Millport Convention Center

[Fédération-Unie]

Millport Convention Center
Centre de conférences situé à Millport, dans l'Etat de Sealand.

[Victoria Barrett]

En campagne depuis plusieurs jours, Victoria se réjouissait de revenir dans sa ville. Alors que des sondages la donnaient en tête dans l'État de Sealand, elle voulait transformer l'essai.

Alors que la salle se remplissait, de nombreux goodies étaient vendus dans le hall principal. Alors que la salle était pleine et que des dizaines de personnes n'avaient pas pu rentrer, la musique retentit et Victoria entra sous les acclamations appuyées de ses administrés.

Barrett : Mes chers amis,

Quelle joie que de revenir dans cette ville qui me tient tant à coeur. Une ville que j'ai le grand honneur de diriger grâce à votre confiance. Cette confiance est d'ailleurs la preuve que le progressisme modéré n'est ni désuet ni caduque et que des dizaines de milliers de personnes, pour ne pas dire des millions, y croient encore.

Car depuis le début de la campagne, se sont différents visions de la Fédération Unie, et du progressisme qui s'affrontent. Il y a d'un côté un progressisme pragmatique qui veut des avancées réelles sans pour autant oublier la réalité et les traditions de son pays. De l'autre, il y a un progressisme plus brutal qui respecte moins les traditions fédérées et qui peinera incontestablement à rassembler tout le pays au moment de l'élection présidentielle.

Des représentants de ce dernier progressisme m'accuse de présenter un programme de rassemblement de la nation dès les primaires. Parce ce que je devrais présenter devant les électeurs de la primaire un programme alors que je sais que ce ne sera pas celui que je présenterais devant l'ensemble des électeurs fédérés? C'est absolument grotesque.

Et ce programme est ambitieux sur notre pays, et ce à bien des niveaux. Tout d'abord, c'est un ambitieux plan en termes de sécurité. Car nous le revoyons presque quotidiennement dans notre pays, des personnes meurent sous les coups de feu de psychopathes qui ont malgré tout réussi à se procurer légalement des armes. Aujourd'hui, nous devons mieux contrôlables ventes et possessions d'armes qui sont tout bonnement mal régulées et, de fait, dangereuses. La vente d'une arme à feu devra suivre un contrôle psychiatrique, renouvelé tous les 10 ans. Une vente d'arme devra être déclarée pour que l'état fédéral sache exactement qui possède quelles armes. Un test des capacités de maniement des armes possédées devra être effectué tous les 5 ans, afin de s'assurer que l'individu n'est pas dangereux avec ses armes. Si le test d'aptitude n'est pas réussi, les armes en question devront être saisies sans délai par l'état. La vente d'armes automatiques et semi-automatiques sera proscrite et les détenteurs actuels de ce type d'armes auront l'obligation de les rendre à l'état fédéral. Alors voilà brièvement comment j'entends réguler les armes à feu pour plus de sécurité, la vie de nombreux fédérés étant en jeu, rappelons le.

Je serais également la présidente de l'égalité entre les femmes et les hommes. Je commencerais déjà par une importante féminisation de la vie politique. Cette féminisation commenceras au Parti Progressiste si on m'en confie la tête. Mais je tenterais également de l'institutionnaliser en proposant une obligation pour les gouverneurs de nommer autant de femmes que d'hommes au poste de sénateurs. Bien que cela ne représente que la moitié du Sénat, une part non négligeable de femmes siégera dans cette Assemblée, ce qui est essentiel pour que les revendications des fédérées soient entendues.

Je me veux également en présidente de la transparence du débat démocratique. Aujourd'hui, des élus peuvent être financés par des grands groupes sans aucun contrôle. Les élus peuvent faire durant leur mandat de leur enrichissement personnel une priorité. Les conflits d'intérêts existent, beaucoup d'élus étant financés par des groupes en échange de votes favorables dans les assemblées. Nous sommes une grande puissance économique et politique mais nous avons une démocratie trop corrompue. Je propose que les sénateurs et représentants à la Chambre aient l'obligation de publier leur agenda, que les citoyens puissent savoir quels lobbies sont derrière quelles mesures. Une proposition qui émane d'un groupe d'influence n'est pas un problème seulement les citoyens ont le droit de savoir qui sont ces lobbies et que prônent-ils. Je propose aussi que les entreprises ne puissent plus financer de campagnes électorales, afin que la corruption des élites politiques diminuent grandement. Les élus devront publier une déclaration de revenus ou de patrimoine, pour que nous sachions si ils ont été payés par des groupes d'influence. Les élus doivent avoir l'unique but de servir les fédérés, et non pas de s'enrichir. Et c'est le cas pour moi à la tête de cette ville : servir mes administrés et pas m'enrichir.

Je me veux également en candidate d'une Fédération à l'économie développée. Je créerais un fond d'investissement fédéral de 10 milliards de Thaler, pour que nous puissions aider les jeunes entrepreneurs et les entreprises en difficulté. Les entrepreneurs ne sont pas nos ennemis, nous ne devons pas oublier qu'ils créent des emplois et des richesses et sont indispensables au rayonnement de notre pays. Nous leur demandons légitimement des efforts pour les salariés de ce pays mais nous ne devons pas leur demander de conséquents efforts économiques sans les accompagner. Je ne parle pas des grands groupes capitalistes qui veulent uniquement du profit fait sur le dos des salariés. Je parle de plus petits entrepreneurs qui tentent comme ils peuvent de faire vivre leur entreprise malgré les stigmatisations regrettables qui fusent trop souvent depuis mon camp politique.

Je suis aussi la candidate du procès social. Je le disais, je demande des efforts aux entreprises. Je propose une hausse de 0,5 Thaler du salaire minimum horaire, permettant ainsi aux salariés travaillant 40 heures par semaine de gagner 87 Thaler de plus chaque mois. Je veux également poser une limite du temps de travail légal. Aujourd'hui, aucune limite n'existe et un salarié peut travailler 60 heures par semaine de manière légale. Je propose une limite à 40 heures hebdomadaires avec un maximum de 7 heures supplémentaires. Ce sont des garanties indispensables pour les salariés lorsque l'on sait qu'aujourd'hui il existe peu de repères juridiques pour les salariés, étant souvent sans défense et obligés de travailler longtemps pour un salaire minable en fin de mois.

Alors j'assume aujourd'hui de porter un projet résolument progressiste et pragmatique. Je défendrais mes valeurs jusqu'au bout pour que les progressistes aient une chance de remporter l'élection présidentielle et les élections locales qui iront avec. La Fédération Unie dynamique, sûre, sociale, verte et démocratique triomphera puisqu'elle correspond aux valeurs des fédérés, tout en proposant de grandes avancées pour leur quotidien. Entrepreneurs, salariés, fonctionnaires, tous peuvent se retrouver dans ce programme que je porte. Alors le jour du vote, votez non pas pour Victoria Barrett, mais pour la Fédération Unie. Choisissez l'avenir!

Merci mille fois Millport!

Victoria fut acclamée par une grande ovation, elle resta sur scène quelques minutes avant de descendre pour aller serrer des mains. Après un bref passage par les coulisses pour débriefer, elle se rendit devant la salle où plusieurs dizaines de personnes avaient attendues tout le long du meeting que la candidate sorte de la salle.

[Victoria Barrett]

— ★★★★ —

Meeting à Millport - Sealand
Glassberg - Barrett 175

Alors que l’élection présidentielle s’annonçait serrée entre les sénateurs Glassberg et McCarthy, Victoria avait décidé de venir faire un meeting à domicile pour assurer le soutien de son état d’élection.

Alors que la salle se remplissait très rapidement, devenant rapidement comble et laissant par ailleurs des sympathisants à l’extérieur, Victoria relisait ses notes en coulisses en percevant au loin le son du chauffeur de salle qui allait l’introduire dans quelques minutes.

Alors que de nombreux goodies à la gloire du sénateur de Fort Oak et de sa colistière étaient visibles partout dans la salle, Victoria se leva et quitta sa loge pour se diriger vers la scène. À quelques mètres de la scène, elle s’arrêta pour attendre la fin de l’intervention du speaker.

Une fois cette dernière terminée, elle entra sur la scène et leva immédiatement la main pour saluer la foule en réponse à son accueil triomphal. Alors que les sympathisants scandaient « Feel The Berg! Feel the Berg », Victoria prit place derrière le pupitre et attendit quelques secondes, nécessaires pour voir la clameur s’estomper, pour commencer son discours.

Bonsoir Millport!

Quelle joie de revenir, après des semaines de rude campagne électorale, dans sa ville, auprès de ses chaleureux administrés. Je suis très fière d’être depuis plusieurs années votre maire car cette ville est une ville née citoyens investis pour l’avenir et pour leur communauté. Je suis née et j’ai grandi dans cette ville. Aujourd’hui, en tant que maire, je pense avoir largement l’expérience politique nécessaire pour devenir Vice-Présidente.

Car, pour en être une, j’ai conscience des grandes difficultés des élus locaux. Les élus les plus proches du terrain et des électeurs, ceux qui connaissent la réalité mais se heurtent à de difficiles marges de manoeuvre. Mais ils se heurtent parfois aussi au mépris des élus fédéraux qui pensent leur tâche si noble qu’ils peuvent se permettre de mépriser les « petits » maires. Par exemple, le candidat conservateur James McCarty, sénateur depuis des décennies, se permet de dire que je n’ai rien fait dans ma carrière politique puisque je ne suis qu’une politicienne locale. Demandez aux habitants de Millport qui ont bénéficié de projets municipaux si rien a été fait durant mon mandat. Les hommes et femmes politiques locaux sont au moins aussi respectables car ce sont qui, malgré les difficultés, restent au contact des habitants. Alors ce soir, je vous demande d’applaudir chaleureusement les élus locaux de ce pays pour leur travail, parfois discutable et contestable, mais courageux.

De nombreux applaudissements émanèrent du public.

Mais rassurez vous, nous n’allons pas nous reposer de trop sur les élus locaux. Nous avons un programme fédéral que nous comptons bien appliquer, tant depuis la President’s House que depuis le Capitole. Tout d’abord, nous avons un programme audacieux en matière d’éducation. J’ai un fils de 11 ans scolarisé dans une école publique et j’observe donc avec attention les défauts de notre système en la matière. Je rencontre depuis des mois de très nombreux enseignants dans ce pays qui me confirment avoir choisi leur métier pour travailler avec les plus jeunes et leur inculquer des compétences, des connaissances et du savoir.

En tout les cas, ils n’ont pas décidé de faire ce métier pour arbitrer de puériles compétitions basées exclusivement sur des notes. Car mettre des notes donne effectivement un indicateur de la maîtrise par un élève du sujet évalué. Mais il suggère également une méthode de travail assez particulière. Mon fils, et je crois qu’il représente en cela des millions d’élèves fédérés, a une fâcheuse tendance à bien réviser le sujet qui sera évalué le lendemain mais à l’oublier dans la semaine qui suit l’évaluation.

Alors les notes sont en réalité un vecteur de compétition entre les élèves qui peut être productif la veille de l’évaluation mais qui est inutile une fois cette dernière passée. C’est pourquoi nous proposons de remplacer les notes par un système de compétences qui indiquerait plus directement à l’élève si le sujet est maîtrisé, en passe de l’être, peu maîtrisé ou pas maîtrisé du tout.

Redonnons aux professeurs leur rôle de vecteur et de relais du savoir, et non pas d’observateur d’une compétition de note pour un point ou un demi. Nous avons un profond respect pour les services publics et leurs agents. Ils ont choisi leur vocation pour une mission et c'est cette mission là que nous respectons profondément.

Et c’est d’ailleurs par respect pour la mission des fonctionnaires que nous voulons rendre à la police son rôle premier : faire régner l’ordre en assurant la sécurité des fédérés. Car aujourd’hui, cette mission est rendue complexe par la prolifération dans le milieu criminel d’armes achetées pourtant légalement qui terminent ensuite par faire des morts dans de terribles fusillades, une réalité bien trop régulière dans notre pays.

En enlevant des mains des psychopathes et des criminels des armes de guerre, nous allons permettre à la police d’intervenir de manière moins risquée. Nous allons permettre à la police d’être la seule en capacité de faire régner l’ordre. L’ordre ne doit plus être partagé entre les gangs et la police. Dans l’histoire contemporaine de notre république, les conservateurs ont toujours été les candidats de la sécurité. Et bien, la vérité est que leur programme pro-armes à feu enlève à la police le monopole de l’ordre et met en danger la vie de nos concitoyens.

Des huées émanèrent du public compact.

Non mes amis! Pas de huées car c’est la différence entre les deux tickets qui se présentent à vous. Ils veulent gagner avec les huées alors que nous gagnerons avec les applaudissements. Ils veulent gagner avec les peurs alors que nous gagnerons avec les enthousiasmes et les espoirs. Telle est la différence. Ne tombons pas dans leur piège et continuons de rassembler notre pays autour de nos idéaux fédérateurs.

Les huées se transformèrent en applaudissement.

C’est d’ailleurs ce qui, au fond, les terrorise le plus. Quand un vaste mouvement citoyen aura été porté aux responsabilités et qu’il changera en profondeur ce pays pour donner aux plus vulnérables, aux jeunes, aux ouvriers, aux chômeurs, aux retraités et aux familles une chance dans ce système, comment les conservateurs feront-ils pour se faire réélire? Ils savent que ce projet va marcher et apporter à ceux qu’ils ont toujours méprisé des nouveaux droits. Alors dès lors, comment gagner à nouveau des élections? La question est très légitime. Ils tentent de jouer sur les peurs mais contiennent surtout la leur de perdre leurs si précieux postes. Si les candidats avaient un candidat aussi rassembleur, aussi porteur de renouveau idéologique et aussi charismatique que le sénateur Glassberg, je me ferais également du soucis pour ma carrière. Fort heureusement, ce n’est pas le cas!

Nombreux rires dans l’assistance.

Alors, en conséquence, le candidat conservateur a décidé, encore une fois hier à Woodcreek, de m’attaquer. C’est le jeu de la démocratie et je l’accepte. Il m’attaque car je n’aurais selon lui foulé le sol southymlandais que quelques heures pour un discours moralisateur d’une élue de l’est aux gens du sud. Tout d’abord, pour un candidat qui se revendique du rassemblement, opposer ainsi les fédérés selon leur lieu de résidence est clairement idiot. Et au nom de quoi, parce ce que je suis une élue de l’est, n’aurais-je pas le droit d’aller parler à mes concitoyens du Sud? Je suis candidate pour être la Vice-Présidente de tous les fédérés, et non pas ceux de Sealand uniquement, malgré tout le respect que je leur dois! Et enfin, ce sénateur m’accuse de donner des leçons pour grappiller des voix. Je ne donne aucune leçon. La seule qui ressortira d’ailleurs de cette campagne est qu’on ne fait plus de la politique comme avant et que le progrès va triompher.

On apprendra au passage que selon lui, une colistière est une sous-fifre du candidat puisque c’est ainsi qu’il me qualifie. À titre personnel, je ne le prends pas mal. Je ne peux pas jurer que Elizabeth Reid le prenne aussi bien.

La foule ria de nouveau.

Par ailleurs, le sénateur McCarty a une vision bien à lui du rêve fédéré. D’après lui donc, n’importe qui peut devenir prospère par son travail. Mais le sénateur McCarty a raté une étape. Pour obtenir un emploi bien rémunéré et bien considéré, mieux vaut avoir un diplôme. Et pour cela, des centaines de milliers d’étudiants issus de familles précaires doivent s’endetter comme jamais et traîner ces dettes telles un fardeau tout au long de leur vie professionnelle. Oui, il arrive que des personnes issues de milieux non aisés réussissent. Mais il arrive aussi, et c’est bien plus fréquent, que des jeunes doivent se contenter de métiers sous-payés car ils ne présentaient pas les garanties suffisantes pour les banques pour obtenir un prêt étudiant. Tous les conservateurs ont une anecdote personnelle sur la suces story familiale. Mais si ils sont là, c’est justement car leurs parents ont réussi. Peu d’hommes et de femmes politiques sont directement issus des milieux populaires.

Je le disais tout à l’heure, nous sommes les candidats de l’éducation. Et l’éducation, elle doit être universelle. Nous ne sommes pas dans le cas d’une égalité totale des chances et nous voulons tendre vers cette égalité en prenant en charge les frais universitaires. Le rêve fédéré est rarement visible pour les plus démunis et les plus vulnérables de notre société. Voter Glassberg, c’est voter pour un rêve fédéré pour tous et non pas pour les plus aisés, une partie de la classe moyenne et quelques miraculés des classes populaires.

Standing ovation.

Alors oui ce scrutin voit s’opposer au niveau national un conservateur méprisant qui veut ramener notre pays 8 ans en arrière et effacer toutes les avancées de la présidence Campbell qui ont pourtant aidé des millions de fédérés et un progressiste tourné vers l’avenir qui veut juste rendre notre pays un peu plus phoécien. Nous avons inspiré les grandes révolutions culturelles des pays phoéciens. Maintenant, n’ayons pas honte de nous inspirer de leurs grandes conquêtes sociales phoéciennes. Tant sur les plans moraux que politiques et économiques, notre nation ne peut survivre quand si peu de personnes ont tant et que beaucoup trop d’autres ont si peu.

Et évidemment, je ne peux pas conclure ce discours sans un appel appuyé à aller voter en faveur de mon ami Andrew Murhpy, gouverneur de Sealand et candidat à sa ré-élection cette année. Il fait de notre état un état avant-gardiste, îlot de libertés sociétales au milieu d’états où les conservateurs ont empêché l’émancipation de tous ceux qui n’ont pas la chance d’être de riches blancs. Andrew est le seul à parvenir à réunir toutes les ethnies sans discriminations, sans insultes et sans haines. Aujourd’hui, chaque habitant de cet état est couvert par une assurance maladie grâce à l’action d’un des meilleurs gouverneurs de l’histoire de cet état. Sealand est en avance sur son temps. La politique à l’échelle de l’état du Gouverneur Murphy sera très prochainement appliquée à la President’s House, si vous faites le choix de voter pour Luke Glassberg ainsi que les candidats progressistes aux postes de gouverneurs et de représentants. La présidentielle est importante mais nous avons besoin d’un maximum de voix au Congrès pour appliquer notre programme de progrès et d’avancées sociétales, sociales et environnementales à l’image de l’action du Gouverneur Andrew Murphy.

Alors, je conclurai en rappelant qu’Andrew Murphy est un excellent gouverneur et que, en tant qu’électrice de cet état, je n’hésiterais pas à glisser un bulletin en sa faveur dans l’urne. J’espère qu’il en sera de même pour vous.

Vive le progressisme! Vive la Fédération-Unie!

Alors que la foule acclama la colistière progressiste, cette dernière descendit les marchés de la scène pour aller serrer des mains dans la foule. Après quelques minutes, elle sortit par une porte de derrière pour retrouver les sympathisants restés, faute de places, bloqués à l’intérieur.
— ★★★★ —

[Daniel Astor]

Conférence de presse du Gouverneur-élu Daniel Astor
Millport Convention Center - Sealand


Toujours souriant, comme à son habitude, Daniel Astor, le nouveau gouverneur-élu de Sealand arriva au Millport Convention Center afin de donner une conférence de presse.

Ce n’était pas nécessairement vraiment nécessaire, mais Astor pressentait le danger qui s'approchait de lui depuis qu’il avait fait part de ses intentions quant aux nominations Sealandaise au Sénat de la Fédération-Unie.

D’un air plutôt enjôleur, l’homme entra dans la pièce remplie de journalistes avant de s’installer au pupitre, drapeau du Sealand et de la Fédération derrière lui, arborant lui-même son petit pin’s du Sealand, il fit quelques saluts aux journalistes présents avant de prendre humblement la parole.

Daniel Astor :

- “ Mes Chers Compatriotes Sealandais.

Je vous remercie d'être présent aujourd'hui pour écouter le premier signe de vie médiatique que je donne depuis ma victoire. Bien évidemment je suis plus que fier des résultats que notre Parti a obtenu au Sealand, mon élection montre bien que notre état sera encore pour de nombreuses années le bastion de la modernité et du progrès dans notre belle Fédération.

Je tenais à rendre hommage à monsieur le gouverneur Clement, il a su tout au long de son mandat préserver les acquis du progressisme malgré la dérive dans laquelle plonger notre Parti, il a sauvegardé l'intégrité et nos libertés, le Sealand lui en sera pour toujours reconnaissant, Well done, you did it, Governor Clement !

Je salue également mon homologue conservateur Chuck McFarlane qui a désormais une expérience indéniable pour le poste de vice-Gouverneur de Sealand, je suis certain qu’ensemble nous arriverons à bâtir un état encore plus axé sur la voie du progrès et de la modernité. Nous proposerons bientôt de nouvelles mesures afin de protéger vos droits et les acquis des mandats progressistes précédents, je vous le promets, et je vous remercie encore de m’avoir fait confiance.

Maintenant, je tenais à clarifier la situation avec vous. J’ai récemment procédé à la communication de mes intentions de nominations au Sénat comme Gouverneur de Sealand, à l’heure d'aujourd'hui, j’ai déjà reçu quelques lettres de certains politiciens inquiets quant à la nomination de monsieur Dante Astor comme Sénateur.

Je ne reviendrai pas sur ma décision sauf si le peuple Sealandais me le demande, et je compte bien réaffirmer mon attachement à la démocratie et à notre parti, là où certains voient en la nomination de Dante Astor du népotisme, moi, je vois l’apport de l’expérience de l'âge et un renouveau de notre groupe politique.

Je n’ai pas nommé Dante Astor pour son nom ou encore pour ses filiations, mais pour son travail et sa capacité lors des élections à réunir derrière lui plus de 17 % des électeurs de notre Parti, et ceux qui jugent un individu par son nom et non par son travail ne mériteraient même pas d'exercer leurs fonctions au sein de notre pays, car si une attaque au pluralisme politique et une chose dangereuse, alors l’interdiction d’exercer une fonction à cause de son nom de famille et une chose encore plus grave et surtout inacceptable dans un pays aussi magnifique que notre Fédération.

Plutôt que le renouvellement des anciens qui ne séduisent plus nos adhérents, c'est les nouveaux et les moyens de la politique progressiste que j'ai décidé de mettre en avant sous mon mandat, a l'image de la prochaine nomination du gouverneur Clement qui j'en suis certain fera un travail formidable au Sénat comme lors de son mandat de Gouverneur.

Sealandais, Sealandaise, nous devrons faire face ensemble, les épreuves seront dures, les obstacles peuvent être grands, mais au final, nous y arriverons, car je suis ici par votre seule volonté et non par celle des élites. Ma candidature était décriée par les colusionistes progressistes.

Cela ne m'a pas découragé et cela ne me découragera jamais, cela a eu au moins l’effet de me faire prendre conscience que je ne dois mon élection qu’au peuple Selandais en personne. L’élitisme n’a pas atteint notre état; et je m'attellerai tout au long de mon mandat à le combattre pour que notre jeune génération politique puisse grandir ailleurs que dans l’ombre des anciens qui s'accrochent.

Je vous remercie pour votre attention .

Long live the United Federation, Long live Sealand ! “

À la fin du discours, Daniel salua un peu les journalistes tout en quittant la scène pour répondre à quelques questions avant de finalement quitter les lieux sous les applaudissements de ses électeurs.

[William D. Taft]

Meeting de campagne de William D. Taft pour les gouvernatoriales de 207
Millport, 7 décembre 207
La campagne gouvernatoriale de 207, ou le gouverneur William D. Taft jouait sa place, s'annonçait serrée car les progressistes avaient visiblement décidés d'être plus sérieux quant au candidat investit. Mais Taft était serein, il était de nature confiante mais ne comptait pas non plus prendre cette élection à la légère en menant une campagne de faible intensité. C'était donc tout l'objectif de ce meeting organisé par Taft et ses équipes dans le Millport Convention Center, il fallait montrer de la confiance mais également de la détermination. Plutôt considéré comme radical, bien que sa ligne proche de celle d'Arthur Baker était de plus en plus en modéré au fur et à mesure que le Parti Conservateur prenait un tournant droitier, il savait qu'il n'était pas forcément le candidat idéal pour un État réputé bastion progressiste comme le Sealand mais sa victoire écrasante en 203, avec plus de 57% des suffrages, était un argument suffisant pour lui donner une certaine assurance.

La berline noire de William D. Taft arriva vers 13h50 devant la salle ou devait se tenir, dans quelques minutes, le meeting de campagne. Celui-ci arrivait tôt dans la campagne mais le gouverneur voulait marquer le pas dans cette élection, ce n'était pas au candidat progressiste d'imposer ses thèmes librement. Le candidat sortit de sa voiture sous le feu des journalistes venus nombreux pour le prendre en photo et l'interroger sur sa campagne de réélection. Mais Taft ne répondit à aucune question et se contenta d'esquisser un grand sourire au caméra pour qu'ils puissent tous avoir une beau souvenir à afficher dans leurs gazettes. Après cette courte séance photo il rentra dans la salle saluer les soutiens et militants déjà présent dans la salle avant de s'éclipser dans les coulisses quelques minutes pour se préparer.

Pendant ces quelques minutes la salle eu le temps de se remplir de supporters, de journalistes ou encore de curieux tous venus pour écouter le discours de campagne du gouverneur Taft. Divers affiches et items de campagne avaient été distribués aux personnes présentes pour faire de belles images afin d'alimenter la communication du candidat. Une fois que la salle fut pleine et que chaque personne était équipé, une musique raisonna dans la salle et le gouverneur Taft rentra sur scène. L'intégralité des personnes présentent applaudirent debout le candidat conservateur qui remercia la salle d'un geste de la main. William D. Taft souhaitant avoir les mains libre, son équipe lui avait disposé un micro cravate et c'est ainsi qu'il pu commencer à parler naturellement.

Merci à tous ! Vraiment merci du fond du cœur d'être aussi nombreux aujourd'hui ! Vous êtes la preuve vivante, et votre enthousiasme le confirme, que définitivement Sealand is better red !

A ces mots, sur lesquels Taft avait bien pris soin d'appuyés, la foule applaudit et cria son soutient.

Oui mes chers amis, aujourd'hui nous prouvons à nos copains les progressistes que nous ne voulons pas ni de leur projet socialisant ni de leur candidat fantomatique ! D'ailleurs si, au hasard, quelqu'un connait son nom je veux bien qu'il envoie un mail à mon directeur de campagne car j'ai pas encore tout a fait compris si la personne qui se prétend candidat progressiste est un troll chirper ou bien le vrai. Enfin, je ne veux quand même pas croire que la gauche a investit un candidat aussi ridicule tellement il est caricatural et incompétent pour présider à la destiné d'un État aussi incroyable qu'est celui de Sealand !

Oui je crois que notre État est exceptionnel et que par conséquent il mérite un programme et un gouverneur digne. S'agissant du gouverneur en tant qu'homme c'est à vous d'en juger mais soyez assuré que chacune de mes actions est dictées par ce qui s'appel le bon sens et l'intérêt supérieur de la nation. Pour ce qui est du programme nous avons l'expérience de savoir ce qui fonctionne et ce qui ne fonctionne pas dans notre État. Nous connaissons les incroyables ressources de Sealand ainsi que ces difficultés. Et c'est pas ces difficultés et ces qualités que nous, conservateurs, préparons notre programme. Nous partons du réel pour aller vers les solutions alors que les progressistes font l'exact inverse. Ils appliquent leur idéologie et leurs idées mortifères au réel et ce n'est pas un hasard si leurs politiques ne fonctionnent jamais. Mais tout cela ne suffit pas, les belles paroles et les longs discours ne feront jamais un programme. Ce qui importe en politique ce sont les propositions concrètes et les solutions efficaces à des problèmes qui existes. Effectivement, les progressistes vont vous dire que leurs solutions sont efficaces pour régler des problèmes bien précis. Mais souvent ces problèmes sont minimes quand ils ne sont pas carrément inexistant et une solution qui ne sert les intérêts que d'une minorité au détriment de la majorité c'est une faute politique grave et conduit souvent à des situations dangereuses. Il faut donc un programme qui se concentre sur l'intérêt général et qui répondent à de vrais problématiques de l'État de Sealand et de ces habitants.

Ma première priorité sera celle de la dynamisation de l'économie Sealandaise, déjà bien portante mais encore pleine d'avenir et d'espoir pour quiconque cherche à réussir. Par la même le Sealand est donc partie prenante de ce qu'on appel "le rêve fédéré" et nous pouvons en être fière ! Mais nous devons toujours poursuivre cet idéal qui ne peut, c'est le principe d'un idéal, jamais être atteint mais c'est tant mieux car cela signifie que nous pouvons toujours faire mieux. Ainsi, ma proposions phare en matière économique sera celle de la création d'une Tax Free Zone qui s'étendra sur une partie de la cote sud de notre État. Dans cette zone, nous exempterons les entreprises présentes et qui viendraient à s'y installer d'impôts locaux. Cette Tax Free Zone ne sera pas très étendu mais pourra accueillir de nombreuses entreprises et ainsi donner un véritable élan à notre production sur la zone qui sera choisit par mon administration. Vous me direz que c'est profondément injuste pour les autres entreprises de l'État qui ne se situerait pas dans cette zone et qui serait par conséquent impacté par une concurrence déloyale mais je vous rassure tout de suite, les entreprises qui seront le plus impactés par cette proposition, au vu du faible taux des impôts locaux pour les petites et moyennes entreprises, seront les mastodontes qui produisent énormément et embauchent beaucoup d'employés. Ces dernières pourront ainsi gagner en chiffre d'affaire et ainsi disposer de plus de capital d'investissement afin de toujours plus s'agrandit et donc de toujours plus recruter faisant automatiquement baisser le chômage dans notre État !

La deuxième proposition que je ferais devant vous c'est celle de la sécurité dans notre État. Nous sommes dans une situation ou la délinquance est encore trop importante et ou notre justice se retrouve dans une situation particulière qui est celle d'être lié par un fait très simple, le manque de moyen. Comment un juge peut-il envoyer un délinquant purger une peine de prison courte quand il sait qu'il n'y a pas de place de prison pour ce genre de situation ? Et bien il ne peut pas, c'est simple mais cela va mieux en le disant. Par conséquent il faut une réponse de l'État de Sealand est elle est simple, il faut ouvrir de nouvelles places de prison. Face à ce constat simple il faut une réponse politique efficace et pérenne dans le temps. Cette solution c'est la construction d'une nouvelle prison de 15 000 places sur la frontière avec les États de Richmond et de Fort Oak afin d'accueillir également des prisonniers qui viennent de ces endroits. L'objectif n'est pas d'accueillir toute la misère du monde mais de montrer l'exemple et potentiellement d'obtenir des accords avec les autres États pour qu'ils puissent financer une partie des frais de construction et de fonctionnement de cette prison.

Enfin, mes chers amis, je vous propose que nous regardions tous ensemble vers l'avenir de notre État. Le Sealand est côtier et c'est ce qui fait sa force car nous sommes ouvert vers le monde et surtout vers la Phoécie ou se trouvent la majorité de nos partenaires commerciaux. Nous avons donc l'occasion de profiter de cette formidable ferveur commerciale qui nous profite et sur laquelle nous pouvons appuyer une partie de notre développement économique. C'est pourquoi je propose, dans cet optique de développement, l'agrandissement et la modernisation du port de New Haven. Cette modernisation fera de Sealand un État moderne capable d'accueillit les grandes transactions commerciales. De plus, les chantiers et le fonctionnement de ces grands travaux boostera l'emploi et une fois cela terminés, c'est toute la région qui trouvera un nouvel élan.

Alors oui, 4 ans après vous pouvez toujours compter sur moi pour redoubler d'énergie et pour toujours être une force de proposition et de projet. Mes adversaires nous disent que nous sommes la depuis trop longtemps, qu'il est temps de tourner la page, moi je leur ai dit, je leur dit et je leur redirais avec force : Non, Sealand Is Better Red !