec moi. Je veux enfin vous remercier, chers fédérés qui avez été voter aujourd’hui en faveur du projet que nous vous proposions pour la Fédération. Savoir qu’autant de personnes vous veulent comme Présidente est un immense honneur et un privilège incomparable pour lequel je vous serai extrêmement reconnaissante toute ma vie.

Je suis ce soir extrêmement heureuse que toutes les jeunes femmes dans toute cette nation aient pu voir dans cette élection que les femmes ont un rôle à jouer en politique. Les femmes ne sont plus uniquement 2 des 41 Présidents que ce pays a connu. Elles sont maintenant à égalité totale devant la vie politique avec leurs homologues masculins. Alors à toutes ces jeunes filles ce soir, je leur dis que tout est possible, que suivre ses rêves est possible et que, si vous le voulez et travaillez dur pour cela, vous pouvez devenir Présidente à votre tour.


Ovation.

Alors ce soir je demande à ce que chacun de celles et de ceux qui m’ont fait confiance aujourd’hui respectent Nancy Chapman en sa qualité de Présidente. Elle est la Commander in Chief de tout ce pays depuis quatre ans et j’ai très bon espoir qu’elle le soit encore pendant les quatre prochaines années, sans souci d’appartenance partisane. L’objectif de notre campagne était d’unifier ce pays autour de la défense de nos idéaux communs. Ne soyons pas les vecteurs de la division qui fait tant souffrir cette nation. Nous sommes tous des fédérés, elle est et reste notre Présidente à toute et le résultat de ce soir ne souffre d’aucune légitimité.

Applaudissements.

Ce soir, malgré l’amertume et la tristesse, malgré cet espoir qui nous quitte, soyons aussi digne que le fut notre campagne. Continuons de montrer que nous plaçons le pays avant le parti. Et en cela, reconnaissons tous Nancy Chapman comme la Présidente du pays que nous aimons tous et souhaitons lui bonne chance pour les quatre années à venir.

Merci à tous ! Que le Sort vous bénisse ! Et qu’il bénisse la Fédération-Unie !


La candidat resta ensuite quelques dizaines de secondes pour savourer les derniers applaudissements de ses supporters dans cette campagne, avant de se retirer vers la chambre d’hôtel où son équipe proche était rassemblée.

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42e Présidente de la Fédération-Unie
Ancienne Sénatrice pour l’État de Two Rivers


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Flynn Campbell
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Parti politique

ven. 18 juin 2021 11:09

La première édition du Summer Diversité Festival allait se tenir alors que les températures étaient de très bonne augures. La scène et les chanteaux étaient prêts, les stands et les food trucks aussi.

Et il y avait déjà des milliers de gens rassemblés devant la scène principale. Plusieurs groupes locaux étaient au rendez-vous. C'est vers 16 heures que Flynn était arrivé sur place. Il profitait déjà de la bonne ambiance. Il avait été à la rencontre de l'ensemble des groupes et des artistes et avait aussi eu le temps de faire le tour des stands.
Vers 18 heures, il se dirigea sur la scène principale juste au moment où l'on entendait dans les hauts parleurs: "Mesdames, messieurs, veuillez accueillir le gouverneur de Two Rivers, Monsieur Flynn Campbell".

Le gouverneur fut accueilli avec des applaudissements nourris. Lorsque le calme se fit sur le Park, il s'adresse aux manifestants:

Mes chers amis, quel plaisir de vous voir si nombreux aujourd'hui. C'est un honneur pour moi d'être devant vous. Alors je ne ferais pas un long discours car je sais que ce n'est pas moi que vous attendez. Laissez moi juste le temps de remercier l'ensemble des organisateurs et des personnes qui ont participé à la tenue de ce festival. Je suis persuadé qu'il deviendra une référence pour Two Rivers et pour l'ensemble de la fédération. Musique, culture, théâtre, des représentations en tout genre dans une ambiance multiculturelle et agréable en convivialité, voilà ce que je voulais. Voilà ce que sera ce festival. Alors mes amis, j'ai simplement à vous dire: amusez-vous, profitez, éclatez-vous. Et j'annonce officiellement la première édition du Summer Diversité Festival ouverte

A ce moment là , des confettis et des étincelles pyrotechniques éclatèrent à plusieurs endroits de la scène et du parc sous les applaudissements et les cris des participants. C'est tout sourire que Flynn descendit de la scène. Pour une fois, il compter bien laisser de côté la politique et profitez de la soirée.

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Jenny Howard
Mort·e
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Enregistré le : dim. 8 déc. 2019 10:38

Parti politique

dim. 15 août 2021 23:11

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Victory speech
Dimanche 15 août 191

En début d'après-midi, Jenny Howard, accompagnée de sa fille et de son époux, avait gagné la plus grande suite du Riverside Sword Resort, à deux pas du Liberty Park, pour y rejoindre son équipe de campagne. C'est depuis cet hôtel qu'elle allait suivre les résultats avec son équipe et discuter au téléphone avec Arthur Baker, même si elle espérait bien sûr ne pas avoir à lancer l'appel. Pendant ce temps là, ses équipes avaient terminé de tout préparer pour le grand rassemblement au Sheep Meadow où les premiers supporters affluèrent en milieu d'après-midi.

Bien que l'élection était serrée, les estimations confidentielles des instituts de sondage, bientôt confirmée par l'avancée des dépouillements, montraient bien que la Sénatrice Howard allait, quatre ans après sa lourde défaite face à la Présidente Chapman, devenir la 42ème Présidente de la Fédération-Unie. Dès que le résultat fut net, elle reçut un appel de son adversaire avec lequel elle échangea quelques minutes. Une fois le coup de fil passé, la décision fut vite prise de rejoindre ses supporters pour son discours de victoire. Sur le chemin, les médias furent mis au courant de l'imminence de la prise de parole de celle qui était désormais la Présidente-élue de la Fédération-Unie.

Arrivée au rassemblement, Jenny resta dans les coulisses le temps que son colistier et sa femme ne montent sur scène. Le Gouverneur Murphy fut longuement acclamé par la foule et il prononça son discours pour introduire la Sénatrice Howard.


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Cette dernière arriva sur la scène avec son mari et sa fille, tout en étant ovationnée par ses partisans. Elle embrassa le Vice-Président élu et salua sa femme puis se plaça derrière le pupitre et attendit que ses supporters qui clamaient son nom pour commencer à parler.

Merci ! Merci ! Merci à tous !

Il y a quelques minutes, j’ai reçu un appel d’Arthur Baker et il nous a félicité pour notre victoire ce soir. Je l’ai également félicité, lui, son colistier, sa famille et ses soutiens pour avoir mené une campagne forte et pour avoir bâti, quand personne n’aurait misé sur lui, une vraie force capable d’arriver si proche de la Présidence. Pour avoir réalisé cela il y a quatre ans, je mesure combien c’est difficile et combien cela demande une détermination infaillible. Nous lui devons pour cela notre respect le plus absolu.


Applaudissements pour le nominé conservateur.

Et ce soir, je dois multiplier les remerciements. Tout d’abord à ma famille. Jane, merci d’être là depuis si longtemps pour nos idéaux et pour défendre notre vision de ce pays. Isaac, tu partages ma vie depuis quelques mois seulement mais ta loyauté à toute épreuve et ton soutien sans failles me fut d’une grande aide et je t’en remercie. Et bien sûr, un immense merci à toi Andrew, où devrais-je dire Monsieur le Vice-Président élu. Ton engagement depuis des années, comme Gouverneur puis comme avocat, ont fait de toi un colistier idéal et feront, je n’ai aucun doute là dessus, de toi un excellent Vice-Président.

Le Vice-Président élu fut ovationné par la foule.

Des remerciements, je les dois aussi à ces dizaines de milliers de fédérés qui ont contribué à cette campagne. Vous avez fait des dons, vous avez passé des coups de fil, vous avez parlé à vos proches, vous avez sonné aux portes de millions de fédérés. Vous avez bâti cette campagne et, par votre engagement à défendre les valeurs de la Fédération-Unie, vous avez montré que vous étiez le meilleur de ce pays.

Et enfin, je veux vous remercier, vous les dizaines de millions d’électeurs qui aujourd’hui avez témoigné aussi massivement votre confiance à cette campagne et en ses valeurs. À vous qui me permettez de marcher dans les pas de George Marshall, d’Abraham Harrington, d’Henry Cantwell, de Ron Buchanan et enfin de Chelsea Campbell, vous avez choisi un projet d’unité qui rassemblera la Fédération-Unie autour de ses principes fondateurs. Vous avez choisi de perpétuer le rêve fédéré et de choisir de garder l’âme de notre nation.


Applaudissements.

Mais maintenant, l’heure est venue de dépasser la question du choix que vous avez fait. Que vous ayez voté pour moi, pour mon adversaire conservateur, pour un autre candidat ou que vous n’ayez pas voté du tout, je serai votre Présidente. L’unité nationale, ce n’est pas qu’un crédo de campagne, c’est la ligne de conduite qui sera celle de mon Administration et de ma Présidence. Je vais travailler dur pour améliorer la vie de tous, pour restaurer la puissance fédérée et pour préserver l’âme de cette nation. En cela, je pense que nous pouvons tous être d’accord.

Le temps est venu de nous rassembler. Nous sommes avant tout un pays. Je mesure le fait que des millions de fédérés ne me font pas confiance du tout pour diriger ce pays. Je leur dit que nous aurons accompli de grandes choses dans quatre ans et que je vais me battre pour gagner leur confiance. Je serai la Présidente d’une nation et pas d’un parti, c’est alors mon objectif que de tous vous réunir derrière nos idéaux communs.


Applaudissements enthousiastes.

Je suis véritablement honorée de la confiance que vous m’avez porté aujourd’hui. Je sais que je dois en grande partie cette victoire à celles qui se sont battues pour que les femmes puissent voter et participer à des élections. Il y a aussi eu les pionnières qui ont ouvert la voie, je peux parler de la Présidente Campbell pour laquelle vous connaissez mon admiration, qui fut la première Présidente de l’histoire de ce pays. Je peux parler de la Vice-Présidente Reid, première femme et première personne idyléno-fédérée à devenir Vice-Président. Et je peux aussi parler de la première conservatrice jamais Présidente, Nancy Chapman. Je veux lui adresser ce soir mes remerciements pour son service à cette nation. En tant que Secrétaire d’État puis en tant que Présidente, elle a affronté les obstacles pour servir du mieux qu’elle a pu son pays. Malgré nos différends, nous devons la remercier pour cela. Je suis certaine que son sens du devoir et sa foie en notre Constitution l’amènera à opérer une transition en douceur à laquelle j’ai hâte de participer pour commencer à travailler pour vous.

Applaudissements respectueux pour la Présidente Chapman.

Alors mes très chers concitoyens, le moment est venu de nous unir. Le moment est venu de nous rassembler autour des idéaux d’Unité, de Liberté et de Justice qui fondent cette nation que nous aimons tous. C’est la seule condition pour que notre Présidence soit un succès. Non pas un succès personnel, mais un succès national pour ce pays tout entier et ses citoyens. Je suis convaincue que nous pouvons le faire car en Fédération-Unie, quand on peut rêver de quelque chose, on peut le construire. Alors, faisons de notre slogan, Stronger together, une réalité partout dans cette si belle et grande nation.

Merci à tous ! Que le Sort vous bénisse et qu’il bénisse la Fédération-Unie !


La Présidente-élue fut ovationnée par une foule extatique qu'elle salua très longuement avec sa famille et son colistier. Elle savait que c'était un des moments les plus heureux de sa vie, et qu'elle méritait bien cela avant d'affronter quatre ans à la tête du pays.
42e Présidente de la Fédération-Unie
Ancienne Sénatrice pour l’État de Two Rivers


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Zoe Montiel
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Enregistré le : sam. 7 août 2021 15:28

Parti politique

mar. 29 mars 2022 20:04

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Meeting de campagne au Sheep Meadow
New Lancaster, Two Rivers
Mardi 29 mars


Après avoir tenu son second grand meeting de la campagne, Zoe Montiel, qui persistait, au même titre que son concurrent, à faire campagne au sein de l’État de Two Rivers, clef de voûte de l’élection, avait fait le choix de se rendre à nouveau dans son coeur battant : New Lancaster. Cependant, afin de détonner avec la plupart de ses meetings, la candidate avait fait le choix de le tenir au sein du Sheep Meadow, en plein centre du Liberty Park, poumon vert de la cité.

En juriste de formation, il convenait que Zoe Montiel aborde, pour la première fois de sa campagne, le sujet épineux et clivant de la justice. Elle avait donc fait le choix de l’effectuer au cœur d’une ville qui, elle en était persuadée, comprendrait les tenants et aboutissants de la politique judiciaire plus humaine et pragmatique qu’elle désirait mener.

Après une grosse campagne locale d’affichage pour annoncer aux habitants la tenue du meeting, et avoir demandé à tous les militants new-lancasteriens du parti progressiste de relayer l’information sur les réseaux sociaux, il ne faisait que peu de doutes quant au fait que ce rassemblement serait massif. De ce fait, par extension, la candidate du parti progressiste, qui défendait son bilan en la matière, avait énormément à gagner, et énormément à perdre.

À 19 heures, à la sortie du travail, à la tombée du soleil, près de trente mille new-lancasteriens s'étaient massés devant la scène qui avait été montée au sein du pré. Une grande majorité d'entre eux étaient munis d’un petit drapeau fédéré, distribué gratuitement aux abords du parc par quelques dizaines de militants. C’est à cette heure précise que Zoe Montiel, munie d’une paire de lunettes de soleil pilote, fit son entrée sur l’estrade sous les acclamations chaleureuses du public. Après l’avoir vivement salué, celle-ci retira ses lunettes, et commença son discours, cette fois-ci au micro libre, sans pupitre.


Bonjour New Lancaster ! Quelle joie pour moi de recevoir un tel accueil, et quel bonheur de pouvoir tenir ce grand rendez-vous au sein d’un si bel endroit ! Profitez bien des derniers rayons de soleil de la journée pendant que je m’exprime à vous !

La candidate est fortement applaudie et acclamée par le public lors de son entrée et de son introduction.

Mes amis, notre société, comme toute autre, est organisée par un grand contrat social. À votre naissance, et plus encore à votre majorité pénale, puis l’obtention de votre citoyenneté, vous acceptez de vous conformer à certaines règles, à vous soumettre à des devoirs, pour bénéficier, en échange, de la garantie de certains droits par la Nation. Cependant, je conçois que les devoirs que la Nation impose ne doivent pas être discriminants. Il ne faut, en aucun cas, que certains soient soumis à des devoirs qui ne sont pas proportionnels aux devoirs des autres, et inversement concernant les droits. Vous le savez, je le sais, les quartiers pauvres, les ghettos, sont soumis à des taux de criminalité incroyables. Pourquoi me direz-vous ? Certains au sein de la classe politique fédérée vous répondront que la population issue des minorités qui y réside majoritairement est plus encline au crime. Moi, je réponds que tous ces gens, vivant dans une pauvreté accablante, indigne d’un État qui se veut le plus glorieux du monde, n’ont parfois pas d’autre solution pour subvenir à leurs besoins et ceux de leurs familles que de se tourner vers la criminalité, la délinquance. Que l’on n'interprète en aucun cas mes propos comme une caution, il ne s’agit ici que d’une analyse factuelle de la situation sociologique fédérée actuelle. Alors, comment y réagir, en quoi l’État fédéral peut-il aider les jeunes de tous ces quartiers, notamment, à ne pas tomber dans une criminalité plus dure encore ? La première étape dans cette voie complexe fut le Penal System Reform Act, mis en place à l’initiative du Secrétariat à la Justice, au cours de la mandature actuelle, dont je fus la Magistrate fédérale, et évidemment de la Présidence. Ce texte de loi évite à plusieurs milliers de personnes d’être placés en détention carcérale pour des peines en deçà de trois mois fermes. Si ce texte s’est vu couronné de succès, évitant à des milliers de personnes, au contact carcéral, de tomber dans une criminalité plus dure encore, il me semble cependant nécessaire de l’étendre, en proposant que les jeunes de moins de 25 ans, n’étant pas en situation de récidive, voient toute peine ferme de moins de six mois qui aurait dû leur être infligée être commutée en des travaux d’intérêt général ! C’est là le meilleur moyen d’endiguer l’emprise de la criminalité sur la jeunesse, et évitant une criminalisation de celle-ci par le contact carcéral court, et la meilleure manière de les placer dans la voie de l’emploi par une sanction liée, qui leur permettra également de se rendre utiles à la société, tout en s'acquittant de leur dette envers elle ! Voilà l’avenir que je veux pour la justice vis-à-vis de la petite délinquance juvénile !

Zoe Montiel est soutenue par le public dans sa volonté de réforme du système pénal vis-à-vis des jeunes délinquants.

Parallèlement, il est également le rôle de l’État fédéral que de mettre en place des réformes ambitieuses permettant au contrat social de réellement s’appliquer en Fédération-Unie. En effet, quand un Homme transgresse les devoirs qu’il s’est engagé à respecter, il s’endette vis-à-vis de la société, et doit s'acquitter de celle-ci, par la sentence disposée par les tribunaux fédérés et fédéraux. Cependant, que cela soit entendu, cette sentence effectuée, vous vous êtes acquitté de votre dette vis-à-vis de la société et devez retrouver votre pleine citoyenneté. Aujourd’hui, comme vous le savez sûrement, c’est loin d’être le cas, puisque les anciens détenus peuvent être privés de leurs droits civiques, et donc de leur droit de vote ! Il s’agit-là d’un incroyable déni de démocratie que de leur interdire de choisir leurs gouvernants, car par suffrage universel, nous incluons tous ceux qui sont membres de la société, citoyens fédérés de plein droit ! Il est impensable de voir certains de nos concitoyens, du simple fait d’une condamnation passée, d’une dette envers la société dont ils se sont acquittés, être réduits à une condition de sous-citoyens ! Cette mesure, qui touche principalement les minorités, fédéro-idyléniennes, comme féroeno-fédérés, du fait de la pauvreté conditionnant la criminalité qui règne dans ces quartiers des minorités ! Aujourd’hui, cela doit devenir une lutte nationale pour refaire de ces gens ce qu’ils auraient toujours dû être : des citoyens fédérés munis d’un droit de vote inaliénable !


Le public scanda son désir de voir la candidate accéder à la Présidence en reprenant d’une seule voix “Montiel for President ! Montiel for President !”

En ces temps qui voient des libertés essentielles être remises en cause, je m’adresse directement au candidat Caldwell, alors qu’il s’agit d’une liberté garantie constitutionnellement par l’arrêt Doe v. Ross, rendu par la Cour Suprême, seul organe en aptitude d’interpréter la constitution, comment peut-on justifier le fait de s’opposer au droit de toutes les femmes de disposer de leur corps dans le respect de la loi, et plus encore de la constitution ? Comment peut-on, en se disant pro-life, ruiner l'existence de tant de femmes et d’enfants, qui ne feront qu’exister dans cette situation tragique dans une famille, que ladite famille ne soit pas désirée ! Oui, il est nécessaire de mettre en place des limitations quant à la date limite d'aménorrhée permettant l’avortement ! Encore faut-il seulement que cette date accorde un délai pour que la décision puisse être méditée par la mère, ou plus encore, que celle-ci puisse être au fait de sa propre situation ! De ce fait, et dans la garantie de ce droit constitutionnel, je m’engage, au même titre que la Présidente Howard à user des pouvoirs de nomination qui seront miens lorsque j'accéderais à la Présidence, pour ne nommer à la Cour Suprême et au sein des Cours d’appel fédérales que des juges expressément favorables à la garantie du droit à l’avortement ! Pour que la porte de la réforme constitutionnelle réactionnaire ne soit pas franchie, et que des arrêts majeurs dans la lutte pour l’égalité et le progrès qui furent rendus par la Cour Suprême ne soient abrogés à l’avenir ! Pour qu’un avenir des droits et de l’égalité de tous et toutes soit garanti !

La foule encourage cette désir de la candidate de garantir les droits de tous les fédérés, et de vouloir œuvrer à les protéger plus encore.

Un de ces droits garantis qui doivent être protégés est celui d’adopter une posture sexuelle, une sexualité divergeant de l’hétérosexualité. Aujourd’hui encore, de nombreuses personnes et institutions rétrogrades continuent et persistent dans une discrimination constante de ceux qui sont nés homosexuels, bisexuels, ou même non-binaires, si bien que certains vont jusqu’à qualifier le fait d’avoir une sexualité divergente d’une norme largement fictive, ou de ne pas s’identifier à un genre spécifique, comme une maladie mentale. Permettez-moi, mesdames, messieurs de vous exprimer la nausée que de telles postures me provoquent. Certains, parmi les plus fondamentalistes, vont jusqu’à exiger des “thérapies de conversion” visant à forcer un changement de sexualité en faveur de l’hétérosexualité, ou même à se conformer à son genre dit “biologique”. Et vous ne me croirez pas lorsque je vous dirais maintenant que ces pratiques sont parfaitement légales. Il va donc sans dire qu’il sera plus qu’essentiel de mettre un terme à ces pratiques, notamment par le biais d’un interdiction pure et dure des thérapies de conversion dans le cadre d’un projet de loi fédérale visant à la création d’un plan contre les violences morales. Celui-ci viendra également criminaliser le harcèlement en ligne, qui ne doit en aucun cas être minorisé, et doit exposer à de très grandes sanctions dissuasives, ce, en allouant un budget plus conséquent au Federal Anti-School Harassment Office visant à ce que ces comportements soient repérés et condamnés ! Ainsi, j’en suis persuadée, nous parviendrons sans nul mal à la fondation d’une société plus juste, plus égalitaire, qui permet à tout un chacun de laisser librement s’exprimer ce qu’il est ! Car là est l’idéal de liberté que notre Nation chérit et consacre tant !

Merci à vous New Lancaster, unis, comme nous le sommes aujourd’hui, nous parviendrons, je le sais, à faire en sorte que cette voix qui crie que nous voulons être libres, et bénéficier de nos droits fondamentaux, dans une situation d’unité au sein du pays, puisse être entendue, et s'exprimer par un raz de marée au sein des urnes ! Alors, je vous remercie du fond du cœur pour votre incroyable engagement !

Together, let’s dream better !

Merci à vous ! May the Fate bless you, may the fate bless the United Federation !


La candidate salua longuement le public avant de descendre de l’estrade, et répondre aux questions des nombreux journalistes présents au sein d'une conférence de presse improvisée. Après quelques minutes de réponses aux questions des médias, la candidate progressiste, tout sourire, fut escortée jusqu’à un véhicule noir, au sein duquel elle allait être conduite à sa prochaine destination.
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Ex-Magistrate fédérale de la Fédération-Unie (192-199)
Ex-Procureure fédérale près la Cour du District Nord de l'État d'Arcadia


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Charles-Arthur Jane
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Enregistré le : sam. 29 oct. 2022 19:40

Parti politique

lun. 28 nov. 2022 23:13

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Intervention au Liberty Park de New Lancaster - Charles Arthur Jane
Lundi 28 novembre 206

Arrivé sur la verte pelouse du Sheep Meadow de Liberty Park, Charles-Arthur Jane savait que cette soirée serait déterminante: la poursuite désespérée du combat, ou l'échec final, attendu, prévisible et même secrètement peut être espèré par le candidat, mais la fin du chemin, en tout cas de toute autre chose qu'une volonté de jouer des prolongations inutiles pour connaitre l'ampleur finale de son succès. Le candidat avait donc minutieusement préparé cet évènement festif, auquel de nombreuses familles avec enfants avaient été conviées. Un public bigarré se pressait ainsi durant l'allée du Sheap Meadow cet après-midi là, échangeant des banalités autour des barbecues aux couleurs progressistes installés un peu partout dans le parc, déambulant en discutant avec animation de politique le long des allées verdoyantes, ou profitant du soleil qui brillait encore quoique qu'assez faiblement en cette saison sur Two Rivers.

Ce ne fut finalement qu'à la tombée de la nuit, quand les premières lueurs du crépuscule diffusent leurs lueurs ardentes dans le ciel et que le soleil ne se retire dans son royaume nocturne, que la foule fut invitée à se placer stratégiquement face à une estrade toute simple, dressée pour attester de la proximité entre l'orateur et son public. Petit à petit, les conservations se turent, les murmures se firent moins pressants, et le silence envahit quelques secondes le parc. Puis progressivement, suivant de la voix les militants les plus ardents, le public se mit à crier le nom de Jane, à encourager son projet de nouvelle frontière, et ce dernier apparut sur l'estrade.

L'air sérieux et digne, avenant et simplement vêtu, le candidat s'avança et salua le public de sa main droite, conservant la main gauche sur son coeur. Il se lança alors dans ce qu'il considérait comme l'un de ses plus importants discours, et qui serait peut être son dernier.


Two Rivers… Le nom de cet état me paraît métaphorique. Métaphorique d’un électorat qui hésite entre deux fleuves prétendant envahir ses berges et faire triompher ses flots. Métaphorique d’un pays à la croisée des chemins, à l’embouchure des flots: allons nous poursuivre dans le même lit de rivière qui nous emporte depuis désormais huit longues années: où allons nous choisir de dévier de cette trajectoire déjà écrite, de nous défaire de ces défaites déjà écrites, et entamer la construction d’un nouveau sillon pour des eaux plus claires ?

Les vagues rouges de la révolution conservatrice ont depuis longtemps noyé les anciennes manières de faire de la politique ! Durant huit longues années, elles ont imprimé leur sillon, leurs thèmes, leurs idéaux, au point aujourd’hui que le radical Ethan Caldwell de 199 est devenu un modéré en 207, et que le modéré Warren Wood est considéré comme un centriste qui aurait davantage sa place chez nos modérés qu’au sein du Parti Conservateur. Comment en sommes nous arrivés la, mes chers amis ? Comment en sommes nous arrivés la, à voir notre démocratie risquer de se noyer dans les affres d’une révolution rouge qui saigne à la mort notre État social, nos droits individuels, nos valeurs morales, notre liberté de croyance et de conscience ?

Stanley Graham illustre ce virage dangereux et mortel. Mais derrière lui se trouve les idéologies d’une révolution conservatrice qui a sapé les bases de nos conquêtes passées, qui est revenu sur la justice individuelle, le système de santé déjà bien faible, le droit à l’avortement, les restrictions sur les armes meurtrières: de Travis Walker à Kadasha Moore, ces personnages clefs dans le déploiement d’un coup d’état idéologique ont intimé la radicalisation du Parti Conservateur. Suppression du secrétariat aux affaires sociales, interdiction définitive de l’avortement, libéralisation totale de l’économie de marché, inféodation de l’Etat aux valeurs des plus intégristes dignitaires de l’Eglise Constantine: voilà le projet de Graham, voilà la rivière rouge qui noiera les derniers éléments de modération de nos adversaires ! La débâcle de Wood n’est que le début mes chers amis: le bon sens a été fusillé par le colt de Graham. Et lorsque l’on voie que l’avenir du Parti Conservateur prend le visage de Pénélope Wheelter, on ne peut que s’inquiéter de leur projet pour notre pays.

Et face à cette machine à écraser tout ce que nous avions construit par le passé de travail bipartisan, notre Parti est demeuré figé. Figé dans les erreurs de Jane Howard, dans sa complaisance avec nos adversaires géopolitiques, dans son incapacité à enrayer la montée de la vague rouge de la révolution conservatrice, qui a noyé la faiblarde campagne de Cassidie Horner. Mais heureusement, tous nos leaders ont trouvé leur solution miracle: Dave Leon Clément, secrétaire de l’ancien monde, sénateur, représentant, membre du Cabinet, politicien depuis 30 ans. 30 années passées à se démener, à combattre, a agir en politique, a susciter l’espoir et la ferveur. Trois décennies, et voilà le bilan. Alors je le dis a Dave Leon Clément, qui remportera probablement cette investiture, en déployant ses réseaux de relations, en se mettant en scène dans des publicités larmoyantes financées par les millions accumulées par ses qualités d’orateur, par son charisme certain, par sa volonté féroce: cette fois, n’échouez pas. Ne refaites pas les erreurs du passé. Ou tous ceux qui vous ont soutenu, tous ceux qui se sont cachés dans leur terrier de lapin pour vous ouvrir le chemin, tous ces présidentiables, de Daniel Astor à Nicolas Edwards, ont choisi de vous laisser leur place, périrons avec vous, et périrons avec nous.

Mais moi, je refuse une élection digne du Borowen, ou un seul candidat adoubé par toute la nomenklatura d’un Parti n’aurait aucun adversaire interne sérieux et crédible, au delà des quelques foutaises idéalistes de Dwayne l’inexistant Washington. Dave Léon Clément méritait une adversité de qualité, et je m’excuse au nom de Mr Harper que seul un vaniteux représentant de Rochester vaguement blond et totalement inconnu n’ait été son seul challenger. Mais notre Parti a perdu sa volonté de renaissance pendant trop d’années pour que je n’ai pas senti en moi l’appel du devoir: proposer autre chose. Une alternative qui vous refasse rêver. Une nouvelle frontière qui ne soit pas simplement l’ajustement de vieilles gloires, mais bien une alternative concrète, crédible et ayant assimilé les transformations de la révolution conservatrice pour mieux combattre ces chimères. Je n’ai pas honte de ce que nous avons accompli: et c’est avec une grande fierté que je regarde le chemin parcouru, ainsi qu’une grande espérance sur celui s’il il nous reste à accomplir.

Et ce soir, j’aimerais revenir à la base de mon engagement. Au fondement de ma personne, de mon projet, de notre valeur collective: la dignité humaine. L’humanisme le plus élémentaire, qui revient à défendre la santé des personnes, leur subsistance minimale, leur espoir existentiel. Psychiatre pendant près d’une décennie et demi, j’ai accompagné de nombreux patients sur le chemin de la guérison, et j’ai cheminé avec bien d’autres aux berges de l’enfer. J’ai compris que les frontières de la raison humaine étaient souvent atteintes par la souffrance émotionnelle et psychologique: et que les maux collectifs dont souffraient nos concitoyens, s’infiltraient tel un parasite dans les consciences individuelles, pour détruire leurs fondations.

Et parmi ces visages dont je me souviens, des années après, qui me réveille la nuit, qui me hante parfois la journée, je me souviens d’une jeune fille des campagnes du Rochester. Je l’appellerais Lily. Je me souviens qu’elle venait d’une de ces familles pseudo bourgeoises des campagnes, du genre sorties d’un mauvais clip nostalgique de la Confédération Constantine. Mais cette jeune fille cachait un lourd secret: elle avait été abusée pendant des années par son père. L’inceste reste un sujet tabou dans de nombreuses familles traditionnelles, et la culpabilité pèse toujours sur les victimes, les jeunes filles et les jeunes hommes qui en sont victimes: voilà la face cachée de la révolution conservatrice. Cette jeune fille avait fini par tomber enceinte, du fruit du démon selon sa mère: et voilà cette jeune fille mise à la porte de chez elle. Sans argent, elle se tourne vers une clinique pour demander à avorter: mais face aux lois conservatrices et à l’opprobre moral, on lui refuse. Elle accouche dans des conditions atroces à l’hôpital Edwards de Sun Valley, on lui retire l’enfant pour instabilité mentale. Et tandis qu’elle pleurait dans mon cabinet, si frêle et si maigre dans le fauteuil où elle s’était recroquevillée, je me suis demandé. Demande le sens de ces interdictions, de cette pseudo morale, du poids qui avait entravé cette jeune fille, et conduit les pires souffrances à briser son esprit et sa jeunesse. Et j’ai compris la raison à toute cela: il n’y en avait aucune.

La vérité mes amis, c’est qu’il n’est que folie de se prétendre pieux en voulant restreindre le corps des femmes. Là vérité, c’est que l’interdiction de l’avortement n’empêche pas son existence, mais triple le taux de mortalité en couches des femmes. La vérité, c’est que de vieux conservateurs de St Paul n’ont pas à imposer leur propre morale obscurantiste aux jeunes femmes de la première puissance mondiale. La vérité, c’est qu’interdire l’avortement serait un crime contre la vie des femmes : et je m’engage à les protéger !


Le visage apparemment ému, Jane descend du pupitre sous les acclamations solennelles et les applaudissements respectueux, et se mêle aux militants présents, pour discuter avec eux sur ces sujets qui l’affectaient profondément.
Ancien Secrétaire aux Affaires sociales de la Fédération-Unie

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