Centre de conférences situé à Sun Valley, dans l'Etat de Rochester.
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Sun Valley Convention Center
- Fédération-Unie
- Messages : 556
- Enregistré le : sam. 27 juil. 2019 03:50
Centre de conférences situé à Sun Valley, dans l'Etat de Rochester.
- Victoria Barrett
- Citoyen·ne
- Messages : 165
- Enregistré le : ven. 29 nov. 2019 21:43
Après Fort Oak, Victoria était venue faire campagne dans le deuxième état que les sondages donnaient au vakéministe Braden Tillman. Si elle remportait les deux états, elle remportait une majorité de délégués à la Convention. Son discours devait donc marquer les esprits alors que son principal adversaire allait tenter de ravir les plus grands états.
Alors que les centaines de places étaient occupées, Victoria fit son apparition sous les acclamations de la foule. Elle commença son discours une fois la clameur partiellement retombée.
Barrett : Bonsoir mes chers amis! Bonsoir Sun Valley!
Merci à vous de venir soutenir la démarche progressiste et pragmatique que je porte dans cette campagne et qui apparaît comme proche d'une victoire dans ces primaires. Nous apparaissons maintenant de manière claire comme la deuxième force dans cette course à l'investiture et ceci n'est pas sans raisons. C'est en grande partie grâce aux formidables personnes qui depuis le début de cette campagne se dévouent et donnent bénévolement de leur temps pour tracter, parler de mon projet, coller des affiches ou encore faire ma promotion sur les réseaux sociaux. Je suis plus que touchée de me sentir soutenue par de nombreux sympathisants progressistes dans cette course, symbole que le pragmatisme n'est pas une nostalgie dépassée mais bien une vision qui a de l'avenir. C'est grâce vous que je peux croire que je serais notre candidate pour la President's House, celle qui rassemblera sa famille politique mais surtout sa nation!
Je trouve également cette énergie dans l'indignation qui est la mienne en voyant les trop nombreux dysfonctionnements dans notre Fédération. Mais contrairement aux fallacieuses insinuations du sénateur McCarthy, une femme en colère devant la situation de son pays peut être autre chose qu'une hystérique. Ces insultes indirectes mais réelles sont révélatrices du sexisme banalisé de notre vie politique. Aux échelles locales et nationales, je veux lutter contre un système politique masculinisé de toutes parts. Je ne veux pas uniquement être, par une place tranquille à la présidence, l'arbre qui cache la forêt. Je veux agir pour quelles femmes de ce pays puissent s'investir et faire entendre leurs idées. Je proposerais davantage de femmes investies par le Parti Progressiste, pour lequel je proposerais un organigramme directionnel paritaire. Je nommerais également un cabinet paritaire et proposerais d'ailleurs un ticket paritaire si je gagne la primaire. J'imposerais aux gouverneurs de nommer 3 sénatrices et 3 sénateurs afin de féminiser la vie politique et surtout parlementaire.
Cependant, je vais tout de même répondre sur le fond au sénateur McCarthy. J'ai implicitement été traitée d'hystérique pour avoir nié participer au déplacement du centre de gravité, vers la gauche, du Parti Progressiste. J'ai toujours combattu la thèse d'un parti sectaire qui, par ses vues radicales, n'arrive pas à rassembler et totalise un tiers des suffrages, le tout en étant balayé dans la majorité des états. Je défends un parti gardant ses valeurs sans oublier celles du peuples de son pays. Je défends un parti présentant un programme de combat sans pour autant perdre de vue l'unité de la Fédération.
C'est pour cette raison que je ne propose pas la suppression du deuxième amendement de la Constitution, et ce malgré ma position ferme sur le sujet des armes à feu. Le sénateur McCarthy estime avec justesse que ce sont les criminels qui tuent. Notre point de convergence s'arrête cependant au moment où il disculpe les armes à feu. Mais avec quoi ces barbares commettraient ils ces atrocités sans ces armes qui leur ont été laissées? Nous allons reprendre aux psychopathes leurs armes, et sans hésiter une seule seconde. Alors j'ai entendu l'exemple d'une femme seule dans la campagne de Southymland qui se retrouverait alors seule face à des gangs lourdement armés. Alors je rassure celles qui sont dans cette situation tout comme le sénateur McCarthy, la taxation lourde que je vais poser sur les armes permettra uniquement de financer la lutte contre le traffic d'armes et la détention d'armes illégales sans contrôle de l'état par des gangs. C'est avec les moyens que nous sécuriserons cette nation car je le répète : notre priorité est la sécurité des fédérés.
Je me veux également la candidate du dynamisme et de la vitalité de l'économie de ce pays. Relancer l'économie fera partie de mes grandes priorités présidentielles. Je veux redynamiser nos entreprises et aider les jeunes entrepreneurs à franchir le pas dans un seul but : l'emploi. Je veux faire de l'emploi une grande cause nationale. Je défiscaliserais pour l'entrepreneur la première année d'un contrat d'au moins dix ans signé avec un jeune de moins de 30 ans. Je commanderais par ailleurs un audit sur l'efficacité des services de recherche d'emplois pour réfléchir à leur optimisation, dans l'intérêt des entreprises et des demandeurs d'emplois. Je soutiendrais évidemment l'économie en investissant dans les entreprises en difficultés et les jeunes entreprises. Mais ce soutien sera d'autant plus important si l'entreprise s'engage dans la voie de la réduction de ses émissions. Car comme avec l'agriculture, je soutiendrais une politique de lutte contre la pollution et les émissions à toutes les échelles.
Alors nous n'avons plus le choix. Je suis la candidate la mieux placée pour créer cette grande nation sociale et environnementale qui est réclamée aux quatre coins du pays. Je suis la candidate d'une Fédération dirigée par plus de femmes et qui soit plus tournée vers les grandes priorités des fédérés. Alors le renouveau fédéré ne passe que par le vote Barrett, pour insuffler un nouvel élan à cette nation. Alors l'avenir de la Fédération passe par un vote fort et clair qui me donne un vaste mandat pour relancer cette nation sur la bonne voie!
Merci Sun Valley!
Toute la salle ovationna sa candidate, alors que cette dernière quittait l'estrade pour échanger avec des sympathisants. Elle retourna ensuite dans les coulisses pour y retrouver son équipe de campagne.
Alors que les centaines de places étaient occupées, Victoria fit son apparition sous les acclamations de la foule. Elle commença son discours une fois la clameur partiellement retombée.
Barrett : Bonsoir mes chers amis! Bonsoir Sun Valley!
Merci à vous de venir soutenir la démarche progressiste et pragmatique que je porte dans cette campagne et qui apparaît comme proche d'une victoire dans ces primaires. Nous apparaissons maintenant de manière claire comme la deuxième force dans cette course à l'investiture et ceci n'est pas sans raisons. C'est en grande partie grâce aux formidables personnes qui depuis le début de cette campagne se dévouent et donnent bénévolement de leur temps pour tracter, parler de mon projet, coller des affiches ou encore faire ma promotion sur les réseaux sociaux. Je suis plus que touchée de me sentir soutenue par de nombreux sympathisants progressistes dans cette course, symbole que le pragmatisme n'est pas une nostalgie dépassée mais bien une vision qui a de l'avenir. C'est grâce vous que je peux croire que je serais notre candidate pour la President's House, celle qui rassemblera sa famille politique mais surtout sa nation!
Je trouve également cette énergie dans l'indignation qui est la mienne en voyant les trop nombreux dysfonctionnements dans notre Fédération. Mais contrairement aux fallacieuses insinuations du sénateur McCarthy, une femme en colère devant la situation de son pays peut être autre chose qu'une hystérique. Ces insultes indirectes mais réelles sont révélatrices du sexisme banalisé de notre vie politique. Aux échelles locales et nationales, je veux lutter contre un système politique masculinisé de toutes parts. Je ne veux pas uniquement être, par une place tranquille à la présidence, l'arbre qui cache la forêt. Je veux agir pour quelles femmes de ce pays puissent s'investir et faire entendre leurs idées. Je proposerais davantage de femmes investies par le Parti Progressiste, pour lequel je proposerais un organigramme directionnel paritaire. Je nommerais également un cabinet paritaire et proposerais d'ailleurs un ticket paritaire si je gagne la primaire. J'imposerais aux gouverneurs de nommer 3 sénatrices et 3 sénateurs afin de féminiser la vie politique et surtout parlementaire.
Cependant, je vais tout de même répondre sur le fond au sénateur McCarthy. J'ai implicitement été traitée d'hystérique pour avoir nié participer au déplacement du centre de gravité, vers la gauche, du Parti Progressiste. J'ai toujours combattu la thèse d'un parti sectaire qui, par ses vues radicales, n'arrive pas à rassembler et totalise un tiers des suffrages, le tout en étant balayé dans la majorité des états. Je défends un parti gardant ses valeurs sans oublier celles du peuples de son pays. Je défends un parti présentant un programme de combat sans pour autant perdre de vue l'unité de la Fédération.
C'est pour cette raison que je ne propose pas la suppression du deuxième amendement de la Constitution, et ce malgré ma position ferme sur le sujet des armes à feu. Le sénateur McCarthy estime avec justesse que ce sont les criminels qui tuent. Notre point de convergence s'arrête cependant au moment où il disculpe les armes à feu. Mais avec quoi ces barbares commettraient ils ces atrocités sans ces armes qui leur ont été laissées? Nous allons reprendre aux psychopathes leurs armes, et sans hésiter une seule seconde. Alors j'ai entendu l'exemple d'une femme seule dans la campagne de Southymland qui se retrouverait alors seule face à des gangs lourdement armés. Alors je rassure celles qui sont dans cette situation tout comme le sénateur McCarthy, la taxation lourde que je vais poser sur les armes permettra uniquement de financer la lutte contre le traffic d'armes et la détention d'armes illégales sans contrôle de l'état par des gangs. C'est avec les moyens que nous sécuriserons cette nation car je le répète : notre priorité est la sécurité des fédérés.
Je me veux également la candidate du dynamisme et de la vitalité de l'économie de ce pays. Relancer l'économie fera partie de mes grandes priorités présidentielles. Je veux redynamiser nos entreprises et aider les jeunes entrepreneurs à franchir le pas dans un seul but : l'emploi. Je veux faire de l'emploi une grande cause nationale. Je défiscaliserais pour l'entrepreneur la première année d'un contrat d'au moins dix ans signé avec un jeune de moins de 30 ans. Je commanderais par ailleurs un audit sur l'efficacité des services de recherche d'emplois pour réfléchir à leur optimisation, dans l'intérêt des entreprises et des demandeurs d'emplois. Je soutiendrais évidemment l'économie en investissant dans les entreprises en difficultés et les jeunes entreprises. Mais ce soutien sera d'autant plus important si l'entreprise s'engage dans la voie de la réduction de ses émissions. Car comme avec l'agriculture, je soutiendrais une politique de lutte contre la pollution et les émissions à toutes les échelles.
Alors nous n'avons plus le choix. Je suis la candidate la mieux placée pour créer cette grande nation sociale et environnementale qui est réclamée aux quatre coins du pays. Je suis la candidate d'une Fédération dirigée par plus de femmes et qui soit plus tournée vers les grandes priorités des fédérés. Alors le renouveau fédéré ne passe que par le vote Barrett, pour insuffler un nouvel élan à cette nation. Alors l'avenir de la Fédération passe par un vote fort et clair qui me donne un vaste mandat pour relancer cette nation sur la bonne voie!
Merci Sun Valley!
Toute la salle ovationna sa candidate, alors que cette dernière quittait l'estrade pour échanger avec des sympathisants. Elle retourna ensuite dans les coulisses pour y retrouver son équipe de campagne.
Ancienne Sénatrice pour l’État de Sealand
Ancienne Maire de Millport
- Jasper Callahan
- Mort·e
- Messages : 7
- Enregistré le : ven. 27 déc. 2019 00:14
10 mars 175
Jasper Callahan avait décidé de tenir un meeting dans sa ville natale, afin de parler d'un thème qui lui tenait à cœur, la gestion économique.
Et il en avait des choses à dire en pleine campagne électorale, son objectif était avant tout de montrer des vérités et de combattre les mensonges propagés plus généreusement qu'un virus de grippe lors des festivités de fin d'année.
Comme à son habitude, il se montra d'un calme total durant la durée de son discours.
Bonjour,
Aujourd'hui, alors que des campagnes battent leur plein dans tout le pays, gouvernatoriales et présidentielles pour ne pas les nommer, nous avons affaire à des débats qui touchent plus aux formes qu'au fond des questions. Et il m'apparaît que la façon de présenter les choses importe plus que les choses en elles-mêmes. Je souhaite donc aborder quelques sujets d'actualité au cours de ce meeting, notamment sur des petits éléments qui ne vous ont peut-être pas choqués mais qui auraient dû.
D'abord il me semble important de dire que ce que je vais vous dire n'a pas vocation à tracer un chemin en vous disant : "c'est celui-ci qu'on doit prendre, les autres ont tort." Je ne veux pas vous dire ce qu'il y a à faire mais vous rappeler ce qu'il est possible de faire malgré celles et ceux de tout bord qui crieront qu'il n'y a aucune alternative. C'est mon seul parti pris, celui de combattre les gens qui ont des avis tout arrêté et qui sont incapables de voir plus loin.
La première chose dont je voudrais parler, c'est le sujet qui devient presque le cœur de l'actualité en ce moment. Le déficit, beaucoup si ce n'est la totalité des candidats ont déjà donné leur avis sur la question. Les uns tentent de le faire oublier, les autres se disent prêts à le réduire. Laissez-moi vous dire que les deux ont faux dans leur raisonnement. Car il est admis par les uns et par les autres que l'augmentation du déficit est un échec de la politique nationale. Ce n'est pas forcément le cas. Un déficit haut signifie qu'on dépense plus qu'on ne reçoit, ce n'est pas un mal en soi et le déficit n'est pas insurmontable. Il n'a d'ailleurs pas tant de limite que cela. Bien sûr, plus le déficit grimpe moins les investisseurs étrangers et nationaux veulent prêter, mais ce n'est pas rédhibitoire car le moment où la confiance dans les capacités de remboursement d'un État devient si basse que les investisseurs et les banques ne vont plus prêter est un moment que peu d'État ont un jour atteint et pourtant des déficits à plus de 200% du PIB, il y en a eu. Les chiffres qui sont habituellement donnés pour dire que le déficit public va trop loin, sont totalement arbitraires. On entend parfois dire que le maximum que notre État doit atteindre, c'est 20%, d'autres prétendent que c'est 40%, d'aucuns diront que c'est 60%. Ces chiffres ne proviennent de nulle part, ce sont des vœux plus que des réalités. Je vous rassure tout de suite, on n'a jamais vu un pays couler sous les mers ou ses villes entrer en auto-combustion après avoir atteint un déficit de 60% de son PIB.
La seule chose qu'on pourra dire si le déficit public fédéré atteint 60% du PIB, c'est que s'il gagnait 15 points, il serait à 75.
Mais là où j'ai le plus souvent mal aux oreilles, c'est quand j'entends parler des solutions pour résorber la dette. J'aimerais entendre tout et n'importe quoi, je n'entends toujours que la même chose. La seule chose que j'entends, c'est que pour résorber la dette, il faut réduire les dépenses, mais dans le même temps, qu'il faut réduire les recettes. C'est un non-sens complet et qui est pourtant admis par la quasi-totalité de nos décideurs en devenir. Je ne peux pas supporter que le débat public se mette des œillères et refuse seulement de chercher d'autres solutions. Naturellement si on laisse admettre que seul la baisse des dépenses permet de combattre ce fléau qui serait une épée de Damoclès, alors oui, il n'y a pas d'alternative à une politique d'austérité. Mais ce n'est pas vrai. On peut également choisir de geler la dette, de supprimer la dette, ou d'augmenter les recettes en augmentant la taxation. Et tant et tant d'autres solutions. Le déficit n'est pas un monstre avec une seule faiblesse. Ce n'est d'ailleurs même pas un monstre. Bien sûr si on dit qu'une dette à 50% du PIB, oblige notre pays à donner la moitié de sa production annuelle pour supprimer son déficit, alors oui, dans ce cas, ça fait peur, mais vous savez, la dette est échelonnée par nature sur plusieurs années et tout gouvernement sérieux négocie âprement son déficit. On se propose de rembourser chaque année, une partie que l'on peut rembourser, on ne joue pas à la loterie en pariant qu'une année on remboursera tant et que l'autre, on verra bien. Les contrats de dette contraignent souvent au paiement exact de la somme demandée annuellement, c'est à dire qu'une politique d'austérité ne réduira pas la dette actuelle, car on ne peut pas payer plus que ce qu'on a prévu de payer. C'est par ailleurs, une lourde erreur de comparer une dette échelonnée sur 25 ans avec un PIB calculé annuellement. Si on imagine seulement que notre dette est échelonné sur 10 ans, ce qui est impossiblement bas, alors les 60% deviennent 6%. Et si on part sur 20 ans, ce qui est encore trop bas pour être réaliste, on arrive à une dette de 3% du PIB par an. On trouve même des dettes échelonnées sur 50 ans ! Les 60% deviennent alors 1,2% ce qui ne fait plus peur, mais ce qui est heureusement plus réaliste.
De plus, ce qu'on constate c'est que le déficit des pays adoptant des politiques d'austérité, tend à augmenter. La politique dite d'austérité n'est pas neutre, elle est partisane puisqu'elle combat le partage des richesses et de fait elle combat le marché intérieur et la consommation des ménages, ce qui provoque certes une augmentation artificielle du produit de la production, par exemple pour importer, il faut consommer du carburant. Et acheter du pétrole crée de la richesse, vous le savez tous, ou en tout cas, c'est compté dans le calcul du PIB. Mais surtout la dépense publique baissant, le PIB va en baissant de plus belle car toute la richesse qui n'est plus créée par la vente des produits sur notre sol et par les brassages financiers qu'opère l'État grâce aux transferts -subventions, allocations sociales- n'est pas compensée par le gonflage artificiel de l'augmentation de la valeur des productions. Et tout cela provoque une augmentation relative du déficit par rapport au PIB, puisque la croissance du PIB descend plus vite que celle du déficit.
Ensuite, il me faut rétablir une vérité trop souvent oubliée. Quand on parle de dépense publique chiffrée en matière de PIB, il ne faut pas entendre que la dépense publique capte X% du PIB. Il voir cela comme une comparaison stérile et sans but sinon que de donner une échelle plus ou moins floue et tronquée. La dépense publique, c'est quoi ? C'est la somme des coûts de fonctionnement de l'administration publique, le total des transferts, dont subventions et prestations sociales, le total de l'investissement public et les intérêts produits par la dette publique. Il s'agirait donc de parler de la somme d'argent totale qui passerait entre les mains de l'État en une année. Sachant qu'une même somme peut être transférée par subvention sociale et être taxée le mois d'après. En somme si on a 20% de dépense publique, cela ne signifie pas que le reste est une dépense privée. Quand on vous dit qu'un pays a une dépense publique de 50% et qu'on insinue que la moitié des richesses produites est captée par ce pays, on vous ment.
Si on prenait la même technique de calcul et qu'on l'appliquait au privé, devinez quoi ? On tombe sur un chiffre qui dépasse souvent le PIB et pas qu'un peu. Pour la Fédération-Unie, la dépense privée représenterait plus de deux fois le PIB annuel. En un an, le privé capterait deux fois, les richesses produites sur le même temps. C'est absurde ! Toutes ces données qu'on vous lance à la figure ne sont bien souvent que des illusions car les deux pendants de la comparaison ne sont pas comparables sinon pour se donner une vague idée. En tout cas, ces comparaisons ne sont pas assez précises et réalistes pour impulser à un pays, une politique économique.
Parlons enfin d'une petite question d'avenir. Quand je dis qu'il faut réduire les émissions de gaz à effet de serre et la consommation énergétique dans notre pays, vous savez ce qu'on me répond ? On me rétorque qu'on ne va tout de même pas revenir au Moyen-Âge ! Qu'en somme, il faudrait être écolo tant que cela ne nuit pas à nos conditions de vie. Et vous savez quoi ? Actuellement dans notre pays, chaque habitant consomme annuellement environ 7 tonnes d'équivalent pétrole chaque année. Vous allez me dire que ça ne vous permet aucunement de savoir de combien il faut réduire ou même si on peut réduire sans attenter à nos conditions de vie. Il s'avère que des organes internationaux se sont penchés sur la question et on constate qu'au de-là de 4 tonnes d'équivalent pétrole par habitant, il n'y a plus de corrélation entre l'augmentation de la consommation énergétique par habitant et l'augmentation du niveau de vie. En somme, on pourrait presque réduire de moitié notre consommation électrique et ne subir aucune baisse du niveau de vie. De plus, des pays avec une consommation inférieure à 4 TEP par habitant peuvent également avoir des conditions de vie supérieures aux nôtres, on peut largement diviser par 2 notre facture environnementale et pourtant vivre aussi bien voire mieux. Et nous pouvons également changer notre mode de production d'énergie. Pas en continuant à creuser la terre pour du pétrole ou du charbon, ce qui représente un danger climatique d'une part et surtout sanitaire d'autre part. Mais en utilisant le nucléaire d'abord comme solution temporaire et le renouvelable comme solution durable.
Un renouvelable qui ne doit pas être celui à bas prix que propose les habituels écolos. Car j'ai trop l'habitude d'entendre des gens s'opposer aux usines de béton et ensuite vanter les éoliennes alors même qu'elles nécessitent des tonnes de béton. Un renouvelable correct c'est un renouvelable que nous construirons à partir d'un recyclage massif de nos déchets et qui ne délocalisera pas les problèmes de pollution durable des eaux et des écosystèmes aux pays sous-développés. C'est aussi possible. Je ne dis pas qu'il faut le faire mais que l'écologisme discount, le nucléarisme promoteur et le charbonarisme business ne sont pas les seules solutions existantes.
Le monde n'a pas été créé pour ne suivre qu'un chemin prédestiné, alors pourquoi se cantonner à n'avoir aucune alternative et à ne suivre que quelques gourous omnipotents qu'il ne faudrait jamais remettre en question. J'ai pris le parti de ceux qui veulent déconstruire les croyances et les échanger pour des données fiables afin que les idées qu'on fonde dessus soient saines.
Je vous remercie de m'avoir écouté et vous salue. Jasper descendit de la scène et rentra chez lui après un petit débrief avec quelques spectateurs.
- Tommy Harper
- Diplomate
- Messages : 28
- Enregistré le : mar. 14 janv. 2020 23:10
Alors que son état d’élection était plutôt méprisé depuis le début de la campagne, et même des primaires, l’ancien sénateur Tommy Harper voulait garantir dans son état le meilleur score possible au Parti de la Réforme.
Derrière la grande scène se trouvaient de vastes banderoles à la gloire du parti de la Réforme ainsi que des candidats du parti à l’ours. Dans la ville du sénateur James McCarthy, Tommy voulait marquer le coup pour tenter de maximiser son score dans ce swing state.
Lorsqu’il arriva sur la scène, la foule se leva immédiatement pour l’applaudir et commença à scander des slogans en faveur du ticket réformiste. Après quelques secondes à déambuler sur scène pour saluer ses sympathisants, Tommy s’installa derrière le pupitre et leva légèrement pour demander un peu de calme.
Harper : Bonsoir Sun Valley!
Merci de cet accueil si chaleureux qui montre que malgré le mépris des grands partis et des grands médias, nous avons du soutien, et qui plus est au sein de la population et c’est d’ailleurs celle qui votera le jour J. Vous le savez, j’aime plus que tout cet état dont j’ai été l’un des fiers représentants au Sénat pendant 6 ans. Et, je n’étais pas seul, j’ai siégé en tant que sénateur conservateur de Rochester aux côtés d’un certain James McCarthy! Mais aujourd’hui, nos chemins ont divergé pour une raison simple. Il a souhaité conserver ses postes et son influence et est donc resté au Parti Conservateur, même si les divergences avec une partie des cadres étaient sévères. Moi j’ai accepté de perdre mon influence et mes fonctions électorales mais je suis resté fidèle à mes idées et mes valeurs, particulièrement mes idéaux démocratiques.
Car en effet, nous jouons notre démocratie dans cette élection. Les grands médias refusent de nous donner la parole en invoquant nos faibles intentions de vote. Mais si nous étions plus présents dans les grands médias si prestigieux et démocratiques selon tous comme le New Lancaster Times ou GNI, nous dépasserions largement les 4% d’intentions de vote dont nous sommes crédités. Les médias ont choisi de ne pas être des lieux de démocratie mais des lieux de pouvoir, visiblement, il faut tout faire pour éviter d’être en froid avec le prochain Président. Alors par souci de réputation sans doute ou pour ne pas être attaqué frontalement par des grands élus, les médias obéissent aux consignes des pontes des grands partis et censurent donc les voix divergentes.
Cette mort de la démocratie est accélérée par un système électoral caduque et anti-démocratique. En effet, les plus grandes instances du pays sont élues par des représentants. Pourquoi? Le peuple, seul souverain en démocratie, n’est-il pas apte à trancher lui-même? Partout dans les États, nous proposons tout d’abord aux populations d’élire directement deux de leurs sénateurs. En effet, s’ils sont élus gouverneurs, nos candidats organiseront des consultations citoyennes, des élections déguisées pour choisir les deux sénateurs que devra nommer le gouverneur. C’est une proposition soutenue notamment par Elizabeth Moore, notre candidate dans cet état et pour qui je vous demande de voter sans réserves!
Nous allons également agir pour préserver la démocratie en changeant le mode de scrutin de l’élection présidentielle. Une élection au suffrage universel direct uninominal à deux tours, qui permettra une diversification de l’offre. Assez de voire des élus si différents partager des estrades à cause du bipartisme. L’élection à deux tours permettra de supprimer les grandes primaires et de permettre à tous de faire un véritable choix démocratique.
J’aimerai maintenant parler d’un autre sujet important mais qui est pourtant le grand absent de cette campagne nationale : l’immigration. A nouveau, les médias aux ordres des grands partis taisent volontairement les questions à ce sujet. Car effectivement, entre un socialiste laxiste qui doit assumer le désastreux bilan en la matière de Chelsea Campbell et un conservateur modéré qui craint de créer clivages et tensions au sein de son parti, il y a effectivement de quoi s’inquiéter pour les candidats des grands partis. Nous voulons une application sévère des lois afin de limiter au mieux l’immigration clandestine, vectrice de criminalité ou encore de drogues. Non au laxisme absolu sur la question, oui à un contrôle et à une stricte application des lois. Notre nation a toujours été une terre d’immigration et, reconnaissons-le, elle en a largement tiré des bénéfices. Mais allez maintenant voir un ouvrier dans cet état licencier parce ce que des immigrés du Nueva Cuenca acceptent de travailler pour beaucoup moins. Allez voir ces fédérés doublés dans l’accès à divers services par des immigrés arrivés six mois plus tôt sur notre sol. Nous sommes partisans de la préférence nationale. Les fédérés doivent avoir la priorité parce ce qu’ils sont chez eux!
Je vais maintenant parler d’un autre sujet complètement éclipsé dans cette campagne : la politique extérieure de défense. Contrairement à beaucoup, les réformistes sont complètement opposés à la politique va-t-en guerre prônée par notre sénateur. Alors que les phoéciens s’échirpaient pour une île de 70 000 habitants, le sénateur McCarthy a passé compulsivement chirpé pour demander une intervention armée. Nous disons stop à cette interventionnisme en proposant de garder notre armée pour notre propre défense ou, éventuellement, celle de nos proches alliés réellement menacés. Arrêtons de croire que nous avons la légitimité de frapper n’importe quel pays dans le monde parce ce qu’il ne respecte pas la démocratie ou je ne sais quoi de plus loufoque. Nous sommes un pays dans lequel nos ancêtres se sont soulevés pour leur liberté et se débarrasser de colons illégitimes sur notre territoire. Nous voudrions agir comme ceux que nos ancêtres ont combattu et dont nous sommes si fiers aujourd’hui, ce n’est absolument pas censé. En votant pour le Parti de la Réforme, vous dédiez votre armée au peuple fédéré et mettez fin à cette ridicule politique interventionniste.
Alors le jour de l’élection, ne pensez pas à ce que les médias veulent vous dire et ce pour qui ils veulent que vous votiez. Votez selon vos convictions. Vos convictions démocratiques, vos convictions sur l’immigration, vos convictions sur notre politique diplomatique. Ne laissez pas les grands partis volez une nouvelle fois l’élection avec leur fumeuse notion de vote utile. Alors, tant à l’élection présidentielle qu’aux élections à la Chambre et au poste de Gouverneur, n’hésitez pas et votez pour les candidats du Parti de la Réforme, les seuls à même de répondre aux graves problèmes de cette nation, trop méprisés par les grands partis.
Vive la démocratie! Vive la Fédération-Unie!
Très applaudi par son public, Tommy descendit les quelques marches de la scène à la rencontre de ses sympathisants.
Derrière la grande scène se trouvaient de vastes banderoles à la gloire du parti de la Réforme ainsi que des candidats du parti à l’ours. Dans la ville du sénateur James McCarthy, Tommy voulait marquer le coup pour tenter de maximiser son score dans ce swing state.
Lorsqu’il arriva sur la scène, la foule se leva immédiatement pour l’applaudir et commença à scander des slogans en faveur du ticket réformiste. Après quelques secondes à déambuler sur scène pour saluer ses sympathisants, Tommy s’installa derrière le pupitre et leva légèrement pour demander un peu de calme.
Harper : Bonsoir Sun Valley!
Merci de cet accueil si chaleureux qui montre que malgré le mépris des grands partis et des grands médias, nous avons du soutien, et qui plus est au sein de la population et c’est d’ailleurs celle qui votera le jour J. Vous le savez, j’aime plus que tout cet état dont j’ai été l’un des fiers représentants au Sénat pendant 6 ans. Et, je n’étais pas seul, j’ai siégé en tant que sénateur conservateur de Rochester aux côtés d’un certain James McCarthy! Mais aujourd’hui, nos chemins ont divergé pour une raison simple. Il a souhaité conserver ses postes et son influence et est donc resté au Parti Conservateur, même si les divergences avec une partie des cadres étaient sévères. Moi j’ai accepté de perdre mon influence et mes fonctions électorales mais je suis resté fidèle à mes idées et mes valeurs, particulièrement mes idéaux démocratiques.
Car en effet, nous jouons notre démocratie dans cette élection. Les grands médias refusent de nous donner la parole en invoquant nos faibles intentions de vote. Mais si nous étions plus présents dans les grands médias si prestigieux et démocratiques selon tous comme le New Lancaster Times ou GNI, nous dépasserions largement les 4% d’intentions de vote dont nous sommes crédités. Les médias ont choisi de ne pas être des lieux de démocratie mais des lieux de pouvoir, visiblement, il faut tout faire pour éviter d’être en froid avec le prochain Président. Alors par souci de réputation sans doute ou pour ne pas être attaqué frontalement par des grands élus, les médias obéissent aux consignes des pontes des grands partis et censurent donc les voix divergentes.
Cette mort de la démocratie est accélérée par un système électoral caduque et anti-démocratique. En effet, les plus grandes instances du pays sont élues par des représentants. Pourquoi? Le peuple, seul souverain en démocratie, n’est-il pas apte à trancher lui-même? Partout dans les États, nous proposons tout d’abord aux populations d’élire directement deux de leurs sénateurs. En effet, s’ils sont élus gouverneurs, nos candidats organiseront des consultations citoyennes, des élections déguisées pour choisir les deux sénateurs que devra nommer le gouverneur. C’est une proposition soutenue notamment par Elizabeth Moore, notre candidate dans cet état et pour qui je vous demande de voter sans réserves!
Nous allons également agir pour préserver la démocratie en changeant le mode de scrutin de l’élection présidentielle. Une élection au suffrage universel direct uninominal à deux tours, qui permettra une diversification de l’offre. Assez de voire des élus si différents partager des estrades à cause du bipartisme. L’élection à deux tours permettra de supprimer les grandes primaires et de permettre à tous de faire un véritable choix démocratique.
J’aimerai maintenant parler d’un autre sujet important mais qui est pourtant le grand absent de cette campagne nationale : l’immigration. A nouveau, les médias aux ordres des grands partis taisent volontairement les questions à ce sujet. Car effectivement, entre un socialiste laxiste qui doit assumer le désastreux bilan en la matière de Chelsea Campbell et un conservateur modéré qui craint de créer clivages et tensions au sein de son parti, il y a effectivement de quoi s’inquiéter pour les candidats des grands partis. Nous voulons une application sévère des lois afin de limiter au mieux l’immigration clandestine, vectrice de criminalité ou encore de drogues. Non au laxisme absolu sur la question, oui à un contrôle et à une stricte application des lois. Notre nation a toujours été une terre d’immigration et, reconnaissons-le, elle en a largement tiré des bénéfices. Mais allez maintenant voir un ouvrier dans cet état licencier parce ce que des immigrés du Nueva Cuenca acceptent de travailler pour beaucoup moins. Allez voir ces fédérés doublés dans l’accès à divers services par des immigrés arrivés six mois plus tôt sur notre sol. Nous sommes partisans de la préférence nationale. Les fédérés doivent avoir la priorité parce ce qu’ils sont chez eux!
Je vais maintenant parler d’un autre sujet complètement éclipsé dans cette campagne : la politique extérieure de défense. Contrairement à beaucoup, les réformistes sont complètement opposés à la politique va-t-en guerre prônée par notre sénateur. Alors que les phoéciens s’échirpaient pour une île de 70 000 habitants, le sénateur McCarthy a passé compulsivement chirpé pour demander une intervention armée. Nous disons stop à cette interventionnisme en proposant de garder notre armée pour notre propre défense ou, éventuellement, celle de nos proches alliés réellement menacés. Arrêtons de croire que nous avons la légitimité de frapper n’importe quel pays dans le monde parce ce qu’il ne respecte pas la démocratie ou je ne sais quoi de plus loufoque. Nous sommes un pays dans lequel nos ancêtres se sont soulevés pour leur liberté et se débarrasser de colons illégitimes sur notre territoire. Nous voudrions agir comme ceux que nos ancêtres ont combattu et dont nous sommes si fiers aujourd’hui, ce n’est absolument pas censé. En votant pour le Parti de la Réforme, vous dédiez votre armée au peuple fédéré et mettez fin à cette ridicule politique interventionniste.
Alors le jour de l’élection, ne pensez pas à ce que les médias veulent vous dire et ce pour qui ils veulent que vous votiez. Votez selon vos convictions. Vos convictions démocratiques, vos convictions sur l’immigration, vos convictions sur notre politique diplomatique. Ne laissez pas les grands partis volez une nouvelle fois l’élection avec leur fumeuse notion de vote utile. Alors, tant à l’élection présidentielle qu’aux élections à la Chambre et au poste de Gouverneur, n’hésitez pas et votez pour les candidats du Parti de la Réforme, les seuls à même de répondre aux graves problèmes de cette nation, trop méprisés par les grands partis.
Vive la démocratie! Vive la Fédération-Unie!
Très applaudi par son public, Tommy descendit les quelques marches de la scène à la rencontre de ses sympathisants.
Ancien Sénateur pour l'État de Rochester
- Madison Jenkins
- Mort·e
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- Enregistré le : mar. 10 déc. 2019 21:10
C'était la toute première fois que Madison Jenkins se lançait dans la course au poste de Gouverneur de Rochester, État dans lequel elle était née et qu'elle n'avait, depuis, jamais quitté. C'est fort naturellement qu'elle avait choisi de tenir l'événement-clé de cette campagne à Sun Valley, capitale prospère de l'État de Rochester. Le choix de la capitale était également fort sur le plan symbolique : effectivement, le futur Président de la Fédération-Unie était né à Sun Valley et y avait grandi. En ce sens, ce dernier avait fait le choix de se joindre à Madison afin d'y tenir un meeting à double enjeu : gouvernatiorial et fédéral.
En ce sens, la salle était totalement garnie, et près de 2 000 personnes n'avaient pu rentrer faute de place. Un écran géant avait ainsi été positionné devant cette enceinte pourtant imposante. Des bus avaient été affrétés gratuitement par le Parti Conservateur depuis les principales villes de l'État afin de permettre à tout le monde d'assister à ce grand moment. Pour autant, beaucoup de spectateurs étaient également venus par leurs propres moyens. Il n'y avait ce soir pas que des militants conservateurs dans la salle : elle comprenait également des indécis. Et, de ce fait, Madison ne devait absolument pas se rater dans son discours, afin de bien cibler les voix indécises qui pourraient, peut-être, lui permettre de remporter ce swing state.
Après un long moment d'attente durant lequel l'ambiance monta petit à petit dans l'enceinte, c'est sous l'ovation absolue du public que Madison Jenkins fit son entrée en musique. Elle fut accompagnée sur la scène par quelques-uns de ses jeunes militants, qui avaient beaucoup contribué à sa campagne sur le plan local. Elle laissa le public l'acclamer pendant quelques dizaines de secondes, puis prit enfin la parole, le moment tant attendu.
Mes chers amis !
Chers habitants de Rochester !
Quel plaisir, pour moi, que de me trouver ce soir en votre compagnie ici dans notre capitale, pour clore cette merveilleuse campagne ! C'est vraiment un honneur pour moi d'avoir porté haut en couleurs, durant les précédents mois, la bannière de notre État, celui que j'aime tant, que nous aimons tant. Je suis ravie d'avoir pu réunir autour de ma candidature des personnes d'horizons très différents : militants conservateurs de longue date ou qui nous ont récemment rejoint, citoyens jusqu'alors indécis, citoyens non encartés et même de nombreux anciens militants progressistes déçus par les prises de position du Parti Progressiste. Je souhaite également profiter de ce moment pour remercier l'ensemble de mon équipe de campagne, des plus jeunes aux moins jeunes, pour l'investissement sans faille dont ils ont fait montre ces derniers jours pour promouvoir notre projet politique. Je vais donc vous demandez de les applaudir chaleureusement car ils le méritent vraiment !
[Applaudissements nourris de toute la salle]
Je souhaite également avoir une pensée particulière pour mon ami Alan West, qui tire sa révérence à l'issue de son mandat actuel de Gouverneur. J'aimerais dire à ce dernier qu'il peut être très fier de ce qu'il a accompli à la tête de Rochester et que nous profiterons tous de son excellent bilan pendant de très nombreuses années. Alan West est un cadre émérite du Parti Conservateur. Mais il est, avant tout, un Rochesterien de cœur et d'âme. Il a consacré la totalité de sa carrière à notre État, à œuvrer afin de poser les fondations d'un meilleur avenir pour nous toutes et tous. Car nous lui devons une reconnaissance absolue pour cela, je tiens également à ce que nous l'applaudissions !
[Standing ovation de la salle pour le Gouverneur sortant]
Le projet que nous portons à travers ma candidature s'inscrit volontairement et résolument dans la continuité de tout ce qu'Alan a entrepris. La cote de popularité qu'il a affichée durant ce dernier mandat démontre que le projet conservateur est plébiscité à Rochester, bien au-delà de notre famille politique. Les citoyens de Rochester sont conscients que les Conservateurs ont fait de notre État un modèle d'excellence économique, un territoire bien plus protégé sur le plan sécuritaire et une garantie de poids pour nos libertés individuelles. C'est sur la même ligne rassembleuse que ma candidature se base.
Nous, habitants de Rochester, avons la réputation à travers tout le pays d'être des personnes ouvertes d'esprit et pourvues d'un fort sens de la vie commune, du bon vivre ensemble. Nous sommes, tout autant, attachés à nos libertés : celles d'entreprendre, de vivre de manière décente et en sécurité, ou encore de réussir quel que soit notre milieu socio-culturel. Le projet conservateur, à l'image des ambitions portées par notre candidat à la présidence James McCarthy, est un projet de rassemblement et non de division. Unis, et bien au-delà de notre étiquette politique, nous serons plus forts. La présence aujourd'hui dans cette salle de très nombreuses personnes non affiliées à notre parti est la preuve concrète de cet esprit de rassemblement qui nous anime. Je serais, quoi qu'il arrive et en tout temps, le Gouverneur de tous les Rochesteriens, y compris ceux qui ne voteront pas en ma faveur. C'est ça, également, être Gouverneur. Si j'assumerai pleinement notre projet politique en l'appliquant jusqu'à la dernière ligne, ma porte sera également toujours ouverte à nos éventuels opposants. Je serai le Gouverneur du dialogue et de l'écoute !
[Applaudissements de la salle]
La volonté de dialoguer, d'écouter les uns et les autres, de rassembler... Autant d'éléments que l'on ne retrouve pas chez M. Callahan, mon principal adversaire. Vous me connaissez, vous savez que j'ai toujours su débattre en bonne intelligence avec les Progressistes, et parfois même travailler avec eux dans l'intérêt de notre État. Mais en investissant un candidat qui se revendique ouvertement du vakémisme, le Parti Progressiste a franchi la ligne rouge. Combattre le vakémisme, c'est lutter pour nos libertés et pour la démocratie. Jasper Callahan est dangereux pour notre État, pour sa stabilité et son avenir. Il faut à tout prix que nous combattions son idéologie nauséabonde.
M. Callahan a beau se faire passer pour un Progressiste qui agira dans le bon sens, nous savons que c'est le contraire qui se produira. Le vakémisme est un virus fatal pour la démocratie et pour l'unité des Nations à travers le globe. Preuve en est : le dirigeant vakémiste de l'Empire du Saphyr a récemment tenté de faire passer en catimini un traité autorisant la dictature de Novgrad d'envahir son propre pays si jamais il venait à y perdre le pouvoir. C'est donc ça, la vision qu'ont les Vakémistes de la démocratie ? C'est donc ça, la loyauté qu'un dirigeant vakémiste montre à l'égard de son peuple ? Voter pour un Vakémiste, y compris avec une étiquette progressiste collée sur le front, c'est donc voter pour le chaos et pour la division. Il n'y a pas de place pour cette idéologie infâme dans notre pays, et encore moins dans notre État de Rochester.
[Le public scande "Callahan, vakémisme, on en veut pas !"]
Alors oui, voter pour moi, c'est à la fois voter pour le meilleur projet, pour le projet le plus viable. Mais surtout, voter pour moi, c'est voter pour le maintien de la démocratie, de l'ordre et des libertés individuelles à Rochester. Au-delà d'être un despote en herbe dangereux, Callahan détruira notre économie prospère. Rappelons donc ses projets faméliques : instaurer une couverture santé entièrement gratuite et universelle, ouvrir nos frontières, exposant ainsi notre État à l'insécurité et à la concurrence déloyale en matière de travail que représente l'immigration non contrôlée... Éducation gratuite, nationalisation de certaines de nos grandes entreprises... Jasper Callahan vous promet la poule aux oeufs d'or en oubliant de mentionner que les dépenses faramineuses qu'il envisage seront directement pourvues en tapant dans la poche du contribuable... Et en détruisant le fleuron de notre économique étatique ! Mon adversaire souhaite faire de Rochester une sorte de laboratoire idéologique, où il pourra appliquer ses petites idées absurdes, en prenant comme base le modèle de gouvernance de la dictature vakémiste du Novgrad. Est-ce cela que nous voulons pour nos enfants, pour nous-mêmes ? Je ne le pense pas ! Non, nous ne voulons pas que notre État tombe entre les mains d'un dictateur mégalomane qui n'a de cesse de nous dénigrer, de dénigrer notre pays. Alors je vous le demande, mettez tout en oeuvre afin de mobiliser vos derniers proches indécis, afin qu'ils fassent le choix du vote pragmatique, et non pas celui de la terreur !
[Applaudissements de la salle]
Nous devons nous battre pour Rochester, pour notre pays. Et cela passe nécessairement par la neutralisation électorale de ses ennemis comme Jasper Callahan. Plus intense sera le combat, plus belle sera la victoire ! Faisons le choix de notre avenir, celui d'une politique pragmatique au service de tous. Refusons de tomber sous l'escarcelle de l'idéologisme forcené. Nous valons bien mieux que ça, je vous l'assure ! Chers amis, le Rochester est à un tournant de son histoire. Dans quelques heures, nous irons tous voter. Il faut que nous nous mobilisions sans faille afin de l'emporter. Je compte vraiment sur vous, sur vos proches, sur vos amis et collègues de travail. La campagne est sur le point de s'achever, c'est maintenant que nous devons redoubler d'efforts. Ces dernières heures seront déterminantes. Je vous fais confiance, ensemble nous allons gagner ! Je vous remercie pour votre soutien !
- James Callahan
- Mort·e
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- Enregistré le : mer. 1 avr. 2020 23:45
James était de passage dans l'Etat de son oncle Jasper et il l'avait invité à venir faire un meeting en sa compagnie. Généralement les vieilles personnes ça fait pleurer dans les chaumières et ça c'était un bon point pour James. En plus Jasper avait recueilli 45,62% des voix aux dernières gouvernatoriales, et James espérait attirer ainsi les lumières et les bulletins en s'affichant comme l'héritier du Prof. L'idée de ce discours était de galvaniser les foules par les sentiments et presque uniquement les sentiments. S'il avait fallu parler du programme celui de James ressemblait beaucoup à celui de Page. Les seules différences notables auraient dû faire l'objet de longues explications aux multiples facteurs pour faire comprendre l'impact tendanciel et conjoncturel qu'aurait avoir une mesurette plutôt qu'une autre. Ç'aurait été long, fastidieux et incompris. Folle la foule qui juge selon les talents oratoires et non la compétence, celui qui deviendra son maître ; mais hélas, fédérée la foule qui est celle-là.
Il monta sur scène calmement avec son aïeul puis ils s'avancèrent sous les nuées d'applaudissements qui obombraient d'un voile sourd, le silence habituel de la salle, comme un vol d'oiseaux en ciel d'été obscurcirait les campagnes vertes ; à la différence cependant que si quelques uns y tirassent un coup de fusil, la seule chose qu'ils obtinssent, fut un emprisonnement immédiat plutôt qu'un bon repas.
Ils saluèrent la populace qui leur faisait droitement face, leur deux corps liés par la main faisait force impressions et une impression de force commune. Leur ombre était plus grande qu'à l'ordinaire sous les effets de l'aura qui se dégageait de leur posture, et des effets de lumière ; cette ombre qui était le manteau de leur coopération et de l'avenir dont se recouvrirait peut-être demain leur pays, ce manteau dont la blanchisserie du coin aurait bien du mal à laver. Mais trêve de pataphores, ils s'avançaient, Jasper commencerait à parler incessamment, et il me serait navrant de manquer une partie du discours qui par la même occasion n'aurait pu être transcrit -ce qui serait immensément dommageable à la campagne de ce pauvre bougre de James Callahan.
Jasper s'avança tandis que James s'assis un peu en retrait.
Bonjour Rochester ! Mes chers amis !
Nous avons eu tant de fois l'occasion de nous voir, de nous revoir et de discuter ; j'ai eu tant de plaisir à vous expliquer des concepts et théories économiques, médiatiques ou politiques, j'ai eu tant de joie à m'investir pour la politique de notre Etat en essayant tant bien que mal de sauver Rochester des erreurs dogmatiques des conservateurs, j'ai eu tant de bonheurs passés devant vous et en lisant ou écoutant vos retours, j'ai eu tant de sourires grâce à vous que c'en est une joie presque incommensurable que de vous voir devant moi, aujourd'hui encore pour soutenir mon neveu dans la course aux présidentielles.....enfin aux primaires d'abord... mais je n'ai aucun doute que grâce à vos efforts, mes chers amis, il puisse arriver aux présidentielles puis aux commandes de notre pays pour le plus grand bien de celui-ci.
Vous le savez, chez les Callahan, nous sommes progressistes depuis que l'on a pu penser le progrès raisonnablement. Nous avons toujours eu à coeur de ce que ce progressisme soit scientifique et non utopique pour que son application ait de sincères et réelles conséquences sur nos vies à tous. Nous sommes plutôt des gens du peuple et je suis heureux de savoir que demain peut-être, nous pourrons vivre, entreprendre et réussir décemment et également sans soucis de ce qu'on est, d'où l'on vient ou de ce que l'on a pu faire et méfaire par le passé.
Vous savez et connaissez également le plus grand mal que j'ai à entendre nos politiciens actuels en cela, qu'ils restent systématiquement coincés au sein d'une même idéologie et bien souvent d'un raisonnement qui est aux autres semblables. Ayant été professeur de mathématiques durant quelques années, j'avais une horreur c'était d'entendre tout et n'importe quoi sur certaines équations. 2 + 2 = 5 m'a toujours fait mal aux oreilles et vous aussi, sans doute. Mais en politique, c'est tout le contraire. J'en ai des acouphènes de n'entendre jamais tout et n'importe quoi, de n'entendre toujours que le pire et le pire ; c'est à dire toujours la même rengaine et les mêmes tambouilles servies aux mêmes sauces. Mais cela va changer. De plus en plus d'hommes et de femmes de conviction font entendre leur voix, une voix dissonante qui nous rappelle que nous sommes en démocratie et que toutes les opinions gagnent à être dites.
Il est fini et bien fini le temps de la parole unique du libéralisme décomplexé qui se veut être la seule alternative au monstre qu'il a engendré, à la bête économique déchaînée par l'Etat dont le seul credo autorisé était la dérégulation, au nom d'un anticommunisme qui ne devait avoir lieu. Au nom d'une néo-classicisme qui imposait que toute mesure sociale, que tout pas vers le planisme devait être un bond vers la dictature ; mettant une chape de plomb à toute alternative réelle. Cette chape, la voici ôtée et je ne suis pas peu fier de dire que c'est en partie grâce à mon neveu, pour lequel, j'ai bon espoir, que vous saurez nombreux à déposer un bulletin en son nom lors des primaires puis des présidentielles.
Un nouveau vent pourra souffler sur nos plaines et faire tourner les pales du moulin national, pour peu que vous fassiez les bons choix et je suis convaincu que vous saurez les faire, car chacun d'entre nous possède les capacités intellectuelles minimales pour comprendre ses intérêts communs, et les défendre ! Je vais maintenant laisser la parole à mon neveu, je ne suis pas là ce soir pour vous faire une grande conférence sur l'accumulation capitaliste pré-industrielle, bien que je l'aurais apprécié.
James Callahan, s'étant levé, remercia son oncle avant qu'il n'aille s'asseoir un peu en retrait et que les positions ne s'inversent.
Je remercie évidemment mon oncle d'avoir su si bien parler comme à son habitude et avoir peut-être redonné l'espoir qui manquait aux fédérés et qui manque dans chaque discours d'homme trop jeune, sans doute. Oui, depuis des lustres les choses semblaient figées dans un monde immobile où crier toute sa haine, toute sa volonté et toute la vérité ressemblait à se taire. Oui, depuis ces temps-là, les porteurs de lumière se sont substitués, mais plutôt qu'un manteau de silence ou de mépris, on leur jette désormais aux épaules, le manteau de l'opportunité. On ne leur dit plus qu'ils sont marginaux, fous, utopistes, on leur donne à parler, on leur donne des tribunes et partout les masses toujours en courants plus épais vont au front de ces idées qui se sont libérées d'un carcan invisible et qui se diffusent à chaque instant pour toucher le coeur et l'esprit de citoyens toujours plus nombreux. dit-il en collant son index et son pouce de la main droite, pour donner plus de poids à son propos.
J'ai à coeur de porter un combat, qui me dépasse complètement. Car ce n'est pas le combat de James Callahan, l'homme providentiel, descendu du ciel sur ses chevaux ailés et dans son beau costume, c'est le combat de toute une génération qui en a marre que son éducation soit jugée selon ses coûts et non selon ses profits ; d'une génération qui ne peut plus supporter que l'on puisse toujours rechigner à la dépense sans jamais oser voir les conséquences de ses investissements, sauf quand il s'agit de profit ; d'une génération qui n'a de cesse de remettre en cause les calculs mesquins auxquels des classes politiques traditionnelles s'exécutent en faisant du gouvernement, un conseil d'administration, toute politique, une gestion en pertes et profits et la vie de nos concitoyens, un simple champs de consommateurs. La société consumériste ne nous satisfait plus, et tout progressiste doit vouloir s'en émanciper. Cela passe par la remise en cause sévère et intransigeante des leçons de gouvernance qui sont professées depuis de trop longues et interminables années. Je vous le dis, il faut cesser ces manières. L'Etat doit redevenir le seul organe socialiste de notre pays, c'est à dire, la seule institution qui se fixe des objectifs selon une planification et non selon des profits. Que chaque jeune de 3 à 16 ans reçoive une éducation républicaine digne de ce nom, ce n'est pas une offre proposée sur un étalage, ce n'est pas un produit suremballé qu'on trouve en rayon, c'est une mission de l'Etat qu'il doit réaliser quoi qu'il en coûte rajouta t-il tout en collant ses dix doigts pour permettre à son argumentaire de gagner en sérieux.
Je tiens à rajouter avant d'aller plus loin sur la question éducative, que je ne vais pas faire une dissertation dialectique pour voir la thèse de mes adversaires, apporter une antithèse et démontrer en quoi découle la synthèse que je propose. Je ne suis Madame Powell, je ne pense pas que ce soit pertinent de dire en quoi le programme de Page, par exemple, est défaillant sur tel ou tel point, je considère que chaque candidat doit développer son programme et que les électeurs choisiront et trancheront en conséquent, et non que chacun doit critiquer l'autre. La réactance vous fera chacun émettre suffisamment à nos propos pour que nous nous épargnons de nous lancer des petites piques chacun son tour. C'est une primaire et non la foire à la saucisse. Bien, maintenant reparlons du système éducatif. Il ne vous aura pas échappé que notre régime d'éducation est imparfait, que nous ne sommes pas les citoyens les plus également formés et éduqués du monde. La raison en est bien simple, presque simpliste, c'est qu'on a fait de l'école, une entreprise. Ce qui est inacceptable. De même que la concurrence entre chômeurs et employeurs est injuste car tous les chômeurs ne partent pas du même niveau, la concurrence et la compétition entre élèves et établissements est également plus injuste. De fait, par le développement de l'enseignement privé et la non-limitation des prix, il s'est passé une polarisation des écoles entre hauts niveaux coûteux et bas niveaux disponibles à toutes les bourses. Or c'est bien entendu le niveau d'éducation qui va avoir une place prépondérante pour ne pas dire déterminante sur la vie et les opportunités de la jeunesse. Un enfant qui vient des cités délabrées n'a aucune chance de réussir comme pourrait réussir celui qui vient de la meilleure école d'une capitale d'Etat. Je souhaite donc rétablir la justice pour que chaque enfant puisse grandir et être élevé en dehors et au dessus des soucis économiques de sa famille. Ce ne sont pas aux enfants de personnes privées d'emploi ou de revenus que doit revenir la tâche de supporter cette défaveur. L'Etat fédéral doit être là pour favoriser la jeunesse et il faut que ses efforts mènent à l'égalité entre tous les enfants. La jeunesse, cette période d'innocence et d'incapacité à l'autonomie, est le berceau du caractère et si nous voulons que notre jeunesse grandisse avec les valeurs de liberté et de justice, il faut encore qu'elle les ait connu et côtoyé durant toute son éducation et sa formation poursuit il, en levant sa main droite, ouverte, aux rythmes des intonations ascendantes pour provoquer sur son physique une asymétrie dont l'agencement donnait une impression de mouvement vers l'avant et de conquête, à quelque moment que ce soit qu'on le prît en photo ou qu'on le regardât.
C'est bien beau de dire ces belles choses, me direz-vous, mais que faire ? Oui, je vous réponds, c'est joliment dit et je ne donne pas de solutions. C'est maintenant qu'il faut le faire. Parmi les solutions que nous connaissons, il faut que je vous prévienne, il n'y en a pas une seule qui permette de faire plus de profits, qui permette de faire son miel sur le dos des élèves. Toute solution qui permet à la jeunesse de s'éduquer plus largement et de civiliser massivement doit se faire aux dépens d'une rentabilité immédiate et de source d'exploitation. Car il faut penser la jeunesse et son éducation comme un modèle général pour notre société, un investissement à long terme pour l'amélioration concrète de notre pays dans les années à venir. C'est en cela que notre éducation doit être de plus en plus soumise aux interventions de l'Etat. Que ce soit pour permettre une rentabilité annuelle des établissements privés ou mettre en place des établissements publics non-rentables, il faut que l'Etat combatte la marchandisation de l'éducation car cette marchandisation va à l'encontre du développement social. Personnellement, je suis largement plus favorable au développement d'un système concurrentiel spécifique à l'éducation et planifié. En somme, ce sera l'objectif de quantité puis de qualité qui sera exigé. D'abord, on éduque tout le monde et ensuite on veille à ce que chacun reçoive une éducation de qualité. Il faut cesser de laisser sur le côté des élèves moins bons. Il faut permettre à chacun de participer à sa formation et donc interdire la sélection. L'Etat devra s'investir pour ouvrir des classes, pour permettre à des établissements de s'agrandir et de se démocratiser. C'est un effort commun auquel tout le monde devra participer, comme nous avons su par le passé fournir un effort commun pour combattre et rompre les liens de servitude, comme nous avons su fournir un effort commun pour nus protéger de la dépendance et par le travail massif nous prémunir du besoin en étant les artisans de notre propre autonomie, et indépendance alimentaire, industrielle, économique et politique, à la différence que cet effort commun sera plus doux. Nous ne luttons plus pour notre survie mais simplement pour le perfectionnement de nos conditions de vie ; il n'y aura nullement besoin de faire deux fois plus de travail, d'inventer plus que jamais nous n'avons inventé. Par rapport à nos grands combats passés, celui-ci pourra paraître bien pâle mais il sera nécessaire si nous voulons passer au cap suivant. Cette étape prochaine nécessitera l'éducation nouvelle de toute notre jeunesse qui devra être éduquée mieux qu'auparavant, aux questions des inégalités, des injustices, de la lutte contre l'armement de la population, de la protection de l'environnement et chaque élève devra être autant de graine appeler à germer et s'épanouir en quelques années, en parfaite autonomie. Chaque élève doit être élevé en frère avec ses camarades et ensemble ou séparément, chacun doit pouvoir être doté de suffisamment d'intelligence et d'autonomie pour élaborer et défendre les solutions de demain. Le problème s'étend au de-là du cadre scolaire et empiète sur les universités qui sont autant de forteresses de l'endettement et de l'inégalité. La première usine à inégalités quand vous commencez votre vie, c'est l'université et cela n'est pas juste. Si nous voulons que les gens aient le sentiment de vivre dans un pays juste, dans un pays libre et sécurisé, si nous voulons qu'un jour le fait de s'armer et d'armer chacun de nos concitoyens ne soit plus perçu comme le moyen de se défendre mais comme une prévision inutile, une prudence superfétatoire contre un risque inexistant, alors il faut profondément changer les fondements sociaux du pays. Et pour que ces fondements changent, il faut changer le comportement profond des citoyens et cela ne peut se faire qu'en adoucissant la jeunesse qui est la forge du caractère.
Essayez pour voir, d'élever un enfant dans une famille violente, pauvre, où le père alcoolique bat sa femme, les résultats de l'enfant dégringoleront, il sera en proie à des excès de violence, à des troubles psychologiques et à des troubles du développement. Désormais, élevez le même enfant dans un cadre familial sain, égalitaire, qui n'a pas de soucis à se faire quant à son avenir, où il est encouragé dans ses études plutôt que déprécier parce qu'il n'est pas dans la meilleure école de la ville, alors là, vous aurez la jeunesse qui se passera des armes pour se défendre, qui ne détruira plus son environnement pour subvenir à des besoins faux, qui à force d'intelligence sociale et collective saura mettre en oeuvre une concurrence juste, pure et parfaite.
Certains diront que je suis utopiste. Il est vrai que j'ai foi en notre pays, que je crois en notre jeunesse et que j'ai espoir en notre avenir. C'est cet espoir qui est porté par des foules entières, qui me dépassent, qui me pousse et qui vous pousse à penser l'avenir autrement, à le penser meilleur, à le penser mieux. Quoi toujours ce seraient, par atroces marchés, d'une direction libérale incessante que se fonde la nation ? Quoi, toujours serait rejetée, toute alternative, et mise au ban de la république ? Non ! Un espoir se lève et rien ne saura l'arrêter. Le premier pas que nous ferons fera trembler d'effroi face au renouveau, les forces froides et faibles qui froissaient ce en quoi nous avions foi, pour mieux s'y accrocher, comme une moule à son rocher. Ce premier pas, ce sera la nouvelle éducation qui profitera à toutes et à tous. Et les pas suivants découleront de la jeunesse nouvelle qui en saura émerger et qui saura gré de nos idéaux et les portera avec elle jusqu'aux plus hautes instances. Si demain, nous ne gagnons pas, ce ne sera que partie remise.
Je ne suis pas fataliste, je crois que nous pouvons encore nous tromper même si les conséquences fatales et funestes en seraient dramatiques, à chaque erreur, ce sont des morts supplémentaires, des enfants battus, des exclus de la société qui n'ont plus que leurs yeux pour pleurer la liberté qui leur est ôtée et le couteau pour guet-appenser le premier venant et survivre dans un pays qui ne le reconnaît plus. Je sais le prix de la faute, le prix du détournement, du mésusage du scrutin, mais je crois profondément qu'aujourd'hui, vous avez l'occasion et nous avons l'occasion de changer la donne. De faire ce que jamais auparavant, nul n'avait osé faire. Remettre en cause et redéfinir les cadres de notre société par une force tranquille, complaisante qui ne froissera ni les plus riches, ni les plus pauvres. Qui agira enfin dans l'intérêt commun en se détournant de cette vision subjective qui consiste seulement à voir le monde selon les intérêts des patrons ou des plus pauvres travailleurs.
Nous devons mener une lutte pour notre nation et son intérêt supérieur afin de ne plus souffrir de la violence, de l'inégalité et la concurrence fausse. La liberté, nous la voulons tous mais quand les conditions d'application de cette liberté vont contre l'exécution de la méritocratie, contre l'égalité des chances et l'égalité des opportunités, lorsqu'en fait, c'est l'héritage la première cause de réussite et d'échec social, alors nous avons le devoir de mener cette lutte jusqu'à ce que les choses aient changé et que les principes fondamentaux qui forment notre Constitution soient respectés et que tous les outillages superficiels de son application partielle soient abandonnés. Les libertés relatives à l'armement citoyens en font partie, quand nous aurons réussi à faire battre de fait, le coeur de notre République, de sa liberté et de sa justice, cette parure, ce collier d'apparat tombera en désuétude et il n'y aura pas un citoyen qui ne trouvera l'arme nécessaire ou utile. C'est ça le progrès, abandonner continuellement les vieux grigris du passé et les artefacts qui autrefois fonctionnaient mais qui dans la société moderne n'ont plus de superbe, ni d'efficacité.
Je suis résolument progressiste et le projet que nous portons tous ensemble l'est aussi. Je ne suis pas scientifique mais mon socialisme l'est, tout comme mon progressisme et mon approche pragmatique du compromis, cela prouve son application et l'efficacité de notre volonté, une volonté réaliste et nécessaire.
Vive la République ! Vive la Fédération Unie ! Vive Rochester ! dit-il en quittant la scène, tout en saluant les masses laborieuses venues le voir. Vous connaissez la suite.
Il monta sur scène calmement avec son aïeul puis ils s'avancèrent sous les nuées d'applaudissements qui obombraient d'un voile sourd, le silence habituel de la salle, comme un vol d'oiseaux en ciel d'été obscurcirait les campagnes vertes ; à la différence cependant que si quelques uns y tirassent un coup de fusil, la seule chose qu'ils obtinssent, fut un emprisonnement immédiat plutôt qu'un bon repas.
Ils saluèrent la populace qui leur faisait droitement face, leur deux corps liés par la main faisait force impressions et une impression de force commune. Leur ombre était plus grande qu'à l'ordinaire sous les effets de l'aura qui se dégageait de leur posture, et des effets de lumière ; cette ombre qui était le manteau de leur coopération et de l'avenir dont se recouvrirait peut-être demain leur pays, ce manteau dont la blanchisserie du coin aurait bien du mal à laver. Mais trêve de pataphores, ils s'avançaient, Jasper commencerait à parler incessamment, et il me serait navrant de manquer une partie du discours qui par la même occasion n'aurait pu être transcrit -ce qui serait immensément dommageable à la campagne de ce pauvre bougre de James Callahan.
Jasper s'avança tandis que James s'assis un peu en retrait.
Bonjour Rochester ! Mes chers amis !
Nous avons eu tant de fois l'occasion de nous voir, de nous revoir et de discuter ; j'ai eu tant de plaisir à vous expliquer des concepts et théories économiques, médiatiques ou politiques, j'ai eu tant de joie à m'investir pour la politique de notre Etat en essayant tant bien que mal de sauver Rochester des erreurs dogmatiques des conservateurs, j'ai eu tant de bonheurs passés devant vous et en lisant ou écoutant vos retours, j'ai eu tant de sourires grâce à vous que c'en est une joie presque incommensurable que de vous voir devant moi, aujourd'hui encore pour soutenir mon neveu dans la course aux présidentielles.....enfin aux primaires d'abord... mais je n'ai aucun doute que grâce à vos efforts, mes chers amis, il puisse arriver aux présidentielles puis aux commandes de notre pays pour le plus grand bien de celui-ci.
Vous le savez, chez les Callahan, nous sommes progressistes depuis que l'on a pu penser le progrès raisonnablement. Nous avons toujours eu à coeur de ce que ce progressisme soit scientifique et non utopique pour que son application ait de sincères et réelles conséquences sur nos vies à tous. Nous sommes plutôt des gens du peuple et je suis heureux de savoir que demain peut-être, nous pourrons vivre, entreprendre et réussir décemment et également sans soucis de ce qu'on est, d'où l'on vient ou de ce que l'on a pu faire et méfaire par le passé.
Vous savez et connaissez également le plus grand mal que j'ai à entendre nos politiciens actuels en cela, qu'ils restent systématiquement coincés au sein d'une même idéologie et bien souvent d'un raisonnement qui est aux autres semblables. Ayant été professeur de mathématiques durant quelques années, j'avais une horreur c'était d'entendre tout et n'importe quoi sur certaines équations. 2 + 2 = 5 m'a toujours fait mal aux oreilles et vous aussi, sans doute. Mais en politique, c'est tout le contraire. J'en ai des acouphènes de n'entendre jamais tout et n'importe quoi, de n'entendre toujours que le pire et le pire ; c'est à dire toujours la même rengaine et les mêmes tambouilles servies aux mêmes sauces. Mais cela va changer. De plus en plus d'hommes et de femmes de conviction font entendre leur voix, une voix dissonante qui nous rappelle que nous sommes en démocratie et que toutes les opinions gagnent à être dites.
Il est fini et bien fini le temps de la parole unique du libéralisme décomplexé qui se veut être la seule alternative au monstre qu'il a engendré, à la bête économique déchaînée par l'Etat dont le seul credo autorisé était la dérégulation, au nom d'un anticommunisme qui ne devait avoir lieu. Au nom d'une néo-classicisme qui imposait que toute mesure sociale, que tout pas vers le planisme devait être un bond vers la dictature ; mettant une chape de plomb à toute alternative réelle. Cette chape, la voici ôtée et je ne suis pas peu fier de dire que c'est en partie grâce à mon neveu, pour lequel, j'ai bon espoir, que vous saurez nombreux à déposer un bulletin en son nom lors des primaires puis des présidentielles.
Un nouveau vent pourra souffler sur nos plaines et faire tourner les pales du moulin national, pour peu que vous fassiez les bons choix et je suis convaincu que vous saurez les faire, car chacun d'entre nous possède les capacités intellectuelles minimales pour comprendre ses intérêts communs, et les défendre ! Je vais maintenant laisser la parole à mon neveu, je ne suis pas là ce soir pour vous faire une grande conférence sur l'accumulation capitaliste pré-industrielle, bien que je l'aurais apprécié.
James Callahan, s'étant levé, remercia son oncle avant qu'il n'aille s'asseoir un peu en retrait et que les positions ne s'inversent.
Je remercie évidemment mon oncle d'avoir su si bien parler comme à son habitude et avoir peut-être redonné l'espoir qui manquait aux fédérés et qui manque dans chaque discours d'homme trop jeune, sans doute. Oui, depuis des lustres les choses semblaient figées dans un monde immobile où crier toute sa haine, toute sa volonté et toute la vérité ressemblait à se taire. Oui, depuis ces temps-là, les porteurs de lumière se sont substitués, mais plutôt qu'un manteau de silence ou de mépris, on leur jette désormais aux épaules, le manteau de l'opportunité. On ne leur dit plus qu'ils sont marginaux, fous, utopistes, on leur donne à parler, on leur donne des tribunes et partout les masses toujours en courants plus épais vont au front de ces idées qui se sont libérées d'un carcan invisible et qui se diffusent à chaque instant pour toucher le coeur et l'esprit de citoyens toujours plus nombreux. dit-il en collant son index et son pouce de la main droite, pour donner plus de poids à son propos.
J'ai à coeur de porter un combat, qui me dépasse complètement. Car ce n'est pas le combat de James Callahan, l'homme providentiel, descendu du ciel sur ses chevaux ailés et dans son beau costume, c'est le combat de toute une génération qui en a marre que son éducation soit jugée selon ses coûts et non selon ses profits ; d'une génération qui ne peut plus supporter que l'on puisse toujours rechigner à la dépense sans jamais oser voir les conséquences de ses investissements, sauf quand il s'agit de profit ; d'une génération qui n'a de cesse de remettre en cause les calculs mesquins auxquels des classes politiques traditionnelles s'exécutent en faisant du gouvernement, un conseil d'administration, toute politique, une gestion en pertes et profits et la vie de nos concitoyens, un simple champs de consommateurs. La société consumériste ne nous satisfait plus, et tout progressiste doit vouloir s'en émanciper. Cela passe par la remise en cause sévère et intransigeante des leçons de gouvernance qui sont professées depuis de trop longues et interminables années. Je vous le dis, il faut cesser ces manières. L'Etat doit redevenir le seul organe socialiste de notre pays, c'est à dire, la seule institution qui se fixe des objectifs selon une planification et non selon des profits. Que chaque jeune de 3 à 16 ans reçoive une éducation républicaine digne de ce nom, ce n'est pas une offre proposée sur un étalage, ce n'est pas un produit suremballé qu'on trouve en rayon, c'est une mission de l'Etat qu'il doit réaliser quoi qu'il en coûte rajouta t-il tout en collant ses dix doigts pour permettre à son argumentaire de gagner en sérieux.
Je tiens à rajouter avant d'aller plus loin sur la question éducative, que je ne vais pas faire une dissertation dialectique pour voir la thèse de mes adversaires, apporter une antithèse et démontrer en quoi découle la synthèse que je propose. Je ne suis Madame Powell, je ne pense pas que ce soit pertinent de dire en quoi le programme de Page, par exemple, est défaillant sur tel ou tel point, je considère que chaque candidat doit développer son programme et que les électeurs choisiront et trancheront en conséquent, et non que chacun doit critiquer l'autre. La réactance vous fera chacun émettre suffisamment à nos propos pour que nous nous épargnons de nous lancer des petites piques chacun son tour. C'est une primaire et non la foire à la saucisse. Bien, maintenant reparlons du système éducatif. Il ne vous aura pas échappé que notre régime d'éducation est imparfait, que nous ne sommes pas les citoyens les plus également formés et éduqués du monde. La raison en est bien simple, presque simpliste, c'est qu'on a fait de l'école, une entreprise. Ce qui est inacceptable. De même que la concurrence entre chômeurs et employeurs est injuste car tous les chômeurs ne partent pas du même niveau, la concurrence et la compétition entre élèves et établissements est également plus injuste. De fait, par le développement de l'enseignement privé et la non-limitation des prix, il s'est passé une polarisation des écoles entre hauts niveaux coûteux et bas niveaux disponibles à toutes les bourses. Or c'est bien entendu le niveau d'éducation qui va avoir une place prépondérante pour ne pas dire déterminante sur la vie et les opportunités de la jeunesse. Un enfant qui vient des cités délabrées n'a aucune chance de réussir comme pourrait réussir celui qui vient de la meilleure école d'une capitale d'Etat. Je souhaite donc rétablir la justice pour que chaque enfant puisse grandir et être élevé en dehors et au dessus des soucis économiques de sa famille. Ce ne sont pas aux enfants de personnes privées d'emploi ou de revenus que doit revenir la tâche de supporter cette défaveur. L'Etat fédéral doit être là pour favoriser la jeunesse et il faut que ses efforts mènent à l'égalité entre tous les enfants. La jeunesse, cette période d'innocence et d'incapacité à l'autonomie, est le berceau du caractère et si nous voulons que notre jeunesse grandisse avec les valeurs de liberté et de justice, il faut encore qu'elle les ait connu et côtoyé durant toute son éducation et sa formation poursuit il, en levant sa main droite, ouverte, aux rythmes des intonations ascendantes pour provoquer sur son physique une asymétrie dont l'agencement donnait une impression de mouvement vers l'avant et de conquête, à quelque moment que ce soit qu'on le prît en photo ou qu'on le regardât.
C'est bien beau de dire ces belles choses, me direz-vous, mais que faire ? Oui, je vous réponds, c'est joliment dit et je ne donne pas de solutions. C'est maintenant qu'il faut le faire. Parmi les solutions que nous connaissons, il faut que je vous prévienne, il n'y en a pas une seule qui permette de faire plus de profits, qui permette de faire son miel sur le dos des élèves. Toute solution qui permet à la jeunesse de s'éduquer plus largement et de civiliser massivement doit se faire aux dépens d'une rentabilité immédiate et de source d'exploitation. Car il faut penser la jeunesse et son éducation comme un modèle général pour notre société, un investissement à long terme pour l'amélioration concrète de notre pays dans les années à venir. C'est en cela que notre éducation doit être de plus en plus soumise aux interventions de l'Etat. Que ce soit pour permettre une rentabilité annuelle des établissements privés ou mettre en place des établissements publics non-rentables, il faut que l'Etat combatte la marchandisation de l'éducation car cette marchandisation va à l'encontre du développement social. Personnellement, je suis largement plus favorable au développement d'un système concurrentiel spécifique à l'éducation et planifié. En somme, ce sera l'objectif de quantité puis de qualité qui sera exigé. D'abord, on éduque tout le monde et ensuite on veille à ce que chacun reçoive une éducation de qualité. Il faut cesser de laisser sur le côté des élèves moins bons. Il faut permettre à chacun de participer à sa formation et donc interdire la sélection. L'Etat devra s'investir pour ouvrir des classes, pour permettre à des établissements de s'agrandir et de se démocratiser. C'est un effort commun auquel tout le monde devra participer, comme nous avons su par le passé fournir un effort commun pour combattre et rompre les liens de servitude, comme nous avons su fournir un effort commun pour nus protéger de la dépendance et par le travail massif nous prémunir du besoin en étant les artisans de notre propre autonomie, et indépendance alimentaire, industrielle, économique et politique, à la différence que cet effort commun sera plus doux. Nous ne luttons plus pour notre survie mais simplement pour le perfectionnement de nos conditions de vie ; il n'y aura nullement besoin de faire deux fois plus de travail, d'inventer plus que jamais nous n'avons inventé. Par rapport à nos grands combats passés, celui-ci pourra paraître bien pâle mais il sera nécessaire si nous voulons passer au cap suivant. Cette étape prochaine nécessitera l'éducation nouvelle de toute notre jeunesse qui devra être éduquée mieux qu'auparavant, aux questions des inégalités, des injustices, de la lutte contre l'armement de la population, de la protection de l'environnement et chaque élève devra être autant de graine appeler à germer et s'épanouir en quelques années, en parfaite autonomie. Chaque élève doit être élevé en frère avec ses camarades et ensemble ou séparément, chacun doit pouvoir être doté de suffisamment d'intelligence et d'autonomie pour élaborer et défendre les solutions de demain. Le problème s'étend au de-là du cadre scolaire et empiète sur les universités qui sont autant de forteresses de l'endettement et de l'inégalité. La première usine à inégalités quand vous commencez votre vie, c'est l'université et cela n'est pas juste. Si nous voulons que les gens aient le sentiment de vivre dans un pays juste, dans un pays libre et sécurisé, si nous voulons qu'un jour le fait de s'armer et d'armer chacun de nos concitoyens ne soit plus perçu comme le moyen de se défendre mais comme une prévision inutile, une prudence superfétatoire contre un risque inexistant, alors il faut profondément changer les fondements sociaux du pays. Et pour que ces fondements changent, il faut changer le comportement profond des citoyens et cela ne peut se faire qu'en adoucissant la jeunesse qui est la forge du caractère.
Essayez pour voir, d'élever un enfant dans une famille violente, pauvre, où le père alcoolique bat sa femme, les résultats de l'enfant dégringoleront, il sera en proie à des excès de violence, à des troubles psychologiques et à des troubles du développement. Désormais, élevez le même enfant dans un cadre familial sain, égalitaire, qui n'a pas de soucis à se faire quant à son avenir, où il est encouragé dans ses études plutôt que déprécier parce qu'il n'est pas dans la meilleure école de la ville, alors là, vous aurez la jeunesse qui se passera des armes pour se défendre, qui ne détruira plus son environnement pour subvenir à des besoins faux, qui à force d'intelligence sociale et collective saura mettre en oeuvre une concurrence juste, pure et parfaite.
Certains diront que je suis utopiste. Il est vrai que j'ai foi en notre pays, que je crois en notre jeunesse et que j'ai espoir en notre avenir. C'est cet espoir qui est porté par des foules entières, qui me dépassent, qui me pousse et qui vous pousse à penser l'avenir autrement, à le penser meilleur, à le penser mieux. Quoi toujours ce seraient, par atroces marchés, d'une direction libérale incessante que se fonde la nation ? Quoi, toujours serait rejetée, toute alternative, et mise au ban de la république ? Non ! Un espoir se lève et rien ne saura l'arrêter. Le premier pas que nous ferons fera trembler d'effroi face au renouveau, les forces froides et faibles qui froissaient ce en quoi nous avions foi, pour mieux s'y accrocher, comme une moule à son rocher. Ce premier pas, ce sera la nouvelle éducation qui profitera à toutes et à tous. Et les pas suivants découleront de la jeunesse nouvelle qui en saura émerger et qui saura gré de nos idéaux et les portera avec elle jusqu'aux plus hautes instances. Si demain, nous ne gagnons pas, ce ne sera que partie remise.
Je ne suis pas fataliste, je crois que nous pouvons encore nous tromper même si les conséquences fatales et funestes en seraient dramatiques, à chaque erreur, ce sont des morts supplémentaires, des enfants battus, des exclus de la société qui n'ont plus que leurs yeux pour pleurer la liberté qui leur est ôtée et le couteau pour guet-appenser le premier venant et survivre dans un pays qui ne le reconnaît plus. Je sais le prix de la faute, le prix du détournement, du mésusage du scrutin, mais je crois profondément qu'aujourd'hui, vous avez l'occasion et nous avons l'occasion de changer la donne. De faire ce que jamais auparavant, nul n'avait osé faire. Remettre en cause et redéfinir les cadres de notre société par une force tranquille, complaisante qui ne froissera ni les plus riches, ni les plus pauvres. Qui agira enfin dans l'intérêt commun en se détournant de cette vision subjective qui consiste seulement à voir le monde selon les intérêts des patrons ou des plus pauvres travailleurs.
Nous devons mener une lutte pour notre nation et son intérêt supérieur afin de ne plus souffrir de la violence, de l'inégalité et la concurrence fausse. La liberté, nous la voulons tous mais quand les conditions d'application de cette liberté vont contre l'exécution de la méritocratie, contre l'égalité des chances et l'égalité des opportunités, lorsqu'en fait, c'est l'héritage la première cause de réussite et d'échec social, alors nous avons le devoir de mener cette lutte jusqu'à ce que les choses aient changé et que les principes fondamentaux qui forment notre Constitution soient respectés et que tous les outillages superficiels de son application partielle soient abandonnés. Les libertés relatives à l'armement citoyens en font partie, quand nous aurons réussi à faire battre de fait, le coeur de notre République, de sa liberté et de sa justice, cette parure, ce collier d'apparat tombera en désuétude et il n'y aura pas un citoyen qui ne trouvera l'arme nécessaire ou utile. C'est ça le progrès, abandonner continuellement les vieux grigris du passé et les artefacts qui autrefois fonctionnaient mais qui dans la société moderne n'ont plus de superbe, ni d'efficacité.
Je suis résolument progressiste et le projet que nous portons tous ensemble l'est aussi. Je ne suis pas scientifique mais mon socialisme l'est, tout comme mon progressisme et mon approche pragmatique du compromis, cela prouve son application et l'efficacité de notre volonté, une volonté réaliste et nécessaire.
Vive la République ! Vive la Fédération Unie ! Vive Rochester ! dit-il en quittant la scène, tout en saluant les masses laborieuses venues le voir. Vous connaissez la suite.
- James Callahan
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Town Hall au Sun Valley Convention Center
Alors que le candidat Hamilton voyait sa présence de campagne remonter en flèche, ainsi que sa position dans les sondages de chaque État, ce dernier avait fait le choix de venir dans la plus grande ville de Rochester, un swing state, pour marquer le coup avec un Town Hall bien huilé. Le Sun Valley Convention Center avait été aménagé pour l’occasion, et les personnes présente allaient pouvoir poser leur questions.
Sur la scène, trois hommes étaient présents : le candidat à la présidence, Oliver Hamilton, en premier plan, le candidat à la Vice-Présidence, James Callahan, un peu derrière, et le Représentant et ancien Maire de Sun Valley Pete Page, au fond de la scène. Le public avait accueilli avec joie le trio, alors que de le musique emplissait la salle euphorique.
Après quelques instants, les questions commencèrent directement. Un microphone fut passer à un homme d’une cinquantaine d’année du public.
Monsieur Hamilton, nous vous connaissons pour être le candidat des programmes spatiaux. Mais qu'en est-il des projets spatiaux sur notre planète ? Serez-vous le Président de la 5G, déployée par satellite sur la Fédération-Unie et pour éliminer toute les zones blanches ?
Il va sans dire que nous vivons aujourd’hui la plus grande époque de progrès de l’histoire-même de notre espèce. Les avancées technologiques sont plus nombreuses chaque jour et, en tant qu’homme de science, je m’estime plus qu’heureux de vivre à un telle époque. Pour répondre clairement à votre question, oui, j’engagerais le dialogue avec les grands opérateurs téléphoniques et leurs équipes afin de mettre une “5G” sur pied le plus vite possible afin d’offrir à nos concitoyens le meilleur confort de vie possible, qui permettra enfin mise en place d’une couverture réseau totale, en effet, il est à mon sens essentiel que la technologie puisse profiter à tous ! La présence des zones blanches est aujourd’hui encore incompréhensible. Je continuerais à faire tout ce qui sera en mon pouvoir pour permettre à tous d’accéder aux mêmes avancées technologiques, partout au sein de notre nation. Je m’y engage.
Le public passait alors le micro à ce qui semblait être un travailleur agricole, reconnaissable à sa peau bronzée et ses bottes en caoutchouc.
Êtes-vous un candidat rural, Monsieur Hamilton ? Quel est votre plan pour la Fédération qui n'a ni côtes, ni grandes métropoles ?
J’ai pour ambition de réduire nettement les inégalités territoriales au cours des 4 années à venir, celles qui composeront mon mandat. Cette volontée s’appuiera majoritairement sur la mise en place d’une politique de redynamisation des petites villes rurales. En y confortant en y développant les petits commerces et les services de toutes sortes. Sera aussi menée une politique de valorisation du patrimoine des zones rurales, afin de consolider leur identité patrimoniale. Ce projet de rural revitalization sera mené conjointement avec les collectivités afin de décider conjointement, au cas par cas, des mesures les plus adaptées à mettre en application.
Cette fois, c’était une femme d’une vingtaine d’année qui posait une question.
Monsieur Hamilton, vous êtes un homme d'un certain âge. Savez-vous si vous comptez réaliser un second mandat ? Si non, pourquoi et comment envisagez-vous la suite à la President's House après votre départ ?
J’ai conscience de mon âge, j’ai également conscience que certains puissent manifester un certain agacement au vu du fait que les trois derniers candidats à la présidence, dont le Président McCarthy et moi-même, soient tous des septuagénaires. Contrairement à James McCarthy, se représentant aujourd’hui pour accéder à une deuxième mandature, je ne me présenterais pas dans 4 ans, quel que soit le résultat de ces élections. Ce pays a bien trop longtemps été aux mains des vieillards tels que moi ! rires C’est pourquoi je m’engage à laisser la main à un autre dès que la mandature sera achevée. Dès lors, il sera temps qu’un homme, ou une femme, jeune et dynamique prenne notre pays en main pour pouvoir lui offrir le plus bel avenir possible. Car ce n’est pas en laissant la main à ceux qui, tel James McCarthy, vivent dans le passé, que nous entrerons dans le futur !
Une femme qui a la trentaine saisissait le micro avant de poser sa question.
Monsieur, je travaille dans une usine automobile et je vous avoue que vos propositions m'inquiètent. Ma filière, avec ces trucs écologiques, est en danger et je veux pas perdre mon travail ! Alors comment comptez-vous faire évoluer la filière automobile ?
Je comprends et j’entends vos inquiétudes cher monsieur. L’industrie automobile ne sera pas amenée à supprimer des postes, vous avez ma parole. La filière automobile n’est et ne sera pas amenée à disparaître, mais à changer, à évoluer. De nos jours, la protection de notre planète doit être l’unes de nos number one priorities pour que nous puissions clairement envisager et aborder un avenir sain, et l’évolution de la filière automobile est essentielle à cette protection de l’environnement. Nous allons donc, au cours de la mandature à venir, engager un long dialogue avec les industriels automobiles fédérés afin de maximiser leur production de véhicules électriques, hybrides et même autonomes de manière à démocratiser progressivement la voiture électrique comme la voiture de demain, sans pour autant supprimer des emplois. Vous avez donc ma parole cher monsieur, vous conserverez votre emploi ! Nous mettrons également en place des subventions afin de permettre aux plus démunis de prendre part à la transition écologique que nous nous apprêtons à vivre ! C’est ensemble que nous allons entrer dans l’avenir !
Un homme de la quarantaine posait à son tour sa question au futur Président.
Monsieur Hamilton, vous êtes sur une terre d'élevage ici à Rochester ! Quelle sera votre politique pour aider nos éleveurs, toujours plus sujets à la compétition internationale et à la viande pas chère venue de l'autre bout du monde ?
Comme je l’ai exprimé lors de l’interview que j’ai donnée conjointement avec James Callahan à St. Paul, j’ai la volonté ferme de réduire d’un tiers les importations massives au sein de la Fédération de produits productibles au sein de celle-ci. Cette protection de la production n’est pas simplement une question d’emploi, mais également et surtout, de préservation de notre savoir-faire. Notre élevage est, depuis de nombreuses années, reconnu à travers le monde, certaines des meilleures viandes du globe pour l’étiquette de la Fédération Unie et se vendent aux quatre coins de la planète. Notre élevage est une part de notre terroir, il se doit d’être protégé. C’est ce à quoi nous sommes désireux de parvenir en créant un label favorisant la production au sein du territoire national, tout en subventionnant les producteurs fédérés respectant une agriculture ou un élevage proche de la terre et des animaux.
Une femme d’âge mûr prenait alors la parole.
Monsieur Hamilton, je suis comptable. Un sujet qui m'inquiète est la dette publique toujours croissante de notre pays ! En tant que Président, quel sera votre plan pour que notre budget soit à l'équilibre et que nous débutions le remboursement de la dette ?
Nous sommes désireux d’apporter à la Fédération Unie la social revolution, celle-là même qui est attendue par les fédérés depuis trop longtemps déjà. Celle-ci va demander un part importante du GDP de la Fédération. Il me semble évident qu’aujourd’hui la social security que nous désirons mettre en place doit prévaloir sur toute chose. Comme je l’ai indiqué en expliquant, hier, au Southymland, les fondements de ma reform of income tax, il est essentiels d’augmenter la taxation sur les revenus des 5% des foyers les plus riches, il en va de l’intérêt de la nation. Mais avant toute chose, c’est le travail qui paiera, il s’agira de booster notre productivité, de manière à accroître nos exportations et inversement, réduire nos importations. Ce n’est qu’ainsi que nous parviendrons à la mise en place de réformes sociales tout en conservant un budget fédéral à l’équilibre, et en arrivant à rembourser la dette que nous avons contractée.
Un étudiant dans sa vingtaine prenait alors le micro pour poser sa question.
Monsieur, il est nécessaire aujourd'hui de penser à la recherche. Dans d'autres pays, les Gouvernements investissent et clairement la Fédération est en train de perdre un marathon ! Sous le mandat Hamilton, comment comptez-vous nous remettre sur le devant de la scène de la recherche internationale ?
Etant moi-même physicien théoricien, et cosmologiste, je fais partie intégrante de cette recherche scientifique. Effectivement, le secteur entier de la recherche a été relégué au second plan au cours de la mandature du candidat McCarthy. Mon approche est toute autre, le secteur de la recherche, celui du progrès, occupe une place primordiale dans la voie qui nous mènera vers le monde de demain, des investissements massifs y sont nécessaires. Ma mandature sera l’exact opposé de ces quatre dernières années, nous ne resterons pas cloîtrés dans le passé, limités par des idées dépassés, mais nous avancerons, ensemble, pour créer le monde de demain ! N’en déplaise à nos arriérés de conservateurs, nous allons marcher vers le progrès ! Cette volonté de ma part de remettre la Fédération sur le devant de la recherche internationale passera par de nombreux accords internationaux de recherche conjointe, ce n’est pas seuls que nous avancerons, mais main dans la main avec la communauté internationale !
Les organisateurs indiquaient alors qu’on allait passer aux questions à James Callahan. Un homme de la trentaine ouvrait le bal.
Monsieur Callahan, vous le savez notre système éducatif manque de moyens aujourd'hui. Le plus grand syndicat du pays, le syndicat des personnels scolaires, vient de voir candidater sous l'étiquette pastèque son ancienne dirigeante ! Cet électorat est habituellement acquis aux progressistes et risque de voter pour un tiers partis pour la première fois. Qu'est-ce que votre ticket donne comme gages aux professeurs, assistantes éducatives, aides aux devoirs de notre pays pour le prochain mandat ?
Bonjour Monsieur. D’abord permettez-moi de saluer Madame Dorendeu et de lui souhaiter tous mes voeux de réussite pour sa candidature. Ce que je donne comme gages aux personnels scolaires ? Très simplement ce que ne donne pas comme gages, la candidate de l’Union de la Pastèque. Ce n’est pas parce qu’elle a été dirigeante d’un syndicat qu’elle saura être une Présidente qui défende les intérêts des personnels éducatifs durant son mandat. Elle n’a pas prouvé pour le moment qu’elle avait un corpus propositionnel ou un programme scolaires et éducatifs suffisants pour répondre aux exigences et aux aspirations des professeurs, assistants éducatifs ou aides aux devoirs.
De notre côté, c’est tout à fait différent. Pour les professeurs, il y aura déjà une forte revalorisation de leur travail, tant en terme de salaire pour en finir avec ces cas d’enseignants qui doivent cumuler deux ou trois emplois -cela sera fait en coopération avec les Etats-, que d’investissement dans les établissements publics, leur lieu de travail quotidien. Il y aura aussi une forme d’organisation et d’union du corps enseignant pour que ses revendications soient plus audibles au niveau national, une sorte de syndicat fédéral avec plus de prérogatives. Pour les assistants éducatifs, nous leur donnerons de nouveaux moyens pour rendre les établissements scolaires plus inclusifs : plus de formation et plus de matériel éducatif adapté. Pour les aides aux devoirs, nous mettrons en place un fonds d’aide aux familles gagnant moins de 10 000 Thalers par an, pour leur permettre de payer des aides aux devoirs, et nous fixerons le montant des salaires de ceux-ci pour pousser ces derniers vers le haut. Pour eux tous, nous avons des mesures de sécurité et de protection des lieux d’enseignement, de la sensibilisation pour les élèves, de la coopération entre établissements et domaine associatif, pour ne donner que quelques exemples.
Un homme plutôt âgé prenait alors la parole.
Monsieur, l'eau est un besoin vital comme nous le savons tous. Aujourd'hui, le réseau de distribution de la Fédération est vétuste et notamment plein de tuyaux en plomb ! Votre Gouvernement va-t-il s'attaquer à ce problème ?
Bien évidemment. Quel Gouvernement laisserait, en conscience, ses concitoyens s’intoxiquer au plomb ? J’espère que ce n’est que par manque de connaissances que les Administrations passées, depuis des décennies ne règlent pas ce problème. Pour ma part, je souhaite que nous rendions l'entièreté des canalisations fédérées au norme d’ici la fin du mandat. Cela demandera un double investissement. Bien évidemment les coûts directs de changement des tuyaux plombées, qui pourra se faire par l’état fédéral ou sur ses ordres pour des canalisations privées, avec son aide selon les cas. Le principal problème viendra de la solution alternative. Avant l’installation de ces tuyaux, tout allait bien ! Quand on les installa les gens savaient où trouver de l’eau, mais aujourd’hui ? Allons-nous faire exploser la vente de bouteilles de plastique pour la durée de ces travaux de rénovation qui auraient dû être entrepris depuis des décennies ? Aucunement. Il faudra mettre un système de réapprovisionnement, le moins coûteux possible et égalitaire, avec des bouteilles en verre mises à disposition et sous caution par l’état fédéral. Finalement ce n’est pas tant le problème de la canalisation qui pose problème mais la logistique relative à la période de travaux. Cela mettra un certain temps à préparer mais nous le ferons pour la santé de nos concitoyens ; c’est la chose la plus importante aux yeux de tous les fédérés ou à tout le moins, de tous les progressistes.
Un homme aux alentours de la trentaine, avec des lunettes de soleil, posait alors sa question.
Monsieur Callahan, comme vous le savez le tourisme fédéré est un grand pan de notre économie. Quel est votre plan pour développer le tourisme dans notre pays et faire fleurir de bons emplois dans ce secteur ?
C’est vrai, Madame, je le sais. Je vais vous répondre franchement et sans détour. Il y aura deux angles d’attaque pour l’Administration Hamilton, d’une part rendre notre tourisme plus attractif par son offre réelle, c’est à dire dépolluer nos plages, refleurir nos villes, et j’en passe, cela sera indirectement réalisé par des labels, probablement accompagnés de subventions, que l’état fédéral offrira aux communes qui s’investissent pour rendre leur territoire plus propice au tourisme. Le second agissement sera de refondre le modèle touristique directement. Je pense notamment à la proposition que nous avons en commun avec Monsieur Page et dont l’initiative du nom lui revient, celle de son Bargaining Table qui consiste à unir tous les travailleurs du milieu de la restauration rapide pour négocier face aux actionnaires et aux employeurs. Je suis certain que les travailleurs du milieu touristique, unis et en position de négocier avec les financiers amélioreront la qualité des services car ce sont eux qui sont en première ligne des critiques, du problème du manque de personnel ou du délitement des locaux qui survient parfois. On peut également envisager des coupes d’imposition ou des suppressions de taxes pour aider le domaine touristique par moment ou au mérite ; si l’union des travailleurs pousse à un mouvement de réemploi, de travaux ou d’investissements nous aiderons les entreprises du secteur à supporter ces coûts, bien évidemment mais je crois que ce qui est fondamental c’est d’abord d’entendre celles et ceux qui sont au front du tourisme et qui connaissent mieux que nous les besoins réels du secteur, ensuite face à ces revendications nous apporterons des aides adaptées. C’est du win-win.
Une femme proche de ses trente ans prenait alors le micro et posait sa question au futur Vice-Président.
Comme vous le savez, presque un dixième de notre PIB est réalisé au sein des associations, ou organismes à but non-lucratifs. Vous avez récemment attaqué le projet de Monsieur Wyatt en critiquant le manque d'égalité des chances notamment sur la capacité de nos jeunes à aller dans des options valorisées ou à pouvoir s'engager. Alors que proposez-vous pour démocratiser l'engagement et les options dans nos établissements scolaires ?
C’est une excellente question et je vous remercie de me l’avoir posée. D’abord, il n’est pas exact que j’ai attaqué le projet de Monsieur Wyatt, j’ai dit que c’était une avancée à certains égards mais incomplète à mon sens. Ce qui est différent. Pour démocratiser les options, il n’y a pas trente six solutions, il faut se montrer plus solidaire et les établissements entre eux doivent permettre de créer des ponts pour leurs élèves. Aujourd’hui les options sont intégrées aux établissements, un collège pauvre aura peu d’options contrairement aux collèges aisés. Je ne vous apprends rien de révolutionnaire. Ce qu’il faut c’est que chaque établissement coopère avec les établissements alentours pour permettre à tous les élèves d’accéder à un grand nombre d’options valorisées pareillement, sans soucis du niveau de richesse de l’élève, et quand même unis, les établissements manquent de moyens, dans les villes défavorisées par exemple, il n’y a pas non plus des millions d’options, il faut subventionner.
Pour démocratiser l’engagement chez les jeunes, il faut leur donner le goût de l’engagement, ça ne vient pas tout seul ces choses-là. C’est un travail de transmission, organiser au niveau national une plateforme numérique pour permettre aux établissements et aux associations de se rencontrer et de programmer des rencontres plus ou moins fréquentes entre les jeunes et des militants me semble être un début très ambitieux qui pourrait faire bouger les choses. Il faudrait également subventionner les associations lycéennes déjà créées ou à venir, notamment pour les quartiers pauvres où les lycéens n’ont pas assez d’argent de poche pour se financer eux-mêmes. Ces associations peuvent d’ailleurs travailler de concert avec la direction des établissements pour une élévation mutuelle des conditions de travail et d’étude ce qui serait profitable à tous. Pour cela cependant, il faut s’en donner les moyens, d’où mes deux propositions.
À nouveau, les organisateurs indiquaient au public que la salle allait passer à Pete Page. Un homme qui paraissait jeune prenait alors la parole.
Monsieur Page, comme vous je me suis marié avec un autre homme. Aujourd’hui nous avons envie de fonder une famille, mais l’adoption est encore aujourd’hui impossible aux couples homosexuels tels que nous. Alors je vous le demande, comment allez-vous faire évoluer nos droits, notamment en ce qui concerne l’adoption ?
Bonjour Monsieur, vous ne vous êtes pas marié à Rochester alors il me semble, car le mariage homosexuel n’est malheureusement pas légal dans ce merveilleux État… L’adoption non plus, en effet ! Tout d’abord, il faut comprendre Monsieur que notre système est fédéral. C’est à dire que le Congrès à Saint-Paul, la President’s House ou les Secrétaires de l’exécutif fédéral ne peuvent pas tout changer à leur souhaits ! Énormément de compétences sont acquises par les États, et notamment les législations en matière d’avortement, de mariage ou d’adoption. Les progressistes ont à coeur le respect de ce fédéralisme. Maintenant, pour répondre à votre question, comment allons-nous faire évoluer vos droits ? Et bien, nous n’allons pas le faire ! C’est à vous de le faire, en vous levant dans deux ans et en voyant pour le ou la candidate progressiste aux Gouvernatoriales ! Un Gouvernorat progressiste, c’est les réformes dont nous avons besoin pour garantir à chacun l’égalité. Je sais que le combat sera mené dans notre État, alors d’ici maximum trois ans, faisons tous en sorte que le mariage et l’adoption soient ouverts aux couples de même sexe !
Une femme qui arborait fièrement une médaille de l’UF Army saisissait alors le micro avant de poser sa question.
Pete, vous qui êtes marié à un vétéran de l’UF Army, j’aurais une question en matière de sécurité dans notre pays. Aujourd’hui après la vague criminelle qui déferle sur notre nation, que comptez-vous faire pour nous protéger ?
Il y a eu une attaque odieuse sur notre sol. Des civiles, jeunes et qui souhaitaient simplement profiter quelques instant de la musique offerte par mon amie Ashley Rockwell ont subit un acte d’une cruauté inimaginable pour la plupart d’entre-nous. La Fédération-Unie est engagée depuis un moment dans ce que l’on appelle une “guerre asymétrique”. Les combattants ne sont plus rangés sur des lignes et se battent, ils sont isolés et autonomes, se battent par fanatisme et n’ont plus de convention ni d’honneur. Je sais que notre armée pourra arriver à battre ses criminels, je sais que nos forces de l’ordre sauront si on leur donne les moyens et qu’on leur apporte les réformes nécessaires garantir la sécurité de nos concitoyens. Maintenant, si nous voulons définitivement éloigner le spectre du terrorisme, et réduire au maximum la criminalité sur notre sol il y a trois éléments à penser. Le premier : agir militairement de concert avec nos alliés pour éradiquer notre ennemi sur son sol et installer un régime stable et respectueux des conventions internationales. Le second : enclencher un grand plan de développement pour que les idyléniens, et particulièrement les idyléniens eibadistes, puissent faire un grand bond en avant en matière de qualité de vie et s’éloigne de la tentation du totalitarisme pour entrer dans le concert des Nations. Le troisième et dernier : lutter contre la pauvreté et la misère sur notre sol, pour que la criminalité ne soit plus l’alternative première lorsque les aléas de la vie nous poussent hors des cadres “classiques”. En somme, nous devrons renforcer nos forces de l’ordre, nous devrons organiser le développement humain sur notre sol et sur le sol idylénien, et nous devrons soutenir nos troupes à l’étranger pour faire en sorte que la stabilité et le respect humain vivent.
Une femme aux alentours de ses 40 ans prenait alors la parole.
Monsieur Page. Je suis une mère de famille qui ne gagne pas des cents et des mille et j'ai été très enthousiaste durant la campagne des primaires de vous entendre parler des petites gens pour les défendre. Notamment sur la question du logement. Quand on a un salaire limité et un loyer qui grimpe c'est difficile d'être confiant pour l'avenir de ses enfants. Que propose votre candidat pour nous aider à la fin du mois ?
Madame, sachez qu’étant moi-même enfant d’une mère à faible revenu je comprends totalement votre question. Tout d’abord, votre situation est le résultat de plusieurs facteurs je tiens à vous le dire : salaires trop faibles, coût de la vie trop élevé, coût fixes liés à la famille et aux logement en constante augmentation… Cela devient rapidement intenable pour beaucoup de fédérés et surtout de parents fédérés. Sachez que les progressistes ont déjà apporté beaucoup de réponses aux multiples crises traversées par les classes populaires et moyennes de notre pays : relèvement du salaire minimum fédéral à 10 Thalers horaire, élaboration d’un plan extrêmement ambitieux sur le logement qui a d’ores-et-déjà permis aujourd’hui par la construction de déjà 250 000 nouvelles unités de logement, par l’accès à la propriété de milliers de personnes jusqu’alors locataires et par la permission aux villes de mettre en place un encadrement des loyers a largement freiné la crise du logement dans notre pays, réforme des frais d’inscription pour les rendre supportable par les foyers fédérés qui ne sont pas ultra-riches ! Ce sont des réformes concrètes que nous avons apporté, qui ont déjà fait leur preuves. Maintenant, que faire dans les années à venir ? Élire le plus de progressistes possible à tous les échelons, pour que les encadrements des loyers soient appliqués, pour que la construction de logements sociaux et la distribution d’aides financières aux plus précaires pour que le logement ne soit plus un luxe se développent, en d’autres mots pour que les fédérés puissent enfin respirer !
Une femme de la vingtaine posait à son tour sa question.
Monsieur, on vous a souvent vu comme le candidat novateur qui utilisait des moyens modernes de communication et qui avait une approche différente de la politique que vos adversaires. Est-ce que vous êtes également partisan d'une rénovation de nos institutions et si oui, de quelle manière ?
Lorsque j’étais encore très jeune, je vous aurait dit que j’étais pour l’abolition du collège électoral, que je voulais nommer plein de juges progressistes à la Cour Suprême… Cependant, comme vous pouvez vous en douter, mes vues ont changées. Je sais que le collège électoral permet aujourd’hui aux États peu peuplés comme Rochester d’être bien représentés par nos élections, je sais que le respect des tendances politiques est sûrement l’une des fondations les plus importantes de notre démocratie. Cependant, il y a une chose contre laquelle je souhaite lutter et en laquelle je croirais toujours : nous devons limiter l’influence de l’argent en politique ! Ainsi, je suis en faveur de l’instauration d’un livret des groupes d’intérêts de Saint-Paul accessibles à chaque parlementaire et à chaque citoyen de la Fédération-Unie. Je veux que les agendas parlementaires soient rendus publics, afin que chacun sache si un élu fricote avec des lobbies pendant son mandat. Je suis en faveur d’une loi limitant les dons venant des grandes entreprises - car ma campagne en a fait les frais ! C’est une petite anecdote, mais quand j’ai fait mon intervention ici en compagnie de Madame Davis, à Rochester, affichant haut et fort mon penchant pour l’écologie et mon ambition de l’agriculture et du mixte énergétique zéro-carbone, des tas d’entreprises donatrices à ma campagne ont lâché l’affaire et ont retiré leurs dons ! Dès lors, j’ai pris la décision de refuser les dons des grandes entreprises et des milliardaires dans ma campagne. Je ne voulais pas que l’on pense que mon mandat est influencé par des forces financières. Je veux que nos institutions récupèrent leur aspect démocratique et populaire, celui qui a fondé notre pays et qui s’exprime par notre devise “Unité, Liberté, Justice”.
Pour terminer, un homme de la soixantaine prenait le micro et posait sa question.
Je voudrais d'abord vous adresser mes voeux de rétablissement et ensuite je voudrais savoir si vous conservez de grandes ambitions pour l'avenir et si vous aviez un projet politique à plus court terme, excepté le soutien à vos collègues progressistes comme vous le faites actuellement ?
Je vous remercie. Pour le moment, le cancer est encore à un stade où il ne m’empêche pas de continuer à vivre normalement, à travailler au Congrès et - vous l’aurez remarqué - à faire campagne. Les médecins parlent d’un état stabilisé, mais je pourrais rechuter à tout moment. En ces temps difficiles, nous ne pouvions nous permettre d’avoir un Président affaibli, et je sais que Monsieur Hamilton est une force vive qui saura diriger notre pays ! Maintenant, en ce qui concerne mes ambitions… Je ne sais pas vraiment. Mon projet politique à court-terme est d’aider à la victoire progressiste à tous les échelons : les mairies, les États, le Congrès, l’exécutif fédéral. Je ne quitterai pas la vie politique tant que je serais en mesure d’y apporter mes idées et mon travail, et c’est pour ça que les progressistes m’ont confié les clés du parti peu après mon désistement.
Alors que le Town Hall se terminait, les trois progressistes allaient dans la salle pour serrer des mains et discuter un peu avec le public - ce qui fut l’objet d’autres questions qui n’avaient pu être posées faute de temps. Après quelques dizaines de minutes, la salle était libérée pour l’événement suivant du Sun Valley Convention Center.
- Cassidie Horner
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Rassemblement à Sun Valley
Vendredi 15 octobre
Cassidie Horner était depuis deux ans Secrétaire aux Affaires Sociales de la Fédération Unie, un titre qu’elle n’aurait jamais pu imaginer occuper avant son ascension politique fulgurante. En l’espace d’une dizaine d'années elle est passée d’enseignante inconnue à Secrétaire aux Affaires Sociales en passant par le Congrès dans l'intervalle. Cassidie le savait, sa carrière n’était pas des plus communes et, comparé à d'autres pointures nationales, elle avait très vite gravi les échelons.
Quelques années auparavant, la Gouverneure Petterson (non-candidate à sa réélection) avait convenu de soutenir celle qui n'était alors que la Sénatrice Horner pour sa succession. La nomination au Cabinet de Cassidie avait fait évoluer la situation, la Secrétaire espérant qu'une personnalité progressiste émerge dans l'État. Mais, suite à une longue réflexion, Cassidie estima être la progressiste la mieux placée pour s'imposer et avait donc décidé de se porter candidate au poste de Gouverneur, fonction toute aussi prestigieux que celui qu’elle occupait déjà. Cette élection était pour elle l'occasion de conquérir une première grande victoire électorale pour définitivement s’installer dans le paysage politique national.
Pour le grand meeting de sa campagne, Cassidie avait choisie de se rendre au Sun Valley Convention Center. Alors que le discours allait bientôt commencer, la salle était pleine à craquer de sympathisants prêts à écouter leur candidate qui, tout naturellement, fut accueillie par un tonnerre d'applaudissements lorsqu’elle monta sur scène et se plaça derrière le pupitre afin de commencer son discours.
Bonjour Sun Valley !
Vous ne savez pas comment je suis heureuse d’être de retour dans le plus beau des États de ce pays. Il y a deux ans, vous vous êtes déplacé par milliers, par millions pour faire naître la vague progressiste qui a porté au pouvoir la Présidente Howard que je salue très chaleureusement ce soir et qui nous a permis de reprendre la majorité dans les deux chambres du Congrès. Cette vague bleue constituait une victoire pour le présent, mais aussi pour l'avenir ! Car oui, le projet que portait Madame Howard était empli de modernisme, de féminisme et surtout, de progressisme.
En deux ans, nous avons fait avancer notre pays sur la voie du progressisme et de la solidarité. Nous avons mis fin à l’APR Act pour redonner aux femmes de ce pays le droit de choisir avec dignité et sans aucun problème d’argent ce qu’elles veulent pour elles-mêmes. Et oui, n’en déplaise à certaines élites conservatrices de ce pays mais le droit à l’avortement ne doit pas être attribué selon un compte en banque mais selon une conviction personnelle. Nous avons également fait des progrès sur la question du salaire minimum fédéral dont nous avons adopté une revalorisation progressive jusqu'à 11 Thalers.
Pour les deux prochaines années, de gigantesques chantiers nous attendent encore et nous devons une nouvelle fois être au rendez-vous pour faire triompher le camp du progrès et de la solidarité face aux immobilistes conservateurs. Notre mobilisation ne doit pas faiblir car chaque voix compte. Ce combat pour la solidarité, pour le progrès et pour construire un avenir plus écologique exige du courage. J’ai ce courage, et je souhaite le mettre au service de toutes les citoyennes et citoyens de notre État de Rochester. Alors oui, je suis candidate au poste de Gouverneure de l’État de Rochester. Je suis convaincue que nous sommes sur le chemin du progrès et de la justice sociale et je souhaite, avec vous, écrire un nouveau chapitre de notre histoire.
Ovation.
Mais mes amis, pour écrire ce nouveau chapitre de notre histoire, il faut un cap, un projet. Un projet plus puissant et complet que tous les autres. Ce projet, c’est celui que je porte devant vous aujourd’hui avec chevillé au corps la volonté d’offrir une véritable justice sociale dans notre magnifique État. Je sais que bon nombre de personnes préféreront dire que nous ne pouvons rien faire ou que telle ou telle chose coûterait trop cher. J’entends ces craintes, mais je les combats également. Il est de notre devoir à tous de mettre en place des actions très simples pour redonner du pouvoir d'achat aux familles de Rochester. Nous parlons sans cesse des familles défavorisées et à juste titre, mais les politiciens de ce pays ont dans leur équation exclu la classe moyenne de notre Fédération. Vous qui chaque matin vous levez tôt pour permettre à vos enfants d’aller à l’école, de manger et de s’habiller. Nous devons vous remettre sans délais au coeur du débat public. Trop de familles doivent se poser la question de la fin de leur mois. Cette question ne devrait pas se poser car chaque famille devrait avoir le droit inébranlable de vivre dignement de son travail.
Gouverneure, je ferai passer la taxe sur la vente de produits reconnues par l’ARC comme de première nécessité de 2,5 % à 0 % dès la première année de mon mandat. L’État se doit de tout mettre en œuvre pour que chaque famille ait accès à ces produits jugés de première nécessité. Nous ne pouvons pas taxer décemment des produits comme des protections hygiéniques pour les femmes ou encore des légumes. La cohérence, voilà le mot que je souhaite mettre au centre de mon mandat. La cohérence est que nous invitons chaque jour les enfants à manger des légumes. Mais comment une famille précaire ou de la classe moyenne peut se permettre d’acheter des légumes de bonne qualité ? Elle ne le peut pas. Vous savez, je suis une maman, j’ai été enseignante. Je connais trop bien le quotidien compliqué d’une famille de la classe moyenne qui compte chaque dépense du mois pour ne pas finir à découvert. Alors oui, quand j’étais le rayon des fruits et légumes je devais priver ma famille de certains produits car ces derniers allaient peser trop lourd dans la note finale. Pourtant, le matin même j’expliquais aux enfants de ma classe qu’il était important de manger des légumes. Cette mesure, bien que financière, permettra également d’éviter de nombreux problèmes de santé. Nous le savons, les fruits et légumes par exemple sont remplis de bienfaits pour notre corps. Et qui en mange le moins ? Les familles précaires et de la classe moyenne. Les mêmes, que l’on retrouve constamment avec des problèmes de santé liés à une alimentation carencée.
Applaudissements.
Mais, pour redonner un véritable pouvoir d’achat aux familles de cet État, nous devrons faire davantage. Je veux utiliser un levier important en matière de hausse du pouvoir d’achat, celui du salaire minimum d’État. Aujourd’hui, notre État est déjà doté d’un salaire horaire minimum de 11 Thalers par heure travaillée. Nous avons donc déjà atteint le niveau fédéral prévu pour le 1er janvier 195. Je veux saluer cette avancée inédite permise par le travail de mon collègue le Secrétaire Roberts et de la Représentante Howard qui va réduire la précarité de certains travailleurs et réduire considérablement les disparités salariales au sein de notre nation. Mais j’estime que nous pouvons nous permettre dans cet État d’aller plus loin et c’est pour cette raison que je mettrai en place une hausse progressive du salaire minimum d’État à 13 Thalers, au même niveau donc que chez nos amis riversiens qui ont atteint ce niveau grâce à l’action de la Gouverneure Junquera Gomez.
La progressivité qui accompagnera cette augmentation permettra aux différents acteurs concernés de s’adapter. Et en même temps, cette mesure permettra aux salariés d’obtenir un pouvoir d’achat qui les laissera mener la vie digne qu’ils méritent.
Encore une fois, j’entends les craintes des certains qui redoutent une multiplication des faillites chez les plus petites entreprises et des délocalisations chez les plus grandes. Mais je ne crois pas que nous puissions parler de catastrophe économie dans l’État de Two Rivers. Une véritable hausse du salaire minimum horaire permettrait de relancer la consommation des milieux populaires et offrirait un regain d’activité aux entreprises en mal de chiffre d’affaires. Elle favoriserait ainsi la création d’emploi. Certes, pour que cette hausse des bas salaires soit sécurisée et la plus efficace possible, elle doit être complétée par une action contre la précarité et pour une meilleure efficacité productive, ce qui appelle d’autres transformations au niveau du crédit et des gestions d’entreprise.
Applaudissements chaleureux.
Et c’est avec vous, les travailleurs, que je souhaite construire le Rochester de demain. Et pour le construire, nous devons inclure ceux qui le façonneront. Je souhaite donc m’adresser aux jeunes de notre État. Je connais vos attentes et vos craintes. Au niveau fédéral, notre objectif est d’ailleurs de faire en sorte que les universités publiques soient sans frais de scolarité, pour tous. Une promesse faite par le Vice-Président Murphy devant les étudiants de l’université de Longford à Two Rivers. Sachez que cette promesse sera tenue car nous travaillons sur cette dernière depuis bien des mois et un texte allant dans ce sens sera prochainement déposé. Je crois au respect de la parole donnée. Je crois en la fidélité à nos idées. Alors n’ayez aucune crainte, cette promesse sera tenue.
Mais même si des actions sont entreprises au niveau fédéral, nous ne devons pas nous prouver d’agir à l’échelle de notre État. Notre État doit suivre le modèle de notre voisin arcadien qui, sous l’impulsion de la Gouverneure Grant Rutherford, a réformé le financement des études supérieures. Nous devons clairement nous inspirer de cette démarche pour mener une réforme similaire ici. Nous créerons un système de prêt permettant aux étudiants de recevoir chaque année universitaire la somme de 3000 Thalers, qui sera remboursé au moyen d’une taxe sur les premières années de la vie active. Et pour les étudiants ayant besoin de fonds supplémentaires, nous créérons, là encore sur le modèle arcadien, un prêt complémentaire permettant de recevoir au début des études une somme pouvant aller jusqu’à 15 000 Thalers et qui devra être remboursée dans les 10 premières années de la vie active. Nous imposerons à tous les établissements d’études supérieures d’accepter les frais issus de ces dispositifs. Et, pour éviter, que les établissements s’enrichissent sur le dos du contribuable, nous encadrerons les frais de scolarité en interdisant les hausses annuelles de plus de 5%. Si nous voulons réellement investir dans l’avenir, il faut axer toute notre force et notre énergie pour les jeunes qui sont l’avenir de notre pays. Et c’est précisément le sens de ma candidature.
Applaudissements.
Le choix que vous allez devoir faire durant cette élection est déterminant pour l’avenir de notre État et de tout ce que nous avons accompli durant la mandature de Madame Petterson que je salue ce soir également. Voulons-nous sincèrement laisser un nouveau mandat pour Madame Jenkins qui écrivait sur Chirper, je la cite “Le saviez-vous ? L'Homme est un gros pollueur et à cause de ça, la planète se réchauffe. Alors comment m'expliquez-vous qu'il fasse si froid en ce moment ? Comment expliquez-vous qu'il neige autant dans tout le pays ?”. ? Pas moi ! Car depuis ce chirp, des personnes sont mortes des suites d’ouragans comme celui ayant frappé le Richmond et Two Rivers. Et si nous continuons dans cette voie, ou que nous choisissons celle offerte par Madame Jenkins, ces phénomènes seront plus fréquents et plus graves, et nous ne pourrons plus faire grand chose d’autre que de pleurer les nombreux disparus. Alors, à cette proposition d’avenir écologique, non merci !
Voulons-nous d’une Gouverneur homophobe qui disait sur Chirper, et je cite toujours, “Donner plus de droits aux personnes homosexuelles ? Elles en ont déjà assez, cessez de nous bassiner avec ce sujet ridicule qui n'intéresse qu'eux et donc pas la majorité.” ? Je m’y refuse ! L’État doit travailler avec l’ensemble de la population. Avoir une majorité c’est bien, rassembler l’ensemble de la population c’est mieux. L’État de Rochester doit poursuivre ses avancées sur les questions de la communauté LGBT+ mais également sur le sujet des communautés tribales.
Enfin, voulons-vous d’une femme qui dit “Tous ces progressistes dans notre bel état de Rochester aujourd'hui, ça donne envie de vomir.”, montrant ainsi son mépris pour ce qui est pourtant devenu la majorité de la population de cet État. Mais je me contenterai de rappeler à Madame Jenkins que ce sont ces positions climato-sceptiques, homophobes et profondément vectrices de division que les rochesteriens et les fédérés ont massivement rejeté il y a deux ans. Et je suis convaincue que nous allons le refaire encore une fois. Et pour cela, il faut voter et faire voter tout autour de soi pour que demain Rochester reste un État progressiste où chaque citoyen aura le droit d’étudier et de vivre dignement de son travail.
Merci Sun Valley ! Que le Sort vous bénisse, et qu’il bénisse la Fédération-Unie !
A la fin de son meeting, Cassidie prit place sur le devant de la scène avec son mari et leur première fille afin de saluer la foule qui l’applaudissait et scandait son nom. Cassidie savait jouer sa crédibilité politique, mais aussi en partie celle de l’Administration Howard. À cet égard, la victoire n’était pas un but mais un devoir. C’est toujours sous un tonnerre d'applaudissements qu’elle prit le temps de rencontrer au pied de la scène quelques sympathisants avec lesquels elle échangea.
Ancienne Secrétaire aux Affaires Sociales
Ancienne Sénatrice pour l'État de Rochester
Ancienne Représentante pour l'État de Rochester
- Cassidie Horner
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Déclaration de candidature de Cassidie Horner
La Gouverneure Horner avait déposé officiellement sa candidature à la primaire progressiste le matin même et était maintenant prête à parcourir le pays à nouveau afin de remporter cette primaire et imposer sa ligne. Bien que le chemin était semé d'embûches, elle croyait en sa victoire et en ses chances de remporter l’élection. Il y a deux jours en arrière, le site de l’association Take The Power avait mis en ligne des billets afin d’assister à une grande conférence de Cassidie Horner. En 48h, les 4500 places étaient vendues.
Cassidie Horner le savait, cette campagne pourrait faire basculer sa vie politique. Face à elle, Peter Dixon, un Gouverneur qu’elle ne connaissait au final que très peu. Il n’avait jamais eu l’occasion de travailler ensemble ou de croiser son chemin. Durant cette campagne, elle voulait faire entendre la voix progressiste du parti. Depuis de nombreuses années elle travaillait à son programme, elle montait un réseau d’élus partout dans la Fédération, ce soir c’était le grand soir.
C’est sous un tonnerre d’applaudissements que Cassidie Horner monta sur scène après être arrivée par le fond de la salle et saluer les militants sur son chemin. Elle prit place derrière son pupitre et commença son discours.
Mes chers amis, je vous remercie d’être présent ce soir. Alors que nous ne sommes que 4 500 ce soir à Sun Valley. Depuis maintenant 10 ans, je m’engage avec force dans les débats publics pour faire avancer les débats et mettre en place des politiques permettant aux foyers de la classe modeste et de la classe moyenne de pouvoir vivre de leur travail avec dignité. Les exemples en la matière sont multiples. Tout d’abord en mettant fin à la taxe de l’ARC sur les produits de premières nécessités. Grâce à cette mesure simple financer par une hausse de la taxe de l’ARC sur les produits de luxe nous avons offert aux foyers de la classe modeste et de la classe moyenne de désengorger leur porte monnaie. Nous avons également établi le salaire minimum horaire à 13 Thalers pour renforcer le pouvoir d’achat des travailleurs les plus mal payés. Enfin, nous avons permis à notre jeunesse de se former et d’aller à l'université en mettant en place des aides conséquentes. Pour moi, notre jeunesse est notre avenir, nous devons investir dans la jeunesse. En tant qu’ancienne enseignante, je sais que le droit à l’éducation est un des droits élémentaires de notre pays car il est l’une des bases d’une nation. C’est pouvoir je le défendrais !
Applaudissements nourris dans la salle.
Comme vous le savez, il y a quelques jours certains de mes collègues ont lancé un appel à ma candidature à travers une tribune et une pétition en ligne. Partout dans la Fédération-Unie, cette appel à susciter le soutien populaire avec plus de 553 000 signatures en moins d’une semaine. Je vois en chacun et chacune ce soir quelque chose qui nous anime, une étincelle qui peut se transformer en brasier. Je vois une étincelle d’espoir. L’espoir d’un pays qui croit et qui met en place une véritable justice sociale, un pays qui est au rendez-vous de l’histoire en luttant concrètement contre le réchauffement climatique, un pays qui joue collectif.
Sur le plan économique, le bilan de l’administration Howard est bon. Les investissements assumés dans les domaines sociaux ont permis à ce que les classes moyennes et modestes puissent retrouver du pouvoir d’achat. Nous devons maintenir ces efforts car il est intolérable que dans la première puissance mondiale, des citoyens ne puissent pas manger à leur fin et que des citoyens renoncent à se soigner faute de moyens. Au niveau fédéral nous avons besoin de faire passer comme dans notre État ou celui de Two Rivers afin de redonner du pouvoir d’achat aux ménages qui en ont le plus besoin. Nous devons également faciliter l'investissement de la classe moyenne dans l'économie fédérée en instaurant des crédits d’impôts pour les citoyens de la classe moyenne souhaitant investir dans des entreprises embauchant des salariés en Fédération-Unie. Investir et soutenir les entreprises qui travaillent sur notre sol et embauche des citoyens Fédérés est très important si nous voulons rester une puissance économique attractive. Enfin, je crois important d’étudier une potentielle suppression de l’Alternative Minimum Tax pour permettre aux familles de la classe moyenne d’économiser en moyenne 2700 Thalers.
La foule applaudit largement la Gouverneure Horner.
Ce n’est un secret pour personne, je suis attachée aux droits sociaux et aux mouvement populaire issu de la société civile. Je crois qu’aujourd’hui la communauté LGBTQ+ n’est pas assez entendue et protégée par les politiques fédérales. C’est pourquoi, il faut pénaliser fortement par une loi fédérale les actes discriminatoires et dégradants à l’encontre de la communauté LBGTQ+. Mais je souhaite également mettre en lumière la lutte contre les violences conjugales qui sera l’une des grandes causes de mes prochaines politiques. Mise en place d’un congé parental de durée égale pour les deux parents ou création de nouveau centre d’accueil pour les femmes victimes de violence conjugales où elles pourront être prises en charge par des psychologues et des avocats embauchés par l’État Fédéral. Lutter contre les déserts médicaux et les déserts de service publics qui éloignent chaque jour un peu plus notre monde rural de celui des grandes villes cosmopolites. Enfin, je souhaite renforcer la vie démocratique dans notre pays en inscrivant par exemple directement chaque citoyen sur les listes électorales.
Applaudissements dans la salle.
Je souhaite également penser ce soir aux millions de citoyens Fédérés qui n’ont pas d’emplois. Votre situation n’est pas une fatalité. Vous êtes seulement abandonné par l’État. C’est pourquoi nous devons créer un droit à l’emploi qui se traduira pour tous les chômeurs qui ne parviennent pas à trouver un travail auprès d'entreprises à une possibilité d'embauche sous contrat par l'Etat fédéral selon leurs compétences et leur domicile afin de participer aux divers chantiers fédéraux que ce soit dans la protection de l’environnement, la participation à des programmes culturels, et bien d’autres choses. Je pense aussi que nous devons récompenser à leur juste valeur les travailleurs qui travaillent plus en mettant en place une rémunération des heures supplémentaires à hauteur de 1,5 fois la rémunération normale de l’heure travaillée selon le contrat signé entre l’employé et l’employeur. Le travail est la base de notre société et nous devons aider chacun à trouver sa place dans cette société du travail.
Applaudissements de la foule après les propositions sur les emplois dans la Fédération-Unie.
Enfin, je voudrais parler de notre justice. La récente nomination du Juge Brown à la Cour Suprême nous rappelle à quel point il est important de donner les moyens à notre justice de faire son travail. La justice dans notre Fédération doit toujours servir les intérêts des citoyens avant ceux des grandes entreprises. Alors que je vois actuellement au Saphyr un Ministre-Président instaurer au mépris de la démocratie le retour de la peine de mort, je viens aujourd’hui vous proposer de l’abolir partout dans notre Fédération. La barbarie à selon moi bien assez durée. La justice du sang doit laisser place à la justice de l’humain. Mais pour mettre en place et faire vivre cette justice de l’humain il faut refinancer massivement la justice fédérée en attribuant les fonds vers les institutions judiciaires qui en manquent le plus afin de permettre aux juges et personnels juristes de faire appliquer la loi correctement, notamment les plaintes contre le harcèlement ou les violences domestiques.
Les militants munies de goodies à l'effigie de la Gouverneure Horner l’applaudissent avec force.
Voici quelques-unes de mes propositions non pas pour un mandat de plus comme Gouverneure du grand État du Rochester, mais pour un mandat de Présidente de la Fédération-Unie. Oui…
Cassidie Horner fut coupée par les applaudissements assourdissants de la salle à la suite de cette annonce.
Oui je suis candidate à l’élection présidentielle car je crois que notre pays à entamer depuis 4 ans le bon chemin et que nous avons tout ce qu’il faut pour faire progresser notre grande Fédération-Unie sur le chemin de la solidarité. J’ai derrière moi une équipe de gens talentueux et d’horizon très différents. Certains viennent de conférences plus sociales, d’autres viennent de conférences plus modérées mais c’est ce qui fait la force de notre mouvement, le rassemblement des humanistes. Mes chers amis, ce soir nous lançons le plus grand mouvement populaire que notre pays est connu. Ensemble, partons à la conquête du pouvoir ! Merci à tous !
Cassidie Horner se retira de derrière son pupitre pour aller sur le devant de la scène accompagnée de ses deux enfants et de son mari pour saluer la foule qui applaudissaient munie de goodies aux couleurs de la candidate. La campagne était officiellement lancée. Déplacements, interview et stress allait être son quotidien durant cette campagne interne puis elle l’espérait, la campagne nationale. Remporter la nomination était son premier objectif et serait historique pour l’aile gauche du parti Progressiste.
Ancienne Secrétaire aux Affaires Sociales
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- Cassidie Horner
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Rassemblement à Sun Valley
Vendredi 01 avril
Après sa campagne des primaires progressistes qui ne lui avait pas permis de remporter la victoire espérée, Cassidie Horner avait fait le choix de se reconcentrer dans son État du Rochester. Cassidie le savait, si le ticket progressiste venait à perdre elle serait l’une des personnes les plus influentes dans le parti car sa voix serait la seule qui n'aurait pas été discrédité publiquement.
Néanmoins, pour garder la main de fer qu’elle possédait déjà sur une partie de l’appareil progressiste, elle devait réussir à se faire réélire dans son État du Rochester. Alors que Cassidie imaginait une balade de santé, elle fut assez surprise de voir l’ancienne Secrétaire Meghan McCarthy se présenter pour le camp conservateur. En quête d’une première grande victoire sur le plan Fédéral, le Gouvernorat était une rampe de lancement idéal pour elle.
Pour son grand meeting de campagne, Cassidie Horner avait convié des milliers de militants dans le mythique Sun Valley Convention Center pour y exprimer son discours tant attendu par les militants présents dans la scène. C’est sous un tonnerre d’applaudissements que Cassidie monta sur scène accompagnée du Gouverneur Dixon. Ce n’était un secret pour personne, les deux protagonistes n’étaient pas de grands amis mais c’était entendu pour donner l’image d’un parti uni à l’aube d’une élection présidentielle compliquée.
Bonsoir ! Bonsoir à tous !
Je suis très heureux d’être présent aujourd’hui, dans ce bel État de Rochester, pour soutenir la campagne de réélection de la Gouverneure Cassidie Horner. Je comprends bien sûr qu’il y ait forcément un certain étonnement à voir la Gouverneure Horner et moi partager une estrade pour une même campagne. Nous avons été concurrents, nous avons même eu des passes d’armes plutôt remarquées, quoique moins riches en insultes que du côté conservateur. Et au delà de cette concurrence, nous avons, il faut bien l’admettre, des vrais divergences idéologiques. Alors il serait aujourd’hui hypocrite de nous retrouver ici et de feindre une parfaite osmose entre nous sur les solutions à apporter aux problèmes de la société. Mais ça ne nous empêche pas d’être d’accord sur un idéal de société, de partager des combats et d’être d’accord sur de très nombreuses solutions.
Par son parcours politique, Cassidie Horner a obtenu une expérience réelle. Représentante, Sénatrice, membre du Cabinet et, depuis maintenant 6 ans, Gouverneure de cet État. Elle sait ce qu’il faut pour diriger cet État, elle connaît parfaitement l’administration et le gouvernement. Elle est plus que prête car étant déjà en place. Et pendant ses 6 ans, elle a beaucoup agi. Je l’ai dit, je ne soutiens pas toutes les décisions qui ont été prises. Mais de très bonnes mesures ont été signées par la Gouverneure Horner. C’est sous son initiative que l’inscription automatique des jeunes sur les listes électorales dès leur majorité a été mise en place. J’ai mené un combat similaire dans mon État de Fort Oak, d’abord en tant que Procureur-Général puis ensuite en tant que Gouverneur. Et je me réjouis de voir que de nombreux Gouverneurs progressistes, à commencer par Cassidie Horner, ont mené cette bataille dans leur État pour que les citoyens puissent aller voter facilement et pour rendre notre démocratie plus fluide et efficace. Dans toute son action, elle a voulu prendre en compte les classes populaires et les classes moyennes pour leur donner accès à des vrais services de qualités et pour augmenter leur qualité de vie. Les solutions que Cassidie Horner n’auraient pas forcément été les miennes mais elle a le mérite d’avoir franchement tenté quelque chose et d’essayer d’agir concrètement pour tous les habitants de ce bel État. D’ailleurs, ces derniers semblent lui en être gré puisqu’elle a obtenu deux fois plus de soutien ici lors des primaires présidentielles que dans les États précédents.
Des candidates en lice pour le poste de Gouverneure, c’est de loin celle dont je suis le plus proche. Alors je suis fier de soutenir Cassidie Horner dans sa campagne de réélection qui sera, je l’espère, couronnée de succès. Alors mesdames et messieurs, j’ai ce soir l’immense honneur de vous demander d’accueillir la Gouverneure de l’État du Rochester, Madame Cassidie Horner ! Le Gouverneur Dixon et colistier de Zoe Montiel pour la présidentielle fut ovationné par la foule tandis que Cassidie prit place à son tour derrière le pupitre pour y délivrer son discours.
Bonsoir Sun Valley !
Je souhaite remercier très chaleureusement le Gouverneur Dixon pour sa présence ce soir avec nous. Une petite halte dans un des États ayant donné naissance au plus grand nombre de Présidents dans notre histoire récente. Espérons que cela porte chance à notre ticket progressiste. Vous savez, je suis heureuse de vous revoir toujours aussi nombreux, voire même plus nombreux si je regarde bien. En 6 ans, je vois que la ferveur n’est pas retombée. Dans cette campagne notre plus grande force ne sera pas des petites phrases sans profondeur dont certaines semblent se contenter. Notre plus grande force sera notre bilan. Un bilan résolument en faveur de la justice sociale, de la transition écologique et de la solidarité vis-à-vis de chacun.
Nous avons augmenté le pouvoir d’achat des ménages les plus modestes en augmentant le salaire horaire minimum dans notre État. Nous avons donné la possibilité à chaque jeune de notre État de poursuivre des études universitaires sans se soucier de l’argent qu’il aura investi dans celle-ci. Nous avons renforcé notre vie démocratique avec notamment une inscription automatique à la majorité sur les listes électorales. Mais je voudrais revenir sur un point essentiel de mon bilan et de ce que je défends depuis mon entrée en politique. Durant mon mandat, j’ai supprimé les taxes sur les produits de première nécessité pour donner à chacun les moyens d’acheter le minimum vital comme par exemple des protections hygiéniques pour les femmes et notamment les jeunes femmes.
Ovation.
Les femmes, voilà l’un des sujets que je souhaite mettre au centre de mes politiques dans les 6 prochaines années. Il m’est insupportable de nous voir chaque jour voir le triste compteur du nombre de femme victime de féminicide augmenter dans notre pays et dans notre État. En 200, il est impensable de tolérer ces comportements et de ne pas agir pour les freiner. Comme Gouverneure je demanderais à chacun de mes Secrétaires de mener chacune de leur politique en prenant en compte l’inclusion de tous et la stricte égalité de traitement entre les hommes et les femmes. L’égalité ce n’est pas uniquement dans la charge de travail. C’est aussi sur la fiche de paie !
Durant ce second mandat auxquelles je crois fermement, je signerais la construction de 3 000 centres d’accueil et d’écoute partout sur le territoire pour les femmes victimes de violences ou de discrimination. Mettre en place des lois est une chose, les faire respecter en est une autre. Avec l’expérience du pouvoir je sais que le délai entre le vote d’une loi et son délai d'application peut se passer une durée assez variable. Or, la situation actuelle fait que nous ne pouvons pas nous permettre d’attendre.
L’État de Rochester doit agir dès maintenant pour conseiller, accueillir et protéger ces milliers de femmes. Je ne fermerais pas les yeux devant cet enjeux comme certaines. Je suis une femme libre et je n’oublierais pas de défendre la communauté des femmes du Rochester si vous m’accordez un second mandat. Est-ce que Madame McCarthy peut s'engager à faire de même quand nous savons qu’elle soutient un sexiste qui ne se cache pas ? Curieux revirement de position sur les droits des femmes ou preuve d’opportunisme quand nous savons qu’elle a été dans le cabinet d’une Présidente ? Je laisse à chacun la liberté de se faire son propre avis.
Applaudissements.
Défendre les droits des travailleurs et leur permettre d’exercer dans de meilleurs conditions de vie est un point cardinal de mon engagement en tant que Gouverneur et en tant que femme politique. Que cela soit en augmentant le salaire horaire minimum ou en supprimant les taxes sur les produits de premières nécessité je suis résolument le porte voix des travailleurs et des travailleuses de notre État et de notre pays.
Lors du second mandat que je viens vous demandez, je souhaiterais renforcer le code du travail impulsé par l’ancienne Gouverneure Petterson que je salue très chaleureusement ce soir. Je propose d’inciter les petites et moyennes entreprises à payer des assurances santé à leurs employés pour augmenter le nombre de personnes couvertes via des crédits d’impôts.
Établir une politique gagnante - gagnante c’est tout le sens de ma vision. Je ne veux pas imposer à ces entreprises un coût supplémentaire pour leur trésorerie et qui freinerait les embauches de nouveaux salariés. Je souhaite inciter très fortement ces entreprises à effectuer cet investissement qui permettra aux travailleurs d’être en meilleure santé et donc d’être beaucoup plus performants. Plus largement, ce seront des citoyens qui seront en meilleure santé et qui pèseront donc moins dans les programmes d’accès à la santé public pour tous.
Comme vous le savez, je ne crois pas qu’être soigné soit un luxe. Je crois que c’est un droit ! Comment vivre heureuse en voyant des gens mourir car ils n’ont pas les moyens de se soigner alors qu’un traitement efficace existe ? Est-ce cet humanisme en trompe-l'œil que nous voulons pour notre Rochester ? Ce n’est pas ce que je veux !
Applaudissements chaleureux.
Assurer l’égalité de chaque citoyen, donner à chacun le droit de s’exprimer, voilà mon projet politique pour le Rochester. Pour cela nous devons également reconnaître les spécificités historiques de notre État. Nous avons la chance dans notre État de compter parmi nous des communautés tribales. Des communautés vivant en paix et en harmonie avec la nature. Néanmoins, il ne sont pas encore reconnus à leur juste valeur et ne sont pas assez inclus dans notre vie démocratique. Je souhaite remédier à cela dans les 6 prochaines années.
Dans les 6 prochaines années, je souhaite poursuivre le travail de la commission des affaires relevant aux communautés natives dont j’ai été membre lors du Gouvernorat de Madame Petterson. Depuis plus de 10 ans nous travaillons main dans la main avec les chefs de ces communautés et aujourd’hui des solutions très claires sont sur la table.
Je propose donc avec l’accord de la commission de créer des réserves d’État au statut particulier pour permettre à des communautés tribales d’avoir une plus grande souveraineté sur le pouvoir politique local. Ce statut leur donnera le pouvoir sur les politiques touchant leur terres. Mais nous avons besoin d’un plus vaste plan de coopération et cela passera notamment avec une politique de coopération entre notre État et celui d’Arcadia, gouverné par mon ami Liam Aomatsu également très sensible à cette thématique.
Applaudissements.
Le choix que vous ferez pour les 6 prochaines années est un choix crucial. Soit vous choisissez de vous tourner vers une Meghan McCarthy totalement volatile et dépourvue de toute boussole idéologique fiable. Cette femme ne possède aucun courage politique et aucune dignité à l’égar de ces collaborateurs. La Présidente Howard a toujours été claire sur son agenda politique budgétaire. Madame McCarthy savait qu’elle était cet agenda et à choisi de s’y plier pour s’attirer les honneurs. Aujourd’hui, nous voyons une sorte de fantôme candidat sans aucun programme pour le Rochester et des propos radicaux à l’image du ticket Conservateur pour cette élection présidentielle.
Il fut un temps où le parti Conservateur possédait de la dignité et était respectueux de chacun. Le Président McCarthy était un homme digne et respectable. Je regrette que ces valeurs ne soient pas héréditaires. Si Meghan McCarthy devait être qualifiée, je dirais tout simplement qu’elle est une opportuniste en manque de reconnaissance.
Le Rochester n’a pas besoin d’une guerre d’égo mais d’une vision et d’un cap clair. J’incarne cette vision et ce cap clair. Ces 6 dernières années ont permis de grandes avancées et si demain vous ne vous mobilisez pas, vous pourriez perdre tout le fruit de notre travail. Allons-nous accepter de voir 6 années de progrès social ce faire dépecer par une femme sans aucun programme ? Je ne laisserais pas cela passer ! Je n’ai peut être pas été toujours parfaite, je l’accepte. Mais je suis humaine, et comme humaine j’ai toujours donné mon maximum pour que chaque dossier trouve sa solution. Je n’ai rien perdu de mon énergie et de ma volonté de faire.
Alors mes amis, il est l’heure de se rassembler, de mobiliser et de faire voter ! Je compte sur vous, le Rochester compte sur vous !
Merci Sun Valley ! Que le Sort vous bénisse, et qu’il bénisse la Fédération-Unie !
A la fin de son discours, Cassidie ainsi que sa famille et le Gouverneur Dixon se mettent en avant sur la scène et saluent la foule qui les applaudissaient. Cassidie Horne reprit également le chemin de la foule pour aller échanger quelques selfies et répondre aux interrogations de certains militants.
Ancienne Secrétaire aux Affaires Sociales
Ancienne Sénatrice pour l'État de Rochester
Ancienne Représentante pour l'État de Rochester
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