Espace vert situé à Hillsborough, dans l'Etat de Richmond. Il abrite notamment le lac Elliston et le Parthénon de Hillsborough, inscrit au Registre national des lieux historiques depuis l'an 154.
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- Enregistré le : sam. 27 juil. 2019 03:50
Espace vert situé à Hillsborough, dans l'Etat de Richmond. Il abrite notamment le lac Elliston et le Parthénon de Hillsborough, inscrit au Registre national des lieux historiques depuis l'an 154.
La campagne de Pete se passait beaucoup mieux que prévu, les électeurs ayant récemment propulsé le benjamin de la compétition au premier rang de la scène progressiste et nationale, avec 57 délégués supplémentaires vis-à-vis de sa concurrente en second. À vrai dire, malgré une campagne dynamique le candidat pensait devoir se retirer après Southymland, sa préparation pour le rassemblement officiellement prévu à Richmond étant alors plutôt précaire par rapport à ce que l’on avait pu s’habituer auparavant. Des bus avaient tout de même été affrétés depuis Two Rivers et tout l'État de Richmond pour faire venir du monde.
L’endroit était noir de monde, qui avaient entendu parlé de Pete depuis quelques jours et qui semblaient très curieux par rapport au potentiel challenger du Président sortant. Les équipes locales chargées de l’organisation de l’événement avaient été dépassées, tandis qu’une petite estrade faite d’une palette et d’un pied de micro avait été installée au centre de la foule. Des enceintes diffusaient une musique en fond et beaucoup de gens semblaient enthousiastes à l’idée de voir de leur propres yeux l’étoile montante progressiste.
Une militante locale chauffait la foule, tandis que Pete, tout en serrant des mains et réalisant des selfies, traversait le monde qui peuplait l’espace autour de l’estrade avant de la rejoindre, se retournant en passant pour saluer l’assemblée qui l'acclamait avec une euphorie aisément identifiable. Le candidat saisissait alors le microphone, et, restant debout il commençait à parler au public.
“Chers amis, curieux, progressistes de longue date, merci d’être ici. Nous sommes extrêmement nombreux, et je suis extrêmement fier de voir à quel point beaucoup d’entre-vous sont mobilisés pour faire gagner nos idéaux, d’abord aux primaires, puis lors des élections générales ! Moi, en tous cas, je suis gonflé à bloc pour donner un cap à notre pays, un cap de justice, un cap d’assainissement financier, en d’autre termes : un cap de prospérité pour toutes et tous !
Vous l’avez vu si vous suivez Chirper, j’étais ce matin à New Lancaster avec des volontaires de la ville pour coller des affiches. Mais je n’ai pas fait que ça ! En toute discrétion, je me suis aussi rendu en fin de matinée auprès des communautés qui, en avril 176 ont été frappées, ici-même, par une tornade dévastatrice. À l’époque, j’étais encore Maire de Sun Valley, et la réaction d’une rare qualité et efficience de la part de votre Gouverneure Madame Flores m’a impressionné. Oui, faire des fleurs au camp adverse n’est pas forcément le plus payant, mais parfois il faut le reconnaître : la gestion de crise a été bonne ! Et ces actes ont inspiré les schémas de prise en charge et de protection contre les catastrophes naturelles que j’ai créé, de concert avec mon équipe municipale et des experts, à Sun Valley. Cela fait trois ans, certes, mais ce genre d’événement marque à tout jamais une vie. Vous savez, enfant je voyageais beaucoup entre Rochester et Two Rivers, j’ai des attaches très particulières avec ces deux territoires et je suis incapable d’imaginer encore aujourd’hui pouvoir avoir toute ma vie dans une maison. Cela arrivera sans doute un jour, je ne le dis pas, mais perdre tout ce que l’on a, même si la prise en charge est excellente par la suite, doit être véritablement terrible. J’ai pu exprimer auprès de ces personnes toute ma compassion et ma détermination à faire en sorte que la Fédération soit à l’avenir protégée face à ces événements. Mais aujourd’hui, je vais vous parler de ce qui arrive après.
Lorsque vous avez tout perdu, que vos assurances vous lâchent aussi vite qu’elles le peuvent, que les banques vous refusent le crédit, et que vous perdez votre emploi : comment faites-vous ? Et bien, dans notre système actuel, il est extrêmement complexe de s’en sortir à moins d’avoir des économies conséquentes en poche. Ce n’est pas le cas de l’écrasante majorité de nos concitoyens, de vous sûrement. Je vais donc aujourd’hui vous exposer ma proposition de réforme de notre système de santé et le mécanisme de soutien aux classes moyennes, pour leur donner de l’oxygène, que j’établirai en tant que Président de la Fédération-Unie !
Le jeune candidat est densément applaudi par le public.
Je vais pour commencer affirmer plusieurs choses : je suis un homme qui croit en la liberté de choix. Ainsi, mon administration ne mettra pas fin lors de mon mandat aux assurances-santé privées et n’imposera pas un système public fédéral à toute la population. Cependant, cela ne veut pas dire que je suis partisan d’un statu-quo non plus ! Car les soins de santé sont un droit fondamental, je garantirai une couverture universelle par le biais de mon programme “l’Assurance-Maladie par Choix”. Ce programme sera un programme de couverture publique, alternative aux assurances privées, qui aidera la Fédération à établir une couverture universelle de l’assurance-santé en fournissant aux fédérés une option publique abordable qui leur permettra d’être dans les faits assurés. Cette alternative publique fournira les mêmes services d'indemnisation essentiels actuellement disponibles auprès du secteur privé et s’assurera donc que chacun ait accès à une couverture compréhensive de sa situation et de bonne qualité. Ce plan intégrera automatiquement les individus dans une assurance-santé abordable s’ils y sont éligibles, tandis que les personnes éligibles pour une couverture-santé subventionnée par le secteur public pourront bénéficier d’une option simple d’inscription à cette dernière. Un fonds de soutien sera créé pour rembourser les soins non-rémunérés par les personnes qui ne sont pas assurées. Les personnes qui bénéficieront de ce fonds pour payer leurs factures seront automatiquement inscrite à l’option publique de couverture-santé.
Mon administration mettra fin aux pratiques de la “facture-surprise”, aujourd’hui courante dans notre pays. Cette pratique consiste à envoyer des factures, plus ou moins longtemps après que les soins aient eu lieu, aux personnes qui se retrouvent alors avec des milliers de Thalers à payer alors que ce n’était pas du tout prévu à leur budget. Cela sera illégal, et l’information transparente sera imposée auprès du secteur de la santé. Dans le même temps, nous allons étendre les subventions aux primes de santé pour les ménages à revenus faibles, afin de rendre les assurances du marché privé beaucoup plus abordables pour les individus et les familles dans notre pays. Par exemple, aujourd’hui une famille de 3 enfants qui a un revenu annuel de 31 000 Thalers paie aux alentours de 1200 Thalers pour des primes “argent” sur le marché. Sous mon administration, ce coût passera au maximum à 600 Thalers par an pour une qualité plus élevée - car nous encadrerons bien entendu ces pratiques. Les prix des primes sur le marché seront quant à elles limitées à 8% des revenus pour tout le monde, cette régulation aidera principalement les classes moyennes. Ainsi, imaginons une personne de 60 ans ici, à Richmond, qui a un revenu annuel de 50 000 Thalers, et qui paie actuellement 12 000 Thalers annuels pour une prime “or”. Sous mon administration, ce coût sera abaissé aux alentours de 4200 Thalers annuels maximum pour la même couverture ! Dans la même visée, nous rendrons les dépenses “de la poche” des individus beaucoup moins importantes, en les limitant aussi. Je pense aux personnes atteintes de maladies chroniques, contraintes de dépenser des milliers de Thalers en plus de leurs assurances pour des soins : sous mon administration, ce ne sera plus le cas. Car nous encadrerons les prix des opérations médicales et des médicaments et forceront les assurances-santé à les prendre en charge.
En matière d’infrastructures, mon administration privilégiera au cours du mandat, que ce soit pour les subventions, les contrats publics ou les assurances les hôpitaux à but non-lucratifs. Ces établissements seront d’ores-et-déjà exemptés de toute taxe fédérale, allant des taxes indirectes à celles sur les activités. Leurs subventions seront drastiquement augmentées au détriment des hôpitaux à but lucratif, et nous établirons un programme de transition pour faire passer le maximum d’établissements de santé dans le but non-lucratif afin de garantir à toutes les communautés fédérées des soins sans surcoût et avoir des soins réellement faits pour leur santé, et non pour des profits. Dans le même temps, nous obligerons tous les hôpitaux de notre pays à cadrer les coûts des opérations de soin et des médicaments en les interdisant de facturer plus du double de ce qu’un patient paierait en mobilisant le Medicare pour tous les fédérés y compris ceux sous assurance-privée. Cette décision permettra par ailleurs une diminution du coût des premiums.
Enfin, pour réduire le coût de la santé dans notre pays - l’un des plus élevés au monde ! - nous nous attaquerons au coût administratif de notre système de santé. Président, j’organiserai une série de standards à l’échelle fédérale pour les transactions, les éligibilités aux indemnisations et leur vérification compris, pour les autorisations de soin, les formulaires administratifs et les statuts des patients. Les entreprises d’assurance-santé seront rendues responsables devant le Gouvernement fédéral pour qu’elles les adoptent aussi. Une base de données centralisée, qui reprendra les données nécessaires pour les demandes de soins et les antécédents de chaque fédérés sera mise en place et diffusée de manière déconcentrée dans chaque établissement de santé, simplifiant grandement les opérations et permettant une modernisation électronique de notre système de santé à l’échelle national. Ces mesures permettront aux médecins de passer moins de temps le nez dans les formulaires, et plus de temps auprès des patients. Enfin, mon administration renforcera le gouvernement fédéral pour défier les entreprises dans le secteur de la santé qui augmentent le coût des soins ou des assurances, soit sans que les revenus du patient aient augmentés, soit sans que les bénéfices du patient liés à ces coûts soient améliorés. Les agences fédérales seront donc renforcées en ce sens, et nous garantirons une véritable compétition dans le marché de la santé qui sera au bénéfice de chaque fédéré par une réduction des coûts liés à la santé au long-terme et par l’innovation dans notre système de soins !
La prise en charge des soins a été dans notre pays une source de frustration, de peur pour trop longtemps. En rendant leurs coûts plus abordables et accessibles à tout le monde, nous allons enfin permettre à chaque fédéré d’être responsable de ses propres décisions en matière de santé, et donc d’être responsables pour leurs propres vies !
Le jeune progressiste est applaudi avec enthousiasme par la foule, qui scande des slogans comme “Healthcare is a right!” ; “Make health available again!” ; “Choice in Health” tandis que le candidat prend une pause, réorganisant ses fiches et buvant un verre d’eau.
Bien. Je vais maintenant vous parler, avec un peu moins de temps que prévu de la mise en place du mécanisme d’apport d’oxygène aux classes moyennes. Déjà, il faut comprendre que notre réforme des retraites et du système de santé, en plus de mes propositions très ambitieuses en matière de logement vont clairement apporter de l’huile à ce mécanisme et aider des milliers de foyers au travers de toute la Fédération. Je vais me concentrer sur les cas de crise au sein des foyers de la classe moyenne, comme les catastrophes naturelles, les faillites, la perte d’emploi ou l’entrée des enfants à l’Université ou à la crèche.
En effet, je pense aux moments les plus difficiles pour chaque fédéré pour convenir de solutions concrètes. Ainsi, par exemple, mon administration mettra en place dans le cas des familles qui luttent pour garder leur propriété immobilières des plans de rééchelonnement des prêts immobiliers et de consommation garantis par l’État afin de sécuriser une certaine stabilité dans leurs revenus. Dans le même temps, pour que jamais les enfants ne soient frappés par un abaissement brutal du niveau de vie de sa famille, je construirai un programme d’abaissement des coûts de la garde d’enfants - aujourd’hui et on y pense peu presque aussi importants que les coûts universitaires pour les familles ! La prise en charge de la petite enfance est une question cruciale pour la réduction des inégalités et pour la protection de l’enfance. Président, j’investirai 400 milliards de Thalers dans un programme visant à offrir des places abordables, universelles, de bonne qualité dans l’éducation de la petite enfance. Ces investissements, sur plusieurs années permettront à des milliers de foyers de mettre leurs enfants à la crèche, dans un environnement d’apprentissage et de sécurité, afin de pouvoir reprendre le travail et sécuriser leurs revenus ! Ces investissements comprendront aussi de l’aide à la garde dans les centres aérés après l’école, l’aide aux devoirs, ou encore les colonies de vacances pour chaque enfant fédéré. Mon objectif est clair : offrir à chaque foyer fédéré la possibilité de s’en sortir financièrement et d’offrir le meilleur avenir possible à ses enfants. Cet effort sera historique, j’en ai conscience, mais il sera aussi salvateur pour la nouvelle génération qui vient.
J’ai déjà évoqué mon plan pour réduire les coûts d’accès à l’université, qui consiste en gros à les rendre nuls pour les foyers gagnants moins de 100 000 Thalers annuels et à généraliser les bourses pour les foyers gagnants jusqu’à 150 000 Thalers annuels. Je vais désormais parler des revenus des foyers des classes moyennes en péril dans notre pays. Mon administration soutiendra un programme d’abattages fiscaux pour les foyers de la classe moyenne. En clair : nous augmenterons les revenus disponibles de près de 1000 Thalers par année pour 20 millions de foyers fédérés en réduisant massivement les impôts sur le revenu à leur encontre. Dans le même temps dans un même objectif, l’État fédéral augmentera les salaires des professeurs et des fonctionnaires publics dans un objectif de leur garantir d’une part la capacité à n’exercer qu’un emploi, celui de leur choix, et d’autre part un objectif de sécuriser leur foyers dans la classe moyenne de notre merveilleux pays. En cas de perte d’emploi suite à un événement sur lequel le foyer n’a pas la main, l’État fédéral offrira systématiquement en cas de difficulté à trouver un nouvel emploi une formation, un programme d’apprentissage rémunéré pour permettre aux revenus de ne pas plonger directement, et pour garantir un retour à l’emploi rapide pour les pourvoyeurs de revenus des foyers de la classe moyenne.
Applaudissements de l’assemblée.
Vous l’aurez compris, mon attention se portera - comme dit dans les affiches que vous avez pu voir dans les rues de votre ville - et sur le renforcement de la classe moyenne en offrant des garanties fortes aux foyers de ces revenus, et sur la garantie d’un ascenseur social fonctionnel permettant à chaque fédéré qui s’en donne les moyens d’améliorer sa condition de vie.
Je vous remercie sincèrement pour votre attention tout au cours de mon allocution. Nous réussirons à faire de notre pays le pays du bon vivre et le pays du travail qui paie, des coûts responsables. Je finirais par une citation que nous connaissons tous et toutes : “Ne vous demandez pas ce que le pays peut faire pour vous. Demandez-vous ce que vous pouvez faire pour votre pays !”
Pete salue la foule en terminant son discours, reposant le microphone sur son pied. La foule, quant à elle applaudit avec détermination l’étoile montante progressiste alors qu’elle allait justement prendre un bain-de-foule. Des images sont prises et postées sur les réseaux sociaux pour couvrir l'événement, tandis que Pete passait quelques moments avec le public pour répondre aux question, prendre des selfies avant que l’assemblée ne se disperse d’elle-même dans le calme.
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