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Southymland Superdome
Posté : sam. 14 nov. 2020 21:15
par Fédération-Unie
Southymland Superdome
Le Southymland Superdome, souvent appelé de manière informelle "Superdome", "The Dome" ou "New Lysea Superdome", est un stade couvert d'une capacité maximale de 80 000 places situé dans le Central business district de New Lysea, dans l'Etat de Southymland.
Re: Southymland Superdome
Posté : sam. 14 nov. 2020 21:24
par Warren Graham
183 Conservative National Convention
Convention nationale conservatrice de 183
Du mercredi 11 au samedi 14 novembre.
Le Parti Conservateur s'apprête à désigner officiellement le candidat qui sera son porte-flambeau à l'élection présidentielle de l'an 183. Les délégués des différents États de la Fédération y participent afin de désigner le candidat à la présidence et à la vice-présidence. Les primaires et caucus ayant déterminés le candidat pour lequel chaque délégué doit voter, il n'y a aucun suspense quant au candidat désigné. Le vote d'investiture à la convention progressiste n'est qu'une formalité néanmoins très importante. Comme chaque année, c'est l’occasion de présenter officiellement le candidat ainsi que son colistier, de mettre en avant l'unité du parti et enfin, de donner le véritable coup d'envoi à la campagne présidentielle.
Résultats définitifs :
Nancy Chapman est officiellement désignée candidate du Parti Conservateur en vue de l'élection présidentielle de l'an 183.
La convention se déroule sur quatre jours mais seule la dernière journée est simulée à l'occasion du discours d'acceptation du candidat désigné. C'est également ce jour que le candidat à la vice-présidence est officiellement nommé.
L'acceptance speech doit être posté ci-dessous par le candidat désigné en personne avant le lundi 16 novembre, minuit.
Re: Southymland Superdome
Posté : dim. 29 nov. 2020 19:35
par Nancy Chapman
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Nancy Chapman acceptance speech
at the 183 Conservative National Convention
Samedi 14 novembre 183
A l'issue d'une longue campagne âprement menée, Nancy avait largement remportée les primaires de son camp. En tant que première femme nommée par le Parti Conservateur, elle savait que cette Convention serait historique. Consciente de cela, elle comptait saisir cette occasion pour faire passer son message à l'occasion de ce rendez-vous marquant le lancement officiel de la campagne présidentielle. Quelques heures avant son acceptance speech, elle avait reçu le coup de fil du Président McCarthy, qui souhaitait la féliciter à nouveau de vive voix et lui transmettre son amitié et quelques conseils bien avisés au passage. Le Vieux Lion avait toujours eu beaucoup d'affection et d'admiration pour sa Secrétaire d'État qu'il voyait déjà depuis longtemps comme une potentielle successeuse de talent. Il en était convaincu. Elle serait le prochaine Présidente de la Fédération-Unie.
Pour l'intronisation de la candidate conservatrice à la présidentielle, le Parti Conservateur avait loué le Southymland Superdome. Ce dernier était plein à craquer. Les délégués et cadres du Parti étaient présents ainsi qu'un nombre impressionnant de supporters. Autant d'homme que de femme et ces dernières étaient très fières de pouvoir soutenir, pour la première fois de leur vie et de l'histoire du pays, une femme conservatrice afin d'entrer à la President's House.
Aux alentours de 20 heures, les lumières du Superdome se tamisèrent tandis qu'une musique entraînante fut lancer. Les supporters présents se mirent à applaudir et à scander des slogans en faveur de la candidate Chapman. Lorsque cette dernière fit son apparition sur scène, ses partisans redoublèrent leurs applaudissements. Nancy se dirigea jusqu'à son pupitre tout en saluant la foule et en affichant un large sourire. Elle profita longuement de cet instant avant de prendre la parole.
Merci Mister Chairman. Merci à tous ! Merci !
Elle salua la foule et leva les bras en signe de victoire. Elle attendit que les applaudissements et les acclamations pour celle qui se préparait à entamer sa campagne pour le plus haut poste qui soit.
Mister Chairman, je tenais à vous dire et à dire à tous nos amis parmi nous ce soir que je pense qu’il est peu d’événements dans une vie humaine qui ont tant de signification qu’ils changent réellement une personne. Vous savez, l’on peut être conservateur, libéral, traditionnaliste, progressiste, libertarien, mais ce qui définit réellement une personne, ce qui détermine sa perception du monde et au final sa manière de diriger, c’est son expérience. Alors je repense à ses événements qui ont façonné ma vie de femme, je repense à tous ces moments qui m’ont marqué et qui de bien des manières, m’ont défini et ont défini mes priorités comme femme et comme leader.
Elle se tourna vers ses deux enfants qui étaient présents à ces côtés ce soir-là.
Pour la femme que je suis, il y eut d’abord le jour de la naissance de mes jumeaux, Teddy et Anne, qui sont ma fierté et mon plus grand bonheur. Et il y a bien sûr mes petits enfants que je vois grandir à une vitesse qui défie l’imagination.
C’est à eux que nous, hommes et femmes qui gouvernons la Fédération-Unie, devons penser en priorité - car comme le dit une maxime saphyrienne, demain leur appartient. Je n’imagine pas ce que serait ma vie si je ne pouvais pas voir mon sang s’épanouir dans un monde que j’espère que nous leur laisserons dans un meilleur état que celui dont nous avons hérité.
Un monde qui se doit d’être plus sûr, plus à même de défendre leur innocence sacrée tant qu’ils sont jeunes. Nous ne pouvons pas permettre aujourd’hui que des enfants soient trop pauvres pour vivre dans un foyer décent, pour recevoir l’amour qui permet à chaque individu de s’épanouir. Chaque père, chaque mère doit avoir les moyens de défendre son foyer contre les dangers de la vie, c’est pourquoi je défendrais toujours le droit des honnêtes fédérés de disposer des armes.
Je suis moi-même une mère et je peux vous dire comment sont les mères fédérées. Elles sont fortes et elles sont prêtes à tout pour défendre leurs enfants. Ne vous avisez jamais de les priver de leurs droits à défendre leur famille.
Elle faisait de nouveau face à la foule, puis, en prenant une profonde inspiration et en levant les yeux un instant vers le ciel, elle reprit en touchant frénétiquement son alliance encore et toujours à son doigt.
Après mes enfants, il y a aussi mon mariage, il y a de cela 30 ans, avec Monsieur Chapman, avec mon cher Andrew. Ce soir, j’ai une pensée pour lui. Il n’est plus parmi nous aujourd’hui, il manque à nos enfants qui se sont vu privés de leur père, comme il me manque à moi, chaque jour de ma vie. Mais il vit dans mon cœur et dans celui de nos enfants et je sais que d’une manière, il me regarde aujourd’hui.
Notre mariage a été jusqu’à la fin l’expérience la plus sacrée et la plus édifiante que j’ai pu avoir de ma vie. On peut être une femme libre et indépendante qui réussit, et à toutes les petites filles, sachez que vous n’avez pas besoin d’être l’inférieur des hommes pour vous faire une place dans la société. Mais ne renoncez jamais à l’amour car l’on est jamais vraiment accomplie lorsque l’on n’a pas trouvé sa moitié. Béni soit le Sort qui a fait se croiser nos chemins à Andrew et à moi, car je ne serais jamais cette femme en laquelle vous placez vos espoirs aujourd’hui s’il n’avait pas été là pour croire en moi et pour me soutenir à chaque instant et jusqu’à son dernier souffle.
Je ne nierai jamais l’amour qui peut unir deux âmes, car le Sort sait qu’on ne choisit pas avec qui l’on s’accomplit vraiment. Mais ce que je défendrais toujours, c’est la sainteté de l’institution du mariage, qui est à l’origine de la famille, la famille, cet oeuvre du Sort qui donne à chaque individu son foyer et sa place dans ce monde, qui perpétue notre amour et notre humanité les uns pour les autres.
Je défendrais toujours la famille comme base de nos valeurs humaines, je défendrais toujours les traditions qui la maintiennent, et si je pense que chacun doit pouvoir se battre pour ses droits, je pense qu’il est de notre devoir comme conservateurs de transmettre à nos enfants cette même société de valeurs et d’humanité qui fait la grandeur de notre civilisation et qui depuis la nuit des temps a toujours permis aux hommes et aux femmes de grandir et de s’accomplir en tant qu’individu et en tant que composante de notre société.
Elle laissa un moment de pause en souriant au public qui avait suivi son discours ému et qui acclamaient ses positions en faveur de la famille traditionnelle.
Après quelques gestes de remerciements, elle reprit son discours.
Dans cette liste des événements qui m’ont marqué, qui d’une certaine manière m’ont façonné, je pense aussi à ce moment, celui où le Président-élu McCarthy m’a fait le grand privilège de me proposer le plus haut poste du Cabinet en me nommant Secrétaire d’État. Je ne remercierai jamais assez le Président McCarthy pour sa confiance, et bien au-delà de ça, pour l’expérience de leader et de commander in chief qu’il m’a transmis.
Comme sa Secrétaire d’État, j’ai pu avoir une vision claire et ordonnée de tous les défis qui se présentent à nous.
Assainir nos finances publiques, libérer les entrepreneurs et les ménages d’un carcan fiscal qui bride leur énergie, restructurer notre État fédéral afin de le faire rester cette grande République d’États et de citoyens que nous aimons tant. Permettre aux grands innovateurs, aux grands chercheurs et aux grands constructeurs de s’accomplir et d’accomplir leurs rêves au bénéfice de toute notre société, en faisant de l’État non pas une sangsue mais un guide et un soutien de leurs oeuvres.
Et pour ce qui est de la diplomatie bien sûr, car au-delà des océans, il nous faut accompagner la transition démocratique difficile à Narois, rétablir la paix en Idylénie orientale menacée par le terrorisme, et participer par notre leadership diplomatique et militaire à mettre fin à l’insurrection communiste en cours en Arkadia.
Je ne saurais m’attribuer tout le mérite de la politique que nous avons mené jusqu’à présent mais je ne peux qu’exprimer ma gratitude et ma fierté d’avoir été nommée par le Président McCarthy pour participer à l’immense travail de cette administration de lutte contre l’expansion des régimes rouges autoritaires et contre la prolifération de groupes de guérillas terroristes sur le vieux continent.
Toutefois, cette diplomate et comptable que je suis, et plus encore cette enfant de la Wintie Republic que j’ai toujours été regarde désormais vers le Sud. Vers ces territoires qui ont subis tant de malheurs au cours des années passées. Nous continuerons à être présents pour venir en aide à nos frères et à nos soeurs, nous continuerons à bâtir une nation plus grande, plus évoluée, plus sûre et nous dompterons cet environnement dont les aléas peuvent être terribles, mais qui demeure la terre promise de nos parents, et que nous devons entretenir, défendre et protéger comme tel.
Mais mes plus grandes ambitions vont bien au-delà de notre Sud, au-delà même de nos plages et de nos falaises. C’est vers la Mer que je regarde aujourd’hui. Mais hélas aujourd’hui, la Mer de Sérès n’est guère plus qu’un espace de transit pour des organisations criminelles, pour le trafic de drogue, d’armes, d’humains même.
Mais ça n’est pas acceptable. La Mer de Sérès, c’est chez nous, comme les côtes de l’Est à l’Ouest sont chez nous aussi. Nous ne pouvons pas permettre que l’arrière-cour de notre pays soit laissée en des mains malfaisantes. Nous avons une responsabilité vis-à-vis de cette vaste étendue de ces riverains, il n’appartient qu’à nous de combattre ceux qui l’abreuvent de sang et de consacrer la Mer de Sérès comme le sanctuaire de prospérité et de commerce qui lie notre Frédonie à cette Solinarie si proche.
La Fédération-Unie et la Coalition des États Libres doivent dès à présent commencer à regarder vers le Sud, vers ces pays qui sont si proches de nous, qui ont le même vécu colonial que nous, qui ont eu les mêmes combats pour la liberté et pour la République que nous. Des États en proie à la criminalité comme Nueva Cuenca ou des États faillis comme Soramenca non seulement sont un danger à nos frontières mais sont une honte pour nous tous quand elles font face à l'inaction d'une puissance voisine défenseure de l'ordre, de la liberté et de la prospérité comme l'est la Fédération-Unie. Il ne saurait y avoir de nouvel impérialisme qu’il soit rouge ou blasonné, il ne saurait y avoir de tyrannie de la pègre ou d’une minorité sur nos continents bâtis sur les idéaux de penseurs de la liberté.
Alors nous lutterons contre l’impérialisme extérieur qui déstabilisent des régions entières pour consolider leur propre puissance et justifier leur existence, nous lutterons contre les cartels qui non seulement répandent leurs poisons importés de Solinarie dans nos rues mais de surcroît nuise à la prospérité de grandes nations solinariennes.
A ces nations que je désigne comme des États alliés et amis je dis : nous défendrons contre tous les criminels et voyous de ce monde cette liberté que nous tous avons chèrement acquise. La Fédération-Unie sera votre ange gardien et votre soutien en tout temps et quelque soit la tempête que vous traverserez.
Elle marqua à nouveau une pause pour conclure sa tirade, pendant qu’elle se faisait applaudir pour son audacieux programme diplomatique tourné vers la coopération régionale.
Les ennemis de notre Fédération-Unie sont présents à tous les niveaux, et se battre contre eux tous sera le travail de toute une civiliation, mais le pire ennemi de tous, le plus grand et le plus terrible, c’est le manque d’inventivité et la renonciation. C’est le seul qui serait en mesure aujourd’hui de terrasser notre puissance. C’est là le vrai ennemi, je désigne cette faiblesse comme mon ennemi et je vous fais la promesse que jamais, jamais je ne renoncerai lorsque mon pays m'appellera à mon devoir.
Et parce que je refuse de renoncer, et parce que je suis prête à me battre jusqu’au bout, et pour toutes les raisons que j’ai donnée, je vous réponds, Mister Chairman, chers délégués. Oui, oui, et oui, j’accepte la nomination comme candidate du Parti Conservateur à l’élection au poste de Présidente de la Fédération-Unie !
Alors que la candidate annonçait enfin son acceptation de sa nomination, les supporters se déchaînèrent et se levèrent comme un pour acclamer celle qui serait la première femme à être consacrée au cours de cette Convention Nationale Conservatrice.
Sachez que je suis profondément émue par la confiance que vous m'accordez. C'est un véritable honneur et une grande responsabilité. Et parce que je considère cette responsabilité comme la responsabilité de ma vie, j’ai décidé, après mûres réflexions, après consultations auprès de mes amis et collègues, de choisir à mes côtés un jeune homme talentueux qui représente la majorité silencieuse de ce pays. Cette partie non négligeable de notre Fédération qui saura, j’en suis convaincu, se mobiliser à l’occasion de cette échéance électorale, mon ami, le prochain Vice-Président fédéré, Ethan Caldwell.
Dans les jours et les semaines à venir, vous apprendrez à mieux connaître Ethan, si ce n’est déjà fait. La Fédération pourra ainsi voir ce que j'ai vu en Ethan Caldwell, à savoir un leader fort, terre à terre, ambitieux et confiant. Un homme qui, je peux vous l’assurer, nous rendra tous fier.
La Fédération-Unie est, une fois de plus, à un moment décisif de son histoire. Notre grande nation est aujourd’hui plus forte grâce au leadership du Président McCarthy. Si nous souhaitons poursuivre le travail accompli ces huit dernières années et maintenir notre place dans le concert des grandes nations de ce monde, les fédérés doivent s’unir derrière le ticket conservateur que je représente aux côtés d’Ethan Caldwell. Pour avoir été Secrétaire d’État au sein de l’administration McCarthy pendant huit années, je peux vous dire que ce qui attend le prochain Président de la Fédération-Unie n’est pas une mince affaire. L’équilibre mondial est si fragile. Nous vivons dans un monde dangereux et en perpétuel changement. Notre leadership actuel ne peut être considéré comme acquis. Ce serait une grave erreur que de penser cela. La moindre décision fédérée a des répercussions considérables aux quatre coins du monde.
C’est forts de notre expérience auprès du Président McCarthy et grandis par notre idéal conservateur et libéral qu’ensemble nous triompherons et que nous porterons haut et fort la voix de cette Fédération-Unie qui fait notre grande fierté et qui fait la jalousie de ce monde.
Ce soir, j’appelle toutes celles et ceux qui le souhaitent à me rejoindre afin qu’ensemble, nous puissions marcher vers un avenir meilleur. Nous faisons le serment de nous battre dans cette grande bataille démocratique pour le triomphe de nos valeurs et de notre vision de la République.
Parce que notre Fédération-Unie a droit à 8 années de plus d’une Présidence responsable, soucieuse de ses intérêts, à l’écoute et plus que tout attaché aux valeurs fondamentales de liberté, de démocratie, de grandeur et de patriotisme qui sont celles que j’aurais le plaisir.
Parce que vous avez été tant nombreux à vous mobiliser aux primaires de notre grand et ancien parti, que vous m’ayez soutenu, ou que vous ayez soutenu Prescott, Jed ou Paul, à qui je pense ce soir. Notre parti peut compter sur chacun de ces grands hommes pour défendre nos valeurs et pour défendre cette Fédération-Unie qu'ils aiment comme cette patrie que nous aimons tous.
Et je sais que je peux compter sur chacun d’entre vous pour m’aider à porter cette candidature au sommet de cette élection, à aller dire dans chaque ville, dans chaque comté, dans chaque borough que la voie de la Liberté, la voie de la prospérité, la voie de la Fédération forte et Unie existe et que nous l’incarnerons tous ensemble.
Je compte sur vous tous ici ! Et en retour, sachez que vous tous, vous pourrez compter sur moi pour être votre candidate et pour porter haut et fort votre voix qui est aussi la mienne, et pour devenir la première femme conservatrice à la President’s House !
Que le Sort vous bénisse tous, qu’il bénisse notre beau pays, et qu’il nous accompagne dans notre campagne.
Sur ces dernières paroles, Nancy reçut une véritable standing ovation et fut rapidement rejoint par ses deux enfants, leurs conjoints ainsi que ses petits-enfants. La petite famille salua la foule et se fut à Ethan Caldwell d'arriver main dans la main avec sa fiancée. Ethan fit une accolade à Nancy sous les vivats des partisans conservateurs. Plus de 100 000 ballons aux couleurs du drapeau fédéré, à savoir le rouge, le blanc et le bleu, furent lâchés tandis qu'un feux d'artifice était tiré à l'extérieur du bâtiment. Une fin spectaculaire comme seuls les fédérés savent faire.
Re: Southymland Superdome
Posté : mer. 8 déc. 2021 18:42
par Jenny Howard
Rassemblement à New Lysea
8 décembre 195
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Après avoir concentré sa campagne sur l’État charnière de Two Rivers dans les premiers jours, et après s’être déplacé la veille à Los Elegidos, Jenny Howard voulait venir dans l’État du Southymland, le seul lui ayant échappé, et de justesse, quatre ans plus tôt. Elle voulait au moins venir y faire gonfler son score, en espérant avoir un impact positif sur les campagnes de progressistes locaux candidats au Congrès, mais espérait pouvoir gagner l’État du Deep South, conservateur depuis la nuit des temps. L’équipe de la Présidente avait donc réservé rien de moins que le Southymland Superdome, un très vaste stade de potentiellement 80 000 places. Le stade avait été aménagé pour que 30 000 places soient disponibles, que la Présidente était parvenu à combler en rameutant des sympathisants de tout l’État.
Comme depuis le début de sa campagne, la Présidente avait voulu avoir une invitée pour venir l’introduire. Elle avait proposé à Mélanie Barton de venir la rejoindre; elle qui était Gouverneure progressiste dans un État conservateur depuis deux mandats. Melanie Barton pouvait être un formidable symbole pour ces sympathisants qu’une victoire progressiste dans l’État du Southymland était possible, comme elle l’avait été au Northunderland et au Richmond quatre ans plus tôt pour la Présidente.
Alors que les sympathisants étaient extrêmement enthousiastes avant l’arrivée sur scène de la Gouverneure, la foule exulta quand Melanie fit son apparition sur la scène. Elle déambula quelques instants sur la scène pour saluer les 30 000 personés présentes avant de se placer derrière le pupitre pour commencer son discours.
Bonsoir à tous ! Merci de cet accueil !
Je suis extrêmement heureuse d’être ici ce soir, devant une foule aussi nombreuse dans cette magnifique ville de New Lysea ! Et je suis plus qu’honorée d’être ici pour soutenir notre Présidente, Jenny Howard. Nous sommes aujourd’hui dans un État réputé conservateur. Mais, comme Jenny Howard, je ne vois aucun État progressiste et aucun État conservateur, je vois des États fédérés. Je suis depuis bientôt 8 ans Gouverneure d’un État réputé conservateur. Si les commentateurs avaient eu raison, je n’aurais pas gagné la première fois et j’aurais encore moins été réélue. Et, ni la première ni la deuxième fois, je n’ai gagné en me revendiquant comme candidate progressiste. J’ai gagné une première fois car le Gouverneur sortant n’avait pas réussi à règles les grands problèmes auxquels font face les habitants du Northunderland. Et la seconde fois, encore davantage d’électeurs m’ont fait confiance car ils avaient vu combien une politique de bon sens menée sans sectarisme pouvait améliorer leurs vies. Nous avons augmenté les salaires, réformé la politique pénale ou encore réformé l’accès au droit de vote, ce qui bénéficie directement aux habitants. Ce que j’essaie de vous dire au fond, c’est que vous soyez conservateur ou progressiste, Jenny Howard est votre Présidente, elle se bat pour vous et veut continuer à le faire pendant quatre en de plus.
Applaudissements.
La question n’est pas fondamentalement celle de l’étiquette politique de notre Présidente. La question c’est ce qu’elle fait en poste une fois élue. Et bien Jenny Howard agit dans l’intérêt de tous les fédérés, en cherchant autant que possible le compromis avec les conservateurs, alors même qu’elle dispose d’une majorité à la Chambre des Représentants. Pendant 4 ans, elle n’a pas cessé de se battre pour les familles et les communautés de ce pays. Pendant 4 ans, elle a permis de grandes avancées que nos n’avions pas eu jusqu’à lors. Une réforme pénale pour engager la fin de l’incarcération de masse dans vie pays, un plan énergie pour que notre pays soit bientôt énergétiquement indépendant, ou encore un plan infrastructures qui va agir sur plusieurs pans de la société. Il me semble qu’il est de circonstance de demander combien de vies Jenny Howard a-t-elle amélioré pendant ces quatre ans ? Elle a aidé les familles d’enfants autistes, elle a commencé à protéger les communautés de la violence par armes à feu, elle a lancé un plan pour rénover des routes et des ponts, un plan qui aide les particuliers à mieux isoler leur maison. Bien sûr, j’en passe volontairement, mais je pense que vous voyez où je veux en venir : pas besoin de se demander de quel parti elle est la candidate. Il faut vous demander si elle est compétente pour ce travail et si elle peut améliorer votre vie. Et elle a montré à des millions de fédérés qu’elle le pouvait !
La foule commença à scander "Four more years ! Four more years !".
Dans cet État du Southymland, je vous demande de ne pas fair ce que tant de commentateurs attendent de vous, c’est à dire voter majoritairement pour le candidat du Parti Conservateur sans vraiment considérer un vote pour Jenny Howard. Je sais que beaucoup de conservateurs, dans cet État comme ailleurs, n’ont jamais envisagé de leur vie de voter pour un candidat progressiste. Je rencontre tous les jours dans mon État des électeurs me disant qu’ils n’avaient jamais voté progressiste de leur vie avant de déposer un bulletin à mon nom dans l’urne. Et bien ils ont été plus nombreux à le faire 6 ans plus tard, preuve que la politique sans sectarisme peut convaincre. Alors je lance cet appel à tous les électeurs : que vous soyez progresisste, conservateur ou indépendant, ne regardez pas les étiquettes partisanes mais bien les parcours et les projets, les seuls qui doivent compter en démocratie !
Applaudissements.
Jenny Howard a des défauts, elle est comme nous tous. Mais il n’empêche que l’on sait ce qu’elle pense, que l’on a vu ses compétences à l’oeuvre pendant 4 ans, que l’on connaît son attachement à la modération dans le débat public. Mais surtout, on connaît ses compétences grâce aux années qu’elle a déjà passer à servir ce pays. Avoir une expérience politique, ce n’est pas pour faire joli sur un CV, c’est ce qui permet à un Président d’être efficace. Le candidat conservateur connaît sûrement mieux que moi la théorie constitutionnelle, mais il n’empêche qu’il reste un novice en politique, qui n’a pas du tout d’expérience sur les questions de défense, sur les questions internationales, sur les questions d’éducation, et sur encore énormément de sujets. Nous ne voulons pas d’un apprenti-Président, nous voulons un Président capable de gouverner de manière pragmatique et intelligente ! Et c’est pour cela que j’ai l’immense privilège de me tenir à ses côté dans cette élection. Et j’ai également l’immense privilège de vous présenter la 42ème Présidente de ma Fédération-Unie : Jenny Howard !
La foule se leva comme un seul homme pour ovationner la Présidente qui arrivait sur la scène. La Gouverneure et la Présidente s’affichèrent ensemble pour les caméras du pays tout entier qui couvraient bien sûr l’évènement. La Gouverneure quitta discrètement la scène pendant que la Présidente saluait ses soutiens pendant de longs moment, avant de se placer derrière son pupitre avec un grand sourire pour commencer à parler.
Merci ! Merci à tous pour votre formidable accueil !
Merci à vous de vous êtres déplacés par milliers aujourd’hui, dans cette magnifique ville de New Lysea. Et bien sûr, un immense merci à la formidable Gouverneure Melanie Barton du Northunderland, qui a délaissé le terrible froid hivernal de son État pour venir se réchauffer parmi nous ! Je suis d’ailleurs certaine que vous vous joignez tous à moi pour lui souhaiter, même avec 24 heures de retard, un excellent anniversaire ! Comme Présidente, je suis absolument admirative du travail mené dans son État par la Gouverneure Barton. Elle a créé un salaire minimum à 11 Thalers dans son État. Elle a réformé le Code Pénal de son État pour limiter les plus petites peines. Elle a défendu le droit à l’avortement quand il était menacé par les politiques fédérales. Elle a également instaurer une législation intelligente et raisonnable pour réguler le port des armes à feu, afin de respecter le droit de chacun à porter une arme, tout en évitant qu’elles ne soient achetées et utilisées par des criminels. La Gouverneure Barton a mené une politique qui n’est pas résolument progressiste ou résolument conservatrice. Elle a mené une politique de bon sens, celle pour laquelle elle a été élue. Et elle a ensuite été réélue avec une plus grande marge, ayant montré que cette manière de faire de la politique dans le respect avait de l’avenir et était surtout populaire ! L’histoire de Melanie Barton a de nombreuses similitudes avec la mienne. Il y a deux ans, cette femme progressiste qui avait à coeur de faire de la politique avec modération a été confrontée à une rivale conservatrice outrancière qui n’avait pas d’expérience politique du tout. Et vous savez quoi ? Elle a largement gagné !
Les sympathisants ovationnèrent la Présidente en scandant "Four more years ! Four more years !".
Et parmi son bilan, il y a une mesure que je n’ai pas encore cité. La Gouverneure Barton a instauré dans son État l’enregistrement automatique des citoyens sur les listes électorales. Les citoyens n’ont plus à passer par de complexes formalités pour avoir simplement la possibilité d’exercer leur droit fondamental de voter. Les citoyens n’ont plus à faire face à une bureaucratie dans laquelle ils ont souvent du mal à se retrouver. Les citoyens n’ont plus à subir les inégalités d’accès aux services publics et administratifs pour simplement avoir le droit de vote. Si d’autres Gouverneurs, que je veux saluer ce soir amicalement, ont également pris ces mesures, elles restent non appliquées dans de nombreux États, à commencer par celui-ci. Je veux lancer une grande concertation avec les Gouverneurs pour que nous ayons un enregistrement automatique des citoyens sur les listes électorales dans absolument tous les États. Il est automatique d’agir pout que chacun ait accès au droit de vote. C’est dans cet objectif que nous avons aboli la suspension automatique du droit de vote pour les personnes condamnées pour des crimes et des délits fédéraux. Et c’est dans cet objectif que nous voulons cette concertation afin qu’il y ait dans toute la Fédération-Unie un accès égalitaire au vote !
Applaudissements.
Que chacun ait le droit de vote est une idée tout sauf radicale. C’est une idée que nous devrions tous défendre car nous devons respecter la voix d’absolument chaque citoyen dans ce pays. Certains trouveront ces mots ironiques dans ma bouche, puisque les candidats conservateurs essayent de me dépeindre comme méprisante et arrogante, parce que mes soutiens et moi posons la question de l’expérience de Malcolm Vanderbilt. Je n’ai jamais dit et je ne dirais jamais qu’une élection ne se joue que sur l’expérience, ce n’est pas le cas. Mais c’est une donnée à prendre en compte de savoir si un candidat a simplement les compétences pour diriger le pays le plus puissant du monde qui est le notre. Je ne me permettrais pas de contester les compétences en droit de Macolm Vanderbilt, il en a indéniablement et il connaît mieux que beaucoup d’autre notre théorie constitutionnelle. Mais on ne gouverne pas qu’avec une bonne connaissance du droit constitutionnel. Ces magnifiques connaissances théoriques seront de quelle utilité quand il faudra décider d’envoyer ou non des soldats sur un théâtre d’opération ? À quoi serviront ces connaissances le jour où une tragédie endeuillera notre pays ? De mon côté, j’espère vous avoir prouvé pendant 4 ans que j’avais ce qu’il fallait pour diriger ce pays, que ce soit en terme d’expérience ou de compétence. Et, si Malcolm Vanderbilt a des connaissances, je préfère de très loin des compétences à des connaissances. Et je pense que des millions de fédérés partagent ce ressenti.
Applaudissements.
Alors mes amis, je ne peux que vous enjoindre à suivre la recommandation de la Gouverneure Barton tout à l’heure : ne votez pas selon les étiquettes. Je sais que certains d’entre vous ont toujours voté pour un parti ou pour l’autre depuis qu’ils sont en âge de le faire. Mais il est je pense dans votre intérêt de comparer les idées, les compétences et les bilans des candidats qui se présentent. J’ai passé les quatre dernières années à me battre pour vous, et je ne veux pas m’arrêter maintenant. Mais pour continuer, j’ai besoin de vous tous !
Merci à tous ! Que le Sort vous bénisse, et qu’il bénisse la Fédération-Unie !
Le public réserva une nouvelle (et dernière) standing ovation à la Présidente Howard qui s’éloigna de son pupitre avec un grand sourire pour saluer la foule de la main. Elle passa près de quatre minutes à déambuler sur la scène en adressant des signes de la main à ses partisans, lesquels entonnaient des slogans tels que « Four more years ! » ou « Back to blue ! ». La Présidente quitta ensuite la scène sous les derniers applaudissements du public pour aller rejoindre son équipe.
Re: Southymland Superdome
Posté : mar. 14 mars 2023 10:51
par Gaspard Fischer
New Lysea, Southymland
14 mars 211
Pour le deuxième jour de campagne le gouverneur Fischer sortait de son État du Northunderland pour se rendre dans un autre grand État conservateur, le Southymland. Cet État était un symbole, un véritable bastion et il était important pour le candidat d'y faire un score important pour montrer sa force. D'autant plus que parmi ces concurrents se trouvent deux candidats issues du Southymland et nul doute qu'ils feront tout pour s'y imposer.
La présence de Fischer dans le sud du pays en ce 14 mars était du à une invitation du principal syndicat de police nationale. Ceux-ci organisaient une grande convention et avait décidé d'inviter le gouverneur pour qu'il détaille son programme électoral. Le candidat avait bien évidemment accepté avec plaisir et avait même déplacé des rendez-vous pour cette grande convention qui lui offrira une audience importante.
Après quelques minutes de présentation, les policiers invitèrent Fischer à rentrer sur scène pour prendre la parole. Très vivement applaudit par le public, Fischer afficha un grand sourire et commença à parler en confiance.
Mes chers compatriotes,
Et je pense que ce mot vous va à merveille car je sais, au vu de votre métier, que vous êtes tous comme moi de vrais patriotes. Je vais vous dire quelques choses avant de commencer à parler de politique. Je vous respecte infiniment, car il n'y en a pas beaucoup qui ont des tripes comme vous en avez. Il faut du courage aujourd'hui pour porter l'uniforme quand on voit le climat de violence qui règne dans ce pays. Il y a la violence réelle, celle du terrain, celle des banlieues qui prennent feu pour un oui ou pour non avec comme seul objectif de casser du flic. Cette violence la, elle est terrible mais vous y êtes préparés, vous y êtes formés. Cela ne veux pas dire qu'on doit rien faire pour mieux vous accompagner dans cette lutte quotidienne. Mais, il y a une autre forme de violence contre vous, cette violence vous n'y êtes pas préparés. Cette violence elle peut surprendre, c'est la violence politique à votre égard. Les progressistes n'hésitent plus à vous pointer du doigt. Alors d'un coup ce serez vous le problème. C'est plus le criminel, c'est plus les gangs, eux ce sont devenus dans leurs têtes les victimes. Et vous, qui dédiez votre vie à la protection de l'ordre et des citoyens, vous êtes les coupables. Alors je vais vous le dire, c'est scandaleux ! Il est temps de mettre stop à ces discours et, au delà des mots, de vous soutenir. L'État doit être à vos côtés et si je suis élu je vous assure que ce sera le cas.
Ces quelques mots dits, j'aimerais vous parler de ma grande, mais évidemment pas unique, proposition vous concernant. Cette proposition c'est de vous accorder, à vous les forces de l'ordre, une présomption de légitime défense dans le cas ou vous seriez mis en examen pour des faits de violence dans l'exercice de vos fonctions. Alors avant tout, parce que je les entend déjà crier à gauche, je tiens à dire que c'est pas carte blanche non plus, évidemment et vous le savez d'ailleurs. Si il se trouve que le policier en cause est coupable alors la présomption saute et il est punit. Mais l'idée que j'avance, c'est qu'il est nécessaire de plus faire confiance à l'institution qu'est la police plutôt qu'aux criminels qui viennent pleurer à postériori car pendant leur braquage un policier aurait été un peu trop violent avec eux. Cela relève de l'évidence, du bon sens, mais aujourd'hui il est nécessaire de le rappeler et de le porter politiquement car sinon personne ne le fait.
Je tiens d'ailleurs à dire que si on soutient pas la police aujourd'hui, il va se passer quoi demain ? On va laisser émerger des zones de non-droit ou plutôt des zones sous contrôles de gangs qui s'arment de plus en plus et qui se préparent de leur coté à mener un combat de front. Et je pèse mes mots, quand il y aura des milices anti-Fédération Unie dans les rues et que, à cause des législations progressistes, ni la police, ni les citoyens ne seront armées pour lutter contre. Qu'est-ce qui va se passer ? Vous pensez que c'est une situation qui est souhaitable, qui est normal ? PEut-être pour les plus riches ils auront plus qu'à partir, mais poiur le peuple qui va subir qu'est-ce qu'on fait ? Et bien avant d'en arriver là, il faut donner aux policiers le soutient et les moyens d'agir en confiance pour s'attaquer aux gangs et aux autres délinquants avant que tout ne dérape.
Alors voila, c'est mon projet politique et je sais que vous êtes d'accord avec moi et je vous encourage évidemment à vous mobiliser vous aussi et à faire gagner un candidat qui sera à vos côtés quoi qu'il arrive.
Merci pour votre attention et que le Sort Bénisse votre profession et bénisse la Fédération Unie !
Fischer participa après son meeting, applaudit par la salle, à des tables rondes avant de repartir en début d’après-midi.