Alors qu’il avait fait une campagne plutôt traditionnelle hors des réseaux sociaux, Daniel Astor avait décidé en ce dernier jour de campagne de se rendre en Arcadia afin de délivrer un dernier meeting de fin.
Certes il n'avait pas le vent en poupe, mais il comptait bien continuer de faire de l’ombre au Whip Edwards qu’il jugeait naïf dans cette course à l'investiture, avec des propositions n’allant pas assez loin.
En fin de soirée donc, la Nation's Plaza commençait à se remplir de monde avant le début de l’intervention d’Astor. Il est vrai que les équipes de campagne astorienne n'avaient pas lésiné sur les moyens afin de prévenir de l’allocution prochaine de l’ancien Gouverneur.
Vers 20h, une large voiture décapotable commença enfin à remonter l’avenue sous les applaudissements des gens présents. A son bord se trouvait Daniel Astor en compagnie de son fils, Dante Astor II, saluant de la main. Astor se leva afin d'être aperçu de tous, certes il n'avait pas fait beaucoup de score dans cette campagne, mais il pouvait encore compter sur son nom familial pour attirer des gens curieux sur la célèbre famille.
Quand la voiture arriva finalement au bout de l’avenue, Astor quitta le véhicule, un pied puis l’autre en dehors, il se releva et pris la direction du premier rang ou il salua les quelques politiciens présents pour l’écouter, toujours avec un large sourire aux lèvres. Il se tourna afin de gagner la scène et surtout son pupitre.
Daniel Astor :
- ”Mes amis, très chers citoyens de notre belle Fédération !
Merci d’avoir fait le déplacement afin d'assister au dernier meeting de ma campagne dans cette course à l'investiture progressiste pour l'élection présidentielle. Que dire sauf que cet honneur suprême, il appartiendra à vous et vous seul de le remettre au candidat de votre choix. Ce soir les derniers votes au Sealand, en Arcadia mais aussi à D.C seront primordiaux puisqu'ils pourraient désigner le vainqueur.
Je vous prie de rester vigilant et de ne pas remettre votre vote à la majorité en pensant qu’il ne changera rien, votre parole sera précieuse et j'espère que tout le monde accomplira son devoir aux urnes comme je le ferai en fin de journée au Sealand.
Alors que le totalitarisme tend à s'étendre partout dans le monde, notre pays reste un cas unique où œuvre depuis sa naissance la liberté et la démocratie. Ce soir votre choix sera déterminant puisqu'il s’agira de décider la ligne que vous souhaitez pour notre candidat et le parti dans cette nouvelle élection face au Président Caldwell.
Comme beaucoup, j’entends des discours défaitistes qui voient déjà notre parti se faire écraser par le président sortant. A ces gens-là je dis très clairement : partez, vous n’avez pas votre place dans notre parti et encore moins dans ces élections. Notre parti a besoin d’un élan novateur qui balaiera les politiciens et intrigants de carrière qui enterrent déjà le rêve fédéré que nous représentons.
Ma campagne s'achèvera ici en toute clarté puisque je viens devant vous avec un message d’espoir. Nous avons une chance de changer les choses pour le meilleur pour nos enfants et cela ne l’oubliez jamais.
Nous pouvons comme un seul homme donner l’impulsion nécessaire à notre camp, j’en suis convaincu et c’est aussi pour cela que je me suis porté candidat. Nous avons un programme et la volonté de le mettre en application, c’est par cette force que nous l’emporterons.
Mais en parlant de programme, je me devais pour cette fin de campagne de vous partager la dernière promesse que je vous formulerai dans cette campagne, une promesse qui me tient à cœur puisqu’elle représente à elle seule la défense de vos droits et la sécurité. Je parle bien sûr du salaire minimum fédéral, réduit à néant par les conservateurs et leurs cliques de collaborateurs au sein même du Parti Progressiste.
Outre le fait de représenter une sécurité claire pour les salaires en Fédération-Unie, le salaire minimum fédéral qui sera fixé à 11 Thalers permettra de réhausser le pouvoir d’achat des ménages fédéré depuis si longtemps instable face aux enjeux tant économiques que sociaux.
Ce salaire minimum fédéral ainsi restauré permettra de réglementer notre valeur travail afin que personne ne se retrouve démuni face à un employeur abusif. A ceux qui disent que cela serait inutile grâce aux syndicats qui contrôlent l’action des patrons, je réponds : ne soyez pas naïf. Afin que notre pays demeure un havre de paix nous devons assurer à nos citoyens de véritables protections juridiques et pas des mesures électoralistes brouillonnes.
Cette mesure sera mise en place dans les 100 days of action, les 100 premiers jours de mon mandat présidentiel, car je considère cette question comme primordiale et urgente pour notre pays et nos travailleurs.
Cette mesure sera la pierre angulaire de mon début de mandat et marquera la transition après des années de gouvernance conservatrice, j’en fait le serment pour vous tous.
Et c’est avec cette promesse que s'achève ma campagne que je remets désormais entre vos mains. Je sais que le Parti et le peuple fédéré feront le bon choix pour notre avenir, voilà pourquoi je suis confiant, et je gagnerai ce soir mon QG de campagne afin de suivre les résultats finaux de cette primaire.
Ce fut véritablement un plaisir pour moi de parcourir de nouveau notre pays afin de m’entretenir avec des gens de tous horizons aussi intéressant que différents.
Je vous remercie et souhaite une bonne soirée électorale à tous mes compatriotes.
Que le Sort bénisse Arcadia et qu’il garde la Fédération-Unie. “
A la fin de son intervention, Astor écouta longuement les applaudissements avant de quitter la scène pour serrer la main des politiciens arcadiens qui étaient là pour l’écouter.
Toujours sous les crépitements des appareils photos des journalistes, il s'enfonça dans la masse de gens venus pour le saluer suite à son intervention, sous la protection de sa garde rapprochée, et il fit nombre de photos et d’accolades avant de regagner un peu plus tard son véhicule qui l’amena à l'aéroport. De là, il repartit dans le Sealand afin de rejoindre sa famille et son équipe de campagne.