[Administration Clement] Audition de confirmation du nominé au Secrétariat d'État Nicolas Edwards

[Jane Howard]

Monsieur Edwards,

Suite à votre nomination au Secrétariat d'État par le Président Clement ainsi qu'à la demande du Sénateur Jim Boehner pour l'État du Rochester, le Sénat souhaite procéder à votre audition dans le cadre de l'examen des nominations exécutives.

L'audition est ouverte pour une durée maximale de 72 heures à compter de votre première intervention. Sous réserve de l'intérêt de l'audition, la Présidence se réserve le droit d'étendre cette durée une fois de 24 heures supplémentaires. La session d'audition sera suivie d'une session de vote de 48 heures.

Sénateur Boehner, la parole est à vous.

[Jim Boehner]

Bonjour à tous et bonjour à vous Monsieur Edwards,

Permettez-moi avant toute autre considération de vous féliciter pour votre nomination au poste important de Secrétaire d'État. À ce poste, vous êtes chargé de vous occuper, entre autres, de l'économie et des finances et mon interrogation portera sur ce point. Le programme que vous avez porté quand vous étiez candidat et le programme qu'a défendu lors des dernières élections le Président Clement était ambitieux mais surtout dépensier. Vous êtes en charge des finances publiques et j'aimerais m'assurer que dans votre tache vous puissiez maintenir les comptes de l'État fédéral à l'équilibre. Alors ma question est celle-ci : par quels leviers comptez-vous compenser les dépenses futures de votre administration ?

[Nicolas Edwards]

Cher Sénateur,

Avant de répondre à votre question, je me permets à mon tour de vous féliciter pour votre élection à ce poste honorable et primordial pour nos institutions de Sénateur.

En tant que Secrétaire d'Etat de la Fédération, j'ai effectivement la charge de l'Economie et les Finances de ce Cabinet. Je tiens toutefois à préciser un point central ; ma candidature précédente n'a rien à voir avec cette nomination, je suis Secrétaire d'un Cabinet porté par le Président Leon Clement et c'est pour appliquer son programme que j'ai été nommé. Vous décrivez son programme comme "dépensier" ; je préfère employer le terme de programme "raisonné" et vous l'avez bien dit, ambitieux. Nous avons élaboré de multiples leviers économiques de financement et de retombées, un mot clé nous guide : stabiliser.

Stabiliser notre système financier par une justice fiscale retrouvée et en capacité de financer le volet Social du programme, stabiliser notre espace de vie par des taxations justes sur la pollution ou sur la dépendance énergétique pour financer le volet Environnemental et énergétique du programme. Nos entreprises doivent retrouver leur compétitivité tout en traitant avec dignité et humanité leurs salariés ; là encore, nous assumons de réguler tout en laissant nos entreprises prospérer et en luttant sans relache contre la délocalisation des productions.

Ces emplois, cette richesse, ce pouvoir d'achat est porteur de dynamisme et de croissance ; c'est par ce cycle vertueux que nous conserverons un équilibre budgétaire sain à la fois pour la Fédération en tant qu'entité coercitive, et pour les fédérés en tant que communauté.

Je vous remercie.

[Jim Boehner]

J'entends votre volonté de dissocier votre précédente candidature et votre nomination aujourd'hui, mais permettez moi de vous dire que vous êtes le même homme. Maintenant, si vous assurez devant nous votre soumission total et absolu à la Présidence de la Fédération Unie alors nous l'entendons.

Concernant les taxations massives, car par-delà vos éléments de langage, c'est bien de cela dont il s'agit, j'aimerais connaître les catégories de personnes qui seront touchées. Quand vous affirmez vouloir taxer la pollution est-ce que vous incluez les automobilistes, les personnes se chauffant au fioul, les entreprises pétrolières ou gazières ou encore les entreprises de fret ? Tous sont des maillons importants de l'économie et il est évident que les taxer entraînera des conséquences également importantes, j'aimerais donc plus de détail si vous nous l'accordez.

[Nicolas Edwards]

Plutôt que parler de soumission, je crois que parler de loyauté et d'adhésion envers mon Président est plus adéquat. Je me retrouve pleinement au sein du programme présidentiel - qui a lui-même été plébiscité par une majorité de nos concitoyens et concitoyennes - , c'est dans l'objectif de le mettre en oeuvre que j'ai été avec honneur nommé à ce poste de Secrétaire d'Etat.

Concernant les détails des taxations futures, je comprends votre hâte à l'idée d'obtenir une meilleure visibilité et plus de détails ; vous le savez toutefois, le fonctionnement de nos institutions m'amène à collaborer étroitement avec le Congrès pour les spécificités des taxations et leurs différents taux, cela sera par d'ailleurs tout le coeur de mon travail. Travailler concomitamment avec le Congrès, piloter tout en respectant rigoureusement mes prérogatives.

Si je ne peux en conséquence vous apporter plus de détails, je peux vous apporter le cap de notre Administration ; nous assumons de vouloir apporter un vent nouveau y compris sur le volet fiscal, nous assumons de faire un choix différent de l'Administration Caldwell en nous battant pour que notre énergie soit plus vertueuse, et que nos entreprises respectent tous les droits de leurs salariés. L'idée de taxations submersives est un mythe ; cela n'est rien de plus qu'un moyen de mettre en évidence certaines externalités et internalités de nos secteurs économiques, de rendre les défauts plus visibles pour mieux les corriger à la fois par le marché et par l'intervention si besoin est.

[Jim Boehner]

Être loyal est une chose tout à fait honorable monsieur Edouard, mais on peut être loyal et assumer ses idées. Vous faites un choix tout à fait entendable qui est d'appliquer un programme sans y apporter votre point de vue, nous en prenons note.

Oui, il est évident que vous devrez travailler avec le Congrès dans la mise en place de vos nombreuses taxes. Mais vous allez certainement influencer le projet de loi, c'est ce qui est sous-entendu par le fameux "travailler très étroitement avec le congrès", et par conséquent, j'aimerais savoir, vous pouvez l'entendre, quelle grande orientation vous allez lui donner. J'ai cru comprendre plus de taxe sur les entreprises fédérés par exemple, j'aimerais que vous confirmiez que c'est bel et bien votre volonté.

[Nicolas Edwards]

Vous faites le choix partisan de considérer partiellement la réponse précédemment apportée; lorsque je dis "me retrouver dans le programme présidentiel", cela porte son nom : je ne me "contenterais" pas d'appliquer un programme comme s'il n'avait aucune valeur à mes yeux ; j'appliquerais un projet que je porte, défend et soutiens moi-même en tant que membre du Parti Progressiste et ancien Whip de la désormais Majorité.

Puisque vous me reposez une question à laquelle j'ai eu l'occasion de répondre, je n'ai malheureusement guère plus de contenu à vous apporter : la grande part des spécificités des taxations que vous souhaitez obtenir de moi seront réalisées en étroite collaboration avec le Congrès, je ne tiens pas à présumer de ses intentions et souhaite au contraire lui permettre de se déployer avec la plus grande constructivité et vigueur. Vous souhaitiez savoir ce que j'étais en capacité d'apporter à ce poste ?

En tant que membre expérimenté de ces institutions et ancien responsable à la fois de mon Parti et de la Chambre des Représentants, je sais être en capacité de gérer aux mieux les relations humaines et professionnelles entre chacun et chacune, piloter au mieux notre travail pour que celui-ci ne connaisse ni ralentissements, ni failles qui auraient pu être évitées. Je souhaite apporter de l'horizontalité à ce Programme ainsi donc qu'à notre volet économique et financier ; si vous trouvez encore que ces mots ne sont que des "éléments de langage", peut-être avez-vous une première idée de pourquoi ce n'est pas un membre de votre Parti qui se trouve devant vous aujourd'hui à cette Audition.

Je conclurais en vous renvoyant au programme présidentiel qui apporte une ligne clairement établie et que j'ai commencé à vous étayer ; nous voyons la taxation comme un moyen de mettre en évidence les externalités et les dysfonctionnements économiques pour les corriger, ainsi que comme un moyen de redistribution pour que chacun contribue à l'effort de la Fédération en fonction de ses besoins. Les entreprises vertueuses n'ont pas à être inquiètes de ce programme qui tirera au contraire parti de leur respect des salariés et de l'innovation dont elles font preuves ; nous laissons aux entreprises qui ne joueraient pas le jeu le temps de se mettre en règle, et nous sanctionnerons avec fermeté toute irrégularité comme cela est le rôle d'un état dans une économie de marché régulée. Notre Administration n'a aucun intérêt à laisser l'économie de se dégrader ; la croissance est au contraire un levier central de notre équilibre budgétaire c'est pourquoi nous agirons en temps adéquats, et avec des taux qui ne peuvent être prédits.

[Jim Boehner]

Bien, si je comprend bien votre réponse vous me dites que vous êtes dans l'incapacité de me dire les grandes orientations de vos futurs réformes fiscales mais que si je veux des réponses à mes questions il faut que je me tourne vers le programme détaillé et précis du Président Clément. Tout cela n'a pas beaucoup de sens.

Vous êtes sans doute un homme compétent dans l'opposition monsieur Edouard, je n'en doute pas à titre personnel mais nul doute que l'exercice du pouvoir relève d'un autre niveau surtout à votre poste. J'ose donc espérer que vos négociations avec le congrès soit les plus transparentes et transpartisannes possible comme vous semblez naviguer avec comme seule carte un programme électorale que vous semblez, au vu de vos réponses, ne pas connaitre.

Je vous remercie pour votre temps et, malgré tout, pour vos réponses.

[Jane Howard]

Bien, je vous remercie, Sénateur Boehner. La parole est désormais au Sénateur Jones de l’État de Fort Oak.

[Jane Howard]

L'audition est à présent terminée. La séance de vote sera ouverte sous peu.

Je vous remercie.