[4 avril 192 - Inauguration Day] Investiture de Jenny Howard & Andrew Murphy

[Jenny Howard]

La Présidente-élue et son mari applaudirent avec enthousiasme celui qui était désormais Vice-Président de la Fédération-Unie. Elle lui donna une nouvelle accolade et lui glissa quelques mots de félicitations à l'oreille. Elle adressa un signe de la main à Lauren Murphy, la désormais Second Lady de la Fédération-Unie. Juste avant d'être invitée à prêter serment à son tour, Jenny se pencha légèrement pour regarder le visage d'Ethan Caldwell, elle n'aurait manqué pour rien au monde la réaction de ce-dernier qui venait désormais de perdre officiellement son poste vice-présidentiel.

La Présidente-élue et son époux s'avancèrent ensuite vers la Juge-en-Chef Stewart à qui ils serrèrent la main. Cette dernière donna à Isaac la Constitution sur laquelle sa femme aller prêter serment. Juste avant que la patronne de la Cour Suprême ne donne ses instructions, celle qui vivait ses derniers instants de Présidente-élue regarda la foule, tant celle massée sur l'estrade que celle massée par centaines de milliers devant le Capitole. Elle regarda ensuite sa fille Jane qui lui fit un clin d'oeil, l'air de dire "nous y voilà" à sa mère.

Jenny fut un petit mouvement de tête en direction de la Juge Stewart pour la notifier qu'elle était prête. Elle posa sa main gauche sur la Constitution que tenait son époux qu'elle regarda une dernière fois, elle leva sa main droite puis répéta les mots qui allaient faire d'elle la femme la plus puissante du monde.

Moi, Jenny Diane Howard, jure solennellement que je remplirai fidèlement les fonctions de Présidente de la Fédération-Unie et, que dans toute la mesure de mes moyens, je sauvegarderai, protégerai et défendrai la Constitution de la Fédération-Unie. Que le Sort me soit favorable.

[Christy Stewart]

Toutes mes félicitations, Madame la Présidente.

La Juge-en-cheffe de la Cour Suprême lui serra la main, tandis que l'assemblée derrière elle commença à applaudir et que les clameurs commençaient à retentir dans la foule de témoins du serment devant le Capitole. Si-tôt la nouvelle Présidente investi dans ses fonctions, l'hymne fédéré, "Hail to the Chief", fut entonné par l'orchestre militaire présent pour l'occasion.

La Juge-en-cheffe recula et prit place sur son siège tandis que la Présidente Howard profitait de sa première minute à la tête de l'État, sous les applaudissements.

[Jenny Howard]

Discours d’investiture de Jenny Howard
Mes très chers compatriotes,

Quel honneur que de me tenir ici à ce pupitre, celui depuis lequel ont parlé les 41 personnes qui ont servi cette nation depuis la fonction que j’occupe désormais. Je suis d’ailleurs comblée d’avoir aujourd’hui pas moins de quatre d’entre eux. Président Edwards, Présidente Campbell, Président McCarthy et, bien sûr, Présidente Chapman. Au nom du peuple fédéré, nous devons tous vous remercier pour votre service à cette nation et, à titre personnel, je veux vous remercier, Madame la Présidente Chapman, pour la coopération de votre Administration avec mon équipe pour garantir une transition en douceur qui me permettra, dès la fin de cette allocution, de commencer à travailler efficacement pour l’intérêt de ce pays. Mesdames les Présidentes Campbell et Chapman, nous sommes toutes les trois de la même génération. Je ne pense pas que l’une de nous ait espéré petite fille qu’il nous serait possible de vivre une transition présidentielle entre un homme et une femme. Mais je pense que nous aurions jugé encore plus impossible que de vivre cette passation de pouvoir entre deux femmes. Et vous y êtes pour beaucoup mesdames les Présidentes.

Je veux aussi remercier les anciens Vice-Présidents venus aujourd’hui alors qu’entre dans leur club historique restreint le Vice-Président Andrew Murphy qui, j’en suis sûr, saura incarner avec brio cette fonction occupée par des personnes si illustres déjà par le passé.

Je suis donc devenue officiellement il y a quelques minutes, grâce à la Juge-en-Chef de la Cour Suprême Christy Stewart, la Présidente de ce pays que nous aimons tous. Et c’est parce que nous aimons ce pays, parce que nous voulons tous son succès que je veux le réunir et le rassembler. Monsieur le Président McCarthy, il y a 16 ans jour pour jour, vous vous teniez ici, à ma place, et vous vous adressiez à la nation comme son nouveau Président. Vous avez déclaré à ce pupitre « que nous soyons progressiste, conservateur, noir, métis ou blanc, nous avons tous dans nos veines le même sang rouge des patriotes ». Vous aviez parfaitement raison. Et à cet égard, ce qui était vrai il y a 16 ans l’est toujours. La Fédération-Unie est bâtie par des peuples aux origines et croyances diverses mais qui croient tous en des mêmes grands idéaux communs. Protéger ces idéaux, c’est protéger l’esprit de notre Constitution. Et c’est réjouissant, dans la mesure où je viens de jurer solennellement de le faire, devant des millions de témoins, dont Arthur Baker que je remercie pour sa présence aujourd’hui qui montre son grand respect pour nos institutions.

Ces idéaux peuvent être résumés en trois mots, notre devise nationale, Unity, Liberty, Justice. L’unité d’abord. Pour protéger cet idéal, j’entends mener une politique résolument acceptable par tous. Je me tiens ici au Capitole de la Fédération-Unie, temple de notre démocratie et siège du Congrès. Je veux que ce bâtiment devienne aussi le temple de la collaboration bipartisane, de l’union nationale et du travail dans l’intérêt du pays. Et j’espère que tant des membres du Congrès qui sont venus aujourd’hui pour montrer leur attachement à notre Constitution et à nos principes sont prêts à mettre de côté leur étiquette partisane pour travailler sans sectarisme dans l’intérêt du pays.

La liberté ensuite. La liberté pour chacun de rêver et de recevoir de l’État fédéral et de la Fédération-Unie l’aide dont il a besoin pour que ses rêves deviennent réalité. Nous ne le dirons jamais assez : si l’on peut rêver de quelque chose, en Fédération-Unie, on devrait pourvoir le construire ! Et c’est cette liberté de croire, d’espérer et de bâtir le monde meilleur de demain que je veux défendre en votre nom, mes très chers compatriotes. Et cette liberté n’est pas compatible avec l’adoption de lois rétrogrades qui ramèneraient notre pays à un stade vieux d’il y a plus de 50 ans. Il y a 52 ans, la Cour Suprême a rendu un arrêt qui fait encore jurisprudence aujourd’hui et qui autorise l’avortement pour les femmes. Quel pays serions-nous si nous revenions sur une liberté acquise il y a 52 ans? Serait-ce à la hauteur de notre modernité. Je sais que ma position sur ce droit clive encore plus que les autres, et je le comprends. Mais j’ai promis d’opposer un veto présidentiel aux lois restreignant ce droit. Et, au nom des 97 799 346 électeurs qui ont soutenu ma campagne, je ne vais pas me dédire. La liberté d’entreprendre, la liberté de choisir pour soi-même sont des valeurs importantes. Il y a aussi la liberté d’expression, garantie par le Premier Amendement de notre chère Constitution. Chacun peut choisir la voie légale qu’il souhaite pour exprimer cette liberté. Donner à une campagne politique pour soutenir les candidats de son choix à une élection est l’une de ces voix. Il serait contraire au serment que j’ai fait il y a quelques minutes que de vouloir restreindre cette liberté.

Il y a enfin la question de la justice. La justice au sens premier d’abord. Car non, je considère comme des dizaines de millions de fédérés qui ont rejoint cette campagne que notre système judiciaire est injuste. Nous emprisonnons à tour de bras, sans que cela ne soit réellement dissuasif. Nous encourageons la récidive sans combattre le crime. Nous ne faisons que payer au contribuable une hausse de la petite délinquance. Ce n’est plus acceptable que la notion de justice soit ainsi bafouée par le système en charge de faire respecter la loi. Et c’est pour cette raison que le Département de la Justice emmènera une réforme de la justice pénale qui sera, je l’espère, aussi consensuelle que possible. La justice, elle doit également être sociale. Nous ne pouvons pas pleinement exaucer le rêve fédéré si les chances sont si inégales au début de la vie. Nous voulons que tous les jeunes qui réussissent à l’école puissent s’engager pleinement dans des études supérieures. Nous croyons fermement que chaque jeune qui a prouvé sa volonté de travailler et sa volonté d’acquérir un bagage de culture, de connaissances et de compétences solides, doit pouvoir étudier à l’université pour maximiser ses chances de réussite. C’est la conviction que j’ai et c’est la conviction que, j’en suis sûre, vous êtes nombreux à partager et ce sera une des lignes directrices du travail de cette Administration.

Je suis absolument persuadée que défendre ces idéaux, défendre notre Patrie et ses valeurs fondatrices et fondamentales, c’est quelque chose autour duquel nous pouvons tous nous rassembler, non seulement les éminents membres de la classe politique derrière moi, mais surtout les centaines de millions de fédérés de ce pays. Je veux surtout restaurer la confiance que vous aurez en nos institutions et en notre démocratie. Je veux, pendant les quatre années que vous m’avez donné pour présider cette nation, vous prouver que notre démocratie peut changer durablement vos vies, et ce pour le meilleur. Trop de citoyens ne votent plus, résignés par la trop régulière incapacité de nos institutions à apporter les changements qu’ils demandent et méritent. En faisant de ce mandat un succès, ce n’est pas moi ou mon Administration qui en sera grandie. Mais ce sera bien la Fédération-Unie et sa Constitution.

Alors, mes très chers compatriotes, nous entrons aujourd’hui dans une nouvelle ère. Nous écrivons ensemble un nouveau chapitre de cette histoire vieille de plus de deux siècles de peuples qui surmontent leurs différences pour faire nation et devenir l’un des pays les plus puissants sur Terre. Voilà l’Histoire de la Fédération-Unie et, en tant que sa Présidente que je suis désormais, je veux tout faire pour que notre Histoire continue d’être écrite dans cette ligne d’unité et de nation rassemblée.

Merci à tous ! Que le Sort vous bénisse et qu’il bénisse la Fédération-Unie !