The Mount Pleasant Center

[Fédération-Unie]

The Mount Pleasant Center
Centre de congrès situé à Mount Pleasant, dans l'Etat de Northunderland.

[Melanie Barton]

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Rassemblement à Mount Pleasant
Vendredi 15 octobre
La Gouverneure Melanie Barton avait rassemblé ses partisans dans la deuxième plus grande ville de l’État, Mount Pleasant, pour clôturer sa campagne. Devant une salle comble, le Vice-Gouverneur Callum Atkinson avait été invité à prendre la parole pour introduire la candidate, qui fut accueillie par une véritable ovation.

Merci ! Merci à tous !

Merci pour votre accueil. Merci pour votre présence, ce soir comme tout au long de cette campagne rude et difficile. Vous n’avez pas compté vos heures, vous avez décidé de sacrifier des soirées en famille pour protéger l’action de notre Administration des 6 dernières années. Je parle au nom de toute notre Administration quand je vous dis, du fond du coeur, merci pour tout ! Merci également à vous, cher Callum Atkinson. pendant 6 ans vous avez été un fidèle Vice-Gouverneur et j’espère que nous aurons l’occasion de poursuivre ensemble le travail mené ces 6 dernières années.

Car oui, ces 6 dernières années ont été actives et efficaces. Nous avons pris la tête de cet État après 12 ans d’immobilisme. Mon prédécesseur n’avait aucune grande ambition réformatrice, il ne voulait pas apporter de changements réels dans la vie quotidienne des habitants et, sur ce point, j’estime qu’il a pleinement réussi. Nous avons de notre côté passé ces 6 dernières années à nous battre pour des changements concrets et visibles dans vos vies à tous. Nous avons tenu beaucoup de nos engagements en établissant un salaire minimum à 11 Thalers, que beaucoup chez nos voisins ont appliqué par la suite, mais que tant voudraient détruire ici. Nous avons également organisé l’inscription automatique sur les listes électorales pour augmenter la participation aux élections et renouer avec la démocratie. Nous avons mené la réforme pénale que nous vous avions promise pour redonner à l’incarcération le rôle qu’elle n’aurait jamais du quitter. Nous avons restreint l’accès aux armes à feu pour les personnes condamnées par la justice. Et nous avons été là pour pallier aux décisions fédérales conservatrices d’attenter à la liberté des femmes de disposer de leur corps. Donc pendant 6 ans, nous n’avons pas chômé. Nous ne sommes pas restés là à nous tourner les pouces et nous avons agi directement dans l’espoir d’apporter des changements concrets dans votre quotidien.

Applaudissements.

Mais je ne suis pas candidate pour faire campagne sur un référendum d’approbation sur mon bilan. Je suis candidate car je porte un projet, car je pense que nous pouvons continuer. Ces 6 dernières années sont seulement là pour vous prouver une chose : je suis fidèle à la parole donnée aux électeurs, je suis cohérente dans mon action politique et je suis une femme d’expérience. Car je ne peux pas m’empêcher de partager avec vous mon scepticisme sur l’expérience de mon adversaire qui n’a jamais occupé de mandat politique. Pendant les 6 années de son éventuel mandat, combien seront consacrées à la découverte du fonctionnement du gouvernement ?

Quoi qu’il en soit, cette expérience que je vous propose, celle d’une femme ayant longtemps eu une vie professionnelle qui lui permet de connaître la vraie vie des citoyens qui a dédié la dernière décennie de sa vie au service public, d’abord pendant 4 ans à la Chambre des Représentants puis ensuite pendant 6 ans comme votre Gouverneure, je compte la mettre à profit de mes convictions et de mon projet, pour permettre à cet État de continuer de voir des changements positifs.

Applaudissements de la foule.

Nous avons célébré lundi le Veterans Day. Vous n’ignorez pas que mon fils est engagé dans la Garde Nationale depuis quelques années et, à ce titre, je suis personnellement concernée par la question du traitement des soldats et des vétérans. Je continue de penser, comme beaucoup de fédérés et de northunderlandais, que nous ne sommes pas suffisamment aux côtés des soldats qui reviennent du front et de leurs familles. De retour de mission, beaucoup trop de soldats peinent à trouver un emploi. Beaucoup ont des problèmes d’addiction, souvent suite à des problèmes médicaux. Et l’État n’est que trop peu présent pour les aider. Je propose la création dans les 6 prochaines années d’un dispositif permettant aux vétérans d’accéder à des formations professionnelles qualifiantes près de chez eux, en complément des dispositifs fédéraux déjà existants, pour permettre aux vétérans de trouver un emploi rapidement pour pouvoir se réinsérer au mieux dans la vie civile. Si nous voulons éviter les problèmes d’addiction, les problèmes psychologiques et les problèmes de pauvreté, permettre aux vétérans de trouver rapidement un emploi est une nécessité absolue.

Applaudissements.

Mais la main d’oeuvre très qualifiée et de haut niveau ne peut pas exister seulement grâce à de solides formations professionnelles. Il faut, et avant tout, un système éducatif performant capable de donner à tous les enfants sans exceptions une bases de notions qui devront être acquises pour que la réussite dans le milieu professionnel soit possible par la suite. Que tous les enfants sachent lire, écrire compter quand ils sortent de l’école élémentaire me paraît très important et nous allons mener une politique pour pouvoir le garantir. Nous commencerons par remplacer les lois actuelles relatives à l’éducation par un unique Code de l’Éducation qui centralisera tout, définira mieux les rôles de chacun dans notre système éducatif et posera des règles simples, et définira par exemples quels critères permettent de déterminer ce qu’est une école, afin d’encadrer les appellations dans le privé. Et surtout, nous nous engagerons pour une revalorisation salariale des enseignants des écoles publiques, payés à des montants bien trop faibles au regard de leur apport incroyable à la société.

Applaudissements.

Et si nous voulons que chaque écolier reçoive une éducation de qualité, c’est que nous somme attachés à un principe : celui d’égalité. L’égalité des droits qui est la base de notre démocratie, celle au nom de laquelle les femmes ont obtenu le droit de vote, et celle au nom de laquelle nous ouvrirons le mariage aux couples homosexuels ! Car encore quatre États interdisent purement et simplement ce mariage homosexuel et, en tant que mère et en tant qu’épouse, je ne comprends pas en quoi je devrais avoir davantage de droits que n’importe quel autre honnête citoyen dans cet État. L’égalité des droits ne peut pas concerner que les impôts et le droit pénal. L’égalité doit concerner tous les pans du droit, y compris le droit de la famille et c’est pourquoi mon Administration ouvrira le mariage à tous, indépendamment de l’orientation sexuelle.

Applaudissements.

Alors oui, nous sommes la candidature d’un collectif de femmes et d’hommes qui, dépassant les étiquettes politiques, veulent travailler pour permettre à tous de vivre dans une société un peu meilleure chaque jour où l’égalité, la liberté et la justice sont défendus chaque jour. Nous sommes la candidature de l’expérience et d’une vision d’avenir quand les autres sont les porteurs d’une vision sectaire et clivantes. Nous sommes la candidature qui porte fièrement le bilan d’un travail acharné pendant 6 ans. Et nous sommes la candidature qui, comme il y a 6 ans, défiera demain les pronostics en remportant une victoire là où personne ne nous laisse en rêver.

Nous sommes ceux qui veulent de la justice sociale, qui veulent que le handicap soit le moins possible une barrière à la réussite, nous voulons que les fonctionnaires soient payés à leur juste valeur, nous voulons que les femmes puissent choisir pour elles mêmes, nous voulons l’égalité salariale entre tous, nous voulons un État qui protège ses citoyens et qui défend la place centrale du système judiciaire. Bref, nous voulons un Northunderland prospère qui progresse pour s’adapter à son époque. Et demain, cette vision du Northunderland a besoin de vos votes et de votre participation massive pour faire de cette élection un succès. Ensemble, glanons 6 ans de plus !

Merci à tous ! Que le Sort vous bénisse, et qu’il bénisse la Fédération-Unie !

La Gouverneure salua la foule qui l'ovationnait en scandant "Six more years", rejointe sur scène par son mari, le Vice-Gouverneur et quelques élus progressistes locaux.

[Brooke Simpson]

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Rassemblement à Mount Pleasant
Samedi 30 juillet
Au lendemain de sa large victoire dans l’État de Fort Oak, Brooke Simpson voulait montrer qu’elle était capable de réaliser de bons scores à l’extérieur de son État, ici au Northunderland. Elle savait que la « dernière frontière » ne lui serait probablement pas aussi favorable que son État ne l’était et qu’elle n’avait que peu de chances de gagner, mais l’enjeu pour elle était d’obtenir suffisamment de voix pour rester en tête avant le Super Sunday. Cet objectif était largement atteignable dans la mesure où elle disposait de plus de 100 000 voix d’avance et qu’environ 500 000 northunderlandais étaient attendus aux urnes pour cette primaire.

Pour mobiliser ses troupes, la Procureure-Générale de Fort Oak avait décidé de tenir un grand rassemblement au Mount Pleasant Center pour évoquer notamment les questions de diplomatie et de sécurité nationale, à l’heure où la crise à Narois occupait une bonne partie de l’actualité. La salle était très rapidement comble et le supporters de Brooke Simpson, totalement revigorés par la victoire de leur championne la veille, étaient très enthousiastes et voulaient pour certains croire à un miracle dans l’État du Northunderland. Tous scandaient des slogans à la gloire de leur candidate qui arriva sur scène sous les ovations. Elle salua longuement la foule de la main avant de s’installer tout sourire derrière le pupitre qui avait été installé à son attention pour entamer son discours.

Bonsoir ! Bonsoir à tous !

Merci de ce formidable accueil, quel bonheur d’être avec vous ce soir ! Je suis sûre que vous pouvez l’imaginer, je vais plutôt bien ces-dernières heures. Les électeurs de mon État de Fort Oak m’ont fait l’immense honneur de me placer en tête du caucus avec près de 11 points d’avance, nous mettant largement en tête. Et depuis, nous recevons des soutiens toujours plus nombreux, que ce soit des membres du Congrès ou simplement des citoyens désireux de participer à notre mouvement et qui rejoignent notre campagne pour participer à notre victoire. Je veux vraiment remercier tous ceux qui participent à cette campagne, surtout ceux qui l’ont soutenu depuis le tout début. Tout le monde disait alors que la primaire était jouée avant d’être commencée, que Nicolas Edwards était notre candidat presque sans avoir besoin de voter. Et bien hier, nous avons devancé très nettement un ancien Speaker de la Chambre et un candidat ayant été Gouverneur, Sénateur et membre du Cabinet. Nous avons prouvé que notre campagne populaire, qui repose avant tout sur l’implication de simple citoyens et sur de petits dons, pouvait marcher. Et quoi qu’il puisse se passer désormais, nous avons fait lever un espoir qui ne retombera pas ! Alors merci à vous d’avoir rendu cette première victoire possible et merci à tous ceux qui nous rejoignent aujourd’hui pour construire les suivantes car, croyez-moi, il y en aura d’autres !

Standing ovation.

Aujourd’hui, l’actualité nous amène à nous intéresser à ce qui se passe à l’étranger, à Narois précisément. Après un quart de siècle d’apaisement et de précaire équilibre démocratique, un coup d’État a renversé les institutions du gouvernement légitime, avec l’objectif de mettre fin à la guerre avec la Confédération d’Hibernia. Avant toute chose, je veux adresser aujourd’hui tout mon soutien à la population de l’Empire de Narois qui subit cette situation terrible et ce recul à venir des libertés fondamentales dans son pays. C’est à eux que nous devons penser avant de prendre des décisions. Et c’est, j’en suis sûre, à eux que pense le Président Caldwell en affichant la position ferme qui est la sienne face aux responsables de ce coup d’État militaire. Je veux ici le redire : je partage la volonté du Président d’être ferme face au nouveau régime qui s’installe et d’imposer toutes les sanctions nécessaires à son départ. Aussi longtemps qu’Ethan Caldwell sera notre Commander-in-Chief, je soutiendrai ses efforts pour rétablir la paix et la démocratie à Narois. Et nous devons également soutenir par tous les moyens le gouvernement en exil dirigé par le Prince-Héritier Vittorio Bunarys, actuellement réfugié à Lynis. Son appel hier soir à la résistance était un formidable message d’espoir et nous devons l’aider à ce que cet espoir ne retombe pas et que le peuple de Narois garde la volonté de recréer un pays de démocratie, et ce jusqu’à la libération de Narois !

Applaudissements.

Cette crise vient nous rappeler l’importance d’avoir une démocratie forte, mais surtout d’avoir une politique internationale cohérente et ambitieuse, soutenue par de fortes capacités en matière de sécurité nationale. Dans ce type de crises, nous avons besoin de services de renseignements forts et bien financés, capables de nous aider à comprendre les situations locales et de faire de la Fédération-Unie un pays capable de réagir rapidement et efficacement face aux crises. Nous avons besoin que nos services de renseignement aient les moyens financiers et humains de faire leur travail correctement et cela implique également de réaliser des investissements, dans la continuité de ceux réalisés sous cette Présidence, pour développer les capacités électromagnétiques de nos services de renseignement. Nous avons également besoin d’une forte capacité militaire d’intervention aux quatre coins du globe quand les crises arrivent. Nous avons besoin d’avoir une Air Force, une Navy et des Marines bien équipés et prêts à intervenir partout quand les intérêts vitaux de la Fédération-Unie sont menacés. Je me battrai pour que nos forces armées aient les moyens de défendre les intérêts fédérés et la liberté partout dans le monde. Et j’aimerais d’ailleurs remercier tout particulièrement l’ancien membre du Congrès Pablo Gimenez qui m’a apporté ce matin son soutien dans cette élection présidentielle. Il a été à l’origine du New Century Armed Forces Act, la loi la plus largement adoptée de tout le mandat d’Ethan Caldwell, qui a permis la création de la 10ème Flotte de la Fédération-Unie, qui a renforcé les capacités cyber du gouvernement fédéral en investissant dans les capacités de nos services de renseignement tout en renforçant la sécurité des agences du gouvernement face aux menaces numériques. Dans le moment trouble que nous vivons, je suis fière de recevoir le soutien d’un élu qui a largement prouvé son engagement sur les questions de sécurité nationale.

Applaudissements enthousiastes de la foule, heureuse de compter un nouveau soutien pour la campagne de sa championne.

Nous avons également besoin de garantir la sécurité du territoire de la Fédération-Unie. Nous devons pour cela garantir que les branches de notre armée chargées de la défense nationale soient bien financées. Nous devons également développer la défense antimissile dans la mesure où les missiles à longue portée sont maintenant la première menace directe sur notre territoire. Je veux la création d’une agence gouvernementale à part entière chargée de la défense antimissile afin que nous puissions réaliser efficacement les investissements nécessaires dans ce domaine. Là encore, je serai une Présidente engagée à plein temps pour votre sécurité, et avec le ferme objectif de garantir la totale intégrité de notre territoire national. Nous devons pour cela soutenir fermement la Cost Guard dont la mission est essentielle, elle qui a d’ailleurs vu ses crédits augmenter nettement sous la dernière Administration progressiste. Nous devons également nous battre pour empêcher les divers trafics d’arriver sur le territoire de la Fédération-Unie. Nous n’ignorons pas que les trafics, particulièrement de drogues, empoisonnent la vie d’énormément de communautés par les problèmes de santé qu’ils engendrent, mais aussi par une hausse de l’activité criminelle dans les villes portuaires. Nous ne pouvons en aucun cas nous contenter d’une réaction nationale qui omette la coopération avec les autres pays de la région. Ces trafics internationaux passent d’abord par d’autres pays, souvent en Solinarie. Si nous voulons lutter efficacement, nous ne pouvons pas nous contenter d’agir sur la sécurité intérieure, nous devons porter une vraie volonté de coopération avec les pays solinariens. Présidente, j’engagerai une grande discussion avec ces pays afin que nous convenions d’un accord qui permette de mettre en commun certains de nos renseignements et qui permette de coordonner des opérations conjointes pour démanteler les trafics. Nous ne pourrons les freiner réellement qu’avec la coopération des pays dans lesquels ils prennent souvent leur source. Ni nous, ni aucun pays solinarien n’a intérêt à ce que ces trafics perdurent et il nous appartient donc de travailler ensemble, en bonne intelligence, pour les stopper.

Applaudissements.

Et en matière de coopération globale, nous devons également monter un rassemblement de nations démocratiques et libres pour lutter contre le terrorisme, qu’il soit religieux ou politique. Nous devons tous coopérer pour créer un monde plus sûr, et donc débarrassé du terrorisme. Car lutter contre le terrorisme implique de lutter sur plusieurs fronts et, en dépit de toutes nos capacités militaires, nous ne pouvons pas en assumer la charge seuls. Nous devons nous entourer d’un grand nombre d’alliés prêts à défendre avec nous la liberté en luttant contre les groupes qui sèment la terreur. Cette action ne doit pas se limiter à la seule Coalition des États Libres mais doit s’élargir à d’autres démocraties libérales, qu’elles soient membres de l’Union Phoécienne, de l’Union solaire, du Samvelde ou membres d’aucune faction internationale. Nous devons mettre en commun certains de nos renseignements sur les groupes terroristes. Nous devons mener des actions conjointes pour les démanteler et traquer leurs leaders. Nous devons aider le développement des pays les plus pauvres pour éviter de créer le terreau de pauvreté et de misère sociale que nous savons propice au développement du terrorisme. Nous devons créer un groupe solide et déterminé, prêt à engager des forces militaires et économiques pour lutter contre la menace terroriste qui, si elle n’est pas endiguée, vient faire des victimes sur notre propre territoire. Vous savez, j’avais 23 ans quand un attentat au couteau a tué 5 adolescentes dans un concert dans ma ville de Windtown. Tout le monde connaissait de près où de loin quelqu’un qui était à ce concert et, comme jeune femme, il est dur de ne pas s’identifier à ces jeunes filles qui ont presque votre âge. Je ceux que personne ne vive le traumatisme vécu par les familles des victimes et par toute la ville de Windtown ce soir là. Et si cela implique de nous mobiliser à l’international, de mobiliser nos services de renseignement et d’être prêts à mener des actions militaires brèves pour démanteler ces réseaux terroristes, alors nous devons le faire et je le ferai sans aucune hésitation.

Applaudissements.

Ensuite, je l’ai dit en évoquant la dramatique situation de Narois, nous devons nous battre pour un monde de paix et de démocratie. Nous battre pour la paix, c’est d’abord et avant tout réunir autour d’une même table toutes les puissances nucléaires, quelles que soient les réserves morales parfaitement justifiables qu’on éprouve à leur égard. Nous devrons ensemble discuter d’un traité de non-prolifération nucléaire qui soit réellement dissuasif pour empêcher de nouveaux pays d’acquérir la bombe atomique. Cette arme nous donne un avantage stratégique majeur et il n’est pas dans notre intérêt de laisser de nombreux pays l’obtenir également. Mais surtout, si nous voulons défendre la paix, nous devons limiter le nombre de pays détenteurs d’une arme pouvant en anéantir un autre. C’est autant dans l’intérêt de la paix mondiale que celui de la Fédération-Unie que nous devons tenter d’obtenir un accord sur la non-prolifération nucléaire et c’est ce que je tenterai avec force en tant que Présidente. Et c’est d’ailleurs toujours dans l’intérêt de la paix que d’essayer de maintenir le dialogue avec toutes les puissances, y compris nos rivaux systémiques. Je conçois que certains aient des principes moraux et veulent rompre le contact avec certains pays mais la diplomatie n’est pas faite pour discuter avec nos alliés et des nations amies, mais essentiellement pour discuter avec le diable et tenter d’obtenir des améliorations notables. Porter une vision pragmatique pour notre pays, c’est aussi dire la vérité sur ce sujet aux fédérés. Nous n’allons pas nous cacher derrière nos valeurs pour éviter de résoudre les problèmes qui menacent les intérêts fédérés, loin de là. Et nous n’allons pas non plus renoncer à la défense nos valeurs démocratiques. Nous devons être très fermes face aux régimes dictatoriaux en ne faisant pas de concessions. Et nous devons également dénoncer l’arrivée au pouvoir de gouvernements hostiles à notre pays, y compris chez des nations démocratiques. Et sur ce point, je me désolidarise de l’ex-Speaker Edwards qui n’a visiblement aucun problème avec le fait qu’un gouvernement d’extrême-gauche ait pris le pouvoir en Ostaria, une vingtaine d’années après le naufrage de la Présidence Chastain qui fut catastrophique pour l’équilibre du monde. Alors oui, nous défendons la démocratie et la liberté et nous voulons un équilibre mondial stable et je n’ai aucun problème à l’assumer.

Applaudissements.

Enfin, en ces temps troublés sur la scène internationale, nous avons plus que jamais besoin de la Coalition des États Libres. Cette alliance diplomatique, militaire et commercial est avant tout un rassemblement de nations déterminées à promouvoir la paix et la démocratie. Ce réseau d’alliance est présent à des endroits très divers du globe et nous devons continuer de l’élargir autant que possible. C’est grâce à cette alliance que la Fédération-Unie a un allié proche, la République Constantine, proche de Narois et prêt à intervenir en cas de nécessité. C’est grâce à cette alliance que la Fédération-Unie a un allié proche, l’État de Brakha, dans une région très instable. C’est grâce à cette alliance que nous pouvons défendre la liberté et la démocratie face à la menace du Sūnyìxiān. Nous devons d’abord la préserver et renforcer la coopération entre ses membres pour l’étendre à de nouveaux sujets afin d’avoir réellement l’alliance la plus solide imaginable. Mais surtout, nous devons l’élargir à d’autres démocraties libérales qui sont menacées elles aussi par des puissantes autoritaires, ou qui veulent simplement se joindre à nous pour lutter contre l’autoritarisme. Je pense évidemment d’abord en premier lieu à la République du Kashanistan. Au cours de sa Présidence, Jenny Howard a noué avec ce pays des relations dans les domaines économiques, sécuritaires, culturels, scientifiques et judiciaires. Nous devions alors évaluer la pertinence de cette alliance afin de proposer, à terme, à ce pays de devenir membre de la Coalition des États Libres. J’ai l’intention de formuler cette proposition au cours de ma Présidence car le Kashanistan est un pays entouré de régime autoritaire, au sud par les nationalistes du Bluiyglesh et à l’est par les dictatures communistes du Sūnyìxiān et du Sansuukhin. En plus d’être un pays menacé dans son intégrité territoriale par ces différents régimes, il s’agirait pour la CEL d’un atout stratégique majeur dont nous aurions tort de nous priver. Nous devons également nous rapprocher d’autres démocraties libérales afin de pouvoir envisager à moyen terme leur intégration au sein de notre alliance. Nous devons notamment y réfléchir pour l’Idylénie, continent souvent source de nombreux mouvements terroristes et peuplé de nombreux autocrates mais dont la CEL est absente. Des pays comme la République d’Heerdens ou la République de Transvallen pourraient nous aider à renforcer les rangs des démocraties conquérantes et prêtes à se battre pour la démocratie. Je veux nous rapprocher de ces pays pour que nous puissions coopérer dans de nombreux domaines, comme nous le faisons avec le Kashanistan, afin d’envisager à terme une coopération militaire et une intégration au sein de la CEL. Cette alliance est précieuse et extrêmement utile, il nous convient de la défendre, de s’assurer de son unité et de l’élargir autant que possible à toutes les démocraties libérales engagées qui le souhaitent.

Standing ovation.

Alors, mes amis, nous avons une opportunité unique. Nous avons commencé une aventure fantastique qui, nous l’avons vu hier, peut porter très loin. Nous voyons maintenant les différentes rédactions ouvrir les yeux sur la réalité de nos primaires et voir que notre mouvement est bien plus large que nous le pensions. Les électeurs leur ont imposé une immense surprise hier et il ne tient qu’à eux de le refaire aujourd’hui, dans cet État du Northunderland et dans les autres États par la suite ! Nous pouvons continuer de créer la surprise dans ces primaires et il ne tient qu’à nous d’aller convaincre encore un à un les électeurs de rallier notre campagne. Et ce que nous avons fait hier à Fort Oak peut se répéter dans chaque État dans ces primaires, puis nous pourrons créer la surprise lors de l’élection présidentielle ! Cela n’est possible que si nous nous lançons dès maintenant dans le rassemblement le plus large possible, avant tout dans l’intérêt de la Fédération-Unie.

Merci à tous ! Que le Sort vous bénisse ! Et qu’il bénisse la Fédération-Unie !

Brooke Simpson fut ovationnée une nouvelle fois par le public tandis qu’elle était rejointe sur la scène par son mari. Le couple salua longuement la foule avec de grands sourires. Même si elle savait la course perdue dans cet État, elle était convaincue que ce meeting allait lui permettre de faire un très bon score, et potentiellement de rester en tête avant le Super Sunday qui mobilisait désormais toute son attention.

[Mark Lyman]

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Rassemblement à Mount Pleasant
Jeudi 30 mars 211
Entrepreneur totalement novice en politique, Mark Lyman avait émergé comme un candidat sérieux pour le poste de Gouverneur du Northunderland. Bien sûr, dans un État aussi conservateur, il n’avait pas acquis le statut de favori mais était parvenu à se faire un nom face à sa rivale conservatrice qui retenait sa chance, 18 ans après avoir essuyé la pire défaite jamais enregistrée par un conservateur candidat à ce poste en des décennies. Au Mount Pleasant Center, le candidat progressiste avait rassemblé des centaines de sympathisants pour un grand meeting de campagne. L’ambiance dans la foule était très enthousiaste à quelques minutes de l’arrivée du candidat sur scène. À son apparition, il fut accueilli par une standing ovation dont il profita longuement avant de se placer derrière son pupitre pour commencer son discours.

Bonsoir ! Bonsoir à tous !

Quel plaisir de vous voir aussi nombreux ! Et quel honneur de recevoir un tel accueil dans cette magnifique ville de Mount Pleasant ! Sincèrement, merci à tous de votre présence aujourd’hui qui signifie tant pour moi. Parce qu’en toute honnêteté, jamais je n’aurais pensé être ici devant vous il y a seulement quelques mois. Parce si j’ai toujours été désireux de m’engager, de servir ma communauté, je pensais qu’il y avait des moyens plus efficaces que l’engagement politique et électoral. Mais le bilan de notre Gouverneur Gaspard Fischer m’a convaincu que nous ne pouvions pas laisser le champ de la politique. Parce que tant de dégâts peuvent émerger quand les postes électifs sont laissés à des personnes sans vision et qui se désintéressent totalement de la vie des northunderlandais. Sous son mandat, le Gouverneur Fischer n’a montré aucun intérêt pour des solutions innovantes. Il s’est contenté de défaire le bilan de sa prédécesseur avec les conservateurs de la Législature d’État. Et la seule chose de son bilan qui ne soit pas l’abrogation du travail de sa prédécesseur, ce fut la création du système d’imposition sur les sociétés le plus injuste jamais créé. Je crois que nous pouvons considérer que nous en avons eu assez de ces politiques et que nous avons besoin d’une alternance.

Applaudissements.

Nous avons besoin d’un Gouverneur qui se soucie de vos vies, pas de marquer des points sur le plan politique. Nous avons besoin d’un Gouverneur qui se bat pour des victoires pour le peuple du Northunderland, pas pour des victoires symboliques sans aucun effet. Nous ne payons pas des impôts pour payer le salaire d’un Gouverneur et d’élus qui s’engagent en politique pour abroger des Actes du Gouverneur déjà abrogés juste parce qu’ils avaient le malheur de défendre la liberté de choix des femmes. Il est temps que nous retrouvions ce sens de l’action concrète, que nous arrêtions de vouloir marquer des points. Le Gouverneur Fischer et les conservateurs sont en train de dégouter nos jeunes de la vie politique en faisant tout pour leur prouver que les élus ne leur seront jamais d’aucune utilité. Je veux devenir Gouverneur pour démontrer que la politique peut apporter les changements dont chacun a besoin dans sa vie quotidienne. Et je ne veux pas être un Gouverneur partisan. Je veux être le Gouverneur de tous les northunderlandais et je suis prêt à travailler avec toutes celles et ceux qui sont prêts, de bonne foi, à se battre pour les travailleurs et les familles du Nohrtunderland. Parce que dans mon travail au quotidien, je ne demande pas aux entrepreneurs que j’aide si ils sont progressistes ou conservateurs. Je les aide si leur projet est bénéfique pour la communauté, point. C’est de ce genre de philosophie dont nous avons besoin à nouveau à la résidence du Gouverneur, pas de la tension partisane du temps du Gouverneur actuel.

Et j’aimerais sincèrement avoir dans cette élection une adversaire conservatrice à la hauteur de l’enjeu, prête à travailler dans l’intérêt du Northunderland. Mais Lily Brown n’a réussi qu’une seule chose dans son interminable carrière politique : prouver combien elle est radicale. Lily Brown a soutenu la campagne présidentielle de Mary Linerband en 195, en dépit des accusations de fraude électorale. Lily Brown a réalisé le pire score pour une candidate conservatrice au poste de Gouverneure dans notre État depuis des décennies lors de sa première campagne en 193. Elle avait alors pour promesses de couper dans les dépenses sociales du gouvernement de l’État, de supprimer le salaire minimum ou encore d’interdire l’avortement pour toutes les femmes à l’exception des cas de viols. Il n’y a en réalité qu’un mot pour décrire Lily Brown : extrémiste. Et même si les commentateurs classent rapidement notre État dans la case conservatrice, ils oublient souvent que Lily Brown est beaucoup trop extrémiste pour les northunderlandais.

Quelques huées pour la nominée conservatrice se mêlèrent aux applaudissements pour le candidat progressiste.

De notre côté, nous allons travailler sérieusement. Et nous allons commencer par travailler à créer une économie plus prospère et qui marche pour tous, et pas seulement ceux au sommet. Notre Gouverneur a aboli le salaire minimum d’État, a restreint le droit de grève, attaqué les salariés syndiqués en dépit des droits constitutionnels du 1er Amendement et, bien sûr, mis en place le système de fiscalité pour les entreprises le plus injuste qui soit. Plus votre entreprise est grande, moins elle paye d’impôts. Et les plus grandes entreprises en paient même 0. Si vous avez en revanche le malheur d’être une petite structure, vous payez plein pot. Et je vois les dégâts que cette politique aberrante a sur la communauté. Je dirige un cabinet d’avocats qui subit cette politique fiscale, qui frappe surtout de plein fouets certains projets que voudraient lancer des entrepreneurs engagés pour leur communauté. Parce qu’en plus de n’avoir aucun sens, cette politique est basée sur une philosophie complètement obsolète. Le Gouverneur Fischer et les conservateurs semblent penser que les entrepreneurs ont besoin d’incitations fiscales pour vouloir faire plus de chiffre d’affaires. Mais quel entrepreneur se restreint dans son chiffre d’affaires ? Cette politique fiscale est basée sur une absence totale de compréhension du monde économique et est mise en oeuvre de la manière la plus aberrante possible. Alors je ne crois pas utile de préciser que j’abrogerai évidemment le Strengthen Industry Act. Mais contrairement aux conservateurs, je ne suis pas seulement là pour abroger ce qu’ont fait d’autres majorités et ne rien faire d’autres. Non, nous établirons un système de fiscalité plus avantageux pour les plus petites entreprises tout en faisant payer leur juste part aux grandes corporations. Et nous protégerons vraiment les droits syndicaux plutôt que de les réprimer en piétinant au passage la Constitution de la Fédération-Unie.

Applaudissements.

Et c’est d’ailleurs parce que les conservateurs sautent si souvent le 1er Amendement de la Constitution qu’ils arrivent tout de suite sur le Second, celui qu’ils n’oublient jamais. Parce que sortir la carte du Second Amendement, c’est leur forme de joker pour éviter de dire sur le fond pourquoi ils font littéralement tout ce qui est en leur pouvoir pour garantir aux criminels le droit d’acheter des armes à feu dans notre État et dans tout le pays. Et je ne sais pas vous, mais j’ai beau relire la Constitution, je ne vois pas où il est écrit qu’il est essentiel que les criminels puissent acheter des armes. Et je ne sais pas quel northunderlandais croit vraiment qu’il est essentiel de protéger le droit des criminels de s’acheter des armes. Je peux entendre que l’on trouve une interdiction pas assez efficace et que l’on considère qu’il existera toujours des voies alternatives pour ces criminels. Mais en quoi cela doit-il nous dispenser de fermer un maximum de portes à ces éléments dangereux ? Alors oui, je travaillerai avec tous les progressistes et les conservateurs prêts à avancer sur l’interdiction d’achat d’armes pour les criminels condamnés. Je ne veux pas venir chercher les armes des honnêtes citoyens de cet État, je veux juste que nous évitions d’ouvrir grand les portes de nos magasins d’armes à des criminels reconnus qui tuent ensuite avec ces armes achetées légalement. Ça ne me paraît pas particulièrement radical comme position.

Standing ovation.

Et enfin, nous protégerons les droits des femmes à disposer de leur corps. Je dois vous dire, beaucoup d’entre vous pendant cette campagne m’ont dit qu’ils n’étaient pas d’accord avec moi sur l’avortement. C’est normal, nous sommes dans un état conservateur. Mais je crois d’abord qu’il y a une majorité de northunderlandais qui croit en la liberté des femmes. Mais à ceux qui ne sont pas d’accord et qui me citent des positions religieuses, voici mon message. Votre liberté religieuse est consacrée par le 1er Amendement et je respecte pleinement votre foi. Je respecte que votre foi vous interdise d’avoir recours à l’avortement. Mais votre foi n’a pas vocation à s’appliquer à ceux qui ne la partagent pas. Celles et ceux qui ne partagent pas vos croyances ont également le droit d’être entendus et d’être respectés par nos lois. Alors oui, je protégerai la liberté des femmes de prendre leurs propres décisions et je laisse justement chaque personne juge avec sa conscience et ses croyances religieuses. Parce que c’est le fondement de notre démocratie.

Applaudissements.

Alors, mes chers amis, nous avons l’opportunité de mettre fin à 12 ans de gouvernance inutile pour vous tous. Nous avons vu les dégâts que font une gouvernance guidée uniquement par la volonté d’avoir des victoires politiciennes. Je ne veux pas me battre pour moi, pour mon parti ou pour quelques groupes d’intérêts. C’est pour vous que je veux me battre. Et c’est l’engagement que je prends devant vous aujourd’hui. Nous allons ensemble faire de très grandes choses dans notre État et prouver à tout le monde que, quand nous mettons les enjeux partisans de côté, nous pouvons obtenir de fantastiques résultats pour nos concitoyens. Alors ensemble, mobilisons nous pour faire gagner dans les urnes un projet d’avenir pour un État économiquement prospère, qui protège ses citoyens physiquement et assure leurs droits les plus élémentaires. Et si nous le faisons, alors nous aurons de quoi nous réjouir dans 6 ans !

Merci à tous ! Que le Sort vous bénisse, qu’il bénisse la Fédération-Unie, et qu’il bénisse le grand État du Northunderland !

La foule réserva une nouvelle ovation au candidat qui resta sur scène pendant plusieurs minutes pour saluer la foule, rejoint par son épouse.