Dans les premiers jours glacés de cette année 209, face à la paralysie habituelle qui gèle en cette saison les allées du Capitole, je ne peux que m'inquiéter des sauteries législatives mises en oeuvre par le nouveau gouverneur de mon Etat natal, Two Rivers, le progressiste Connor Lewis. Si une réforme d'un code pénal vieillissant aurait pu être la bienvenue, le gouverneur n'a pas souhaité semble t'il relire attentivement le texte promulgué au journal officiel: en effet, "l'Administration forcée de substances nuisibles sur autrui n'ayant pas entraîné une invalidité permanente" demeure un crime de catégorie 4 et un délit de catégorie 1: présente dans les deux classifications du nouveau code, cette dualité risque de permettre la contestation de la qualification de ce crime (ou délit ?) devant les cours de justice, et donc de permettre in fine l'annulation de procédures. Quand on sait la fréquente pratique de cet acte pour permettre l'abaissement du consentement des victimes de viols lors de soirées dans des lieux de fête, ou afin de dérober des voyageurs et d'abuser de leurs biens, il est indécent que sa qualification n'est pas été clairement tranchée par le législateur.
La seule autre réforme sur le fond du nouveau code pénal de Connor Lewis consiste en la suppression du délit "d'Outrage aux symboles nationaux et/ou étatiques", qui n'est même pas requalifié en contravention, mais purement et simplement supprimé. Bafouer librement les symboles de notre Nation ou de notre République par la dégradation violente n'est donc plus passible d'aucune sanction: je sais que les progressistes n'aiment peut être pas vraiment leur pays, mais de là à laisser n'importe quel criminel le dégrader, l'insulter ou en saccager les symboles sans sanction appropriée, voilà pour moi une mesure dangereuse. Surtout qu'aucune autre requalification sur le fond n'intervient; une preuve que cette réforme vantée tambour battant était bien peu utile.
Enfin, dans l'échelle des peines, le nouveau code pénal supprime la peine de mort, la remplaçant par une peine de 50 ans d'emprisonnement: un adoucissement contestable, quand on sait qu'un " Un juge peut autoriser la libération anticipée d’une personne condamnée à une peine d’emprisonnement si il estime la libération pertinente et les risques de danger public négligeables. Le juge est alors autorisé à prendre toutes les mesures nécessaires concernant l’organisation de cette libération anticipée pour garantir la sécurité publique.". Si un juge exprime alors la volonté de voir sortir un tueur en série, un violeur, un délinquant multirécidiviste avant que ce dernier n'est purgé sa peine définitive par silmple mesure d'humanité, il pourra. Cette mesure est une insulte aux familles des victimes, à la mémoire des victimes elles-mêmes, et une menace pour la bonne tenue du système judiciaire de notre Etat. Insuffisante là ou elle aurait pu être pertinente, dangereuse et naïve à là ou les dispositions actuelles étaient suffisantes, la réforme de Connor Lewis illustre le résultat du programme pénal progressiste: un échec désolant.