Clifford Post

[Sophie Clarke]

Scott Mendéz : « Je suis moi-même candidat »


Scott Méndez, whip de la minorité à la Chambre, dans les couloirs du Capitole.
Le whip de la minorité à la Chambre a donné au Clifford Post un entretien au sujet de la campagne présidentielle qui commence.

Bonjour M. Méndez et merci de nous accorder cet entretien. Le casting des primaires progressistes se précise. Le Vice-Président González a aujourd’hui annoncé sa candidature. Quel rôle jouerez-vous dans cette campagne?
Bonsoir Madame Clarke, tout le plaisir est pour moi. Et bien, pour vous répondre d'une manière tant claire que concise : il se trouve que je serai - et de fait, que je suis - moi-même candidat à l'élection présidentielle. La double mandature du Président McCarthy va s'achever et il m'est d'avis que la Fédération-Unie de demain doit prendre une tournure plus sociale, plus humaine en somme. Ce, bien que nous ne devons nous détourner du système capitaliste, qui - à mon sens - définit notre nation en tant que ce qu'elle est : soit une nation libre. J'espère être l'homme qui permettra à notre sublime pays de prendre cette direction.

La candidature du Vice-Président González va sûrement placer au cœur de cette campagne l’héritage de l’ère Campbell. Quelle place cet héritage aura-t-il sous votre présidence?
J'ai un immense respect pour la Présidente Campbell, comme pour son Vice-Président, Monsieur González. Mais, il m'est d'avis que thirty-nine, durant sa présidence, n'a su amorcer les réformes que la nation nécessite, celles que le peuple réclame. Aujourd'hui, le diabète et le prédiabète touchent près d'un de nos concitoyen sur trois, et cette donnée est en constante augmentation, notamment chez nos concitoyens dans une situation de précarité. Pourtant, aujourd'hui encore, un flacon d'insuline coûte aux alentours de 300Ŧ unité. De fait, nombreux sont ceux, qui, par manque de moyens, sont dans l'incapacité d'accéder aux soins. Ce, tant en ce qui concerne le diabète, que l'accès à la santé en sa globalité. À mon sens, la Présidence Campbell n'en a que trop peu fait pour notre système de santé, en ce qui me concerne, il s'agira-là de la principale priorité de ma mandature. Dans la Fédération-Unie que je désire construire par mon projet, on ne refusera plus aucun patient sur le perron de l'hôpital. Cependant, je compte, à la manière de la mandature Campbell, aborder l'économie fédéré d'une manière libérale, nous nous devons de sauvegarder le federated dream par la sauvegarde de notre élan entreprenariat, dans la seule condition qu'elle se fasse dans la non-nuisance envers mon programme social, que je prendrai plaisir à détailler au cours de ma campagne.

Quels seront vos trois chantiers prioritaires si vous êtes élu Président après James McCarthy?
Comme je l'ai exprimé, je lancerai une profonde réforme de notre système de santé, ce, par le biais de la mise en place d'un système accru de sécurité sociale. L'accès aux soins, tant permanents, que temporaires, se doit être garanti à tout un chacun, et je m'engage à œuvrer majoritairement en ce sens. En tant que second point majeur de ma mandature, je compte amorcer un rapprochement important avec les états phéociens, notamment avec l'Union Phéocienne, qui sera tant de nature économique, que militaire et diplomatique. Il me semble que la Fédération-Unie se doit de mettre un terme à sa position de semi-isolationnisme dans le monde diplomatique international, et j'ai l'intime conviction que nos alliés se trouvent sur le continent phéocien. En un sens tout autre, j'amorcerai, à l'image des volontés de la Représentante Powell, un grande avancée écologique visant à atteindre la *green rule*, telle que définie par celle-ci, soit une utilisation annuelle de ressources inférieure à la production annuelle de notre planète. Ainsi, progrès, écologie, et diplomatie seront trois notions clés de ma mandature.

Enfin, que diriez-vous aux habitants de Clifford pour les convaincre, eux qui ouvriront la séquence des primaires?
Fort Oak a toujours été un état ancré dans le désir de justice sociale, et d'un avenir tourné vers une société plus humaniste, plus humaine, du moins. Aujourd'hui, par mes idées, par mes engagements, je pense incarner ce futur : jeune, dynamique, ouvert d'esprit, qui n'écoute non pas St. Paul, mais la nation toute entière pour enfin proposer à la population fédérée d'influer sur son propre destin, plutôt que de le placer entre des mains bien sales. Par ce projet qui est le mien, je suis persuadé que nous saurons, ensemble, changer le destin de la nation pour offrir aux générations futures des lendemains qui chantent.

Merci de nous avoir accordé cet entretien.

[Sophie Clarke]

Qui sur le ticket de Scott Méndez ?


Scott Méndez suivant les résultats des primaires de Sealand avec son équipe.
Vainqueur du Vice-Président González, Scott Méndez doit désormais choisir un colistier. Son choix devrait être connu lors de la Convention Progressiste. D’après le Clifford Post, voici les quatre personnes dont les profils sont scrutés avec sérieux par l’équipe Méndez.

1. Victoria Barrett

Points forts : C’est une femme d’un état du Nord-Est, soit l’opposé absolu de Scott Méndez, idéal pour rassembler. Après 8 ans au Sénat, elle connaît les rouages de l’institution qu’elle serait amenée à présider. Enfin, elle connaît parfaitement le rôle de colistière qu’elle a déjà tenu pour Luke Glassberg en 175.

Points faibles : Elle a soutenu Scott Méndez dès le départ et ne garantit pas un ralliement des supporters du Vice-Président González.

Notre note : 6,5/10

2. Joaquin González

Points forts : C’est le principal adversaire de Méndez pour l’investiture et sa présence sur le ticket permettrait d’unifier le parti au maximum. De plus, il connaît parfaitement le poste qu’il a occupé pendant 8 ans.

Points faibles : C’est le principal adversaire de Méndez pour l’investiture et cela peut créer des dissensions entre les candidats. De plus, il représente la même minorité ethnique que Méndez et vient d’un état proche de celui de Méndez.

Notre note : 6,5/10

3. Andrew Murphy

Points forts : C’est un homme de Sealand, permettant un rassemblement géographique. Il est proche de González et a été un Gouverneur respecté par son camp.

Points faibles : C’est un homme blanc qui n’a aucune expérience fédérale.

Notre note : 6/10

4. Frederic Wild

Points forts : Il vient de l’État clé de Two Rivers et pourrait y faire basculer le vote lors de l’élection générale. Ex-adversaire de Méndez, il peut permettre le rassemblement.

Points faibles : C’est un homme blanc sans aucune expérience au Sénat ou dans l’Administration.

Notre note : 6/10

[Sophie Clarke]

Élection présidentielle : le grand flou


La Secrétaire d’État Nancy Chapman, Présidente-élue de Fédération-Unie.
Plusieurs heures après la certification des résultats définitifs de l’élection présidentielle, il reste presque impossible de donner le nom du vainqueur de l’élection présidentielle.

À l’issue de l’annonce par les principaux médias du pays de la victoire de la Secrétaire Chapman, cette dernière a annoncé demander un recomptage des bulletins dans les États les plus serrés pour évaluer l’écart en vote populaire. Rappelons que seul l’État de Two Rivers a pu être considéré hier soir comme serré et que, de ce fait, seul ce dernier pourrait être recompté. Dans tous les cas, il paraît impossible qu’à l’issue de ce recompte, le Représentant Méndez refasse ses 116 000 voix de retard dans l’État ou que la Secrétaire Chapman rattrape ses 1,6 millions de bulletins de retard à l’échelle nationale.

De ce fait, deux cas de figure sont possibles : soit Nancy Chapman concède comme annoncé l’élection, soit elle confirme sa victoire.

Le premier cas de figure semble être le plus dangereux pour la démocratie fédérée. Car même si l’intention démocratique est louable, une telle décision de la Secrétaire de renoncer à son élection provoquerait alors une Administration progressiste instable. En effet, beaucoup de sénateurs conservateurs (majoritaires) pourraient bloquer les nominations au sein d’un Cabinet qu’ils jugeraient illégitime. De plus, à quoi ressemblerait les relations entre le Président Méndez et la Vice-Présidente Barrett, quand on sait que la Sénatrice Barrett a déjà félicité publiquement le ticket Chapman-Caldwell pour sa victoire. D’ailleurs, des rumeurs circulent déjà au Sénat concernant une potentielle démission de Victoria Barrett le cas échéant, annonçant un remplacement compliqué par le Sénat.

Second scénario, la Secrétaire Chapman accepte finalement de se reconnaître comme vainqueure de l’élection. En effet, plusieurs élus conservateurs semblent se relayer en privé pour convaincre la Secrétaire d’accepter sa victoire, elle qui a d’ailleurs été nommée au sein d’une Administration élue malgré un vote populaire défavorable. Le plus dur de ce scénario serait de justifier la volte-face de la Présidente-élue, même si cela semble être le cadet des soucis des conservateurs du Congrès.

En tous les cas, rien ne garantit ensuite que les Grands Électeurs suivent et une telle situation pourrait mener à une élection contre son gré de Nancy Chapman ou encore à une élection du tandem exécutif par le Congrès.

Quoi qu’il se passe, les heures et jours à venir seront déterminants pour savoir qui deviendra le 41ème Président de la Fédération-Unie et qui des candidats en présence entamera la transition présidentielle avec James McCarthy, pour le moment non-commencée.

[Sophie Clarke]

Élection présidentielle : quelles issues à la crise ?


Législatrice riversienne, Jenny Howard (Parti de la Réforme) n’a jamais été aussi proche de la Présidence.
Alors que la situation reste très floue concernant l’identité du 41^e Président de Fédération-Unie, voici les trois scénarios possibles pour le dénouement de l’élection.

Le premier d’entre eux, le plus simple, consisterait en une acceptation par Nancy Chapman de sa victoire, confirmée par la suite par le collège électoral. La crise présidentielle actuelle ne serait alors qu’une parenthèse ayant assombri le début de la Présidence Chapman.

Le second, serait que, malgré un maintien officiel de la candidature de Nancy Chapman (qui aurait toutefois concédé l’élection), le Collège Électoral s’aligne sur le souhait de la candidate conservatrice et élise son adversaire progressiste. Cela pourrait alors ouvrir une période de chaos institutionnel et le contrôle du Sénat, non acquis pour un camp à l’heure actuel, deviendrait déterminant pour une Adminsitration Méndez.

Troisième voix, Nancy Chapman est retirée officiellement de la course et ses Grands Électeurs qui votent pour elle voient leur vote invalidé. Dans ce cas précis, aucun candidat n’obtiendrait de majorité au Collège Électoral et ce serait alors au Congrès de trancher : le Sénat élisant le Vice-Président (élection alors incertaine) et la Chambre élirait le Président, à une voix par État (avec un avantage pour les conservateurs grâce à l’exclusion du District de Callister). Dans le cas où aucune majorité ne se dégagerait, le vainqueur serait tiré au sort parmi les candidats officiels, incluant donc... la nominée réformiste Jenny Howard.

[Sophie Clarke]

Armes à feu : vers un veto présidentiel ?


Le Leader conservateur à la Chambre des Représentants, Steve H. Owens, au Capitole le 3 janvier.
Alors que la Chambre a voté le texte de la Représentante Barton sur les armes à feu, la question d’un veto présidentiel est clairement posée pour Nancy Chapman.

Le texte de la Représentante Barton est l’objet de controverses, et ce depuis sa rédaction. Car même pour ce sujet et un texte qui aurait dû rassembler des élus conservateurs et la totalité du bloc progressiste, les tournures maladroites d’un texte non amendés ont créé un malaise général. Dans le camp conservateur d’abord, un texte qui aurait pu obtenir des voix a finalement été rejeté en bloc. Même les plus modérés se sont opposés au texte et, depuis son vote, l’ex Vice-Présidente Elizabeth Reid est sortie de sa réserve pour qualifier le texte de « dangereux ». Mais le malaise a également gagné les rangs progressistes. Aucune figure nationale n’est montée au créneau pour soutenir l’initiative et, fait inexplicable tant le sujet unit les branches du Parti, quatre Représentants n’ont pas voté le texte, dont un qui a même choisi l’opposition. Quand dans l’entourage de la Représentante Barton, on espérait une majorité « d’au moins cinquante voix », on en a finalement obtenu que deux, signe du malaise général qui entoure le texte.

Mais la question est désormais de la suite. Beaucoup parlent au Congrès d’un veto présidentiel. En effet, le début de la section 2 du texte qui prévoit d’interdire le port d’armes à toute personne condamnée par la Justice Fédérale indigne les plus modérés des conservateurs et suscite les demandes de veto. D’ailleurs, plusieurs élus conservateurs de la Chambre évoquent l’hypothèse du veto de plus en plus ouvertement. C’est notamment le cas du Leader de la minorité, Steve H. Owens, dont l’entourage ne dément pas des prises de contact avec la President’s House sur le sujet. Une communication présidentielle est attendue sur le sujet dans les prochains jours.

[Sophie Clarke]

Primaires : la tentation de Claire Bachmann


Claire Bachamann, alors Ambassadrice de la Fédération-Unie à Ostaria.
Renvoyée par la Présidente Chapman dans un ordre exécutif tôt dans le mandat, l’ex-diplomate Claire Bachmann est dans la liste des candidats potentiels pour la présidence.

Ce n’est pas la première fois que son nom est cité. En 183 déjà, son nom avait circulé dans les potentiels candidats aux primaires progressistes, elle qui était alors peu appréciée par le Président McCarthy et sa Secrétaire d’État d’alors, Nancy Chapman. Il faut dire que son mandat diplomatique stoppé net par la Présidente Chapman il y a deux ans a été haut-en-couleurs et que le Président McCarthy a plusieurs fois songé à y mettre un terme.

Cette année, la thèse paraît toujours fantaisiste mais de nouveaux éléments changent légèrement la donne. Premièrement, le nom de domaine bachmann187.uf a été déposé à l'ICANN (Internet Corporation for Assigned Names and Numbers) hier soir, adresse idéale pour un site de campagne. Deuxièmement, elle n’a cette fois-ci plus rien à perdre. Quand sa candidature il y a quatre ans lui aurait coûté son poste, elle n’a aujourd’hui absolument plus rien à perdre. Enfin, plusieurs membres de son entourage rapportent une volonté de se venger de la Présidente Chapman en la démettant à son tour de sa fonction.

Il n’empêche que même cette candidature ne semble pas d’après la majorité des experts constituer une menace de taille pour le Sénateur Page, candidat déclaré et soutenu par déjà une partie conséquente des cadres du Parti.

[Sophie Clarke]

Jenny Howard : « Repenser notre politique de santé »


Jenny Howard, Législatrice progressistes de l’État de Two Rivers, dans son QG Fort Oakien.
L’ancienne réformiste, candidate déclarée à la Présidence, accorde au Clifford Post un entretien exclusif dans la dernière ligne droite de la campagne pour le caucus de Fort Oak.

Bonjour Madame Howard et merci de nous accorder cet entretien. Depuis une interview du Sénateur Clement hier chez nos confrères du Millport Herald, les candidats progressistes se provoquent mutuellement sur la réseaux sosiaux. Pourquoi êtes-vous restée en retrait?
Je reste en retrait car ça ne m’intéresse tout bonnement pas. Je ne suis pas réellement convaincue que les fédérés apprécient de voir que le plus médiatisé de cette campagne des primaires, ce sont les frasques de Madame Bachmann et uniquement ces-dernières. Réagir, puis réagir à la réaction, puis continuer pour garder sa place dans les tendances médiatiques ne fait qu’apporter de l’eau au moulin de cette ancienne Ambassadrice, ce que je ne souhaite pas. Je suis candidate pour défendre des idées et échanger avec les fédérés, ce que je fais sans avoir besoin de donner perpétuellement un avis sur l’Ambassadrice Bachmann.

Vous êtes 5 candidats sur la ligne de départ à Fort Oak. Quel est votre objectif concernant ce premier caucus?
Je ne suis pas là pour fixer des objectifs chiffrés. Je veux simplement montrer qu’il y a dans ce pays énormément de gens attachés à l’unité de cette nation. Il y a, chez les progressistes comme chez les conservateurs, une volonté de sortir d’un bipartisme mortifère qui tue la démocratie et l’unité nationale. J’ai déjà eu l’occasion de le dire mais je crois que je me sens plus proche de certains conservateurs modérés que de l’aile gauche de mon parti. Je veux donc rassembler toutes celles et tous ceux qui veulent dépasser les clivages partisans. Et permettez moi de prendre un exemple, les logos de campagne du Sénateur Page et du Gouverneur Astor comportent tous les deux le symbole de notre parti : le renard. Leur message est donc clair, ils veulent d’abord être les candidats d’un parti avant d’être ceux d’un pays. Si je suis la nominée progressiste, au moins 50 millions de personnes feront probablement le choix de ne pas voter pour moi. Et bien je veux être autant leur Présidente que celle des dizaines de millions d’autres qui m’auront soutenue.

Depuis le départ massif des industries, l’État de Fort Oak est en déclin sur le plan économique. Quelles solutions proposez-vous?
Fort Oak a longtemps été notre moteur, notre poumon. Mais aujourd’hui, vous l’avez dit, la main d’œuvre étrangère a été préférée à la sienne. Présidente, je travaillerai avec les gouverneurs et particulièrement la Gouverneure Owen pour trouver des solutions à ces problèmes de développement. Je négocierai avec le Congrès, mais aussi les Gouverneurs, un plan de rénovation des infrastructures de plusieurs milliards de Thalers pour les remettre à niveau et pour permettre à l’économie de repartir sur des bases saines. Le travail à mener en la matière est conséquent et je suis convaincu qu’en mobilisant des entreprises locales pour mener à bien ces projets, nous serons aptes à créer dans les territoires dont Fort Oak un dynamisme qui perdurera au delà de ce plan.

Mais comment ce plan impactera directement la vie des Forts Oakiens?
Tout d’abord, mes infrastructures de cet État seront remises à niveau par ce plan ce qui apporte évidemment une qualité de vie plus importante aux habitants de cet État. Mais gardons à l’esprit que cette rénovation ne se fera pas seule. À nouveau, je veux miser fortement sur les entreprises locales pour que ces dernières obtiennent les marchés et puissent employer au besoin. Mais au delà des effets bénéfiques du plan pendant sa mise en œuvre, cette rénovation permettra une fois terminée de faire de Fort Oak un État plus technologique et plus intégré au monde pour attirer de nouveaux investisseurs et entrepreneurs.

Merci de nous avoir accordé cet entretien.

[Sophie Clarke]

Carrie Owen : la fin pour ses ambitions présidentielles ?


La Gouverneure de Fort Oak Carrie Owen, candidate à un sixième et dernier mandat.
Alors que Deveron Wiggins a remporté 41,81% des voix lors des primaires progressistes pour le gouvernorat fort oakien, Carrie Owen se rend compte de la friabilité de sa popularité chez les progressistes de Fort Oak, son atout majeur dans une éventuelle candidature présidentielle.

Son discours de campagne aux côtés de Jenny Howard semblait paver la voie vers une candidature présidentielle. En annonçant que le sixième mandat qu'elle brigue serait le dernier, Carrie Owen avait bien fait remarqué qu'il s'agissait du crépuscule de sa vie politique fort oakienne, ouvrant la porte aux spéculations sur ses ambitions présidentielles. Par deux fois déjà, malgré des rumeurs et des pressions importantes, la Gouverneure a renoncé à entrer en campagne, alors que tout montrait qu'elle le ferait. Mais cette fois, alors qu'il aurait pu s'agir d'un moment parfait, la Gouverneure pourrait être poussée sur la touche par les progressistes de Fort Oak avant même les primaires...

Avec seulement 58% des voix dans un duel dans une course dont elle était la sortante, Carrie Owen a vu combien sa popularité était localement fragile. Car si un adversaire énigmatique peut rassembler 42% des voix tout seul, que pourront faire 5 candidats concurrents aux primaires? Être la Gouverneure de l'État qui ouvrait les primaires était un atout incontestable, on remarque maintenant combien Carrie Owen ne dispose plus de cet atout qui faisait sa réputation. Dans l'entourage du Procureur-Général Peter Dixon, on ne cache d'ailleurs pas d'importants regrets : "Elle aurait dû y aller en 187, elle aurait pu sauver le PP de la débâcle".

Enfin, du côté de Deveron Wiggins, le candidat confie "[être] heureux d'avoir obtenu un si bon score face à la Gouverneure Owen, qui est pourtant si bien installée à Fort Oak". Une formulation polie qui montre bien que chacun est conscient d'avoir largement entravé le projet présidentiel de Carrie Owen. Dans cette situation, deux hypothèses subsistent.

Dans la première, Carrie Owen triomphe largement de Robert Delaby et réaffirme sa large hégémonie sur son État et garde ses chances en vue des primaires. Mais il faudrait un score au moins égal à celui obtenu aux primaires et surtout, rien ne garantir que cela sera suffisant, la primaire se jouant entre progressistes. Dans la seconde hypothèse, Carrie Owen renonce complètement à la Présidence et laisse alors un champ assez vide pour le moment, personne ne semblant aussi avancé qu'elle dans la démarche.

[Sophie Clarke]

Jenny Howard a épousé Isaac Delfrous


La Sénatrice Jenny Howard et son nouvel époux Isaac Delfrous.
La Sénatrice progressiste Jenny Howard, divorcée depuis l'an 169 de son premier mari, a épousé hier Isaac Delfrous, dirigeant du Parti de la Constitution et ancien candidat à l'élection présidentielle.

L'histoire d'amour peut tout de même surprendre. Deux candidats à une même élection présidentielle qui se marient quelques années plus tard, la scène est cocasse. D'autant plus que l'une portait les couleurs du Parti Progressiste et l'autre du Parti de la Constitution, très marqué à droite. Pour éviter tout malaise, Isaac Delfrous a d'ailleurs annoncé renoncer à ses responsabilités au sein du parti, pour ne pas gêner le mandat de Sénatrice de sa nouvelle femme.

La rumeur commençait à courir. Le mariage hier soir avait été planifié il y a quelques semaines et a tout de même accueilli plus de 200 invités, essentiellement non issus du monde politique. Selon des sources concordantes, le couple durerait depuis environ 6 mois et une rencontre lors d'une conférence à St. Paul.

Le mariage, pas prévu pour être public, n'a pas été commenté par la principale intéressée malgré nos demandes et sa fille, Représentante de Two Rivers, s'est contentée de se réjouir du bonheur de sa mère, sans toutefois plus de précisions. Battue dans les urnes au cours de la dernière élection présidentielle, Jenny Howard semble donc préparer une retraite heureuse à l'issue de son mandat au Sénat.

[Sophie Clarke]

Cassidie Horner : « Dire ce que tout le monde pense »


Cassidie Horner, Représentante progressiste du Rochester et candidate au poste de Sénatrice fédérale.
La Représentante Cassidie Horner, candidate déclarée au Sénat, nous accorde un entretien exclusif en pleine campagne des midterms.

Bonjour Cassidie Horner et merci de nous accorder cet entretien. Tout d'abord, permettez-moi d'ouvrir avec une actualité récente : le décès du Sénateur de votre État Pete Page. Quel souvenir gardez vous de lui ?
Bonjour et merci de m’avoir invitée pour cet entretien. Vous commencez en effet avec une actualité très récente qui a secoué tout le parti Progressiste mais plus largement le pays entier. Nous le savons tous, Pete Page était un homme de conviction qui a propulsé sur le devant de la scène des idées clairement en faveur d'avancées sociales. C’est également un homme très courageux car nous savons que ces idées étaient à l’époque très minoritaires au sein de notre parti et aujourd’hui grâce à sa volonté il a réussi à donner une plus grande place à la conférence socialiste au sein des Progressistes. Si je devais garder qu’un seul souvenir de lui je dirais sa volonté communicative qui fait que dans le passé j’avais voté pour lui lors de la primaire progressiste mais c’est aussi en parti grâce à lui que j’ai décidé de me lancer dans le monde politique. Je voudrais par ailleurs réitérer mes plus sincères condoléances à la famille de Monsieur Page et notamment à notre Gouverneure Madame Petterson avec qui je travaille en très étroite collaboration depuis 2 ans maintenant.

Vous êtes justement candidate au poste de Sénatrice, soit par la nomination de la Gouverneure Petterson soit par élection par la Législature d’État. En quoi pensez-vous vous rendre plus utile au Sénat qu'à la Chambre ?
En début d’élection de mi-mandat j’étais candidate à ma réélection dans ma magnifique circonscription de Dayton afin de retourner à la Chambre et poursuivre mon travail que j’effectue avec force depuis 2 ans. Cependant, un sénateur de Rochester n’a pas souhaité être reconduit dans ses fonctions et après une discussion privée il m’a demandé de le succéder au Sénat car il est convaincu que mon histoire, mes idées et ma personnalité apporteront quelque chose qu’il manque aujourd’hui au Sénat. Je pense avoir à la Chambre démontré que je ne cachais pas mes désaccords avec la majorité Conservatrice avec mon discours le plus connu sur la réforme du droit à l’euthanasie. C’est cette force de conviction et mon franc parlé qui va selon lui apporter une nouvelle voix au Sénat. Je pense donc pouvoir apporter mon franc parlé et être la personne qui osera dire fort ce que tout le monde pense tout bas et poser les questions que personne ose poser.

Vous avez attiré l'attention des conservateurs par vos propos chocs concernant la dernière mandature. En quoi jugez vous que la "majorité Conservatrice œuvre pour les intérêts de ces électeurs et non pas l'ensemble de la population" ?
Je ne pense pas que mes propos soient chocs car pour moi ils ne font que mettre en lumière la réalité de ce qu’il ce passe dans la Chambre. Peut-être que je n’ai pas mis les formes mais je pense que les Fédérés en ont marre que nous passions par 4 chemins pour dire les choses qui ne vont pas. Mais attention ! On peut ne pas passer par 4 chemins pour dire les choses mais j’ai toujours eu pour objectif d’être dans une démarche de critiques constructives. Je suis donc convaincue que la majorité Conservatrice œuvre pour les intérêts des conservateurs et non pas dans l’intérêt de TOUS les Fédérés. L’exemple selon moi le plus criyant c’est la réforme de l’euthanasie mené par Monsieur Ancelet contre laquelle j’ai mit toute ma force pour la faire échouer. Avec cet exemple nous voyons 2 choses très intéressantes. Tout d’abord ceci est une loi pour faire plaisir à leur donateurs du lobby de la foi Constantine qui sont en réalité une minorité religieuse ultra conservatrice. On voit donc très bien qu’ils font en sorte de satisfaire leurs donateurs et leurs électeurs pour récolter à nouveaux des fonds en vue de la prochaine élection sans penser une seule seconde au bien commun et au bon sens. Mais la seconde chose que je constate c’est la plus grande contradiction de ce parti. Le parti Conservateu ce revendique défenseur de la liberté de chacun mais s’attaque avec cette réforme à une des libertés les plus fondamentales qui est le droit et la liberté de mourir avec dignité. Le parti de la liberté qui propose une loi des plus liberticides. C’est pour moi un exemple parmi tant d'autres qui illustre les contradictions de ce parti et sa volonté de servir les intérêts d’une minorité qui les tient par le porte monnaie et transforme des représentants du peuple en véritable pantin de ces lobbys. Et je pense que la prochaine législature devra mettre en place une vaste réforme du financement de la politique afin de limiter ces dérives qui desservent comme d’habitude les Fédérés. Cette réforme du financement de la vie politique serait principalement axé sur la provenance des dons privés reçus par les partis politiques. Je proposerais la création d’un site internet public où le nom des donateurs versant plus de 10 000 Thalers à un parti soit publié pour rendre le financement des partis plus transparent. A noter que si une entreprise souhaite financer un parti, la règle sera la même. Les Fédérés sont demandeurs de cette transparence et je pense que nous pourrons renouer la confiance entre les politiques et les citoyens en rendant nos actions et nos financement plus transparents.

On vous connaît finalement assez peu, qu'est ce qui vous pousse à l'engagement politique, et donc au Congrès ?
Il est vrai que l’on m’a beaucoup vu sur le terrain durant cette campagne car c’est comme cela que j’imaginais cette campagne. Je suis une personne qui aime aller au contact des personnes afin de les écouter et de répondre à leurs attentes et à leurs craintes. Ce fut vraiment une campagne magnifique et je souhaite remercier toutes les personnes que j’ai croisé durant cette campagne. Mais pour en revenir à votre question, ce qui m’a poussé à l’engagement politique c’est la mort de mon père 2 ans avant que je m’engage en politique. Il fut diagnostiqué d’un cancer du pancréa et en quelques mois la mort l'a emporté. C’est un événement très douloureux et marquant surtout par son caractère soudain. Avant cet événement je m’intéressais déjà énormément à la politique et j’étais bénévole Progressiste dans ma circonscription mais je n’avais jamais pensé à m’engager. Je vivais paisiblement avec mon mari et ma petite fille et je travaillais comme enseignante dans une école primaire à Dayton. J’avais au final la vie de millions d’autres familles Fédérés et cet événement m’a donné la force de sauter le pas et tout s'est enchaîné très rapidement pour moi.

Le Parti Progressiste n'a pas vraiment de leader naturel. Les ambitions de Carrie Owen semblent contrariées et aucune figure n'émerge. Pourriez-vous tenter votre chance dans la course présidentielle ?
C’est une question qui demande une profonde réflexion car cela m’engage moi sur le premier plan mais également toute ma famille et donc ce ne serait certainement pas une décision à prendre sur un coup de tête ou sans consulter ma famille qui est mon pilier dans la vie. Je suis dans la vie politique depuis 2 ans et dans 2 ans cela fera 4 ans. Vous en conviendrez que ce n’est pas le CV idéal pour ce lancer dans une primaire présidentielle. Mais je pense avoir prouvé à ma famille politique ainsi qu’à mes détracteurs que j’avais une très grande force de conviction et une énergie incroyable que je mets au service de notre campagne aujourd’hui. Je crois que j’ai été la progressiste ayant eu le plus de visites et de rencontres durant cette campagne. Je pense donc avoir réussi à me faire une place dans le parti progressiste. Mais est-ce que cette place me permet d’envisager une candidature à la primaire présidentielle du parti je ne sais pas. Pour être transparente avec vous, je n’ai pas encore considéré réellement la question car en 2 il peut se passer énormément de chose. Je vous donne rendez-vous dans 2 ans pour vous donner ma réponse !

Merci de nous avoir accordé cet entretien.