[Administration McCarthy] Audition de confirmation du nominé au Secrétariat à la Sécurité territoriale John Cunningham

[Charles Douglas]

Général Cunningham,

Suite à votre nomination au Secrétariat à la Sécurité territoriale par le Président McCarthy ainsi qu'à la demande du Sénateur Paul Weinberger pour l'État de Rochester, le Sénat souhaite procéder à votre audition dans le cadre de l'examen des nominations exécutives.

L'audition est ouverte pour une durée maximale de 72 heures à compter de votre première intervention. Sous réserve de l'intérêt de l'audition, la Présidence se réserve le droit d'étendre cette durée une fois de 24 heures supplémentaires. La session d'audition sera suivie d'une session de vote de 48 heures.

Sénateur Weinberger, la parole est à vous.

[Paul Weinberger]

Je vous remercie Sénateur Douglas,

Général Cunningham,

Si vous le voulez bien, nous allons commencer par la Sécurité intérieure. Il y a plusieurs années, une tragédie a frappé notre pays : la fusillade de San Constantino. Elle n’était malheureusement pas la première et n’a pas non plus été la dernière.

La Présidente Campbell et de nombreux responsables politiques progressistes de premier plan s’étaient alors élevées contre l’un de nos plus anciens droits constitutionnels : la liberté de posséder des armes à feu.

Ma question est donc la suivante : comment comptez-vous garantir la sécurité de nos concitoyens tout en préservant le droit constitutionnel auquel nos concitoyens sont très attachés, à savoir le droit de porter une arme pour sa propre défense et celle de sa famille ?

[John Cunningham]

Sénateur Weinberger,

Je tiens avant toutes choses à vous remercier pour l'intérêt que vous portez à ma nomination et pour votre question pertinente.

Comme vous l'avez judicieusement souligné, la propagande est allée bon train après l'attaque de San Constantino. Ce n'était, pour le coup, ni la première ni la dernière fois que l'on assistait à ce déferlement de clichés et lieux communs. Nous étions à l'aube d'une campagne électorale, les primaires approchaient à grands pas et certains y ont vu une occasion de grappiller quelques points dans les sondages. Soit. Les élections étant désormais derrière nous, j'ose espérer que nous pourrons débattre sérieusement de la sécurité des fédérés, sans tomber dans l'excès car oui, vous faites bien de le rappeler sénateur, nos compatriotes sont très attachés au droit de porter une arme. Le Président McCarthy et moi sommes de grands défenseurs du second amendement et nous veillerons à ce que ce droit constitutionnel soit toujours garanti. D'autant que les principales causes de morts par armes à feu dans ce pays ne sont pas les fusillades de masses mais plutôt les suicides et les fusillades entre gangs qui détiennent illégalement des armes. Or, si le Gouvernement se doit d'agir, c'est en retirant ces armes des mains des criminels et non de celles des honnêtes gens. Nous devons donc renforcer les vérifications des antécédents en matière d'armes à feu et abolir les "Gun Free Zone". En effet, tous les actes de massacre en Fédération-Unie ont lieu dans ces dernières car cela facilite grandement la tâche des tireurs.

En résumé, le Gouvernement déclarera la guerre aux criminels afin de les désarmer tout en garantissant aux honnêtes citoyens fédérés le droit de porter une arme et de se défendre. Notre leitmotiv sera la sécurité et la préservation de la liberté des individus.

[Paul Weinberger]

Passons ensuite à la question délicate des vétérans. Notre pays en compte de nombreux, à l’image de notre Président, notamment dûs à la guerre du Sansuukhin. Il est parfaitement légitime que ceux-ci, à la suite de cet engagement plus qu’honorable, revendiquent des politiques de la part de l’Administration et des Etats.

Bien que ces politiques soient dans leur globalité acceptées par la population, certaines voix remettent en question ces droits pour réclamer des droits pour ceux qui n’ont pas combattus, comme par exemple le droit à la couverture sociale.

Avec la disparition du service militaire, ce sont plusieurs générations qui ne peuvent plus se rendre compte de ce qu’a été la dureté de la guerre pour ces patriotes. Face à ce constat, comment comptez-vous faire perdurer les honneurs et la légitimité des prestations dûs à nos anciens combattants ?

[John Cunningham]

Jour après jour, nos hommes et nos femmes en uniforme font notre fierté et méritent toute notre gratitude et notre support pour leur service. Cependant, cela ne doit pas s'arrêter une fois qu'ils sont de retour au pays.

Comme le Président McCarthy l'avait promis à l'occasion des primaires conservatrices, nous travaillerons à la mise en place d'un Plan de reconnaissance nationale pour les vétérans. Un statut spécial leur sera octroyé et leur permettra d'accéder à un ensemble de mesures à caractère social visant à réparer les dommages subis et à exprimer la reconnaissance de l'Etat fédéré. Les assurances santés auront l'obligation de prendre ou de conserver les vétérans comme clients et les frais seront entièrement à la charge de l'Etat fédéral. Par ailleurs, une réelle assistance sera mise en place, tant matérielle que morale, afin de les accompagner au quotidien.

L'ensemble des vétérans fédérés méritent d'être traités avec respect et dignité. Il est de notre devoir, en tant que responsables politiques, de les aider à faire la transition vers la vie civile. Nos boys ont absolument tout risqué pour notre liberté et notre prospérité et c'est une dette que nous ne paierons jamais assez.

[Charles Douglas]

Général Cunningham,
Sénateur Weinberger,

L'audition est à présent terminée. La séance de vote sera ouverte sous peu.

Je vous remercie.