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Jasper McCullough Gymnasium

City of Waterbury, Commonwealth of Eykarbay
Population : 126 633 hab.
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Fédération-Unie
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mer. 11 déc. 2019 17:54

Jasper McCullough Gymnasium
Arena polyvalent de 3 228 sièges situé à Waterbury, dans l'Etat de Fort Oak.

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Luke Glassberg
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Parti politique

mer. 11 déc. 2019 18:45

Lancement de la campagne de Lucas Glassberg
11 décembre 172

Après avoir rencontré pendant des semaines des responsables locaux - et avoir fait quelques aller-retours à St Paul, la capitale fédérale - la première grande rencontre de la campagne de Lucas aux prochaines générales allaient se dérouler ici, à Waterbury, ville dont il avait été le maire pendant une dizaine d'années avant d'être élu au Congrès.
Beaucoup pressentaient une candidature de Lucas pour l'élection governatoriale qui allait arriver, après toute une vie au service de l'État de Fort Oak ; et beaucoup attendaient cette annonce, spécialement depuis que le Sénateur avait rejoint le Parti Progressiste. Pour autant, peu étaient réellement au courant des intentions de Lucas pour cette campagne.

Cette rencontre faisait salle comble - des militants, des anciens électeurs du Maire Glassberg, des enthousiastes en tout genre, mais également des curieux parsemés dans le lot.
Il attendait, à l'entrée du gymnase, que le Maire de Waterbury, son ancien adjoint et fervent supporter de toujours, finisse son interminable discours et annonce enfin son entrée.


...et pour toutes ces raisons, Mesdames et Messieurs, je suis très honoré pour moi de vous présenter le Sénateur Lucas Glassberg !

Lucas entra alors au milieu du gymnase sous les applaudissements - il eut même droit à quelques acclamations de ceux qui l'avaient connus lors de son mandat de maire de Waterbury.

Merci Waterbury d'être présent ici ce soir !

Un grand sourire aux lèvres, il salua les habitants de Waterbury et attendit que les applaudissements se tarissent pour pouvoir commencer son discours.

Je remercie le maire de Waterbury pour m'avoir invité ici, dans le gymnase de ce lycée, pour faire cette annonce. Une annonce que, je dois l'admettre, je ne pensais pas faire à aucun moment de ma vie.

Ceux qui me connaissent pour mon action comme maire de Waterbury, comme représentant du 8ème district de Fort Oak et aujourd'hui, Sénateur de la Fédération-Unie pour l'État de Fort Oak, savent quel genre d'homme je suis, quel genre d'idéal m'anime et quel genre d'engagement je suis prêt à tenir.


Il eut le temps de constater, comme son équipe lui avait prédit, que des militants progressistes et même des politiciens locaux d'autres villes de l'État étaient présents. Il faut dire que le Sénateur, ancien Représentant, ancien maire, et chanteur de folk à ses heures perdues, était devenue une personnalité assez populaire dans sa ville natale autant que dans le reste de l'État.

Je n'ai pas été une des figures dominantes de la vie politique nationale, j'en conviens. Et même si je sais qu'ici, à Waterbury, je suis connu de tous, nos concitoyens des autres États ignorent peut-être qui je suis. Pour le discours que je m'apprête à faire, je pense nécessaire de faire un petit point sur le politicien que je suis et pourquoi j'ai récemment rejoint le Parti Progressiste.

Il fit une pause de quelques secondes, et reprit, calmement.

J'ai été, tout le long de ma carrière politique, un politicien indépendant, ce qui m'a permis d'avoir la latitude nécessaire à mes propres réflexions. Aujourd'hui, c'est le fruit de ces réflexions qui m'a poussé à prendre ma carte du Parti Progressiste. Non pas par adhésion, mais par devoir politique.
Le Parti Progressiste est gangrenée par le même mal qui frappe notre classe moyenne depuis : la concentration de richesse et de pouvoirs en des mains uniques, la poursuite des mêmes politiques en faveur des 1% les plus riches que ce que les conservateurs ont instaurés il y a des décennies de cela, le mariage décadent entre le pouvoir politique, censé émaner du peuple, et celui de la richesse outrancière.

Alors que nos objectifs devraient être de sauver une classe moyenne qui aujourd'hui agonise, de venir en aide à une classe ouvrière qui étouffe - pas parce qu'elle est oppressé par un gouvernement omniprésent, comme se plairaient à l'affirmer les conservateurs, mais parce qu'elle manque d'un oxygène que le grand capital, avec les privatisations de nos services publiques, de notre système de santé, de notre système de parrainages politique, n'a eu de cesse de lui dérober.
De sauver une économie qui aujourd'hui vagabonde du misérable au médiocre et dont les nouvelles recettes vont systématiquement dans les poches de ceux qui y contribuent le moins. De sauver un environnement qui est oppressé par une industrie lourde soutenue massivement par les lobbyistes qui s'assurent de la pérennité de ce système destructeur, et qui pullulent à St Paul !


En terminant sur cette note plus virulente, une partie de l'assemblée commença à applaudir, tandis que des militants commencèrent à scander en cœur "Take Them Down!". Lucas attendit que le calme revienne pour poursuivre son propos.

Hélas, cela fait des décennies que le Parti Progressiste s'est résigné à accepter ce nouveau monde qu'il aurait dû empêcher d'émerger. Et aujourd'hui, qu'est-il advenu des Deals qui, en renforçant l'action du gouvernement là où elle était nécessaire, ont fait la prospérité de notre Fédération ? Qu'est-il advenu de nos grands leaders prêts à se lever debout contre le pouvoir de la finance et du capital ?

Fut un temps, être un progressiste était un geste contestataire, un mouvement de rébellion contre ce "bon vieux parti" d'ultraconservateurs qui contribue à la faillite sociale, morale, environnementale et économique de ce pays depuis le siècle dernier. Et à partir d'aujourd'hui, cela sera à nouveau le cas.


Il eut un petit sourire, en voyant le visage de certains spectateurs des premiers rangs, qui semblait impatients de l'entendre faire l'annonce à laquelle ils s'attendaient tous.

Car j'ai décidé de me présenter officiellement aux primaires du Parti Progressiste pour l'élection présidentielle de 173.

La plupart des supporters locaux de Lucas Glassberg eurent un air abasourdi à entendre cette annonce, rapidement éclipsés par les cris de joie des plus fidèles supporters. Beaucoup s'attendaient à parler au futur Gouverneur Glassberg ; et voilà qu'ils allaient à présent se battre aux côtés du futur Président Glassberg.

Vous tous ici présents, je vous invite, ainsi que tous nos citoyens fédérés d'où que vous veniez, à participer à ce mouvement sans précédent. A mobiliser plus d'un million de nos compatriotes dans chaque État de cette Fédération. A lever des fonds pour une campagne qui sera financé non pas par des super comités d'action, non pas par des lobbies religieux ou militaristes, et encore moins par des grands industriels qui utiliseraient leur capital économique pour acheter cette élection ; mais bien pour une campagne financé par vous, le peuple.

Acclamations et applaudissements dans le public.

Maintenant, notre campagne n'a pas pour unique d'objectif de gagner la primaire. Il n'est pas uniquement question de battre les conservateurs aux élections générales. Notre campagne est avant tout question de transformer ce pays, de répandre dans le coeur de nos concitoyens cette inextinguible soif de liberté et de justice qui nous anime comme elle a animé nos pères fondateurs il y a des siècles de cela. De défendre l'idée d'un gouvernement basé sur les principes de justice sociale, économique, environnementale et culturelle. Notre campagne est question de défier les puissantes forces qui dominent notre vie économique et politique - la finance, les compagnies pharmaceutiques, les compagnies pétrolières, les organismes privés d'assurance maladie, l'industrie des énergies fossiles, le complexe militaro-industriel, les compagnies pénitentiaires privés, et les multinationales qui exercent aujourd'hui tant d'influence sur nos vies, que nous le désirions ou non.

Les applaudissements redoublèrent d'intensité, tandis que les supporters se levèrent et acclamèrent leur nouveau candidat. Lucas poursuivit en brandissant le poing.

Prouvons-leur, à ceux qui s'accaparent le pouvoir depuis tant d'années, qu'une révolution démocratique est possible dans notre Fédération-Unie.
Montrons-leur ce que c'est que d'être citoyen de ce pays, et que d'avoir le pouvoir de tout changer.
Montrons leur à quoi ressemble un véritable gouvernement du peuple, par le peuple et pour le peuple !
Que la liberté abonde telle une rivière, et la justice comme un torrent qui jamais ne tarit !
Merci, et bonsoir !


Sous les applaudissements et les acclamations de ces supporters, Lucas se retira, tout sourire. Cette annonce était un succès, et il savait qu'il pourrait compter sur Fort Oak. Mais toutes les batailles de cette campagne ne seraient pas gagnés si facilement, et la guerre pour la nomination allait s'annoncer rude.

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Braden Tillman
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Enregistré le : dim. 8 déc. 2019 21:12

mer. 25 déc. 2019 03:06

Après avoir effectué diverses actions consistant principalement à serrer des mains dans des villes et dans des campagnes, à sourire pour faire des selfies avec ses fans et à discuter avec des militants sur des marchés de noël, Braden Tillman en était arrivé à son second meeting de campagne qui traiterait de la diplomatie en Fédération. Il monta sur la scène du Jasper McCullough Gymnasium, sur sa tribune avait été inscrit le nom de son discours "De la diplomatie en Fédération-Unie". Au dessus, la même banderole affichait "Tillman Président", "Pour un socialisme fédéré" et la fameuse faucille accompagnée de son fidèle marteau.
Il regarda tranquillement les 3 228 places occupées devant lui. Puis entama son second meeting.


Braden Tillman : Bonsoir Waterbury ! Il fit le salut vakéministe

Je suis content de voir ce soir qu'autant de gens se trouvent intéressés par la politique de leur pays et par le cheminement incessant que fait son état. Et je suis encore plus heureux de voir à quel point, toute personne peut être entendue lorsqu'elle a un projet à présenter à ses concitoyens. Trêve de tergiversations, je ne suis pas là pour vous parler de mes ressentiments face à vous mais de la politique diplomatique que je souhaite mettre en oeuvre pour notre pays, si vous m'en donnez les moyens. Car il apparaît au grand jour, que la primaire démocrate sera la principale élection qui déterminera le visage de notre prochain président ou de notre présidente. Il me semble en effet que le Parti Conservateur est arrivé à bout de souffle et que c'est aux progressistes de prendre la relève, aussi je souhaite pour notre nation, une relève jeune, qui ose, qui a la tête haute et dont les idées seront défendues haut et fort, et qui ne se perdront pas le temps du mandat en aseptisation. Cette relève, je veux l'incarner car je ne reconnais pas ni en Monsieur Glassberg, ni en Madame Barrett, les qualités suffisantes et nécessaires à la poursuite des objectifs que notre nation doit poursuivre. Je trouve leur projet ou du moins le peu qu'ils en ont découvert, trop peu ambitieux, trop édulcoré, pas assez assuré, pas assez fort.

Sur le point de vue diplomatique comme en toute autre circonstance, je veux une politique ambitieuse, intransigeante et irrévocable. C'est parce que je crois plus qu'un autre en les capacités de notre pays et de notre peuple, à se lever et à imposer sa volonté libératrice que je veux une politique de ce genre qui ne se laisse pas marcher sur les pieds par le grand capital et par les tyrans. Ce genre-là qui doit arriver, c'est le socialisme et je crois que je suis le plus à même de le défendre en tant que progressiste, et pour cela, il me faut votre soutien électoral. Mais quelle serait une telle politique ? Quels seraient donc les contours d'une action socialiste en matière d'affaires étrangères ? Très simplement, je vais vous répondre.

D'abord, il faudra revenir sur nos précédents actes et en assumer les conséquences. Nous ne pouvons plus nous permettre de soutenir des tyrannies et des dictatures pour simplement conserver ou garantir nos intérêts nationaux dans le monde entier. Nous ne pouvons pas sous des prétextes inhumains, mettre notre nez partout et surtout là où ça ne nous regarde pas. Il faut arrêter ces interventions à répétitions comme si nous étions la force coercitive du monde et que les peuples qui garnissent les terres n'étaient pas assez grands pour se défendre eux-mêmes. La paternalisme abject en diplomatie, il n'en faut plus. Il faut développer l'esprit de coopération critique et non plus, ou un esprit enfantin de bons sentiments naïfs, ou bien un esprit calculateur, stratège qui ne voudrait que défendre ses propres intérêts et qui ne voit dans le monde qu'un terrain de jeu, et dans les peuples que des marionnettes dont on a usage que lorsqu'elles nous servent. Ainsi, si j'étais président, je désengagerais rapidement les troupes fédérées dans le monde, partout où elles ne sont plus utiles sinon dans l'intérêt de l'impérialisme fédéré à qui, il ne sera plus donné d'être soutenu par notre état. D'une seconde part, je rediscuterai les traités inégaux que notre pays a imposé par la force des armes et qui empêche aujourd'hui comme hier, le développement de nations méritantes et compétentes, ce ne sera en somme qu'ôter les bâtons qu'on a mit dans les roues des plus faibles que nous, comme notre pays eut aimé qu'on le fasse avec sa métropole du temps de la colonisation. Car il ne faut pas se leurrer une seconde sur nos actions à l'étranger, ce que notre pays a commis, c'est exactement ce contre quoi il s'est bâti !
Et chaque démocrate, chaque républicain et chaque homme abhorre cela, et chaque homme est écoeuré de voir les systèmes mis en oeuvre contre les peuples souverains par nos alliés, voire par nous-mêmes. Il faudra donc revoir de but en blanc nos traités internationaux pour redonner leur souveraineté, leur dignité et leur honneur à des pays humiliés, sacrifiés et déshonorés par celui qui se prétend être le meneur du camp de la liberté et qui par cela, se fait traître à ses valeurs et à son propre peuple.

De même, dans un second temps, je m'engagerai pour combattre les régimes odieux que nous avons aidé à bâtir ou que nous avons soutenu. Chaque peuple est en âge de se gérer par lui-même et nous n'avons pas notre mot à dire, cependant partout où nous avons construit ou aidé à conserver la terreur archaïque et la réaction, nous devrons pour laver nos affronts, faire chuter ces régimes imbuvables pour que chaque nation se bâtisse selon les aspirations profondes de son peuple et de lui seul, non plus des intérêts économiques et capitalistes des impérialistes fédérés. Notre responsabilité dans les maux du monde est grande, nous devons la regarder en face, sans détour, sans détourner les yeux et nous l'affronter et la combattre car c'est notre devoir ; c'est cela la responsabilité et d'assumer son passé, ce n'est pas de faire comme s'il n'y avait rien eu avant et de reprendre sa route. Et il me semble qu'à part moi, il n'y a pas pléthore de candidats à la présidentielle prêts à assumer ces responsabilités. Avant de projeter de conclure d'accords de libre-échange comme Madame Barrett, soit dit en passant, les accords de libre-échanges sont ce qu'il y a de moins progressiste et tant que j'en vois fleurir depuis des siècles et tant je vois la situation se dégrader pour les honnêtes travailleurs, avant ces projections disais-je, il faut voir son lourd passé, ses conséquences actuelles et en assumer la transition vers un monde meilleur.
On est aussi responsable de notre politique que des antérieures tant qu'on peut agir. Agir pour conclure des traités et ne pas agir pour en dissoudre relève autant de sa responsabilité et si mal il y a, de sa culpabilité. L'action et l'inaction, contrairement à ce qu'on pense instinctivement, repose de même manière et d'équivalent poids sur nos épaules. Il ne faut pas se dédouaner de ses responsabilités par l'inaction, comme pour faire oublier ce qui est et ce qui doit être fait.

Enfin quand à la politique diplomatique que j'appliquerai pour peu que vous m'éleviez au rang de candidat puis de président, elle sera profondément humaine. D'une part, la Fédération Unie coupera tout lien amical avec les chacals nationaux et les paltoquets pour n'avoir de relations sympathiques qu'avec les nations respectables, c'est à dire respectant la liberté de son peuple, combattant pour l'égalité et luttant de ses mains, de son bras, de sa bouche, pour la paix. Je choisirai nos alliés seulement sur ces critères et aucune mallette de diamant ou d'argent ne sauraient brader mes intentions et mes traités au premier tyran d'opérette qui viendrait à venir me voir. Notre hégémonie nous permet de pouvoir dicter une politique diplomatique consciente, nous ne sommes pas forcés de suivre le moins pire pour survivre mais avons au contraire un devoir de guider le reste du monde vers l'émancipation et l'amélioration de la condition humaine. Ces engagements, nous ne pourrons les tenir sans une diplomatie audacieuse et forte ! Et pour celle-ci nous devrons nous trouver des alliés internationaux, d'une part, je sais que je recevrais un soutien inconditionnel de l'Internationale Communiste, d'autres part des pays démocratiques seront nos nouveaux alliés fiables, tels que le Saphyr ou Ostaria. Nous devrons nous en rapprocher car nous défendons, eux comme nous, les mêmes valeurs contre l'impérialisme, la logique de guerre, le terrorisme, le bellicisme et j'en passe.
Et dans les relations que nous tisserons, à bas le capitalisme ! nos traités ne seront pas d'un vulgaire libre-échange pour tuer nos producteurs, nos artisans et nos entreprises, pour faire du dumping social dans le monde entier, pour augmenter le chômage ici et l'exploitation ailleurs. Non, il nous faudra des traités solidaires et des institutions économiques, militaires, scientifiques, étudiantes, etc solidaires. Nos relations internationales doivent être fondées sur l'entraide et non la concurrence. Nous ne sommes pas des entreprises, des start-up nations qui se battent pour l'obtention d'un marché public ou pour vendre le plus de dégueulasseries à une population. Il faut purger en profondeur nos institutions, nos alliés et nos fonctionnements et méthodes diplomatiques si nous voulons vraiment obtenir ce qu'on nous promet depuis des éternités sans jamais avoir de résultat, c'est à dire une diplomatie à visage humain. Devenir enfin un pays des libertés et défendeur des droits de l'homme, enfin devenir le pourfendeur de la haine et non plus son soutien ponctuel.

En somme, je veux une politique diplomatique qui ne serve plus nos intérêts privés mais l'intérêt commun. Nos profits valent moins que leur vie et il est temps de mettre en application cette maxime.

Merci Waterbury ! Merci Fort Oak !
Vivent les fédérés, vive le socialisme et vive le Parti !

Braden descendit de scène, discuta un peu avec des spectateurs autour d'un buffet puis s'en alla se coucher pour être en forme le lendemain et continuer sa tournée électorale à travers le pays.

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Victoria Barrett
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Enregistré le : ven. 29 nov. 2019 21:43

mar. 7 janv. 2020 22:49

Arrivée au Jasper McCullough Gymnasium 4 heures avant le début du meeting, Victoria prit bien le temps de rectifier et préparer son discours. Elle avait choisi une date très rapprochée du vote, pour essayer de marquer les esprits. Alors que la salle était comblée et que le hall d'entrée était encore plein, les lumières dans la foule s'estompèrent, Victoria fit son entrée sous les acclamations des 3000 spectateurs. L'ovation gagna également le hall où les spectateurs suivaient le meeting sur des télévisions affrétées par l'équipe de campagne.

Barrett : Bonsoir Waterbury!

Quelle joie de vous savoir avec moi aujourd'hui! À quelques jours de ce premier caucus, je veux rappeler combien il est important d'aller voter tant ici qu'ailleurs. Plus la base sera grande, plus notre candidat aura une légitimité face au candidat conservateur, et plus nous maximiserons nos chances de retrouver le pouvoir. Car contrairement à beaucoup, je ne me leurre pas et je suis consciente qu'une présidence progressiste de suffit pas, qu'il fait des majorités au Capitole. Avec votre investiture, je ne me contenterais pas de mener une bataille de personnes pour la présidence, mais une bataille d'idées pour que ces dernières investissent massivement le Capitole.

Mais mon premier devoir en tant que Présidente, c'est de protéger les citoyens. Les protéger des armes qui tuent avec un ambitieux plan de lutte. Plus aucune arme automatique ou semi-automatique ne circulera plus et des conditions très strictes d'aptitude technique, physique et psychologique entreront en vigueur pour les autres armes. Ces tests devront être renouvelés tout les 5 ans pour s'assurer de la stabilité du détenteur d'armes. En devenant Présidente, je jurerais de protéger la nation, au nom des dizaines de victimes de fusillades depuis ces vingt dernières années. Prendre cet engagement, c'est ne pas accueillir au sein de la Président's House les lobbies des armes. En soutenant le port d'armes, ils se rendent complices des terribles crimes qui ont ces dernières années ôté la vie à des dizaines d'innocents. Qu'ils ne soient pas jugés est une chose, qu'on leur déroule le tapis rouge en est une autre.

Puisque nous sommes sur les lobbies, je veux rappeler ma ferme et intransigeante position. Nous voulons plus de transparence dans la vie politique et parlementaire fédérée. Nous ne pouvons plus accepter que la fabrique de la loi se fasse à coups de pots de vins anti-démocratiques. La loi a toujours été conçue avec une corruption qui a fossoyé la démocratie parlementaire. Je l’ai déjà dit et je le redit, les lobbies sont utiles. Il est important pour un élu de rester en contact avec les entreprises, les associations et les citoyens en général. Il est même intéressant que ces derniers proposent des mesures. Seulement un élu qui se fait le porte-voix d’un groupe doit se déclarer comme tel. Si un syndicat agricole me propose une mesure, c’est avec fierté que je la défendrai comme émanant de ce syndicat. C’est une question d’honnêteté devant les citoyens et devant les auteurs. Alors puisque la corruption est un fait et que les belles paroles ne suffisent pas, je mettrais en place des mesures concrètes. Les déclarations de revenus et d’intérêts de chaque parlementaire seront publiées, ainsi que leurs agendas, afin de savoir qui ils rencontrent.

Sur le plan de la diplomatie maintenant, permettez-moi d’exprimer mon inquiétude quant à la diplomatie à double vitesse qui semble avoir gagné la majorité de la politique fédérée. Les pays avec lesquels la Fédération s’est alliée où pourrait s’allier sont tous des pays riches et développés. Donc parce ce que ce sont des pays plus pauvres et moins développés, nous devrions les laisser sur le bord de la route et accroître les inégalités? Je me refuse à cette diplomatie deux poids deux mesures. Un équilibre mondial se trouve avec le monde, pas avec le monde riche. Les pays les plus démunis sont ceux qui ont le plus besoin d’assistance pour tenir sur le plan défensif, social, économique et surtout démocratique. Je m’inquiète aussi de la disparition de la CINS au profit de certaines alliances de pays. Nous ne pouvons pas laisser la CINS s’effacer dans les grands conflits mondiaux uniquement parce ce que le gouvernement nationaliste ostarien décide de bafouer le droit international! La communauté internationale doit se retrouver dans ce grand ensemble qu’est la CINS. C’est elle qui, si les états le veulent, peut stabiliser des régions et garantir la démocratie en mettant les différents belligérants autour d’une table. Alors arrêtons de vouloir mettre partout dans le monde des factions repliées sur elles-mêmes qui veulent chacune à leur échelle se suppléer à la CINS. Voyons grand la coopération internationale!

Et avec une communauté internationale ressoudée, nous pourrons mener de grands combats. Nous pourrons évoquer plus facilement des enjeux majeurs de notre siècle et de celui qui vient, et je pense évidemment au réchauffement climatique. Nous avons le devoir en tant que grande nation civilisée de mener ce combat chez nous mais aussi à l’international. Alors cela passera par des clauses dans nos nouveaux accords de libre échange mais aussi par l’adoption d’une position ambitieuse lors des grandes conférences internationales sur le sujet. L’engagement de petites nations est à saluer avec force mais nous ne pouvons pas nous contenter d’applaudir, devenons ceux qui sont applaudis!

Alors le moment est venu de donner à cette nation la chance qu’elle mérite tant. Je suis la candidate qui veut insuffler un nouvel air pour la Fédération. Alors pour un pays prenant davantage en compte les enjeux sociaux, économiques et environnementaux, je suis la candidate de l’avenir. Je suis la candidate de la sécurité, de la transparence et de la démocratie. La Fédération Unie de demain sera plus grande et plus forte que jamais. Elle sera admirée dans le monde et plus seulement pour son armée mais aussi pour mener des combats à l’échelle globale pour la sécurité et l’environnement par exemple.

Merci à tous! Merci Waterbury!

Victoria resta quelques minutes sur la scène, faisant notamment venir quelques élus qui la soutenaient. Une fois redescendue, elle alla serrer quelques mains avant de rejoindre les coulisses où son équipe de campagne l'attendait pour débriefer l'intervention.
Ancienne Ambassadrice de Fédération-Unie au Saphyr
Ancienne Sénatrice pour l’État de Sealand
Ancienne Maire de Millport

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James Callahan
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Enregistré le : mer. 1 avr. 2020 23:45

mar. 30 juin 2020 06:02

C'est au Jasper McCullough Gymnasium, sous le soleil déclinant de juin, qu'en pleine soirée entamée, James Callahan avait décidé de commencer sa campagne. Les militants radicaux du Parti Progressiste étaient ses alliés naturels, aussi il avait décidé de mener une opération séduction auprès de cet électorat étendu qui avait représenté pas moins de 70% des bulletins de vote lors du dernier scrutin. Puisque les progressistes de Fort Oak étaient des radicaux, ils seraient plus enclins à une démonstration scientifique et méthodique et donc à entendre les solutions radicales qui en découlaient. Il était naturellement l'héritier de Glassberg, mais sa méthode de réflexion proche de celles des vakéministes lui permettait d'être la synthèse, en même temps que la connaissance des limites de la fonction présidentielle, lui permettait une certaine retenue dans ce qu'il pouvait promettre et tenir, ce qui lui permettait de fédérer au de-là de ses rangs. Un Président, c'est une figure patriote qui connaît le pays et en donne ses orientations, ce n'est pas un crieur de tribunes, ni une flaque amorphe qui se laisse aller à toutes les compromissions. Il arriva sur scène sans pupitre, afin de pouvoir se mouvoir sur la scène du gymnasium et se rapprocher de ses partisans quand il le voulait. Il était arrivé tout simplement, en marchant à côté de la foule et en serrant leur main au passage.

Bonsoir ! Bonsoir à tous et merci d'être venus pour ce premier meeting, à Fort Oak pour parler des primaires et des enjeux de ces élections présidentielles. Car si vous ne l'aviez pas encore compris, je serais candidat aux primaires progressistes et je l'espère bien, aux élections présidentielles. Vous savez, c'est un grand honneur pour moi, qui étais il y a quelques jours un simple sénateur, et il y a quelques années, simple avocat, de pouvoir être ce soir devant vous, pour défendre un projet qui me dépasse et qui dépasse chacun de nous, mais qu'ensemble nous pourrons porter jusqu'à la President House et surtout à la Chambre des Représentants et au Sénat.

Il ne faut pas être dupe que ce n'est pas le siège de Président qui provoquera les réformes que je défends. Il ne suffit pas que je sois assis à la plus haute place de notre vaste nation pour que tout d'un coup, nous soyons progressistes en tout point. Les fesses d'un seul homme posées sur le plus beau siège de satin qu'on puisse confectionner ne sont pas les conditions élémentaires et fondamentales à la réalisation et à l'application concrète des volontés politiques de cet homme. Le Président de la Fédération-Unie n'est pas omnipotent, il ne possède pas les pleins-pouvoirs et j'en suis parfaitement conscient. Des candidats et force présidents n'ont pas été clairs à ce sujet et se sont permis de promettre bien plus que ce qu'ils pouvaient réellement faire, McCarthy n'a pas réalisé toutes ses promesses, principalement parce qu'il n'était pas en capacité de les réaliser dans leur entièreté, il n'est pas dans l'ensemble des pouvoirs. Aussi, je souhaite être clair dès le début, je ne vous promettrais pas d'atteindre la Lune et d'en faire une colonie galactique comme le promet certains de mes concurrents, je ne vous promettrais guère de rendre sa grandeur à notre Nation ou d'instaurer le règne de la loi et de l'ordre. Durant ma campagne, je soulèverais les points importants de notre système et j'y répondrais dialectiquement par la résolution qu'il faudrait y apporter et que je défendrais en qualité de premier homme de notre République. Je ne suis pas un aguicheur de foule, je n'aime pas les grands idées, ni les grands sentiments. Je ne suis pas non plus un con promis à la compromission, j'ai des idées et je les défendrais autant que faire se peut. Une des critiques que je peux faire aux conservateurs est de ne pas avoir suffisamment défendu leurs idées dans une Chambre des Représentants à majorité progressiste. Si je suis élu Président de la République mais que la Chambre des Représentants s'avère être conservatrice, je ne renoncerais pas à appliquer mon programme. Bien sûr, il faudra faire des compromis plus étendus. Avec une majorité progressiste, nous n'aurions dû faire des compromis qu'avec la réalité et son évolution. Avec une majorité conservatrice, il faudra faire des compromis avec la réalité et un parti, au nôtre différent. En déclarant sur Chirper, le 29 mai 175 : "Force est de constater que la majorité progressiste à la Chambre des Représentants a brillé par son absence et que les conservateurs n'ont pu mettre en oeuvre les réformes nécessaires, faute de sièges suffisants", il me semble que le Président McCarthy avait fait montre d'un aveu de faiblesse en disant clairement qu'il était incapable de compromis et que la minorité conservatrice ne voyait pas chez la majorité progressiste un bon sens suffisant pour approuver des réformes "nécessaires". C'est un double aveu de faiblesse : C'est à la fois un aveu de son manque de compétence au compromis, et dans le même temps un aveu de la façon méprisante dont on regarde ses adversaires politiques.
Erreur de communication ou manque de compétences dans le gouvernement du pays, je ne saurais dire quel mal a exactement touché notre Président mais une chose est sûre et certaine, il a failli et manqué à sa tâche en suivant un chemin d'agressivité plutôt que de compromis, de renoncement au pragmatisme, un chemin qu'il ne convient pas de suivre. J'entends déjà les critiques que l'on me fera, sur cette terre où l'aile radicale avait rassemblée sept progressistes sur dix lors des dernières primaires présidentielles : Pourquoi parler de compromis, chez des radicaux ? Serais-je aussi mauvais charpentier que mauvais planificateur politique ? Ou aurais-je mélanger mes discours ? Pas le moins du monde, rassurez-vous, j'ai encore toute ma tête. Cependant, il ne m'est pas concevable, par honnêteté, d'aborder un programme radical, des propositions radicales et de donner des avis sans avoir présenté le cadre d'application de ces idées, mesures et propositions. Parce que tous les programmes de McCarthy à Tillman, ne peuvent être que les principes qui s'inscriront dans un contexte particulier. Aussi, il me semble nécessaire de dire que mes idées ne s'appliqueront pas forcément entièrement, que ce que je propose, je n'aurais pas nécessairement tous les moyens de les exécuter et qu'en ce sens, il faudra connaître le compromis, mais sans connaître la compromission. Comment est-ce que je place l'équilibre entre le compromis et la compromission ? Je dirais que le bon équilibre se trouve au moment où l'on avance constamment dans le bon sens, peut-être moins vite que l'on ne le voudrait, peut-être en prenant pour un temps un chemin détourné, mais que l'avancement et la progression se font et s'exécutent à chaque instant. Voilà ce qui mènera mon mandat, cette volonté et cette application d'avancée constante. Il en résultera peut-être une application moins radicale que le programme que j'ai formulé. C'est fort probable, mais ce sera toujours un chemin supplémentaire parcouru, ce seront toujours de pas nouveaux et sans cesse perpétués vers notre objectif. Ainsi, en m'adressant à vous, je m'adresse à vos espoirs mais surtout à votre pragmatisme. Je vous dis : ne désespérez pas de languir d'attendre, si vous avez des élus progressistes radicaux dont le programme n'est toujours pas fini d'appliquer, ne vous dites pas forcément que les extrêmes sont inapplicables et qu'il faut aller au centre, ne pensez pas que tout est foutu. Il faut laisser le temps au temps. Regardez vers où mènent les pas, si en effet, ils suivent d'autres chemins, détournez-vous en, mais s'ils tracent et pavent méthodiquement, lentement, opiniâtrement mais sûrement le chemin qui mène là où votre coeur et votre raison balancent alors continuez à le soutenir, participez à son élaboration, à son suivi, activez les forces nécessaires à la mise en marche des moteurs de l'idéal que vous défendez.

Aujourd'hui, outre cette introduction au radicalisme, outre la défense de nos idées à long terme, outre ces mots qui voulaient détourner mes concitoyens des velléités à court terme et des idéaux sans suite pour les inviter à voir plus haut que l'horizon, je voulais aborder quelques sujets qui m'apparaissent d'une ardente actualité et que j'ai déjà introduit lors de ma première interview suivant ma candidature, que vous avez peut-être vue d'ailleurs. Dans celle-ci je parlais de mon patriotisme qui différait considérablement de celui de Monsieur McCarthy. J'y expliquais en quoi j'étais patriote en vue des capacités de mon pays, j'étais fier d'appartenir à ce pays qui avait l'opportunité de devenir un leader du monde libre pour l'égalité des hommes et des femmes, pour la tolérance, la modération et la réflexion, j'étais fier d'être né sur le sol de ce qui pouvait être le phare du monde connu. Cependant que Monsieur McCarthy comme bien d'autres n'avaient le patriotisme qu'en aveuglement, par un certain romantisme. Il faut les entendre et bien les entendre quand ils parlent de leur pays, on y découvrira des vallons jalonnés de héros rivalisant de grandeur à qui mieux mieux, des paysages à la superbe inégalable, une vaste contrée de génies et de perfection, des souvenirs de sincérité, d'amitié et de chaleureuses forces à tout coin de rue. C'est à chaque occasion un spectacle de vertu et de grandiloquence où la beauté prosaïque se mêle aux volontés politiques dans un fleuve lexical auquel la raison est toute entière étrangère. En choisissant de parler de leur monde, non comme il est, mais comme ils le ressentent, ces romantiques politiques marchent sur leur coeur. Ils rampent en d'autres mots. Et non contents de voir le monde par leur coeur et non en en estimant le sol avec les pieds, en en estimant l'air avec le nez, et en en estimant les paysages avec les yeux, non contents d'être sentimentalistes, là où le regard scientifique et juste impose d'être matérialiste, ils font découler de ce qui leur semble être, ce qu'il devrait être. Outre que ce type de raisonnement est ce qu'on appelle un biais de statut quo et c'est une erreur de logique. D'une première erreur d'appréciation que l'on nomme "perception sélective" en cognition, ils raisonnent en commettant une erreur de raisonnement. Ce n'est pas vers là que je veux tendre, si je deviens Président et que je deviens responsable de l'action nationale, ni ma vision actuelle, ni la leur ne me conviendront. Il faudra que je sois fier de mon pays pour ce qu'il est devenu, pour ce qu'il a fait. Et pour pouvoir en être fier, il faut que ses réalisations soient efficaces. Quand on fait de la politique, les sentiments, ni les intentions ne comptent dans la balance de l'efficacité. La seule chose qui permet de savoir d'avance si, notre action sera récompensée des résultats escomptés c'est de connaître nos domaines d'intervention, leurs mécanismes, etc.
Prenons par exemple l'école. Pour améliorer les résultats d'une part, les conservateurs proposent de conditionner les bourses et aides sociales à la réussite scolaire et de développer la concurrence et l'esprit de compétition. Ce sont les principales propositions d'un parti idéaliste et sentimentaliste. Nous devons lors de ces présidentielles leur opposer un candidat matérialiste, de la raison, scientifique. Ma proposition, c'est au contraire d'augmenter les aides sociales des familles, de valoriser les élèves en leur soumettant des tests de capacité positifs et de redonner à l'école un contexte de coopération. Pourquoi ces trois propositions ? Elles ne sortent pas de nulle part ! Premièrement, il a été prouvé que la première raison d'échec scolaire pour plus d'un cas sur deux est lié à des motifs économiques, donc conditionner un facteur d'échec à des résultats passés est une très mauvaise idée. Cela signifierait qu'à la première faute d'un élève pauvre, il serait sanctionné de 50% de ses chances de réussir ses études. La proposition des conservateurs est donc délétère, la mienne est plus raisonnable. Je ne déments pas les propositions de mes adversaires par des sentiments qu'une famille pauvres avec des aides sociales me paraît un contexte plus propices à l'étude qu'une famille pauvre sans, mais par les statistiques, par les faits, par la science. Je crois que c'est cela qu'il faut opposer aux conservateurs et non un autre homme de sentiments et d'idées, sinon le débat idéologique se résumera à deux personnes qui discutent de ce que leur fait ressentir le monde et ce débat sera aussi intéressant et déterminant pour notre pays que deux personnes qui donneraient leur ressenti sur le goût d'un gâteau. Contrairement si un choix invoque et nécessite votre confiance, et un bulletin est un de ceux-ci, c'est avec la science qu'il faut vous concilier. Pas avec vos sentiments ou ce que vous ressentez. Ma deuxième proposition portait sur une valorisation des élèves avec des tests aux résultats constamment positifs et bienveillants, c'est à dire qu'on ne va pas faire passer des épreuves notées, ni des quantifications de quotient intellectuel. Le fait est de donner des résultats encourageants pour tous les élèves, en leur donnant des avis cependant personnalisés, individualisés et appropriés, tout en maintenant au cours des années, un lien social avec le professeur, des échanges enthousiastes, l'autonomie des élèves et des objectifs raisonnablement fixés. D'où me viennent ces idées ? Il y a ce qu'on appelle l'effet d'autoréalisation prophétique (IRL : Effet de Rosenthal et Jacobson et effet de Golem) qui est un effet provoqué par les préjugés que l'on et que l'on applique par effet de Halo à des individus et cela va déterminer leurs actions vers les attentes que l'on avait d'eux. En somme, prenez un élève, dite lui qu'il est capable de faire de grandes études, il aura plus de chances d'en faire que si vous ne le lui aviez pas dit. Il a été prouvé que cet effet joue un rôle crucial chez les élèves car seuls ceux qui reçoivent une intervention pédagogique positive ont vu augmenté leur estime de soi, leur motivation intrinsèque, les notes qu'ils obtiennent. En sommes les perspectives d'avenir que chaque élève se donne et les résultats scolaires qu'il obtient sont intimement liés à cet effet. Appliquer une politique éducative sans le connaître, c'est couvrir d'incertitude et d'approximation, les résultats de cette politique. En dépréciant les universités pauvres et leurs professeurs, cela déprécie par voie de conséquence les élèves et cela empêche leur progression. Ce sont alors uniquement les plus riches lycées, collèges et écoles qui sont dotés des professeurs largement formés à la question et qui augmentent les niveaux des élèves aux parents les plus riches, un niveau de motivation, de perspective, d'estime de soi et de résultats scolaires, déjà supérieur à celui des élèves les plus pauvres. Ces augmentations se chiffrent en vingtaine de pourcentages que n'ont pas les élèves démunis, qui eux ont un effet inverse de même ampleur, ce qui creuse d'autant l'écart et contribue à polariser le pays entre des très riches et des très pauvres. L'ascenseur social n'en est que plus grippé. Cet effet est d'autant plus pervers, qu'il est inconsciemment réalisé. Un professeur très sincère et très attentionné voulant donner des exercices plus difficiles à ceux qui réussissent mieux et plus simples à ceux qui réussissent moins, mettra en oeuvre cet effet pour accroître les capacités du bon élève et réduire celles du moins efficace. Et ce, en croyant faire tout bonnement l'inverse.
Ce sont les sciences qui nous apprennent que de multiples contre-intuitions poussent les idéalistes et les sentimentalistes à prendre de mauvaises décisions.Je pourrais vous parler du biais du survivant qui pousse à nous améliorer, là où nous sommes déjà meilleur. Lors d'une guerre si tous les avions qui nous reviennent sont touchés à l'aile gauche, naturellement, il nous viendra à l'idée de blinder l'aile gauche puisqu'on a l'impression que les tirs ennemis ne touchent que cette partie. Mais en réalité, il faudrait plutôt renforcer l'aile droite puisque aucun avion qui n'est revenu n'a été touché à l'aile droite, cela signifie peut-être que c'est en étant touché à l'aile droite que les avions s'écrasent. Ou peut-être faut-il blinder le réservoir à carburant qui, touché, explose et fait s'écraser l'avion. Mais la première idée que l'on a pu avoir, celle qui était intuitive, qui nous a été donné par nos sentiments et l'idée avec laquelle on se représentait le monde était totalement fausse mais contre-intuitive. Il faut se méfier de ces contre-intuitions et le programme politique qui est défendu par un appel aux sentiments et dépourvu de tout fondement scientifique doit être regardé à deux fois et comparé attentivement aux autres. Le programme qui se fonde sur la science est tout-puissant parce qu'il est vrai. Et face aux conservateurs, je voudrais que les progressistes puissent proposer un programme tout-puissant, c'est à dire, un programme vrai.
Appliquons maintenant cela à l'économie.

Je voudrais rappeler que notre pays est fait d'hommes et de femmes qui ont élevé un modèle démocratique là où siégeait la tyrannie. Qui ont élevé des gratte-ciels, là où siégeaient de basses constructions. Qui ont travaillé jusqu'à produire substantiellement, là où siégeait le manque, la famine et l'insuffisance. Qui ont bâti des réserves et des surplus, là où siégeait l'aléatoire de chaque année, pour s'en protéger et bâtir une sécurité alimentaire générale. Cependant toutes ces avancées n'ont été bâtie que par l'unique moyen de leur construction qui est malheureusement très inégalitaire. Le moteur du capitalisme qui a permis tout ceci n'est rien d'autre que l'accumulation de valeur. La valeur découlant du travail, il a fallu que le fruit du travail des masses fut aliéné par des élites pour qu'elles s'en servent afin de l'investir dans le développement général. Ce fut un mal qui cause de terribles inégalités et bien des souffrances aux peuples exploités de Fédération-Unie ; des communautés entières ont été utilisées pour accroître l'accumulation de valeur et pour développer notre pays. Bien souvent ce fut tristement nécessaire, parfois il y eut des exploitations qui n'auraient pas dû avoir lieu. C'est sans doute dur à entendre de la bouche d'un progressiste mais la seule manière dont nous pouvons envisager le développement d'une société comme la nôtre, le seul passage par l'industrialisation doit se faire au dépens de travailleurs. Parfois il s'agira de tous les travailleurs, parfois seulement de certains travailleurs. Au Sunyixian, la transition industrielle qui est en train de se terminer se fait sur le dos des habitants des campagnes qui travaillent en ville et qui dans la culture sunyixianaise forment une classe particulière, que nous, nous ne distinguons pas particulièrement des autres ouvriers. En Ostaria, la transition industrielle a été accomplie sur le dos de la paysannerie et des ouvriers des mines et des usines. Dans l'Empire Srave, ce sont les ouvriers uniquement qui ont pâti de l'industrialisation, tandis que le système de servage accomplissait un développement agricole -qui n'était pas industriel- en faisant peser ce développement sur les paysans. En Fédération-Unie, nous aussi avons fait peser notre développement sur des travailleurs. Comme l'ensemble des sociétés que j'ai nommé, nous n'avons pas fait peser équitablement notre développement sur tout le monde et il y avait des travailleurs et des capitalistes. Les uns étant dépossédés d'une partie de la valeur qu'ils ont produit et les autres accaparant plus de valeur qu'ils n'en produisent. Matériellement, aucune de nos sociétés ne peut se développer industriellement sans exploitation et sans inégalité. Je ne vais pas développer tellement plus, car je ne fais pas une conférence sur l'industrialisation de nos pays mais, le capitalisme, qui est le seul moteur industriel que nous connaissons, a besoin de l'expression de la valeur sous forme monétaire stable pour permettre l'accumulation, or cette valeur est inégalement répartie de sorte qu'à moins de mettre en place un système planifié très développé, il est impossible de répartir également les fruits du travail collectif. De plus, ce système planifié nécessite bien souvent des outils et de la logistique industrielles, qui ne sont pas encore acquis par ces sociétés en cours d'industrialisation.
Mais aujourd'hui, aujourd'hui que nous avons dépassé ce stade où l'inégalité était inévitable. Désormais que nous sommes logistiquement et industriellement avancés, nous pouvons nous permettre une égalitarisation de la société qui favorisera son développement, cependant tout cela devra se faire collectivement, contrairement aux périodes précédentes où il fallait une dose d'inégalité ; ce n'était pas la meilleure solution absolue de se développer mais la meilleure applicable. Vous allez sans doute penser que c'est contre-intuitif et les moins formés à ces questions d'entre-vous, penseront que je dis n'importe quoi : Pourquoi alors qu'il fallait que ce soient des capitalistes qui mènent l'investissement et le développement avant, il faudrait désormais que tout cela s'organise globalement ? Ma réponse ne sera pas bien compliquée à comprendre : parce qu'individuellement, nous sommes moins forts qu'ensemble. Si la volonté de son enrichissement personnel fut la seule solution possible au développement industriel alors qu'on partait d'un contexte contemporain (au sens historique) aujourd'hui, on observe que ce n'est plus du tout la bonne manière de poursuivre notre développement. Je vais prendre un exemple tout bête. Dans notre système actuel, le développement se fonde sur la concurrence et dans le régime de concurrence, il faut être relativement meilleur. Relativement à son adversaire. Si on est pire que lui trop longtemps, alors les investissements se tarissent et vous avez perdu la partie. Ce qui implique des décisions à court terme et non à long terme, la financiarisation des entreprises et la robotisation de cette économie financière dans laquelle des millions de ventes et d'achats peuvent se réaliser automatiquement en un clignement d'oeil ont considérablement participé à cette réduction de la visée de notre développement. Qu'advient-il alors ? Chaque acteur se livre à une concurrence à court terme et le développement se résume au dépassement d'un acteur par un autre ou par la distanciation d'un tel par rapport à un tiers. Jamais le développement n'est pensé à grande échelle face à des problématiques. Très concrètement, en société capitaliste, la concurrence des uns avec les autres, d'un point de vue individuel pousse chacun à investir plus dans la technologie, ce qui augmente pendant un temps la productivité relative d'une entreprise dont le taux de profit augmente. Mais quand chacun de ses concurrents en arrive à la même productivité, alors les productions en nombre supérieur sont dévalorisées -c'est la loi de l'offre et de la demande- et les taux de profits généraux sont réduits.
L'ajoute que j'aimerais faire à ce que j'ai dit dans mon interview c'est que si on regarde la société globalement et qu'on oublie la concurrence alors on observe que pour inverser la tendance de baisse tendancielle du taux de profit, alors il faut augmenter la valeur du travail, en somme, si le salaire minimal augmente de manière à ce que le travail représente un capital croissant face au capital des matériaux et des objets, alors on obtient une augmentation tendancielle du taux de profit, c'est ce que j'ai proposé par la loi sur la salaire minimal fédéral et son indexation sur l'indice de productivité. La valorisation du capital variable peut permettre de donner un nouvel élan à l'économie fédérée. C'est un plan à la fois de relance de la consommation et donc de la production et de l'emploi que je propose d'une part, mais aussi et dans le même temps, un plan de développement pour parvenir à dépasser les problèmes de notre époque, qui sont des problèmes environnementaux, sociaux et j'en passe.
Contrairement à d'autres radicaux, je ne souhaite pas déposséder, ni fonder mon action sur l'expropriation des possédants, mais sur la création de richesses qui seront distribuées à ceux qui n'en ont pas pour l'émergence d'une société égalitaire qui se bâtisse par le bas et monte. Je ne veux pas d'une société qui aille vers le bas, mais d'une société d'aisance. Certains me feront remarquer que la surpopulation n'étant pas un problème mais que c'est la surconsommation des plus riches qui crée le désastre écologique et alimentaire -ils me diront cela en se basant sur le constat que si on consommait tous comme un Boukakhstanais, on ne consommerait jamais plus de ressources que la planète ne peut en produire- alors qu'augmenter le niveau général des vies fera augmenter ces saccages endémiques à notre consumérisme industriel. Je leur réponds très simplement que j'ai dit que je développerais notre société jusqu'à l'aisance, pas jusqu'à la surconsommation. Et les plus riches qui consomment trop devront réduire leur train de vie, mais je ne les exproprierais pas, je ne leur volerais rien. Il y a un effort collectif à fournir et je veux être le Président qui garantira l'équité de cet effort.

Les riches ont trop et les pauvres n'ont pas assez, il y aura donc une évolution positive et rapide des conditions de vie et de travail des couches populaires et modestes, et une stabilisation ou une légère baisse du niveau de vie des couches les plus aisées. Selon le principe que les problèmes de chacun sont les problèmes de tous, alors il faudra une participation universelle et équitable. Le Sénateur Glassberg, Président démocratique puisqu'il a reçu la majorité des votes lors des dernières élections présidentielles et si la Fédération-Unie eut été un pays de démocratie directe, il eût été notre Président, disait que ce n'était pas normal que sur 100 personnes, il y en ait 99 qui travaillent dont 30 dans l'insuffisance. Il a soulevé le point le plus crucial de tous les constats économiques fédérés et internationaux : il existe une classe de travailleurs dont le travail ne paie plus son homme. Que ce soit 30% comme semblait le dire Glassberg, ou 10% comme il me semble plutôt, cela ne change pas grand-chose. Le fait objectif c'est qu'à l'heure où le travail permet de produire plus que ce que nos besoins exigent, il demeure une classe surexploitée, c'est à dire dont le taux d'exploitation (ou taux de plus-value) est tel qu'il ne laisse plus au travailleur une part de la valeur produite par son propre travail, équivalente à la valeur minimale à la reconstitution de sa force productive. Cela va de pair avec le problème écologique ce qui m'amène à penser et je ne suis pas le seul, que nous sommes entrés dans une ère historique de surexploitation. Une sorte de phase supérieure et dégénérée du capitalisme dans laquelle l'exploitation environnementale dépasse les capacités de régénération de la nature et dans laquelle l'exploitation sociale dépasse les capacités de régénération de l'humanité. On va donc arriver à un épuisement généralisé des ressources naturelles et de la force de travail, ce qui mènera soit à une révolution violente, soit à un dépérissement biologique des espèces et une extinction de masse. Quoiqu'il en soit, si nous ne faisons rien pour endiguer cette tendance, nous allons droit vers une rupture violente de l'Histoire. Ce que je vous propose, sans être alarmiste, c'est de prendre les choses en main et d'agir efficacement sur les potentielles causes de cette rupture afin qu'elle n'ait pas lieu. Nous réduirons notre impact écologique, nous réduirons l'exploitation des uns par les autres afin de mener notre système national vers une nouvelle phase qui respecte la nature et l'humain.

Je vais tout de suite finir mon discours car, comme je vous l'avais annoncé, je ne dis mes sentiments, je ne donne pas mes émotions ou mes idées transcendantales mais seulement des faits et mécanismes scientifiques et je vous propose des décisions qui relève de la substitution de causalité, et vous démontre comment le changement d'une cause mène à un changement de conséquence. Je ne peux pas tenir une foule en haleine pendant des heures avec ce genre de discours, c'est ce qui me pousse à m'arrêter mais je sais que vous avez compris certaines choses ce soir et notamment qu'il n'y a qu'un candidat aux primaires progressistes qui défende l'objectivité de la science et propose des solutions prouvées par l'exactitude et dont les conséquences sont prévisibles et heureuses.

Vive la Fédération-Unie ! Vive la République !


En quittant la salle, James descendit de son estrade puis s'en alla serrer des mains dans le couloir aménagé par lequel il était entré, tout en discutant un peu plus longuement avec des gens derrière la barrière qui le séparait de ceux-ci, pour des questions de sécurité évidentes. Puis il s'en alla après ce très (trop ?) long discours.

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Nancy Powell
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Parti politique

jeu. 2 juil. 2020 15:38

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Meeting à Waterbury
Campagne Powell 179


Nancy était venu faire campagne dans la ville de Waterbury, anciennement tenue par le Sénateur Luke Glassberg, et désormais par les écologistes. Son équipe avait donc réservé le Jasper McCullough Gymnasium, en espérant bien le voir plein pour donner à la Représentante une dynamique ans sa course présidentielle.

À 30 minutes du début du meeting, la salle était pleine à craquer. De nombreuses personnes, casquettes Powell 179 vissées sur la tête, hurlaient des slogans à la gloire de la candidate. Quelques dizaines de sympathisants, refoulés à l’entrée faute de place, restèrent dehors suivre le discours sur leurs téléphones portables et crier quelques slogans à la gloire de leur championne.

La lumière s’éteignit au dessus du public pour ne plus laisser que la scène installée pour l’occasion éclairée. Une musique épique retentit dans tout le gymnase et la silhouette de la Représentante fit son entrée sur la scène.

Bonjour à tous,

Merci à vous d’être venus si nombreux pour cet évènement. Merci d’être ceux qui veulent une famille progressistes unifiée dans un but clair : la victoire des progressistes aux élections gouvernatoriales, législatives et bien sûr présidentielles! Mais, contrairement à beaucoup d’autres fédérés, vous avez un pouvoir majeur. C’est vous qui donnez les dynamiques, vous qui choisissez de donner à un candidat, même si je préférerais que ce soit une candidate, un avantage conséquent pour la suite. Les deux derniers candidats à l’élection présidentielle avaient remporté le caucus de Fort Oak. J’ai donc besoin de vous pour redresser la Fédération. J’ai donc besoin de vous pour voir apparaître de réels espoirs chez les fédérés.

Je veux également vous remercier d’être rassemblés, non pas autour d’une candidature providentielle, non pas autour d’un chef mais bien d’un projet, le seul projet d’avenir pour la Fédération Unie! Ce programme, vous le portez comme un espoir à travers de notre nation toute entière. Chaque jour, dans nos permanences aux quatre coins de la Fédération, des dizaines de fédérés rejoignent nos rangs, soucieux d’aider ce projet à s’imposer avec la plus grande des légitimités. Ce mouvement de l’ombre ne se voit pas. Mais ce sont des marques d’un enthousiasme qui, parti de rien, devient un véritable mouvement de société. Car quels que soient les sondages, plus ou moins favorables, notre méthode ne changera pas. Nous continuerons de vous présenter ce programme d’avenir, de répondre à vos interrogations et de vous prouver, sur les réseaux sociaux comme sur le terrain, que ce projet est celui qui sera le plus bénéfique aux fédérés! Et c’est un réel plaisir aujourd’hui que de venir le faire ici, dans cette ville à l’histoire politique mouvementée qui fait une partie de son identité.


Applaudissements nourris dans le public mêlés de quelques rires.

À titre personnel, je suis convaincue d’avoir largement mes chances dans cet état. Pourtant, je lis ces derniers jours beaucoup d’inquiétude sur les visages de mon équipe. Pour eux, mon échec est annoncé pour une raison : mon opposition au salaire minimum fédéral à 16 Thaler. Je suis une femme de conviction. Si je pense quelque chose, je préfère l’assumer devant les électeurs plutôt que de le cacher et essayer de faire diversion. Je vais donc répondre sur le fond et tâcher d’expliquer avec précision pourquoi j’ai fait le choix de ne pas soutenir le projet de loi du Représentant Page, mais de toutefois soutenir les amendements de mon collègue progressiste, le Représentant Wyatt.

Je vais tout d’abord résumer brièvement le texte qui était proposé aux représentants de la Chambre. Il proposait tout d’abord, je l’ai évoqué, un salaire horaire minimum à 16 Thaler. Mais il proposait également une nouvelle indexation de ce salaire minimum, ainsi que des sanctions pénales pour le non respect de ce nouveau salaire ou pour des licenciements dus à ces salaires en hausse. Le Représentant Wyatt, quant à lui, a proposé un amendement que j’ai voté réduisant le texte à une seule hausse du salaire minimum à 10 Thaler horaires. Je suis une progressiste et je défends depuis maintenant 30 ans au Congrès les plus modestes et les plus pauvres. Il aurait donc été cohérent que je soutienne pleinement ce texte, et pas les amendements du représentant Wyatt. Pourtant, ce ne fut pas mon choix. Je défends avec ardeur les plus modestes et c’est justement ce qui m’a poussé à refuser ce texte du Représentant Page. Nous devons aider les salariés et travailleurs précaires, c’est ma conviction et je n’en ai pas changé ces dernières décennies. Mais nous devons aussi aider celles et ceux qui sont encore davantage précaires : ceux qui n’ont pas d’emploi. Car cet État de Fort Oak connaît la dure réalité du chômage. Cet État, ancien bastion industriel de notre Fédération, a été délaissé par de grands groupes préférant délocaliser, au Sūnyìxiān ou au Nueva Cuenca. Parmi vous, certains n’ont peut-être jamais retrouvé d’emplois. Pour d’autres, ce sont des familles entières qui se sont endettées et ont été enfermées dans la pauvreté. Beaucoup de celles et ceux qui n’ont plus d’emplois seraient prêts à accepter un travail payé au salaire minimum actuel, un peu plus de 7 Thaler par heure. Évidemment, ils seraient extrêmement heureux d’accepter un salaire de 16 Thaler horaire. Mais, même en admettant que tous les salariés actuels pourraient conserver leur emploi, ce qui est quand même plutôt illusoire vu la trésorerie instable de beaucoup d’entreprises, avec quels moyens les entreprises vont-elles trouver des ressources pour embaucher? Dans un état comme Fort Oak où le chômage sévit encore avec violence, peut-on décréter que l’on va multiplier le salaire minimum fédéral par deux, et ainsi diminuer largement les possibilités d’emploi? C’est irréaliste et irresponsable. Du reste, si j’ai soutenu les amendements du Représentant Wyatt, c’est qu’ils ont permis de trouver un terrain de consensus, trouvé par les progressistes avec des conservateurs, sans mettre en péril l’emploi des fédérés, et en permettant un meilleur niveau de vie des travailleurs précaires. Un salaire minimum fédéral à 10 Thaler horaires, c’est la garantie d’une hausse significative d’une niveau de vie pour les salariés aux salaire minimum mais ce n’est pas une attaque directe contre les entreprises. Ce n’est pas pour rien que des conservateurs ont fait le choix de voter cet amendement. Ils savent que les plus précaires vont en profiter, sans mettre en péril la santé économique de milliers d’entreprises de cette nation.


Les applaudissements se mêlèrent à quelques rires quand un des soutiens de la Représentante hurla « Wyatt Président ».

Vu l’amabilité de cette personne quand on le félicite pour l’adoption de ses propositions, Je pense qu’il est bien mieux à son poste de représentant. Je profite d’ailleurs que vous m’en parliez pour clarifier un point. Certains me reprochent donc de ne pas avoir félicité le Représentant Page pour l’adoption de cette proposition. Mais, le texte amendé par le Représentant Wyatt n’a absolument aucun rapport avec le texte initial proposé par Pete Page. Imaginons que les conservateurs avaient amendé ce texte pour supprimer le salaire minimum et que ce texte avait été adopté, j’aurais du blâmer Pete Page? Ce n’est pas sérieux!

Applaudissements dans la foule.

Mais, je le sais, on ne vote pas sur les prises de positions à la Chambre mais bel et bien sur un projet. C’est une partie de ce dernier sur lequel je voudrais insister aujourd’hui. Mon refus d’aller trop loin sur la question du salaire minimum fédéral ne m’empêche pas de vouloir défendre les droits des travailleurs les plus précaires et de me battre pour de meilleurs conditions de travail dans les entreprises fédérées. Car le salaire est une thématique cruciale mais n’oublions pas que certains travaillent dur, longtemps et dans de mauvaises conditions pour le gagner. Je veux tout d’abord créer une limite du temps de travail hebdomadaire. Aujourd’hui, cette durée est censée être négociée librement entre l’employeur et l’employé. Mais comment négocier librement quand il existe la possibilité de voir s’échapper une perspective professionnelle? Il n’y a pas de négociations libres. Il y a un employé potentiel qui essaie d’obtenir les meilleures conditions dans un contrat, mais qui bien souvent se sent contraint d’accepter beaucoup de termes tant que l’emploi lui revient finalement. Car ce pays compte de nombreuses familles à nourrir, et donc de parents inquiets prêts à tout pour leurs enfants. En bref donc, nous devons fixer une limite légale fédérale de la durée du travail hebdomadaire. Je propose cette limite à 40 heures, assortie d’une interdiction de faire régulièrement plus de 8 heures supplémentaires. De cette manière, nous permettrons aux fédérés de continuer de gagner leur vie sans travailler trop longtemps. Dans la même idée, nous imposerons que les heures supplémentaires soient payées au minimum 15% de plus que les heures classiques.

Nancy profita de quelques applaudissements pour boire un erre d’eau.

Je pense également que nous devons protéger physiquement les fédérés. Car nous avons un problème majeur dans ce pays qu’est la violence par armes à feu. Ce problème est double. Non seulement les armes à feu et leurs détenteurs font des victimes trop régulières dans le cadre de fusillades, beaucoup trop fréquentes dans ce pays. Mais la détention par des gangs de nombreuses armes délégitime dans nos banlieues populaires et devenues zones de non-droit le rôle de protection qu’est celui de la police. Car oui, les fédérés sont en danger. Notre nation, une des plus puissantes du monde, n’est jamais attaquée de l’extérieur. Aucun chef d’état n’est suicidaire au point de venir défier notre puissance militaire. Mais pourtant, chaque jour, notre pays est attaqué. Non pas par des armées et des soldats étrangers. Non, nous sommes quotidiennement attaqué par des ennemis de l’intérieur : des criminels et des psychopathes, le plus souvent des fédérés. Chaque jour, certains de nos compatriotes sont blessés ou même tués sous les balles de ces ennemis de la nation. Je sais parler ici dans un des états les moins attachés au port d’arme. Je n’ai jamais caché être opposée au port d’arme citoyen. Mais je sais que cette nation regorge, dans un état comme dans d’autres, de millions de citoyens attachés à leurs armes, notamment pour se sentir en sécurité. Mais je suis attachée à la cohésion et à l’unité de cette nation. Je ne veux pas créer de guerre civile en faisant réquisitionner par la police ou, que sais-je, l’armée les armes de millions de fédérés. Oui, certaines armes seront saisies et retirées des ventes. Oui, certains fédérés perdront le droit de porter et de posséder une arme à feu. Mais d’autres pourront garder certains types d’armes sous certaines conditions.

Tout d’abord, nous souhaitons imposer la déclaration par chaque fédéré des armes qu’il possède. Par ailleurs, les vendeurs d’armes seront contraints de déclarer, sur un service en ligne spécial de l’état fédéral, chaque vente en renseignant l’identité de l’acheteur ainsi que le modèle vendu. La police pourra donc savoir qui a une ou des armes, lesquelles, et leur date d’achat. Il sera donc ainsi beaucoup plus facile pour elle de saisir par exemple à un criminel ou un suspect présumé dans une enquête des armes. Tous les modèles actuellement en vente ne le seront cependant pas tous à l’issue de la promulgation de notre grand plan de protection des fédérés. Les armes automatiques seront toutes retirées de la vente et devront être remises dans un délai de trois mois aux autorités à la suite de la promulgation du plan. Ces armes, les plus dangereuses dans les mains de personnes indésirables, seront données à nos forces à nos forces de l’ordre mais surtout à notre armée, ce qui pourra servir dans un contexte d’entraînement ou dans un contexte de conflit dans le monde. Concernant les armes semi-automatiques, nous allons encadrer bien davantage leur vente et leur détention d’armes par des particuliers. En effet, la possession d’une arme semi-automatique ne pourra être acceptée qu’à la suite d’une validation de trois test de contrôle. Le premier, d’aptitude physique, permettra de contrôler que l’acheteur est en capacité physique de se servir sans danger pour lui et les autres de son arme. Le second, technique cette fois-ci, permettra de garantir la bonne connaissance par son détenteur de l’arme et de son fonctionnement. Enfin, un test psychologique devra également être réalisé pour s’assurer de la santé mentale du détenteur de l’arme. Ces tests devront être renouvelés avec succès tous les 2 ans pour permettre de garder l’arme. Un médecin pourra d’ailleurs exiger que l’un de ses patients repasse les tests si il estime que le port d’arme peut être dangereux à la suite de nouveaux évènements. Nous allons ainsi limiter les accidents dus à une santé défaillante, limiter les accidents dus à de mauvaises maîtrises des armes et allons limiter les attaques en enlevant des mains des psychopathes les armes à feu. Enfin, concernant les armes non-automatiques, elle seront également soumises aux trois tests, bien que ces derniers ne devront être repassés que tous les 4 ans. Et, cela va de soi, aucune personne condamnée pour un délit ou un crime ne pourra détenir une arme. Je suis convaincue que nous allons endiguer le fléau que constitue la violence par armes à feu dans ce pays. En effet, en retirant de la circulation les armes les plus dangereuses et en exigeant une stabilité psychologique pour les autres armes, nous allons enlever les armes des mains des criminels et des psychopathes.


Le public commença à entonner à plusieurs reprises « Stop Gun Violence ».

Il n’aura échapper à personne ici que je suis une femme. Je suis donc candidate pour être Présidente de la Fédération-Unie. Cependant, je ne veux absolument pas être la diversion qui empêche de voir la réalité : la sous-représentation des femmes dans la vie politique. Je veux également défendre le droit des femmes à être plus présentes sur la scène publique. Le Parti Progressiste a échoué à réellement féminiser la vie politique. Sur les 8 gouverneurs, deux sont des femmes et les deux sont conservatrices. Comment accepter que le parti de la seule femme Présidente, Chelsea Campbell, n’ait pas de gouverneure? Je suis très fière d’être soutenue par la sénatrice Barrett qui deviendra, je l’espère, gouverneure de Sealand, succédant ainsi à l’excellent gouverneur Murphy. Si vous me faites l’honneur de me choisir comme candidate, j’userais de mon influence encore davantage pour permettre l’investiture de davantage de femmes au Congrès, dans les Législatures d’État et aux postes exécutifs. Car, comment convaincre des millions de femmes abstentionnistes d’aller voter si il n’y a que des hommes en lice. D’ailleurs, sur les huit candidats aux primaires conservatrices et progressistes, il n’y a qu’une seule femme : moi! Nous devons féminiser la vie politique et cela doit se faire rapidement, pour organiser la reconquête démocratique de cette nation.


Applaudissements.


Je voudrais enfin profiter de ma présence dans un état en grande partie rural pour venir parler d’un domaine bien souvent oublié et méprisé mais que je veux ramener au coeur de cette campagne car ses acteurs continuent de souffrir pendant que les personnalités politiques les ignorent. Concurrencés par l’étranger, nos agriculteurs font face à la précarité dans l’indifférence de la majorité des responsables politiques. Aujourd’hui, les agriculteurs souffrent de plusieurs maux. Tout d’abord, dans un contexte d’hystérisation du débat sur la question écologique, les agriculteurs sont devenus des cibles idéales à qui l’on reproche l’usage de produits phytosanitaires. Mais, vu les tarifs de vente de leurs produits, heureusement que ces agriculteurs ont ces produits pour maximiser leurs rendements. Ceci me permet de faire le lien avec la deuxième grande tragédie qui touche l’agriculture et ses acteurs : les tarifs. En effet, la marchandise est souvent écoulée à un prix dérisoire qui contraint les agriculteurs fédérés à la pauvreté. Et d’ailleurs, je trouve paradoxal que les agriculteurs fassent partie des moins bien payés de cette nation quand on connaît le temps passé au travail par les agriculteurs et le caractère physiquement usant de cette profession. Contrairement à beaucoup de candidats, progressistes ou conservateurs d’ailleurs, à l’élection présidentielle, je ne veux pas d’un statut quo. Je veux ré-intégrer les plus faibles, les oubliés, dans le système fédéré. Les agriculteurs en font partie et c’est pour cela que je veux mettre en place un panel de mesures destiné à venir en aide aux agriculteurs fédérés! Je suis favorable à la conversion de l’activité agricole vers un modèle plus écologique et durable. Mais cela ne peut pas se faire par la force et sans concertation. Je suis opposée fermement à la stigmatisation de tous les agriculteurs, qui met dans le même sac ceux qui ne veulent pas faire d’efforts, ceux qui aimeraient mais ne le peuvent pas et enfin ceux qui en font. Je veux aider prioritairement ceux qui ont besoin d’aide pour faire des efforts avec la mise en place d’un fond d’aide de 10 milliards de Thaler annuels qui seront distribués sur dossier par une commission d’experts en faveur de projets plus écologiques, collectivistes ou encore qui amélioreront les conditions de rémunération des agriculteurs.

Vous le savez comme moi, les agriculteurs sont devenus extrêmement dépendants des cours mondiaux des productions. Une catastrophe climatique qui ravage des champs sur un autre continent peuvent faire exploser les prix, comme ils peuvent être largement diminués par une mécanisation dans un pays. En bref, le niveau de vie des agriculteurs dépend en grande partie de la pluie et du beau temps à l’autre bout du monde. Les exploitants agricoles de la nation la plus puissante du monde sont ainsi dépendants des catastrophes naturelles de la planète. Pour que les agriculteurs soient moins dépendants, nous voulons des barrières économiques sur les importations agricoles. En bref, nous voulons limiter autant que possible les importations agricoles des autres continents pour les produits cultivés en quantité suffisante sur notre sol. Des mesures fiscales favorisant ainsi l’achat local seront prises. Des accords seront également négociés avec nos deux voisins du Nord pour définir de taxes réciproques que nous pourrions appliquer sur nos produits agricoles respectifs.


Nancy s’arrêta quelques instants pour laisser le public applaudir, mission que ce dernier prit très à cœur, avant de se lancer dans sa courte conclusion.

Alors je pense mes amis que le temps est venu. Le temps de voter pour un programme pragmatique qui peut rassembler les progressistes, des indépendants et, pourquoi pas, quelques conservateurs modérés. Le temps est venu de l’alternance avec le Président McCarthy. Le temps est venu que nous changions ce pays avec des mesures d’action concrètes. Pour cela, je vous propose un vote : le vote Powell! Merci à tous!

Vive Fort Oak! Vive la Fédération!


Le public se leva d’un seul homme pour applaudir la représentante de Two Rivers. Elle resta quelques minutes sur scène pour savourer l’instant puis regagna les coulisses pour reprendre avec son équipe la campagne numérique.
Ancienne Whip du Parti Progressiste à la Chambre des Représentants
Ancienne Représentante de la Fédération-Unie

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Carrie Carter
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Parti politique

sam. 13 févr. 2021 18:43

Meeting à Waterbury, Fort Oak

La Gouverneure, en fonction depuis l’année 180, espérait décrocher à la tête de l’État de Fort Oak un quatrième mandat. Bien que la régularité de la remise en jeu de son poste pouvait l’inquiéter, Carrie estimait au contraire que les mandats étaient trop courts pour voir émerger une candidature alternative crédible et favorisaient les sortants.

Portée par une notoriété de plus en plus nationale, elle espérait en plus réaliser un très gros score pour se légitimer à l’échelle fédérale, la Gouverneure ne cachant plus ses ambitions présidentielles pour les années futures.

Consciente de son statut dans la course, la Gouverneure avait clairement limité ses interventions et s’était concentrée sur son mandat plus que lors de ses précédentes campagnes de réélection. Elle avait toutefois tenu à être participer à un grand discours. Les températures hivernales avaient poussé l’équipe Owen à choisir un lieu couvert et leur choix s’était porté sur ce gymnase de la ville de Watertbury, celle de l’idole locale Luke Glassberg.

C’est devant une salle pleine à craquer que se succédèrent tour à tour un jeune procureur progressiste de Clifford, la Ministre de l’Économie, le leader de la Majorité à la Cour Générale puis le Procureur Général de l’État qui fut chargé en conclusion de son intervention d’introduire la Gouverneure. Dès qu’elle fut appelée, Carrie Owen arriva sur scène sous les clameurs des 3000 spectateurs qui hurlaient à plein poumons « Two more years ». Elle arriva derrière le pupitre et afficha son plus grand sourire avant de commencer.


Bonsoir Waterbury!

Merci de votre accueil si enthousiaste. Oui, nous allons continuer encore deux ans! Et ce sera encore en collaboration avec celles et ceux qui m’ont précédé à cette tribune, celles et ceux qui sont à les côtés pour faire de Fort Oak un État au dynamisme sûr, au dynamisme économique retrouvé qui n’oublie toutefois pas de prendre soin de ses travailleurs.

Mais pour que cela soit possible, j’ai besoin de vous, chers Fort Oakiens. J’ai besoin qu’un maximum d’entre vous se mobilisent pour ces élections. Je ne vous demande pas d’être d’accord avec moi. Je ne vous demande pas de voter pour moi. Je vous de vous rendre aux urnes afin de légitimer le prochain gouvernement, que je le dirige ou pas. Mais je le sais, voter n’est pas un acte évident pour tous. Et je le sais d’autant plus que je viens de quartiers pas forcément aisés où les minorités sont nombreuses, là où trop souvent les gens ne peuvent facilement accéder à leur droit constitutionnel de voter. Réélue Gouverneure, je demanderai à un groupe d’experts indépendants de me remettre un rapport sur les pistes à suivre pour permettre un accès égal de chaque citoyen au vote. Nous sommes un pays d’immigration et de rêve. Chacun doit pouvoir apporter sa pierre à l’édifice, et les questions de milieu social et de l’origine ethnique ne doivent en aucun cas influer sur l’exercice des droits constitutionnels.


Applaudissements nourris de la foule, composée par une part importante de minorités ethniques.

Mais il est illusoire de dire que les problèmes de ces quartiers seront réglés par la possibilité d’y voter plus facilement. Ces quartiers sont gangrenés par des problèmes de violence et de criminalité plus forts qu’ailleurs. Je ne nierai pas ici que ces jeunes qui se laissent tomber dans ces réseaux n’ont aucune part de responsabilité, ce serait faux et en contradiction avec ma pensée sur le sujet. Cependant, n’oublions pas que presque personne ne devient délinquant par plaisir. Si tant de nos jeunes tombent dans des pratiques condamnables, c’est du fait d’une réalité sociale terrible qui fait que les emplois manquent et les occasions de nourrir son foyer se raréfient. Mais au delà de la réponse économique que nous voulons apporter durant le quatrième mandat que je vous demande, nous devons également apporter une réponse à la criminalité.

Nous n’allons pas détruire la criminalité en allant encore plus loin dans la répression. Qu’un jeune délinquant condamné à quelques semaines d’incarcération pour des faits mineurs rencontre en détention des criminels récidivistes est dangereux car nocif pour ce délinquant, et par extension pour la société quand il quittera la prison. Nous réformerons avec la Cour Générale l’application des peines avec des centres pénitentiaires différenciés pour les détentions préventives, les détentions de longues durées et les détentions de courtes durées. Ne faisons pas de la prison, qui doit être et rester un lieu d’isolement des individus dangereux, une fabrique de nouveaux criminels récidivistes. La prison doit corriger, pas aggraver.

Mais, je le disais, cette criminalité et cette délinquance prennent leur source dans une pauvreté et dans un contexte social. Pour retrouver de la sécurité, nous devons tout d’abord redonner à chacun un emploi. Et c’est pour cela que nous continuerons plus que jamais d’être aux côtés des employeurs pour qu’ils puissent embaucher plus de personnes. Mais si nous voulons que les entreprises nous préfèrent à nos voisins, nous ne pouvons pas nous contenter d’offrir une législation et une fiscalité plus clémente que nos voisins. Nous devons montrer que nous avons une main d’oeuvre qualifiée et c’est pour cela que nous ouvrirons aux demandeurs d’emplois des formations professionnelles gratuites pour que la main d’oeuvre soit plus qualifiée et décide les entreprises à venir s’installer chez nous. C’est dans la même logique que nous nous placerons toujours aux côtés des jeunes entrepreneurs qui veulent se lancer pour dynamiser nos territoires et créer emplois et richesses.


Applaudissements.

C’est pour cette raison que nous exonérerons pendant un an de charges patronales les jeunes entrepreneurs pour favoriser le développement des nouvelles entreprises. Si nous voulons retrouver dans nos territoires l’emploi et le dynamisme que nous avons connu en étant un des États les plus industrialisés de la Fédération, il y a des décennies de cela. On peut continuer comme c’est la tentation de beaucoup de ressasser le passé et cette période glorieuse de notre Histoire. On peut se mettre soudainement à blâmer les pays vers qui sont partis nos entreprises mais cela ne les ramènera pas. Nous avons besoin d’allier une main d’oeuvre bon marché, c’est à dire éviter de surtaxer les productions entre autres, pour compenser partiellement la perte occasionnée par les entreprises qui reviendraient ainsi qu’une main d’oeuvre mieux formée qui permet ici une meilleure efficacité des salariés qui auront déjà acquis des compétences et des connaissances. Nous ne voulons pas que les entreprises soient contraintes de revenir, nous voulons que ce soit un choix dicté par le fait que Fort Oak va redevenir un territoire dans lequel croire.

Mais cela n’est possible que si vous vous mobilisez dans les urnes. Venez voter en masse pour les progressistes, à la Cour Générale et au Gouvernorat. Menons ce combat ensemble et donnons à cet État les victoires dont il a désespérément besoin!

Que le Sort vous bénisse et que le Sort bénisse Fort Oak.


La Gouverneure resta quelques instants sur scène avant de quitter la salle pour rejoindre la Governor’s House et reprendre son travail.
Ancienne Secrétaire à l'Intérieur de la Fédération-Unie
Ancienne Gouverneure de Fort Oak


Chirper™ - Biographie - Résidence

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Jenny Howard
Mort·e
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Enregistré le : dim. 8 déc. 2019 10:38

Parti politique

lun. 26 juil. 2021 21:22

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Lancement de la campagne à Waterbury, Fort Oak
Lundi 26 juillet 191

Quatre ans après sa victoire surprise aux primaires progressistes puis sa défaite face à la présidente Nancy Chapman, Jenny Howard avait décidé de tenter une nouvelle fois sa chance pour l'élection présidentielle. Après avoir formé un comité exploratoire, elle avait annoncé quelques jours plus tôt sa candidature sur Chirper et avait donné rendez-vous à ses partisans dans la capitale de l'État pour le lancement de sa campagne, qu'elle espérait réussi. Alors que beaucoup d'observateurs remarquaient un plateau particulièrement à gauche cette année, Jenny voulait rassembler l'aile modérée du parti pour s'imposer à la Convention et ensuite défier le candidat conservateur qui risquait fort, lui, d'être un radical.

Les 3 228 places assises et les 1200 places debout réservables sur le site de la candidate avaient été prises d'assaut et avaient amené à une salle comble. Quelques dizaines de supporters étaient même venus devant la salle sans réserver dans l'espoir de trouver une place, sans succès. Exactement à l'heure annoncée, une musique se fit entendre dans la salle et la candidate apparut par l'une des portes usuellement réservées aux joueurs qui utilisaient le gymnase. Elle fut immédiatement acclamé et ne put résister à l'idée de serrer quelques mains sur son passage.

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Arrivée sur scène, la candidate profita de l'ovation que lui réservait les 4500 spectateurs avant de se saisir du micro et de s'adresser à ses partisans.

Bonsoir Waterbury ! Bonsoir à tous !

Quel accueil ! Merci infiniment de votre présence à nos côtés ce soir, elle me touche énormément. Cette campagne n’est pas que l’aventure solitaire de la candidate que je suis. C’est avant tout un mouvement collectif qui commence maintenant et avec vous !


Applaudissements nourris pour la candidate qui se mit alors à regarder les journalistes, visiblement un peu serrés dans l'espace reservé à la presse.

Je suis également heureuse de votre présence Mesdames et Messieurs de la presse ! Je vois que j’ai pris du gallon, le moins qu’on puisse dire c’est que vous n’étiez pas aussi nombreux il y a quatre ans !

Les rires se mêlèrent aux applaudissements dans la foule.

Je suis comblée que d’être de retour en campagne. Bien sûr, servir le peuple de la Fédération-Unie au Sénat est un véritable honneur. Mais ce n’est rien comparé aux campagnes électorales où l’on vient rencontrer des citoyens. Parfois, ce sont des supporters, parfois pas. Parfois ils sont progressistes, parfois ils sont conservateurs ou parfois même indépendants. Ce sont des femmes, des hommes, des jeunes ou des moins jeunes. Mais ils ont un point commun : ce sont des fédérés. Et, comme candidate mais aussi comme future Présidente, je veux tous leur parler, n’en mépriser aucun et gouverner pour eux tous.

Vous avez eu l’occasion de l’entendre à maintes reprises il y a quatre ans : vous connaissez mon parcours. Je ne suis pas de ces progressistes pur jus qui ont pris leur carte à 20 ans et qui l’ont conservé depuis. J’ai longtemps été sans parti, pouvant voter des deux côtés. J’ai ensuite été membre d’un parti tiers puis je suis arrivée dans ce parti il y a 6 ans. Ce que je tire de cette expérience, c’est que nous pouvons tous changer d’avis et d’opinions. Nous pouvons tous reconsidérer plusieurs fois la nature de notre engagement. Je retiens que nous devons tendre la main à tous. Car j’ai bon espoir que c’est cet esprit d’apaisement et cette volonté profondément réconciliatrice qui fera que des citoyens ayant voté conservateur toute leur vie rejoindront cette campagne.


Applaudissements.

Si il est un sujet sur lequel je n’ai quasiment jamais changé d’avis, c’est sur le droit des femmes à disposer d’elles-mêmes. Je ne sais pas si c’est tactiquement payant que de le rappeler mais je fais partie de cette génération qui apprenait encore à être citoyenne quand la Cour Suprême a publié son arrêt sur le droit à l’avortement. C’était il y a 51 ans. Autant d’années où, au nom de principes religieux, diverses personnalités ont tout fait pour restreindre la liberté des femmes. Avec quelques amies membres du même collectif universitaire féministe, j’ai été manifesté le soir de la publication de cet arrêt devant la Cour Suprême. Que je sois Présidente un jour ou non, je refuse d’imaginer le jour où je vais devoir retourner devant la Cour Suprême pour protester contre un arrêt renversant celui de 140. Mais surtout, je refuse que d’autres aient à imaginer ce moment. C’est pour cette raison que la Présidente que je serai s’engagera à utiliser tous les moyens constitutionnels à sa disposition pour protéger le droit des femmes à disposer de leur corps. J’opposerai un veto aux textes conservateurs comme le APR Act, dont je soutiens l’abrogation, et je ne nommerai à la Cour Suprême que des juges qui auront à coeur de défendre cet arrêt historique, et non pas de l’attaquer.

La foule ovationna sa candidate tandis que la réalisation montrait quelques supporters qui brandissaient des pancartes "Women with Jenny".

Mais, même si certains font de la lutte contre des décisions passées leur lubie, nous allons surtout nous concentrer sur l’avenir. Nous entrons dans la dernière ligne droite de notre siècle. Cela ne nous laisse plus qu’une ou deux Présidences pour construire le futur désirable que nous voulons tous. Cela donc ne nous laisse plus qu’une ou deux Présidences pour remettre enfin à niveau nos infrastructures. L’état de nos infrastructures, que ce soit en matière de transport, d’énergie ou encore par exemple en matière d’eau courante, ne sont pas à la hauteur de la grande nation que nous sommes. Nous devons impérativement, et surtout rapidement, nous mettre à niveau. L’état déplorable de nos infrastructures est en plus une thématique qui touche tous les fédérés, dans toutes les situations, et tous les jours. Et pourtant, nous ne pouvons pas dire que ce pays manque de main d’oeuvre. 7 millions de nos concitoyens n’ont pas d’emploi et cet État ne fait pas exception, frappé de plein fouet par la désindustrialisation. Dès mon entrée en fonction, je discuterai avec le Congrès pour passer un plan bipartisan concernant les infrastructures, à hauteur de 300 milliards de Thalers pour l’ensemble de mon mandat présidentiel. L’objectif est non seulement de rebâtir notre pays, mais aussi de donner une chance à des centaines de millions de fédérés dans ce pays qui n’ont pas d’emploi et qui pourront en acquérir, en plus, une expérience professionnelle qui leur profitera ensuite. J’entends les craintes qui parlent d’un projet financièrement irréaliste. Beaucoup parmi vous connaissent ma volonté d’avoir un budget équilibré et je ne renie pas cette position. Mais bien que je ne nie pas que ce plan coûtera de l’argent, j’aimerais rappeler quelques éléments pour relativiser. Le chômage coûte à l’état fédéral qui donne des allocations, réduire le chômage c’est aussi réduire ces postes de dépense de notre budget. Mais, à plus long terme, plus de fédérés ayant un emploi, c’est plus de citoyens qui paient des taxes, c’est moins de citoyens à couvrir avec le Medicaid ! La bonne santé économique de notre pays est cruciale pour nous tous et elle rapporte à notre État. Alors non je ne change pas d’avis sur le budget et je continue de plaider pour une maîtrise de nos dépenses mais je crois qu’un plan ponctuel ne tuera personne, bien au contraire.

Applaudissements chaleureux.

Et si nous voulons collectivement faire des économies, nous devons aussi lancer une réflexion sur la question de la justice. Je serai la Présidente de la réforme de la justice. L’incarcération de masse qui est notre stratégie depuis longtemps en matière de répression pénale s’est soldée par une série d‘échecs terribles. Par cette politique, nous ne luttons pas du tout contre la récidive. Nous remplissons nos établissements qui en sont surpeuplés et nous transformons nos établissements pénitentiaires en centres de formation du crime où se côtoient petits délinquants et meurtriers. Pendant un peu moins d’un an, j’ai été assistante du Procureur dans un district au sud de New Lancaster. Rien que dans les huit mois où j’ai occupé cette charge, j’ai vu quelques fois revenir devant la Cour à plusieurs reprises des individus, condamnés à des peines de prison ridicules. L’incarcération ne devrait pas, à mon sens, être une punition. Soit un individu représente un danger et il doit alors être incarcéré pour ne plus en représenter, soit son maintien en liberté ne remet pas en question l’ordre public et auquel cas il ne doit pas être emprisonné, ce qui ne veut pas dire que nous ne devons pas lui imposer de sanctions exemplaires.

Je veux donc m’inspirer de l’action du gouvernement d’Arcadia en la matière. La Gouverneure Grant Rutherford a prévu une baisse de plus de 2 Milliards de Thalers du budget de l’administration pénitentiaire en supprimant les peines de moins de 6 mois. N’emprisonnons pas les gens inutilement, ne gaspillons pas de l’argent inutile. Alors oui, dès le premier jour de ma Présidence, j’engagerai avec le Congrès et le Département de la Justice des négociations sur la possibilité de restreindre l’usage des peines de moins de 6 mois de prison, et d’interdire celles de moins de 3 mois.


Applaudissements.

Construire un pays plus juste et qui respecte les libertés de ses concitoyens, c’est l’essentiel de notre plateforme. Cela ne nous empêchera pas de nous battre au quotidien pour la sécurité de nos concitoyens et donc de légiférer sur la question des armes à feu pour éviter qu’elles ne tombent aux mains des criminels qui tuent toujours plus de nos concitoyens. Je sais l’inquiétude que ce type de position génère chez les détenteurs d’armes de bonne foi. Je leur dis aujourd’hui ceci : lisez mes lèvres si nécessaire. Enregistrez et archivez les mots qui vont suivre. Nous n’allons pas vous prendre vos armes à feu.

Applaudissements.

Nous avons une Constitution dans ce pays qui régit beaucoup de choses. Quoi que l’on pense de son Second Amendement, je ne vais pas paralyser toute ma Présidence uniquement pour abroger le Second Amendement et ainsi créer une guerre civile pour aller récupérer les armes de tous. Ce n’est pas ce que je veux, et je doute que quelqu’un le veuille tout en souhaitant que notre pays se porte bien.

Le public applaudit longuement sa candidate qui jouait encore la carte de la nation pacifiée par sa plateforme.

Alors mes très chers amis, reprenons notre destin en main. Le monde nous regarde alors montrons lui l’exemple d’une nation unifiée derrière un projet de réconciliation nationale et de progrès pour ce pays. Certains diront que j’ai eu ma chance, que je n’ai absolument rien à faire dans cette compétition. Je leurs réponds que j’ai mené avec de très nombreux citoyens une campagne qui a recueilli 78 millions d’électeurs. 78 millions d’électeurs qui sont a priori en partie d’accord avec notre plateforme. À nous maintenant d’aller en convaincre 5, 10 ou même 15 millions de plus pour gagner et porter notre projet à la victoire. C’est mon travail, mais je ne peux l’assumer seule et j’ai pour cela, besoin de vous tous !

Merci ! Que le Sort vous bénisse ! Et qu’il bénisse la Fédération-Unie !


Jenny Howard fut ovationnée par la foule qui scanda son prénom pendant de, longs instants. Après deux minutes sur la scène où elle fut rejointe par son mari Isaac, elle descendit de la scène pour aller se livrer pendant quelques minutes au passage obligé des selfies et des poignées de main avec les électeurs. Elle retourna ensuite retrouver son équipe dans les vestiaires du gymnase, aménagés pour l’occasion en QG de campagne éphémère.

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42e Présidente de la Fédération-Unie
Ancienne Sénatrice pour l’État de Two Rivers


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Cassidie Horner
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Parti politique

dim. 14 nov. 2021 12:23

Intervention de Cassidie Horner à la convention du monde rural
Dimanche 14 novembre 195
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Cassidie Horner, Gouverneure de l’État du Rochester avait fait le déplacement depuis sa résidence de Sun Valley pour assister à la convention des élus du monde rural qui avait lieu durant tout le week-end à Waterbury dans l’État de Fort Oak. C'était la première fois que Cassidie participait à cette convention et avait obtenu un passage sur scène afin de livrer son plan pour le monde rural. C’est donc devant une assemblée de maire de petites et moyennes villes ainsi que de citoyens intéressés par ces thématiques qu’elle monta sur scène sur fond d’applaudissements.

Bonjour à tous, avant de commencer j’aimerais remercier les organisateurs de cette convention pour leur invitation. Comme certains le savent, je suis attachée au monde rural de notre grande Fédération. Pour beaucoup de monde, notre pays se résume uniquement à nos grandes villes. Ces gens se trompent ! Notre pays est bien plus que Los Elegidos ou Arcadia City. Notre pays, c’est également ces territoires ruraux et cette agriculture remplie de tradition ancestrale issue de nos anciennes générations et que des millions de personnes perpétuent encore aujourd’hui.

Cependant, nous sommes obligés de reconnaître une évidence. Le monde rural est le grand oublié de nos réformes depuis plus de 40 ans. Avec notre volonté de développer toujours plus notre économie avec une digitalisation toujours plus grande nous en avons presque oublié l’humain. Lors de ma campagne pour devenir Gouverneure de mon bel État de Rochester, j'ai toujours eu pour point cardinal de mettre l’humain au centre de chacune de mes propositions.

Avec ce constat d’un monde rural oublié des grandes décisions nous devons réagir pour rebâtir un monde rural avec un grand plan fédéral de revitalisation rurale chargé de coordonner l'action des Secrétariats à l'Intérieur, au Commerce et aux Affaires Sociales et doté d'un budget de 100 milliards de thalers sur 4 ans. Ce plan aurait pour mission de financer le redéploiement des services publics comme des offices postaux, des transports publics, des bureaux détachés de l’administration fédérale et bien d’autres choses. Il faudrait également inclure dans ce plan un volet concernant le lancement d’entreprises telles que des start-up agricoles, des installations de jeunes agriculteurs ou encore le lancement de cabinets de conseils et de santé dans les communes.

Mais pour mener un telle projet avec une enveloppe aussi conséquente il faudrait en amont de cela demander un rapport sur l’État du monde rural auprès d’une structure indépendante qui détaillerait les besoins des territoires ruraux ainsi que les préoccupations des habitants de ces zones rurales.

Il faut réellement rapprocher le monde rural du monde urbain pour qu’à nouveau notre Fédération ne forme qu’un et que plus aucun extrême comme Monsieur Baker ou Monsieur Constant ne puisse prospérer sur le sentiment d’abandon de certaines personnes. Nous devons mettre en marche ce plan qui est orienté par l’humain, la volonté de lutter contre le réchauffement climatique mais également de nous donner les moyens de retrouver une indépendance alimentaire grâce à nos agriculteurs.

Je vous remercie pour votre attention.

C’est sous les applaudissements de la foule que Cassidie Horner salua cette dernière puis retourna au sein du gymnase pour échanger avec quelques maires et agriculteurs tout en prenant des photos.
Ancienne Gouverneure de Rochester
Ancienne Secrétaire aux Affaires Sociales
Ancienne Sénatrice pour l'État de Rochester
Ancienne Représentante pour l'État de Rochester

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Jenny Howard
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Parti politique

ven. 26 nov. 2021 18:51

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Rassemblement à Waterbury
Vendredi 26 novembre 195

Avant le caucus inaugural de Fort Oak, les équipes de la Présidente Howard avaient voulu que la candidate sortante fasse un évènement public avec sa Secrétaire à l’Intérieur et ancienne Gouverneure de l’État Carrie Owen. Même si la Présidente était assurée de remporter la primaire, elle savait que son adversaire pouvait réaliser un score très important et elle devait donc le limiter autant que possible.

La foule était rassemblée en nombre dans le gymnase pour acclamer les deux femmes. La Secrétaire Owen apparut pile à l’heure, ovationnée par la foule.


Merci ! Merci vraiment pour cet accueil !

Je suis toujours ravie de revenir dans ce bel État de Fort Oak dont j’ai été la Gouverneure pendant 12 ans. 12 longues années au cours desquelles nous avons entrepris d’ambitieuses réformes nécessaires, utiles et justes. Et je ne pourrais pas venir dans cet État sans féliciter pour son travail celui qui a passé 12 ans à mes côtés comme Procureur-Général de cet État, et qui est maintenant son courageux Gouverneur, Peter Dixon !


La foule acclama le Gouverneur Dixon, bien qu'absent.

Pourtant, même si je suis toujours ravie de revenir dans cette magnifique ville de Watebury, capitale de notre État, nous ne nous retrouvons pas aujourd’hui dans un contexte joyeux et apaisé. Nous avons été peinés d’apprendre la crise cardiaque subie par Arthur Baker, ancien nominé conservateur pour la Présidence et qui se battait pour le redevenir. Si les informations que nous avons semblent indiquer qu’il est en sécurité, nous ne pouvons pas nous empêcher de déplorer ce grave incident. Alors j’espère que vous vous joignez à moi quand je souhaite à Arthur Baker un bon rétablissement, et quand j’adresse mon soutien le plus total à sa famille et à ses proches dans leur traversée de ce moment difficile.

Applaudissements.

Nous avons avec Arthur Baker des divergences politiques profondes. Et si c’est le cas, c’est parce que nous avons un projet d’avenir, mais aussi un bilan à défendre au cours de ces élections générales. Il y a quatre ans, vous avez chargé Jenny Howard de diriger le gouvernement de la Fédération-Unie. Et depuis qu’elle a prêté serment, elle n’a cessé de se battre pour vous. Elle n’a cessé de soutenir des projets de lois pour changer directement vos quotidiens et pour appliquer un maximum de ce qu’elle vous avait proposé. Sur le droit à l’avortement à la réforme pénale, en passant par la politique énergétique et l’autisme, elle a été sur tous les fronts pendant ce mandat pour changer concrètement vos vies. Car Jenny Howard n’est pas la Présidente des grands mots, des grandes révolutions doctrinales. Jenny Howard est la Présidente des changements concrets. Et je pense savoir que les citoyens préfèrent une action pragmatique et efficace à une action prétendument grandiloquante.

Personnellement, j’ai eu le privilège d’être aux côtés de la Présidente Jenny Howard pendant cette Présidence. J’ai eu le privilège de mener des combats cruciaux sur la politique énergétique et, surtout, sur la question des infrastructures. Réparer nos ponts et nos routes, limiter le gaspillage d’eau, développer des transports propres et arrêter le gaspillage énergétique des bâtiments publics, voilà ce que nous avons fait au travers de ce plan, voté par une majorité d’élus des deux côtés de la Chambre. Nous avons tous fait pour être à la hauteur de la confiance que vous aviez placé en la Présidente Howard.

Mais il reste encore beaucoup à faire, à l’international comme ici, dans notre pays. Et pour cela, nous avons besoin de quatre ans de plus. C’est pour ça que j’ai l’immense plaisir d’être ici pour soutenir la candidature de la Présidente Jenny Howard et du Vice-Président Andrew Murphy pour un second mandat.


La foule ovationna l'ex-Gouverneure.

Alors, je ne vais pas monopoliser le micro et l’attention plus longtemps. je vais me contenter, mesdames et messieurs, de vous demander d’accueillir notre candidate, la 42ème Présidente de la Fédération-Unie, Jenny Howard !

La Présidente Jenny Howard fit son apparition sur scène, ovationnée par ses sympathisants. Elle enlaça la Gouverneure Owen qui s’effaça ensuite tandis que la Présidente saluait la foule. Elle s’installa derrière le pupitre et commença à parler.

Merci à vous ! Merci !

Merci pour cet incroyable accueil ! Merci à tous de votre présence ! Et merci à vous pour votre détermination ! Avec votre énergie et votre passion, nous ne pouvons que remporter un second mandat et continuer pendant 4 ans de plus le travail que nous avons commencé.

Mais avant tout, comme la Secrétaire Owen, j’aimerais avoir une pensée pour Arthur Baker. Il a été un adversaire farouche il y a quatre ans et nos amis de la presse dissertaient déjà sur la revanche qu’il voulait prendre. J’ignore si Arthur Baker souhaite reprendre sa campagne mais, dans tous les cas, Isaac et moi espérons qu’il récupérera vite et qu’il pourra reprendre ses combats au service de ses idées au plus tôt. En temps que fédérée, en tant que patriote et, surtout, en tant que démocrate, je ne peux que le souhaiter.


Pour la deuxième fois, le public dut applaudir pour des hommages à un conservateur radical.

J’aimerais remercier la Secrétaire Owen pour sa présence à mes côtés aujourd’hui. Pendant toute cette Présidence, elle a été à mes côtés et a été de l’une des batailles les plus importantes que nous ayons mené : celle du plan infrastructures. Clairement, Carrie Owen était l’une des personnes clés de cette Administration et, si les fédérés me font l’honneur de me reconduire pour quatre ans de plus, j’espère que la Secrétaire Owen me fera le plaisir d’être encore à mes côtés, à se battre pour que des changements concrets surviennent dans votre quotidien.

Applaudissements.

Mais, si l’on est objectif, ce premier mandat a permis de grands changements dont je suis très fière. Nous avons changé des millions de vies et nous vous avons montré ce que nous pouvions faire quand nous travaillons avec tous sans sectarisme, au sein du Cabinet comme en dehors. Mais objectivement, nous n’avons pas fait assez en matière de politique étrangère. Nous avons certes resserré nos alliances avec des pays très amis comme la Lysennie ou le Saphyr. Mais les grands projets que j’avais emmené avec moi à St. Paul sont souvent restés au stade des accords de principe. La diplomatie prend du temps, je le sais, et il est difficile de faire émerger des accords internationaux en quelques mois. Mais les bases étant posées, nous allons maintenant pouvoir mettre sur pieds davantage de projets de coopération internationale si vous décidez de nous reconduire pour un second mandat.

Tout d’abord, nous allons pouvoir avancer sur la question de l’accord international sur les émissions de gaz à effet de serre. Nous pouvons compter sur un groupe d’alliés soudé derrière la Fédération-Unie pour mener ce combat et voir cet accord ratifié à l’échelle internationale. Nous allons pouvoir lancer une action écologiste à l’échelle où elle est la plus importante : l’échelle internationale. Si je pense que nous pouvons et devons agir à l’échelle nationale, et le plan infrastructures a été un grand pas en la matière, la coordination internationale reste sans aucun doute le meilleur moyen de contrer sur le long terme les effets du réchauffement climatique.

Nous allons également pouvoir concrétiser notre projet de coalition internationale de nations démocratiques contes le terrorisme. Encore une fois, la Fédération-Unie a été touchée par le terrorisme international et je suis heureuse de savoir que de nombreux pays alliés de la Fédération-Unie sont prêts à s’engager plus fortement pour mettre fin à ces groupes, tout en assistant le développement des pays les plus pauvres pour éviter de laisser les groupes terroristes s’y implanter grâce à la misère locale.

Nous allons enfin, et surtout, pouvoir mener devant l’Assemblée des Nations à la C.I.N.S., et cet grâce à nos deux formidables ambassadeurs que je souhaite saluer, Paul Marshall et Christine Chambers, une résolution pour créer une institution internationale chargée de régir le commerce mondial. Nous voulons des règles sur les échanges mondiaux pour les favoriser tout en garantissant qu’ils se tiennent dans le bon cadre. Et nous souhaitons donc la création, sous l’égide de la communauté internationale, que soit créée une grande institution internationale pour garantir le respect de ces règles et aider les pays qui souhaitent s’intégrer dans la mondialisation.


Applaudissements.

Mais pour que tout ceci arrive, nous avons besoin de temps. Nous avons besoin de quatre ans supplémentaires pour parvenir à des accords. Et même si certains dans la course à la Présidence souhaitent poursuivre cette politique sur ces trois grands projets, demandez vous qui est le mieux placé pour les mener à bien ? J’ai été Sénatrice et je suis Présidente, je sais ce qu’il faut pour remporter ces batailles. Mes rivaux ont, au pire, aucune expérience diplomatique. Au mieux, ils ont passé 20 ans à nous représenter dans un pays malgré un sens de la diplomatie qui s’est résumé à insulter un émissaire d’un allié, le Saphyr, et à traiter le Secrétaire d’État Marshall de « con » et la Présidente Chapman de « peau de vache ». Ces termes sont ici des synonymes de patriotes. Car oui, Paul Marshall et Nancy Chapman ont compris que la Fédération-Unie ne pouvait accepter que des personnalités compétentes parmi ses Ambassadeurs. Si une personne est incompétente comme Ambassadrice, peut-elle être compétente sur la scène internationale comme Présidente ? Je laisse les électeurs trancher.

Merci à tous. Que le Sort vous bénisse, et qu’il bénisse la Fédération-Unie !


La Présidente fut ovationnée par la foule qu’elle salua avec la Secrétaire Owen pendant quelques minutes avant de s’éclipser.
42e Présidente de la Fédération-Unie
Ancienne Sénatrice pour l’État de Two Rivers


Chirper™ - Biographie - Résidence

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