Un des très nombreux hypermarchés FedMart, la plus grande entreprise fédérée spécialisée dans la grande distribution, situé à Los Elegidos, dans l'Etat d'Arcadia.
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FedMart Supercenter
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Un des très nombreux hypermarchés FedMart, la plus grande entreprise fédérée spécialisée dans la grande distribution, situé à Los Elegidos, dans l'Etat d'Arcadia.
- Charles-Arthur Jane
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Visite d'un supermarché FedMart à Los Elegidos - Charles Arthur Jane
Mercredi 23 novembre 206
Les supermarchés FedMart… Premier employeur du pays, cet empire de supermarchés distribuait des biens de consommation à des dizaines de millions de citoyens fédérés de manière quotidienne. Pieuvre tentaculaire située dans chaque quartier des métropoles comme aux bordures des banlieues et des zones rurales, la chaîne d’hypermarchés FedMart révélait les dynamiques économiques et sociales de la Fédération en se voulant le miroir du pouvoir d’achat de ses habitants.
Ainsi, lorsqu’il avait décidé de décliner ses propositions pour soutenir le pouvoir d’achat de ses concitoyens fédérés, le candidat à la présidence Charles-Arthur avait soigneusement planifié sa venue dans l’un des supermarchés de la chaîne. Arrivé des l’aube à Los Elegidos pour en arpenter la grande avenue avec ses militants, distribuent tracts, poignées de main et sourires de mannequin, le candidat avait déjà en tête sa future prise de parole, pendant avec amusement à la scénographie qu’il ne manquerait pas de déployer comme il en était coutumier.
En effet, pendant que leur candidat prenait le soleil en public, certains militants de l’ombre s’étaient rendus dans les rayons de l’un des principaux supermarchés du centre ville, où se pressaient un public divers, des bourgeois bohèmes et fortunés dès centre villes à la recherche de brochettes de quinola à la mère de famille des quartiers sensibles remplissant son charriot de produits à faible prix et qualité. Les militants progressistes s’étaient ainsi répartis dans les rayons afin d’identifier les produits de première nécessité: denrées alimentaires, fournitures scolaires ou de bureau, serviettes hygiéniques, produits nécessaires à l’hygiène essentielle… Autant de biens qui vidaient à eux seuls le porte monnaie des classes les moins favorisées. Ainsi lorsque de multiples étiquettes colorées indiquant à côté de chacun de ces produits « Promotion Jane - rendez vous à 12:00 à l’entrée du supermarché pour en bénéficier », le mot se répandit très vite. Bien sûr le directeur de l’établissement, un vieil ami de promotion de Jane, Warren Delort, était au courant. Jeune homme sans le sou qui avait abandonné sa vocation médicale pour rentrer forcé sur le marché du travail, il avait gravi les échelons de son employeur et était devenu le patron de ce supermarché urbain. Aussi avait il soutenu avec joie l’initiative de son ami, heureux de pouvoir lui rendre un tel service.
Aussi c’était plusieurs centaines de clients surpris, intrigués ou ayant compris le mécanisme qui se pressaient à l’entrée de l’immense établissement, dans le hall d’entrée réaménagé pour l’occasion avec une estrade et des drapeaux progressistes. Le candidat ne tarda d’ailleurs pas à faire son apparition, tenant entre ses mains une boîte dès emblématiques céréales Lucky Farmer, petit déjeuner de millions d’enfants chaque matin dans le pays. Levant les mains face aux applaudissements, le candidat prit la parole avec un grand sourire.
Chères consommatrices, chers consommateurs, sorti d’une bien étrange pochette surprise je vous l’accorde, voici l’étrange luron qui vous sert de candidat à la présidence de la Fédération Unie ! Mais loin d’être une marchandise échangeable et soumise aux lois de la production industrielle et de la consommation de masse, j’espère vous convaincre que je porte un projet d’unité différent et rassembleur qui mérite de s’arrêter plus de quelques secondes à mon rayon !
Des rires parcoururent l’assistance. Jane en profite pour arborer un visage plus sérieux, et sa voix se fait moins légère, plus appesantie, grave et concernée, vibrant au fil de ses mots et de ses intonations.
Sur un ton plus sérieux, c’était pour moi une évidence de ne pas achever ma visite de cette mouvante et ensoleillée métropole qu’est Los Elegidos par une visite au sein de l’un des cœurs battants de notre économie, lieu de sociabilités central dans la vie quotidienne de nos concitoyens : les supermarchés FedMart ! Cette chaine de distribution, premier employeur de la Fédération Unie, fournit des biens et des emplois à des dizaines de millions de nos concitoyens aux quatre coins de notre pays. Elle en catalyse les maux économiques, les choix culturels de consommation, les difficultés d’achat ou la ségrégation sociale qui frappe certains de nos quartiers. Alors, comme beaucoup d’entre vous je suppose, j'ai vu la vidéo de campagne de Stanley Graham : une passionnante chevauchée historique dans la Fédération Unie des années . Mais de nos jours, la vie quotidienne de la majorité de nos concitoyens urbains comme ruraux se joue dans les queues des supermarchés ou des supérettes, sous le regard fiévreux des consommateurs.
Et cette consommation, essentielle à la vie quotidienne de nos concitoyens, est victime trop souvent des variations de prix et du fléau de l’inflation. Un choc sur les matières premières agricoles, et c’est toutes nos denrées alimentaires qui voient leur prix s’envoler, conduisant à la famine et à l’appauvrissement nos familles les plus précaires ! Une faillite ou un défaut dans un procédé de fabrication, et ce sont ces mêmes familles qui ne pourront plus acheter de quoi travailler, réparer leur domicile, vêtir leurs enfants où leur assurer un cadre de vie hygiénique et sain. Ces difficultés constantes, cette nécessité de jongler entre de faibles moyens dès le milieu du mois, cette crainte perpétuelle de manquer demain quand on peine déjà aujourd’hui, je l’entends autour de moi. Et quand la révolution conservatrice ne parle que d’idéologie, ne s’emporte que sur des valeurs et ne sert que les intérêts des grandes entreprises et des plus fortunés, ces témoignages font naître en moi de la colère et une furieuse envie de changer les choses.
Alors, cette « promotion Jane », destinée à attirer votre attention et révélatrice d’un besoin vital de notre société à redonner du pouvoir d’achat à nos concitoyens les plus fragiles sur les biens essentiels, doit être une politique menée à l’échelon national par l’État fédéral. Cette « promotion Jane », c’est avant tout définir une liste de produits de première nécessité, réévaluée tous les deux ans par un comité associant législateurs, économistes, associations de consommateurs et représentants des distributeurs et des producteurs. C’est ensuite assurer la solidarité entre États producteurs et importateurs de ces différents biens, afin d’harmoniser au maximum le prix des biens essentiels pour les ménages entre les différents États de notre fédération : car les inégalités qui empêchent de se nourrir, de se vêtir, de vivre, d’apprendre et de travailler, ne sont tolérables ni entre États, ni entre individus.
Cette promotion Jane va enfin au-delà d’une simple mesure de contrôle : c’est un terme un peu bateau certes, pour défendre la dignité humaine et la possibilité pour chacun de consommer les biens les plus nécessaires à sa vie quotidienne. Pour cela, cette assiette de biens de première nécessité fondera un mécanisme de soutien public à la dépense des ménages pour se fournir ses biens de première nécessité. Un prix plafond sera défini pour l’ensemble de ces biens : en cas de dépassement de ce plafond, une subvention publique sera automatiquement allouée aux consommateurs dont le revenu est inférieur ou égal au revenu médian, afin de compenser cette perte de pouvoir d’achat. Ce mécanisme sera mis en place pour plus de simplicité au niveau de chaque État, mais se fondera bien sur des fonds fédéraux, afin de favoriser la solidarité nationale et de protéger le pouvoir d’achat de nos concitoyens.
Je l’ai maintes fois affirmé, et je le répète : je crois que la renaissance progressiste doit se fonder sur des valeurs concrètes, et sur l’amélioration réelle de la vie de nos concitoyens. La nouvelle frontière que nous voulons atteindre doit être celle d’une société ouverte ou chacun pourra s’épanouir mais où personne ne sera laissé de côté, et d’un État assurant à chacun des conditions de vie dignes et décentes. C’est ainsi que la Fédération Unie réparera ses fractures, corrigera son paradoxe existentiel, et bâtira une nouvelle frontière de paix, de progrès et de prospérité !
Le représentant de Rochester descendit alors de son estrade improvisée sous les applaudissements d’un public conquis. Le candidat passera alors l’après-midi en visite dans le supermarché puis dans le reste de la ville, multipliant les rencontres, répondant aux questions et menant une campagne « on the ground ».
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