GIN est une chaîne de télévision d'information en continu, très axée sur les questions politiques et diplomatiques. Elle couvre au mieux et de manière indépendante l'actualité nationale et internationale.
Welcome to the United Federation!
Heure de New Lancaster : (GMT-6) Heure de Los Elegidos : (GMT-9) | |||
► Afficher le texte
Actualités - Chirper™ - Constitution - Publications Officielles - Archives Nationales - Wiki - Campagne & Pondération
GIN - Global Interactive News
- David Hill
- Mort·e
- Messages : 70
- Enregistré le : ven. 27 déc. 2019 03:25
GIN est une chaîne de télévision d'information en continu, très axée sur les questions politiques et diplomatiques. Elle couvre au mieux et de manière indépendante l'actualité nationale et internationale.
- David Hill
- Mort·e
- Messages : 70
- Enregistré le : ven. 27 déc. 2019 03:25
This is GIN Breaking News
Les tendances de la primaire progressistes semblent se confirmer avec toutefois un important sursaut pour la candidate sociale démocrate Victoria Barrett. Alors qu’elle devance désormais de quatre points le sénateur Luke Glassberg, la maire de Millport est à moins de six points du leader des écologistes. Elle enlève désormais plusieurs états tels que Two Rivers et son état de Sealand pour venir remporter 43 délégués, un score inédit pour elle. Braden Tillman n’est cependant pas encore à enterrer, avec 113 délégués et des victoires à Arcadia et Southymland, il reste encore largement favori.
► Afficher le texte
► Afficher le texte
- David Hill
- Mort·e
- Messages : 70
- Enregistré le : ven. 27 déc. 2019 03:25
This is GIN Breaking News
Comme lors de notre précédente estimation, le candidat vakéministe Braden Tillman reste largement en tête mais voit face à lui s’imposer la candidate Victoria Barrett en adversaire. En gagnant 2,3 points en deux jours, elle comble une grande partie de son retard, n’accusant plus que 1,4 points au candidat Tillman (-2,1) qui totalise 36,4% des voix exprimées.
L’écart est également plus que serré pour les délégués, l’état de Two Rivers étant actuellement promis à Braden Tillman avec seulement 2 points d’avance sur la candidate centriste. Ce sondage place donc clairement la clé de l’investiture à Two Rivers. Pour les deux plus grands états, Braden Tillman semble intouchable à Arcadia avec six points d’avance qu’il garde solidement depuis plusieurs jours tandis que une avance similaire, bien que moins consolidée, est à l’avantage de Victoria Barrett à Southymland.
Enfin, le sénateur Luke Glassberg, peu visible depuis le début de la campagne, est très attendu, lui qui pourrait former une synthèse entre les programmes très différents des deux actuels favoris. Avec un score national stagnant sous les 30%, il reste cependant bien placé pour enlever quelques états.
► Afficher le texte
► Afficher le texte
- David Hill
- Mort·e
- Messages : 70
- Enregistré le : ven. 27 déc. 2019 03:25
This is GIN Breaking News
Réunis à New Lancaster pour la Convention Nationale du Parti de la Réforme, les 156 délégués issus des différents caucus ont choisi Jenny Howard à l'unanimité. L'entrepreneuse qui dirige le groupe familial depuis 12 ans s'est récemment lancé en politique et a tué le match de la primaire de son camp. Elle a remporté l'intégralité des états et 65,52% des voix au niveau national, manquant uniquement la majorité absolue à Saint Paul (victoire pour 9 voix).
La Convention a également validé le nom de son colistier, son dernier adversaire dans la course à l'investiture, Tommy Harper. Le ticket présente l'objectif ambitieux de réunir 5% des suffrages dans au moins trois états, un objectif dont la réussite variera selon l'identité des candidats des partis majoritaires.
- David Hill
- Mort·e
- Messages : 70
- Enregistré le : ven. 27 déc. 2019 03:25
This is GIN Breaking News
Les dernières estimations pour la primaire progressiste donnent la maire de Millport (38,4%) largement devant le sénateur Glassberg (31,9%) et le vakéministe Braden Tillman (29,7%). Par la première fois, la centriste dépasse ses adversaires en vote populaire, et très largement.
Cependant, le sénateur de Fort Oak garde l'avance sur le plan des délégués. Avec 84 délégués en sa faveur, Lucas Glassberg devance ainsi Victoria Barrett qui totalise 72 délégués. Le sénateur s'imposerait dans son état d'élection, Fort Oak, puis dans les grands états de Two Rivers et Arcadia, assurant ainsi une nette victoire.
La majorité des états restent encore très serrés. Les états d'Arcadia, de Fort Oak et de Rochester pourraient encore basculer d'ici le vote. Le scrutin de demain à Fort Oak pourrait indiquer de premières estimations.
► Afficher le texte
- David Hill
- Mort·e
- Messages : 70
- Enregistré le : ven. 27 déc. 2019 03:25
This is GIN Breaking News
Notre première estimation dans la campagne présidentielle donne le conservateur James McCarthy légèrement devant son adversaire progressiste Luke Glassberg.
Arcadia, Fort Oak et Sealand, réputés comme progressistes, sont les seuls états à tomber sous l'escarcelle du sénateur indépendant. Cependant, ce-dernier dispose dans ces états de très importantes marges. Le sénateur McCarthy enlève lui logiquement les trois états considérés comme acquis aux conservateurs : Southymland, Northunderland et Richmond. Il rafle également les deux swing states, ainsi que la capitale fédérale Saint Paul, réputée comme centriste.
Les marges du candidat conservateur sont cependant très faibles dans les swing states. L'état de Two Rivers qui apparaît comme l'état où sera designé le vainqueur est par exemple très serré. James McCarthy est crédité de 47,5% contre 47% pour le sénateur de Fort Oak.
À titre informatif, la très large avance dans les états progressistes de Lucas Glassberg lui permettrait d'être largement en tête du vote populaire, avec 52%, loin devant les 45% de James McCarthy et les 3% de Jenny Howard.
► Afficher le texte
- David Hill
- Mort·e
- Messages : 70
- Enregistré le : ven. 27 déc. 2019 03:25
This is GIN Breaking News
Notre estimation dans la campagne présidentielle donne une inversion des tendances : le socialiste Luke Glassberg doublerait le conservateur James McCarty dans la course aux délégués.
Nous le disions, l'état de Two Rivers semble être l'état clé de ce scrutin. L'inversion des tendances est d'ailleurs uniquement due au basculement dans l'escarcelle du progressiste de l'état du sud-est. Les trois états les plus progressistes (Arcadia, Fort Oak et Sealand) restent donnés largement au progressiste. Le sénateur de Rochester s'impose dans son swing state d'élection, la capitale fédérale ainsi que dans les trois états réputés conservateurs.
► Afficher le texte
Du côté des élections générales, les progressistes rafleraient 5 des 8 postes de gouverneurs du pays, enlevant les deux swing states de Two Rivers et Rochester.
Enfin, les élections à la Chambre des Représentants s'annoncent comme favorables aux progressistes qui devraient y rafler une assez large majorité. Notre estimation leur donne 304 sièges, soit 51 de plus que lors de la dernière législature. Le Parti Conservateur essuierait alors une lourde défaite, lui qui tient actuellement 312 des 565 sièges de la Chambre.
► Afficher le texte
Modifié en dernier par David Hill le mer. 25 mars 2020 20:16, modifié 1 fois.
- John Cooper
- Mort·e
- Messages : 4
- Enregistré le : sam. 4 janv. 2020 23:08
This is GIN Breaking News
Gouvernatoriales Two Rivers : débat Astudillo-Diaz vs. McManus
John Cooper : Bonsoir, bienvenue à tous, je suis John Cooper, et vous regardez GIN !
Nous sommes en direct ce soir pour le débat qui opposera les deux principaux candidats au Gouvernorat de l'État de Two Rivers. Nous avons avec nous Maria Astudillo-Diaz dite "MAD", candidate indépendante investie par le Parti Progressiste, et William McManus, candidat du Parti Conservateur, qui s'est fait récemment connaître comme candidat à la primaire présidentielle conservatrice.
Nous allons donc commencer le débat. Les règles sont les suivantes : à chaque question que nous poserons, je tirerais le premier intervenant, et vous aurez chacun votre tour de parole l'un après l'autre. Il vous sera demandé de faire des interventions courtes et lorsque vous aurez fait le tour d'une question, nous passerons à la question suivante. Je serais présent pour animer et modérer le débat. Nous prévoyons 2 à 3 questions, mais si la teneur du débat nous le permet, nous proposerons une 4ème question.
La première question concerne le secteur de la santé dans l'État de Two Rivers.
Durant la précédente mandature, un projet bipartite soutenu par le Gouverneur a vu le jour, "Walshcare", qui a encadré le secteur de l’assurance maladie privée, obligeant les citoyens de l’État à souscrire à une assurance et obligeant les assurances maladies à les accepter quelque soit leur condition de santé.
Cette alternative a été critiquée à droite comme une atteinte à la liberté d’entreprendre des assureurs, et à gauche comme une demie-mesure qui n’a pas permis d’abaisser le coût des soins de santé.
Pensez-vous qu’il faille revenir sur cette réforme et libéraliser davantage le secteur de la santé, ou au contraire l’encadrer davantage ? Soutiendriez-vous une alternative publique financée par l’État pour les individus ne pouvant être couvert par une assurance privée, ou pensez-vous que l’assistance sociale devrait revenir à la charge de l’État fédéral, ou pensez-vous encore que la dérégulation du secteur de l’assurance maladie permettrait naturellement de voir émerger des alternatives privées plus abordables et plus accessibles pour les citoyens de Two Rivers ?
William McManus : Eh bien d'abord, bonjour et merci de l'organisation de ce débat,
Concernant le secteur de la santé à Two Rivers, j'ai déjà eu l'occasion d'afficher mon soutien aux efforts de mon ami Walsh. Je considère le programme qu'il a mis en place comme une avancée salvatrice pour notre Etat. Grâce à lui, plus personne ne se retrouve sans rien. Cependant il s'agissait bien là d'une mesure d'urgence et qui ne doit pas s'étendre trop dans le temps. Car le problème voyez-vous, c'est que pour les plus démunis, l'obligation de souscrire cause un déficit auxquels ils doivent répondre par un emprunt. Or étant insolvables, cette dette qui va progressivement s'accroître et dont les chances d'être remboursées s'amenuiseront avec le temps, va devenir un gros problème pour les générations futures. Qu'arrivera-t-il si nous continuons ? Eh bien les pauvres s'endetteront à tel point que lorsqu'ils ne pourront plus payer une obole aux banquiers, tout le système bancaire sera en crise et l'Etat devra intervenir en dépensant des milliards qui creuseront une dette publique énorme.
Pour éviter cela, je propose que les foyers insolvables et en difficulté se voient payer une assurance maladie par l'Etat, l'argent servant à payer cette assurance sera pris dans les aides annuelles que nous versons aux entreprises afin de garder un budget équilibré. Voilà de quoi rassurer les secteurs médicaux, les secteurs de l'assurance et les secteurs bancaires. Nous maintiendrons la "Walshcare", tout en l'amplifiant d'une mesure permettant de pérenniser ce système juste.
La candidate pris alors la parole après avoir salué le journaliste et les spectateurs.
Maria Astudillo-Diaz : Sur la santé, notre État a fait des progrès et je ne peux pas le nier. Le Walshcare a permis une amélioration des conditions de prise en charge médicale à Two Rivers, cependant, il n'est en aucun cas suffisant aujourd'hui. Comme l'a dit Monsieur MacManus, notre système de santé actuel est cause de dette et de banqueroute pour nos concitoyens. Je vais rappeler quelques chiffres : plusieurs milliers de familles fédérées ont dû déclarer des banqueroutes ces dernières années pour des factures médicales, le Walshcare n'a que très peu changé à cela. Ces banqueroutes, ce ne sont pas que des chiffres, ce sont des vies détruites, des enfants qui vivront dans la pauvreté, des nouveaux projets d'entreprises qui ne verront jamais le jour.
Je suis partisane d'un système de santé public, gratuit et universel à l'échelle fédérale. Gouverneure de Two Rivers, je créerais pour débuter une assurance santé universelle mise à disposition de l'État, accessible aux fédérés dans leur écrasante majorité et qui garantira un accès aux soins qui ne dépassera pas le coût de 400 thalers par mois par foyers.
Elle prit une pause, avant de continuer.
Et encore, selon moi ce n'est pas suffisant, beaucoup de fédérés n'ont même pas 400 thalers d'économisés sur leur comptes en banque. Je travaillerai avec les élus locaux de chaque villes de notre pays à mettre en place un plan de développement des infrastructures médicales, afin d'établir un réseau de cliniques publiques au travers de notre État. Pour les financer, nous compterons sur les taxes sur la vente qui augmenteront à mesure que les fédérés de notre État n'auront plus des options premium, des deductibles, des co-pays à verser, et redirigeront donc cet argent vers des fournitures scolaires, des projets entrepreneuriaux, ou tout simplement à la consommation du quotidien. Ce sont des millions de thalers dont nous parlons. Elle eu un air sérieux.
William McManus : Madame Astudillo-Diaz, je suis content que nous partagions quand même quelques constats. Bien que vous vos quelques milliers de chiffres que vous rappelez ne sont pas d'une grande utilité, mais ce n'est pas le sujet.
Le sujet aujourd'hui, c'est de dire que oui, il y a un problème dans l'assurance de santé privée mais uniquement au niveau des familles qui sont en difficulté financière. Je propos donc de venir en aide à celles et à ceux qui souffrent de ces difficultés, vous, vous voulez supprimer le système qui fonctionne pour des millions de gens et en construire un, très incertain, bancal, et dispendieux. Oui, votre projet est dispendieux car le mien permet de régler les seuls soucis qu'on puisse constater avec des coûts réduits et vous, vous voulez dépenser des sommes immenses pour anticiper je-ne-sais-quel problème.
Dites-moi donc pourquoi il faudrait mieux nationaliser les assurances, la médecine et les laboratoires alors qu'une aide sociale aux plus démunis suffirait à répondre aux soucis qui se posent aux fédérés actuellement.
Au sujet des infrastructures médicales, je suis favorable également à plus de subventions. En général, je me propose de prendre l'argent des actuelles subventions qu'on nomme "niches fiscales" pour en faire des subventions à projets. Si vous construisez cela, si vous agissez ainsi, vous obtenez la subvention. Les entreprises gagneraient leur subvention au mérite, comme tout le monde. Nous n'aurions pas à augmenter les taxes sur les ventes qui sont inégalitaires. Car pour financer votre projet, vous nous dites que vous taxerez les ventes, c'est à dire, celles de tout le monde même des plus démunis, alors que je propose de garder un impôt progressif comme actuellement. Vous ne servez pas la cause des plus démunis.
Moi, je me propose d'aider les jeunes à obtenir des bourses pour continuer des études de médecine car je m'engage contre la dette privée comme publique. Vous, vous aggravez notre dette avec des projets inutiles.
Maria Astudillo-Diaz : Pas d'une grande utilité ? La banqueroute, ce n'est pas une réalité utile selon vous ? Les difficultés financières, chaque mois, ne sont pas utiles pour vous ? Non, elles ne sont pas utiles : elles sont des plaies pour notre État et entravent à la fois l'activité, mais aussi la vie.
Le sujet c'est surtout de dire que notre système de santé entraîne mécaniquement ces faillites, ces difficultés. Elles ne sont pas un petit phénomène que vous semblez, aidé par les millions dépensés par le big pharma dans notre pays, minimiser - je suis par ailleurs certains que lors de la pause publicitaire de notre débat, il y aura un spot pour une assurance privée critiquant l'option publique.
Oui, mon projet propose de transférer la gestion de notre santé, un bien qui représente selon moi bien plus que des thalers, du secteur privé cherchant automatiquement par essence à faire profit, à l'État de manière à bâtir un nouveau système à notre service, au service des milliers de fédérés à Two Rivers qui luttent contre la faillite chaque mois, au service des personnels médicaux qui doivent subir une logique managériale lourde les empêchant de bien faire leur travail malgré toute leur détermination et leur sens du devoir que je salue. Dans notre Fédération, la santé coûte en moyenne deux fois plus chère que dans le reste des pays développés : c'est un coût pour nos familles, nos travailleurs, mais aussi pour notre économie !
Monsieur MacManus, il s'agirait aussi de m'écouter quand je vous adresse la parole, je n'ai jamais parlé d'augmenter les taxes sur la vente. J'ai dis que, mécaniquement, lorsque l'on libérera nos compatriotes du poids des factures médicales, la consommation, les initiative qui en découleront gonfleront les recettes de l'État ailleurs. Si je devais prendre votre corporate language, c'est un investissement sur l'avenir qui attend son retour. Elle sourit.
"Moi", je propose l'Université publique et gratuite, même pour les étudiants en médecine. Un autre débat.
William McManus : Palsambleu vous avez les esgourdes bouchées ! Lorsque je vous dis que vos projets ne sont pas utiles, c'est parce que les miens suffisent à protéger de la banqueroute ceux qui sont menacés de la banqueroute, des fins de mois difficiles, etc. Vous, votre projet se veut radical et non rationnel et menace notre économie d'être en banqueroute ! Mon état social sortira les pauvres de la déconfiture, le vôtre y plongera et emportera toute la société avec.
Madame, calmez votre paranoïa, les grandes assurances privées n'ont pas fait pression sur la télévision nationale pour passer un spot en ma faveur. Vous êtes complotiste, ma parole !
Ces faillites, ces banqueroutes, j'ai proposé de les empêcher par des aides sociales à ceux qui les risquent. La grande majorité pour qui le système actuel est profitable ne verront rien changer. Parce que c'est peut être un coût pour nos familles mais un coût que la grande majorité d'entre elles supportent très bien, et pour les autres, je les aiderai. Une réponse adaptée à un problème réel. Vous apportez une réponse hors norme. Est-ce que lorsque vous avez une fuite d'eau, vous changez le joint défaillant ou vous faîtes refaire toutes les canalisations de votre maison ?
Pour la taxation proportionnelle, augmenter celle-ci ou observer que vos politiques les font augmenter, c'est du pareil au même. Le constat pour les gens c'est qu'ils seront plus taxés de manière proportionnelle. Ce qui est plus inégalitaire que le ratio actuel entre taxes progressives et taxes proportionnelles. Que ce soit fait directement ou indirectement, ça ne changeront rien pour le peuple. Ce ne sont pas vos intentions qui gonfleront leur épargne.
Oui, l'Université est un autre débat, mais l'aide aux étudiants en médecine est un débat qu'il faut avoir. Une réussite du modèle socialiste, c'est le nombre de médecins par habitants. Grâce aux subventions que je propose, nous tendrons vers une augmentation du nombre de médecins, infirmiers, et j'en passe.
Maria Astudillo-Diaz : Si les politiques conservatrices suffisaient à protéger les populations les plus vulnérables, ça se saurait Monsieur MacManus.
Je n'ai fait aucun lien entre une quelconque pression de la part du big pharma et vous. Mais n'est-ce pas vrai que des publicités passent sans cesse pour défendre votre modèle ? N'est-ce pas vrai que les assurances privées, à renforts de lobbies, financent à coup de millions de thalers des groupes de pression au Congrès, au sein de tous nos conseils élus pour empêcher de nouvelles législations ? Est-ce du complot de dénoncer le monopole qu'exercent quelques entreprises sur la santé de l'écrasante majorité de mes concitoyens, Monsieur ?
Vous parlez de rattraper les banqueroutes, je parle d'empêcher leur apparition, là est la différence. J'apporte en effet une réponse globale à un souci qui touche quasiment tous les fédérés à un moment ou un autre, et j'en suis fière. C'est ainsi.
Ah, vous proposez alors d'abaisser les taxes sur la vente ? De les faire payer aux entreprises, Monsieur MacManus ? Et le budget alors ? Peut-être que finalement, c'est vous le plus radical ici.. Je devrais faire attention.
Lorsque l'on retirera aux fédérés de Two Rivers la charge de payer les frais déductibles, les co-pays, les premiums, si, leur épargne gonflera. C'est un fait, de plusieurs milliers de thalers pour beaucoup de foyers. C'est du concret ce dont je vous parle, pas de théories budgétaires hors-sol.
L'aide aux étudiants de manière générale est extrêmement importante pour la survie de notre société, en effet. Je ne parlerais encore une fois cependant pas de subventions, mais bien d'un changement de modèle pour directement faire en sorte que chacun puisse emprunter l'ascenseur social. Très radical, n'est-ce pas ?
William McManus : Des politiques conservatrices ? Vous pensez d'abord à qui propose la loi avant de savoir ce qu'elle fait. Intéressant comme sectarisme.
Je n'ai vu pour ma part aucune publicité vantant le Walshcare et encore moins mes aides sociales aux plus pauvres. Vous me les montrerez à l'occasion. Ou alors vous parlez des petites vidéos où j'en parle. Eh bien, ça madame, ça s'appelle un clip de campagne. Quant à votre petit complot, je serais incorruptible, comme bon nombre d'élus conservateurs et progressistes.
Vous commettez une erreur dans votre réponse globale, celle que la dette privée n'est pas faîte que de dépenses en médicaments, ce n'est qu'une infime partie et il faut lui apporter une réponse à sa hauteur. Donc pas en dépensant des milliards là-dedans. Gardez les milliards de nos concitoyens pour les réelles raisons de leur déficit, voulez-vous ?
Oui je suis pour abaisser les taxes sur les ventes pour encourager la consommation et je suis pour taxer faiblement les revenus non-utilisés pour encourager l'investissement. Ce n'est en rien radical. Mes taxations seront plus équitables et plus basses que les vôtres.
Eh bien madame, là où les fédérés ne payeront plus d'assurances, ils paieront vos fantasmes coûteux de système public gargantuesque au travers de vos taxes et en plus, ils perdront leur pouvoir d'achat dans l'inflation provoquée par votre politique volontariste. Je préfère que mes concitoyens aient un peu d'argent qui a de la valeur que de grosses sommes qui ne valent rien. Dans le secteur de la santé, le privé sait faire. Laissez-le faire.
Là encore, vous déraisonnez pour l'éducation. Vous voulez toujours faire table rase du passé, sans voir que nos avancées sont considérables et que vous allez tout ruiner pour des menus problèmes que nous pouvons régler facilement. Vous êtes une irresponsable déconnectée de la réalité.
Maria Astudillo-Diaz : Le Walshcare était un effort transpartisan, Monsieur MacManus, ne modifiez pas l'Histoire. Vous faites semblant de ne pas comprendre, soit, c'est votre choix, votre rhétorique.
Les dépenses liées aux factures médicales représentent près de 62% des banqueroutes dans notre pays, et pour vous c'est "une infime partie" ? Mais dans quel monde vivez-vous, sérieusement ?
Et comment vous comptez financer vos tax cuts ? Vous allez nous ruiner Monsieur MacManus, attention ! L'État de Two Rivers ne peut pas s'offrir ces mesures radicales et ainsi se couper des membres sous des prétextes idéologiques ! Elle prit un air faussement grave lors de cette tirade, humoristique, qui se vu.
Un système de soin public, même s'il nécessite un relèvement des taxes, sera toujours moins cher pour le contribuable américain moyen que le système actuel, vous mentez Monsieur MacManus. Le "laissez-faire" mène à notre situation, c'est pour cela qu'il est urgent de passer à de nouvelles manières de faire. A New Fair Way.
Sur l'éducation, mon projet de rendre l'université gratuite pour les jeunes issus de familles ayant moins de 125 000 thalers de revenus annuel n'est pas du tout irresponsable : il revient même à l'intérêt général qui est d'avoir une jeunesse formée pour s'attaquer aux enjeux du réchauffement climatique !
Vous essayez de me faire passer pour une personne déraisonnable, mais c'est vous l'incarnation ici du statu-quo, Monsieur MacManus. L'incarnation d'un système qui laisse des millions de gens de côté.
William McManus : 62% d'où tirez-vous ce chiffre ? Sans doute des Etats qui n'ont pas fait les mêmes efforts que nous. Mais rassurez-vous, je serais là pour finir de combattre ce chiffre. Si je ne savais pas l'importance d'aider les personnes en difficulté du fait de l'assurance santé, croyez-vous vraiment que j'aurais proposé de leur payer gratuitement leur assurance ?
Mes tax cuts comme vous les appelez, ne sont pas bien grosses et contrebalanceront des revenus de l'Etat de mon programme économique dont je vous parlerez plus tard. Quoiqu'il en soit, je ne suis pas pour le "laissez-faire" mais pour un système encadré et qui empêche notre situation de se perpétuer. Vous comme moi essayons de sortir de la situation actuelle, moi par ce qui est le strict nécessaire, vous par un renchérissement fabuleux et mirobolant.
Oh tiens ! l'éducation reliée au réchauffement climatique. Vous digressez toujours plus dans le gauchisme. Ainsi votre projet est raisonnable parce que nos étudiants apprendront à trier leur déchet. Bravo l'artiste !
Une fois que je vous aurais dit que vous êtes déraisonnable, que vous m'aurez répété que je le suis, combien serons-nous avancer ? Je ne vais pas rentrer dans votre petite chamaillerie. Quand vous serez disposée à parler comme si vous aviez plus de 6 ans et demi, nous pourrons discuter du destin des riversiens.
Le système qui laisse des millions de gens de côté, ce n'est pas l'actuel. Il n'en laisse que des centaines de milliers et je propose de les intégrer au système qui fonctionne pour des millions de gens. Vous, vous voulez créer un système pour ces centaines de milliers de gens en laissant des millions dans un système défavorable. La voilà, la vérité. Des millions de gens perdraient leur liberté pour que des centaines de milliers gagnent un peu d'égalité -que mon système leur permet d'obtenir au demeurant. Je ferais pareil, vous me taxeriez de clientéliste.
Mais je ne m'abaisserai pas à votre niveau.
Maria Astudillo-Diaz : Je la tire de la National Patient Advocate Association, c'est un chiffre national en effet. Votre proposition est louable Monsieur MacManus, au moins - a contrario de beaucoup de vos collègues conservateurs -, vous avez le courage de porter quelque chose en matière de santé.
Si cela vous plaît de croire que ce que je présente est "fabuleux, mirobolant", grand bien vous fasse Monsieur MacManus. Mais les milliers de familles dans la merde, excusez-moi du mot, à cause des factures médicales dans notre État jugeront vos mots. Le système que je présente existe dans d'autres pays développés à économies de marché, il est loin d'être intangible, à l'inverse de votre réalité pour nos concitoyens de Two Rivers.
L'éducation, je la lie en effet au réchauffement climatique, je la lie à la lutte contre les discriminations, je la lie au marché du travail, car oui et je le dis avec fierté, je considère l'éducation comme un pilier du rêve fédéré. Si nous formons les ingénieurs, les médecins, les biologistes, les agriculteurs de demain, nous nous garantissons un pays prospère. Si nous barrons l'accès en ignorant le problème structurel de la dette étudiante à d'innombrables jeunes, nous nous condamnons à l'obscurantisme et à la stagnation - mais vous qui êtes modéré, la stagnation, ça doit bien vous parler...
Votre programme est pragmatique, il est équilibré, vous êtes le candidat sérieux ici, Monsieur MacManus, le candidat dans la lignée des précédents, le candidat modéré. Je ne vous le retire pas. Je suis fière de porter les politiques que j'ai évoqué ici, même si nous avons dépassé le cadre de la santé, et je n'ai en aucun cas à me justifier auprès de l'establishment que vous représentez devant nous sur ce plateau.
Non, je ne m'abaisserai pas à votre facilité, à votre prétendue "modération", Monsieur MacManus.
William McManus : Mon projet n'est pas que louable, il est légitime et mesuré. Car ces familles dans la merde, ne faisons pas nos vierges effarouchées pour si peu, pourrons compter sur une santé gratuite, je vous le répète. Mais apparemment vous ne le comprenez pas, si je le dis en srave, vous comprendrez mieux, peut-être ?
La question de l'éducation fera probablement l'objet d'une question prochaine, je vous répondrais à ce moment-là. Pour l'instant ne mélangeons pas les torchons avec les serviettes. Nous devons former plus de médecins et donc ouvrir la porte de nos écoles et accompagner les étudiants en les aidant à supporter les coûts de la formation, pour avoir plus de main d'oeuvre formée et donc un meilleur déploiement du corps médical. Nous sommes d'accord, point.
Je ne suis ni l'establishment, ni la continuité, ni la modération. Je propose un programme qui est équilibré et dans nos cordes. Pas de fantaisies, ni de rêves en poudre aux yeux. Mais un programme qui va au de-là de ce qui a déjà été fait par mon futur prédécesseur.
John Cooper : Bien, je constate que la question vous aura beaucoup inspiré ; il est toutefois temps de passer à la question suivante. Madame Astudillo-Diaz, je vais vous demander de conclure, et nous passerons à la question suivante.
Maria Astudillo-Diaz : Bien Monsieur Cooper. Je vais donc conclure.
Sur la santé, question majeure pour des milliers de familles dans notre État, je vais simplement conclure par un exemple concret : l'insuline. L'insuline est nécessaire, c'est un produit vital pour de nombreuses personnes atteintes de diabète notamment dans notre État. L'insuline coûte, dans notre Fédération, extrêmement chère à cause de laboratoires qui veulent s'en mettre plein les poches, tellement qu'ils peuvent financer sur le dos de notre santé des spots publicitaires sur les plus grandes chaînes du pays.
Si nous voulons avoir un budget sain, une couverture santé efficace, humaniste, il nous faut une assurance universelle et des lois strictes à Two Rivers pour encadrer les prix. En somme, il faut que l'État intervienne massivement dans ce marché. C'est ce que je porte, je l'assume, je veux que les droits fondamentaux soient respectés dans notre État, et en faire un phare pour le reste du pays.
Par ailleurs, pour terminer, je tiens à indiquer que ma candidature est entièrement financée par le fédéré moyen de notre État, avec des dons d'en moyenne 16 thalers. Élue, je ne devrai rien à aucun lobby. C'est important. J'ai terminé Monsieur Cooper. Elle sourit.
John Cooper : Je vous remercie. Nous passons à présent à la notre seconde question qui concerne le logement dans l’État de Two Rivers.
Il s’agit d’un problème propre à l’État, le plus densément peuplé du pays - rappelons d’ailleurs que presque la moitié de l’État vit dans la seule ville de New Lancaster.
Le gouverneur sortant, de même que son prédécesseur progressiste, a été critiqué pour n’avoir que peu agi pour endiguer la montée des prix de l’immobilier et pour favoriser l’accès au logement dans l’État. Aujourd’hui, l’État est avec Arcadia l’un de ceux ayant la plus forte population de sans-abris.
Considériez-vous qu’il est dans le rôle de l’État d’investir dans la création de nouveaux logements, ou qu’il doive se contenter d’encadrer les prix des loyers et/ou du m² ? Ou considérez-vous encore qu’il faille libéraliser le marché de l’immobilier et encourager les investissements privés afin de pallier à cette crise du logement ? Ou encore qu'il s'agit d'une problématique à laisser à la gestion des mairies ? Quelles mesures souhaiteriez-vous prendre pour favoriser l’accès au logement à Two Rivers ?
Maria Astudillo-Diaz : Le logement, en effet, c'est un thème primordial dans notre État.
Je vais commencer par établir quelques bases : je pense que l'on ne peut pas, enfant, démarrer la vie sur de bonnes bases sans un toit salubre et des murs isolés. Le foyer est la base sur laquelle tout le reste se construit.
Jusqu'à présent, notre État, étiquettes progressiste ou conservatrice, n'a pas réussi à prendre à bras-le-corps ce problème.
Mes propositions sont les suivantes : je veux établir un Low-Income Housing Tax Credit à l'échelle de l'État, il s'agit d'un crédit d'impôt sur la construction ou la réhabilitation de logements pour les ménages à bas-revenus. Il participera à l'acquisition, la construction de logements abordables pour les familles travailleurs fédérées. Je souhaite reconstruire un accès généralisé à la propriété avec cet outil. De l'autre côté, je souhaite donner la possibilité aux maires de chaque villes dans notre État d'encadrer les loyers selon les besoins locaux, notamment massivement à New Lancaster, par le biais d'une réforme de l'administration du logement de notre État sur ce point-là, visant à la moderniser dans le même temps.
Pourquoi la moderniser ? Car le logement fera partie de mon Green New Deal, en effet, notre État est une vraie passoire énergétique : nous devons réhabiliter les logements en matière thermique. Le volet du GDN consacré au logement comprend des subventions et crédits d'impôts pour la rénovation thermique, de nouvelles normes dans la construction de nouveaux logements, et surtout un investissement massif pour permettre aux classes moyennes et populaires de continuer à vivre en ville notamment, par l'accès aux aides au logement d'une part et la réduction des factures énergétiques d'autre part.
Pour le financement, je cesserai immédiatement les niches fiscales réservées aux plus riches et aux promoteurs actuellement dispensées, et je travaillerai de concert avec des petites entreprises pour nos projets, moins gourmandes en profit.
William McManus : Nous sommes d'accord, il y a des problèmes dans le logement. Nous ne souffrons pas d'un sur-logement bien entendu -les sales laboratoires ne pourront pas nous vendre d'insuline pour appartement. Je crois qu'un constat est évident : le privé est bon pour gérer les loyers des classes moyennes et supérieures mais connait une faiblesse pour la construction et les loyers des plus démunis.
Il faut donc que l'Etat ordonne les constructions et offre des logements sociaux. La propriété n'est pas une priorité, ne créons pas plus de dettes et de crédits pour les ménages qui ont déjà beaucoup à rembourser. D'abord sortons les gens de la merde, par la construction responsable de nouveaux logements, par des réhabilitations incitées financièrement, par des loyers encadrés en fonction et du bien loué et des capacités financières des familles, et par des aides aux plus démunis, ensuite on verra à relancer le crédit.
Pour financer, je restructurerai les niches fiscales. On ne les donnera plus dans l'optique que les entreprises fassent quelque chose mais quand elles l'auront fait. Je travaillerai avec toutes les entreprises qui s'y engageront, qu'importe leur taille.
Mis à part votre sectarisme habituel et vos résidus d'ouvriérisme et de boboïsme de gauche caviar, je crois que nous sommes plus ou moins d'accord.
Maria Astudillo-Diaz : Pardon ? "Boboïsme" ? "Gauche caviar" ? Monsieur MacManus, je ne vous permet pas ! J'ai grandis dans le Bronck, j'ai connu les logement insalubres, vous devriez avoir honte.
Les logements sociaux, c'est évident, c'est bien pour cela que je propose de nouvelles constructions. Mais vous dites quelque chose qui me gêne, Monsieur MacManus... Le marché privé "fonctionnerait" pour les classes moyennes à New Lancaster ? Mais où vivez-vous ? New Lancaster devient plus invivable d'années en années pour les familles de la classe moyenne !
Nous sommes d'accord sur l'idée, mais nos méthodes diffèrent largement en effet. En réduisant toute opposition par l'assimilation à Novgrad, à un soi-disant "ouvriérisme", vous prouvez simplement que vous ne serez capable d'unir les citoyens de Two Rivers si vous êtes élu. C'est grave. Le sectaire ici, c'est bien vous.
William McManus : Excusez-moi Madame Astudillo-Diaz mais vos idées sont des idées boboïstes et de la Gauche caviar. Votre biographie ne change rien à vos idées. Vous pourriez venir de la Lune que vos idées restent des idées de bobos et de gauchistes caviarophages.
Permettez-moi de vous corriger, pour les classes moyennes basses, cela devient invivable. Voilà pourquoi je veux les aider, mais la grande majorité de la classe moyenne connait une situation satisfaisante. Reconnaissez que ce n'est pas l'enfer des goulags, tout de même sinon on aurait eu vingt révolutions. Le logement des gens qui sont intégrés au système, doit continuer d'être géré par le privé, ceux qui sont marginalisés doivent être soutenus. Voilà le fil rouge de toute ma politique sociale.
L'ouvriérisme c'est de fantasmer le travailleur et lui prêter une perfection et vous lui en prêtez une dans sa capacité à gérer la destinée de son pays, de son entreprise, de sa ville, etc. Et votre positionnement très à gauche, rappelle quand même la vague communiste internationale au Saphyr, en Ostaria et j'en passe, directement aux ordres des soviétiques. Votre alignement est soviétisé. Je ne vous en veux pas, je ne suis pas sectaire, mais il faut le remarquer.
Vous voyez : aucun sectarisme. Je ne vous qualifie pas d'adjectifs pour le plaisir mais simplement car c'est ce que vous êtes.
Sur la question du logement, je veux bien me faire comprendre, le crédit est un joujou de l'économie à manier avec prudence, l'un des excès des progressistes comme des conservateurs c'est de vouloir ouvrir des crédits pour devenir propriétaire à tout bout de champ. Or il arrive que les ménages insolvables n'arrivent pas à rembourser leur dette dès la première petite inflation venue, ce qui menace grandement la stabilité économique et risque une réaction en chaîne. Je préfère donc combattre la misère et l'insalubrité sans me servir de crédits pour éviter un effet cobra.
Elle écouta la réponse du conservateur avec attention, puis répondit calmement.
Maria Astudillo-Diaz : Bien, soit, d'accord... Si vous en avez terminé avec vos élucubrations totalement hors-sol, et que vous n'avez rien à ajouter quant à vos propositions sur le logement... Elle tourne alors la tête vers le journaliste. Je pense que nous pouvons passer à la prochaine question. Elle sourit.
John Cooper : Monsieur McManus désire-t-il peut-être réagir rapidement ?
William McManus : Nous pouvons passer....quoique je ne vous ai pas parlé du financement de ma campagne ! Et vous connaissez le prix du papier peint à motifs ? Il s'agit vraiment d'une marchandise où les grosses compagnies s'en mettent plein les poches, il faudrait en encadrer les prix...Mais je suis là pour débattre, pas pour conclure sur un petit discours, contrairement à d'autres qui n'auront pas compris le sens du mot "discussion". Alors passons à la prochaine question puisque Madame Astudillo-Diaz ne s'intéresse pas plus sérieusement que ça au crédit, aux aides sociales, à la rénovation ou au logement.
Maria Astudillo-Diaz acquiesça de manière très appuyée, un petit rictus affiché.
John Cooper : Bien, je vous remercie pour votre... enfin, vos participations concernant cette deuxième question. Notre troisième question concernera les droits des minorités LGBT.
A l’instar d’autres pays comme le Saphyr, et avant l’Arcadia, second État fédéré à le légaliser, le Sealand, voisin de Two Rivers, a été le premier État fédéré à adopter il y a quelques années une législation visant à étendre l’accès au mariage aux couples de même sexe. Au niveau fédéral, la reconnaissance d’un tel mariage reste discuté et divise les plus éminents juristes. D’autres États, de leur côté, ont choisi de promulguer en réaction des législations limitant strictement le mariage à l’union d’un homme et d’une femme, comme en Southymland et en Richmond. Au Two Rivers, la situation relève du compromis, avec une simple union civile de concubinage à la reconnaissance limitée réservé aux couples homosexuels.
Sous votre gouvernorat, quelle direction prendrait Two Rivers ? Assisterions-nous à une ouverture au mariage homosexuel, à une nouvelle forme d’union civile ayant un statut juridique plus ou moins similaire, ou au contraire, préféreriez-vous conserver les législations de l’État pour ce qui est des moeurs, et éventuellement restreindre la reconnaissance du mariage aux seuls couples hétérosexuels ?
Comment répondriez-vous aux revendications d’un nombre croissant de LGBT en faveur de plus de droits civiques et d’une lutte plus intense contre les discriminations ? Et comment réagiriez-vous aux revendications des franges plus traditionalistes et constantines de la population qui en appelle à un respect des traditions et de la pudeur ?
William McManus : Eh bien, je crois que je vais en étonner plus d'un, mais je ne suis pas fondamentalement opposé à l'ouverture d'une union civile pour les homosexuels. Je ne suis pas pour le mariage homosexuel car "mariage" est un terme spécifique qui signifie l'union civile d'un homme et d'une femme, mais rien n'empêche de créer un nouveau genre d'union civile pour deux hommes ou deux femmes. Il faut vivre avec son temps.
De même, il faut défendre ces minorités des agressions dont elles sont victimes. La politique conservatrice est celle qui s'adapte à sa population, pas celle qui vit d'amour et de formol. En tout cas, ce n'est pas le conservatisme moderne. A ceux qui voudront dire qu'il faut respecter les traditions et la pudeur, je répondrais que nos traditions du mariage sont respectées, puisque le mariage demeure l'apanage d'un couple hétérosexuel et que la pudeur n'est pas plus violée par les homos que par les hétéros. Ces gens-là sont civilisés autant que les autres. Et si un couple allait à l'encontre de la pudeur exigée il serait sanctionné qu'importe sa sexualité.
Permettre aux homosexuels de s'unir légalement comme des hétérosexuels s'unissent légalement, ce n'est pas violer nos traditions et brûler nos moeurs. Ils sont différents mais égaux, leurs droits civiques doivent être les mêmes que les hétéros et il faut le dire et le crier partout. Pas dans les mêmes nominations, mais la question du nom est très superficielle, ce qui importe c'est une égalité profonde et je la propose. Nous sommes tous aux autres différents mais égaux, sans distinction de sexualité, de religion ou d'origine. Il suffit de respecter nos moeurs et notre bonne conduite en société pour être accepté, il suffit que sa revendication n'empiète pas sur celle des autres pour être acceptée.
Le reste ça relève de la vie privée et de la liberté de chacun.
Maria Astudillo-Diaz : Je ne vais étonner quant à moi absolument personne, étant pour l'ouverture du mariage aux couples de même sexe. Il faut en effet savoir vivre avec son temps, et dans notre Fédération, en particulier dans notre État, il faut marquer notre acceptation de tous et toutes. Cela passe par l'extension pure et simples des droits fondamentaux, comme le mariage.
Mais il faut aller plus loin. Élue Gouverneure de Two Rivers, j'adopterai une vaste politique de prévention contre les LGBTIphobies de concert avec les associations de notre État agissant déjà sur le terrain contre ces maux qui assombrissent toujours notre société. J'inclurai, aussi, dans la formation policière un volet contre les discriminations LGBTI et pour l'inclusion des communautés dans nos institutions.
Sous mon gouvernorat, je changerai de paradigme quant à l'État-civil pour permettre aux personnes transgenre de changer de mention "sexe" par simple demande chez le notaire. Des centres-refuges pour les jeunes LGBTI seront ouverts pour garantir un toit dans le cas où le coming-out se passerait mal.
Enfin, Gouverneure, je garantirai la capacité des associations, organisations LGBTI à organiser les Marches des Fiertés dans nos villes. Manifester est un droit fondamental, prouver sa fierté je dirais que c'est un devoir. Je vais reprendre les mots justes de Monsieur MacManus, "Nous sommes différents mais égaux".
William McManus : Madame, votre discours est très joli, mais qu'entendez-vous vraiment faire ? J'entends par là que votre inclusion des communautés dans nos institutions ne dit pas grand chose à nos concitoyens. Vous allez exiger un minimum d'homosexuels dans nos administrations ? Vous allez demander à ce que la fonction publique compte un quota de queers ?
Moi, je suis moins poète, pour moi, la seule chose à faire c'est de sanctionner les discriminations. Alors oui, ça ne rendra nos institutions plus diversifiées mais ça permettra à celles et ceux le voulant de pouvoir l'intégrer. Une avancée concrète, quoi.
Maria Astudillo-Diaz sembla un peu déconcertée.
Maria Astudillo-Diaz : Je n'ai jamais parlé de cela, cessez vos fantasmes Monsieur MacManus. Jamais je ne forcerai quiconque à dévoiler sa sexualité à l'État pour quelconque quotas.
Je parle d'inclusion quand je souligne la nécessité d'adapter nos institutions, notamment en formant nos forces policières, en organisant la prévention dans les établissements scolaires, on donnant à de nouveaux droits... On voit que vous n'êtes proches d'aucunes associations, car ce sont des choses très concrètes.
William McManus : Vous avez dit que vous formeriez nos polices pour l'inclusion des communautés dans nos institutions. Concrètement ça donne quoi ?
Maria Astudillo-Diaz : Et bien, à savoir bien prendre en charge les jeunes LGBTI victimes de maltraitance de la part de leur famille, à bien sanctionner les comportements discriminatoires envers les personnes LGBTI et surtout savoir reconnaître ces cas de discrimination... Et surtout veiller à ce que le caractère homophobe, lesbophobe, transphobe des exactions soit bien retenus dans les procès verbaux. Ca n'a l'air de rien, mais aujourd'hui c'est très réclamé et il y a de nombreuses failles dans nos forces de polices.
William McManus : Donc votre inclusion des communautés dans nos institutions, c'est simplement former la police à prendre en charge les victimes de discriminations de sexualité ou de genre. Pas besoin de verser dans la grandiloquence, nous ne sommes pas dans un concours de poésie mais dans un débat pour éclairer nos concitoyens. Soyez claire, je vous prie.
Sinon dans votre programme, vous voulez garantir le droit des associations à organiser des Prides, un droit qui existe déjà et qui est déjà garanti. Vous voulez encourager les associations pour la défense des LGBT, de leur droit, etc. Ce qui est déjà le cas par leur financement public. Je propose même de leur fournir des locaux et de les déclarer d'utilité publique afin qu'elles se chargent des centres-refuges. Elles sont plus à même de le faire que l'Etat.
Donc concrètement, vous ne proposez pas grand chose sinon de pouvoir changer sa mention "sexe", ce qui est un contresens puisque les transexuels changent de genre et non de sexe. Et que le changement biologique de sexe implique le changement d'Etat-Civil. Voilà pourquoi je suis favorable au changement de la mention "sexe" en "genre" et que soit institué un genre neutre pour les personnes ne se reconnaissant dans aucun ou même celles et ceux naissant sans un sexe biologique déterminé comme c'est le cas naturellement.
Votre programme est un peu léger et vos connaissances lacunaires. C'est dommage pour une candidate progressiste...voulez-vous qu'on passe à un autre sujet pour vous éviter d'avoir à inventer incessamment des promesses que vous ne tiendrez pas ?
Maria Astudillo-Diaz lâcha un petit rire.
Maria Astudillo-Diaz : Mes propositions remontent directement des associations qui œuvrent sur le terrain Monsieur MacManus. Elles ne sont pas "légères". L'inclusion, c'est un tout : les formations pour les forces de l'ordre, la prévention dans les écoles, la lutte contre l'épidémie de VIH, l'extension de mariage, le changement dans l'État civil... Je l'ai expliqué, vous l'avez ignoré.
Monsieur, le droit de manifester est parfois, justement, arraché aux mains des personnes LGBTI sous prétexte "d'atteintes aux mœurs" dans certaines de nos villes, d'où ma proposition. Sur les associations, c'est évidemment dans mon programme aussi mais je me concentrais bel et bien sur les avancées pour les personnes. Je ne souhaite pas qu'elles aient en plus la charge des centre-refuges, vu le travail qu'elles fournissent déjà quotidiennement.
Vous vous rendez bien compte que vous vous ridiculisez, Monsieur MacManus ? Mes propositions sont concrètes, elles viennent du terrain lui-même. Ce n'est pas en essayant de tordre la réalité qu'elle se pliera à vous, que vous le vouliez ou non.
Pour un candidat issu du Parti qui a toujours agi contre les droits des personnes LGBTI, je vous trouve bien bavard.
William McManus : Si vos propositions sont concrètes et viennent du terrain, alors je me demande pourquoi lorsque j'entends des membres d'associations LGBT prendre position, elles divergent de ce que vous me dites. Votre inclusion c'est un métalangage, une belle formule qui ne veut rien dire.
Quant à la différence entre genre et sexe, je vous conseille de vous renseigner mieux. Le genre est le sexe social, et non biologique. La mention "sexe" doit donc être remplacée en "genre" si on veut que les citoyens puissent changer socialement la reconnaissance qu'a d'eux, l'Etat. Car le sexe biologique, seule la chirurgie permet d'en changer. Que vous le vouliez ou non.
Vous savez l'ad hominem, j'aime pas trop. Au lieu de regarder mon Parti, regardez moi et mes propositions. Arrêtez de détourner les yeux pour cacher vos incompétences. Moi, est-ce que je vous fait remarquer que vous êtes bien bavarde pour une fille du Bronck où la haine anti-LGBTI est très forte ?
Maria Astudillo-Diaz : J'aimerais bien savoir en quoi elles divergent. Sur l'État-civil, en effet c'est le genre qui doit être inscrit, je me suis trompée de mot, cela peut arriver. L'inclusion n'est pas un métalangage, mais un projet de société qui s'oppose au conservatisme.
C'est facile de se défiler. Votre parti a toujours voté, milité contre les droits des personnes LGBTI, vous ne pouvez le nier. Et pourtant vous avez cette étiquette, ce lion. Ce n'est qu'un fait.
Nous noterons bien pour finir le mépris du Bronck. Je ne vais pas dire le contraire, c'est un quartier, difficile, notamment à cause du désengagement des pouvoirs publics - mais passons. Cependant, ce ne sont pas les habitants du Bronck qui vont financer à coup de millions les spots contre le mariage pour les personnes de même sexe. Ce n'est pas le Bronck qui va manifester contre les droits LGBTI en masse. Sur ce sujet, c'est bien vous l'incompétent, vous pensez pouvoir diviser pour gagner : j'ai un projet de rassemblement pour Two Rivers.
Sincèrement, Monsieur MacManus, vous avez clairement ce soir montré votre méconnaissance du terrain et des questions LGBTI en minimisant mes propositions d'une part, et en étant offensif sur cette partie du débat, alors qu'au contraire cette question doit selon moi dépasser les clivages et rassembler. J'ai, avec tout le respect que je vous dois en tant qu'adversaire, honte pour vous.
William McManus : Vous avez honte pour moi ? Vous devriez plutôt avoir honte pour vous. Il n'y a eu aucun clivage sinon parce que votre amour-propre. Nous sommes d'accord sur l'inclusion : "différents mais égaux". Nous sommes pour opérer un changement, au sein même de mon parti qui a longtemps été immobiliste mais dont je représente le penchant conservateur moderne. Nous sommes d'accord pour dire que des quartiers difficiles restent des terrains que la tolérance doit mieux conquérir.
Par contre encore une fois, vos spots pour le mariage hétéro, ce n'est pas moi non plus qui les produits, ni les vendeurs d'insuline. Au Bronck, on ne manifeste pas contre les droits LGBTI, mais il y a des violences contre eux. C'est une honte, tout comme les quartiers aisés qui manifestent. Ne fantasmons et n'idéalisons aucune classe sociale, chacune a ses défauts et notre politique devra les corriger toutes, pour rassembler tout le monde autour de nos valeurs fondamentales dont celle de la Liberté.
A quelques points prêt -puisque vous pensez que l'Etat doit en personne gérer les refuges, je pense qu'on peut donner les prérogatives aux associations, vous voulez le mariage gay, je veux une union d'un nom différent- nous avons des propositions semblables que nous défendrons pareillement, j'en suis sûr, en dehors de tout clivage puisqu'au Parlement, on ne parle pas de votre amour-propre.
Je vous remercie pour la tenue de ce débat, qui aura j'en suis convaincu, aidé les riversiens et riversiennes à se décider pour leur vote maintenant qu'ils connaissent mieux leur futur gouverneur et leur future députée.
John Cooper : Vous pouvez conclure à votre tour, Madame Astudillo-Diaz.
Maria Astudillo-Diaz : Merci.
À la Governor's House, je mettrais en place les mesures que j'ai énoncé lors de ce débat - et plus encore si le contact avec les associations donnent des propositions nouvelles. Je veillerai à ce que les droits de toutes nos communautés soient respectés, et à la construction d'un État aux côtés des plus vulnérables d'entre-nous.
Il y a eu ici ceux qui portent beaucoup d'importance aux mots, et celles qui privilégient les propositions concrètes, les actes. L'affreuse soviétique que je suis, d'après certains, souhaite donc adresser un message forte aux personnes LGBTI : je suis avec vous. Ne faites jamais confiance à quelqu'un qui tolère des agissements discriminant dans son parti. Vous ne savez pas ce que mon homologue aurait fait si, à la primaire, avait été élu un personnage opposé à vos droits : aurait-il quitté les conservateurs ? Serait-il resté pour des raisons politiciennes ?
Je remercie Monsieur Cooper et toute l'équipe qui a permis la mise en place de ce débat. Nous avons pu étayer nos propositions sur plusieurs thèmes, et j'espère, permis aux fédérés de Two Rivers de savoir quel bulletin glisser dans l'urne lors du scrutin. Nos programmes connus, il reste à savoir quelle femme sera à la Governor's House, et quel homme à un autre poste. Elle fit un clin d'œil à la caméra.
John Cooper : Voilà, le débat touche à présent à sa fin. Madame Astudillo-Diaz, Monsieur McManus, je vous remercie d'avoir débattu en respectant les règles de ce débat. J'espère que ces échanges auront permis à nos téléspectateurs d'être un peu plus éclairés sur les enjeux de ce vote. Merci de nous avoir suivis et restez avec nous puisque dans un instant, nous allons débriefer ce débat avec nos spécialistes, juste après cette courte pause publicitaire. En ce qui me concerne, je vous retrouve demain à 6 heures dans Bonjour la Fédération sur GIN.
- David Hill
- Mort·e
- Messages : 70
- Enregistré le : ven. 27 déc. 2019 03:25
This is GIN Breaking News
Notre dernière estimation de la campagne semble conforter la victoire du sénateur indépendant de Fort Oak sur le sénateur conservateur de Rochester.
L'avance de Luke Glassberg s'est sensiblement élargie depuis notre dernière enquête. Il remporterait en effet 7 des 9 scrutins, soit les états les plus progressistes (Arcadia, Sealand, Fort Oak), les deux swing states (Rochester et Two Rivers), la capitale fédérale ainsi que l'état conservateur de Richmond.
Cependant, rien n'est joué et le sénateur McCarthy qui peut encore largement revenir dans la course. Annoncé victorieux en Northunderland et à Southymland, il reste très proche à Two Rivers, l'état qui s'impose à nouveau comme l'état clé du scrutin. Le nominé progressiste est crédité de 47,9% des voix dans l'état, à peine devant son rival conservateur (47,7%).
► Afficher le texte
Du côté des élections gouvernatoriales, les progressistes ne sont désormais annoncés victorieux que dans 4 états, contre 5 précédemment. Les progressistes s'imposeraient en Rochester, Sealand, Fort Oak et Arcadia quand les conservateurs enlèveraient Two Rivers, Richmond, Northunderland et Southymland.
Enfin, les élections à la Chambre des Représentants s'annoncent comme favorables aux progressistes qui devraient y rafler une majorité, bien moins large cependant que lors de notre dernière estimation. Notre estimation leur donne 287 sièges, une chute spectaculaire de 17 sièges par rapport à notre dernier sondage. Bien qu'en remontée, le Parti Conservateur essuierait tout de même une défaite puisqu'il reste loin d'une majorité.
► Afficher le texte
- David Hill
- Mort·e
- Messages : 70
- Enregistré le : ven. 27 déc. 2019 03:25
This is GIN Breaking News
Estimation GIN pour le caucus de Fort Oak
D’après notre estimation GIN, c’est le sénateur d’Arcadia James Callahan qui serait le favori de cette course, avec 22% des voix. Il devance le Représentant Pete Page (21%) et la leader progressiste la Chambre Nancy Powell (20%). Viennent ensuite avec un peu plus de retard le député arcadien Braden Tillman (17%) et le Gouverneur de l’état de la côte ouest (15%), clairement en retard dans ce sondage. Enfin, le sénateur Oliver Hamilton n’est crédité que de 5% des voix pour ce premier caucus.
-
- Informations
-
Qui est en ligne
Utilisateurs parcourant ce forum : Aucun utilisateur enregistré et 0 invité