Eastwood Bowl

[Fédération-Unie]

Eastwood Bowl
Théâtre moderne d'une capacité de 18000 places accueillant des spectacles de plein air sur les hauteurs de Eastwood, à Los Elegidos, dans l'Etat d'Arcadia.

[James McCarthy]

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Meeting à Los Elegidos, Arcadia
Mercredi 12 août 179
La campagne du Président James McCarthy suivait son cours tandis que son adversaire semblait s’être réveillé la veille au soir en tenant un meeting au Pawtucket Amphitheatre d’Hamilton, dans le Southymland. A l’endroit même où il avait tenu le sien deux jours auparavant. Un détail qui fit bien rire le Vieux Lion. Confiant quand à ses chances de réélection, le Président se rendit en Arcadia, Etat traditionnellement progressiste. Pour l’occasion, il avait prévu de venir accompagné de deux grandes figures progressistes arcadiennes, à contre courant d’un parti à la dérive. James avait à coeur de rassembler au delà de son propre camp et l’évènement du jour allait lui permettre de marquer de précieux points.

Le mythique Eastwood Bowl avait eu les faveurs du Président McCarthy. Les dix-huit mille places étaient toutes occupées, preuve que même dans un Etat historiquement favorable au Parti Progressiste, il fut relativement facile au Président de remplir ce célèbre théâtre de plein air. Les places avaient toutes été vendues en moins de vingt-quatre heures.

Plusieurs groupes de musique vinrent assurer le show pendant plus d’une heure avant que soit diffusé le dernier clip de campagne du candidat conservateur, intitulé “McCarthy Plan On Energy”. Quelques instants plus tard, un speaker annonça l’arrivée de la première oratrice de la soirée : l’actuelle Lieutenant-Gouverneure de l’Etat d’Arcadia et candidate investi par le Parti Conservateur pour le Gouvernorat, Naomi Gallagher. Cette dernière fut son entrée sous les applaudissements enthousiastes de la foule.

Bonsoir à tous !

Je suis absolument ravie d’être parmi vous ce soir. Pourtant, il y a quelques semaines, si vous m’aviez dit que je serais là ce soir, au soutien du Président McCarthy, je ne vous aurais pas cru. Je suis depuis huit ans Lieutenant-Gouverneure de cet Etat, responsable devant une majorité progressiste.

Mais la première chose que j’attends d’un Président, c’est le respect de la souveraineté des gouverneurs. Les gouverneurs sont responsables devant les électeurs, pas devant un Président ou un chef de parti. Quand Pete Page a souhaité m’imposer une grande partie d’élus proches de sa ligne à la Législature d’Etat, j’ai préféré quitter mon parti et prendre le risque de la défaite, plutôt que de triompher avec les progressistes en étant la marionnette de Pete Page. J’ai toutefois un bilan à défendre, dont je suis fière, et sur lequel je consulte les arcadiens aujourd’hui. James McCarthy est un Président qui respecte les gouverneurs. Il ne veut pas de laquais ou de pantins, il veut une nation unie derrière ses valeurs, pour que rien ni personne ne puisse l’ébranler. Les progressistes de Saint Paul devraient s’en inspirer avant de tenter de s’ingérer dans les affaires des Etats.

Applaudissements.

Je le disais, depuis huit ans, je me bats pour qu’Arcadia reste une terre dynamique économique, véritable épicentre du monde économique avec des arrivées d’entreprises du monde entier. C’est une grande fierté de voir que cet objectif est atteint, mais je sais que nous pouvons rendre cet Etat encore plus dynamique.

Pourtant, ce dynamisme a face à lui une menace. Celle d’un ticket présidentiel mené par l’ultra-gauche qui n’aura pas de scrupules pour détruire notre économie. N’oublions pas que le sénateur Callahan, alors candidat aux primaires de son parti, avait été rallié en cours de route par le vakéministe Braden Tillman. Les vakéministes ont un candidat sur le ticket qui, malgré son statut de colistier, devrait pouvoir prendre le dessus d’un homme dont les propos délirants marquent une santé mentale fragile.

Huées à l’encontre du ticket d’extrême-gauche.

D’ailleurs, en tant qu’arcadiens, nous devrions nous réjouir d’avoir aux portes de la présidence un ticket composé de deux arcadiens. Bon, nous omettrons de préciser que pour la diversité, deux sénateurs blancs ne semble pas idéal. Mais j’aimerais que nous nous placions du point de vue fédéré. Si j’étais une citoyenne fédérée, indépendamment de mon Etat, je serais furieuse d’avoir comme candidat principal à la présidentielle un homme qui ne parvient même pas à faire semblant de vouloir rassembler le pays, se contentant de choisir un homme de la même ville que lui comme colistier. Ce pays est une Fédération. Comment fédérer avec un extrémiste socialiste sur un ticket qui ne propose aucune diversité ethnique ou géographique ?

Les partisans du Président acquiescèrent et applaudirent les propos de Naomi.

Faut-il vraiment réfléchir longtemps pour savoir qui saura le mieux rassembler ce pays ? Un ticket de deux sénateurs blancs de Los Elegidos ? Ou un ticket composé d’un vétéran rochesterien expérimenté et d’une jeune femme noire riversienne ? À défaut de rassembler par le caractère unitaire de leur projet, les sénateurs Callahan et Hamilton ont choisi de ne pas rassembler non plus par la composition du ticket. Je n’empêche personne d’avoir une approche kamikaze des élections.

Blague à part, cela nous ramène à la situation de notre pays, menacé de l’extérieur et de l’intérieur par un Califat totalitaire qui pense pouvoir nous effrayer. Nous avons besoin de quelqu’un qui a fait ses preuves, quelqu’un qui ne se laissera pas impressionner par des extrémistes qui instrumentalisent leur religion à des fins terroristes. Nous avons besoin d’un pilote dans l’avion, d’un homme capable de dire que la diplomatie n’existe pas avec ces énergumènes.

C’est pour cela que je suis là aujourd’hui. Je suis là car je veux un Président fort, capable de défendre sa nation. Nous avons besoin d’un Commander in Chief qui respecte la souveraineté des Gouverneurs, et qui ne leur demande pas de la soumission comme ont pu le faire d’autres, tout en gardant un cap fédéral fort pour protéger notre nation des dangers intérieurs et extérieurs qui la menacent. Nous avons plus que jamais besoin d’un Président rassembleur, capable d’unifier le pays en travaillant avec tous sans sectarisme, avec respect et avec toujours ce même but : celui de servir l’intérêt général. Ce Président, c’est notre candidat, c’est James McCarthy.

Standing ovation.

Mesdames et messieurs, je vais vous demander d’accueillir notre invité surprise. Il a été longtemps représentant de cet Etat. Je le connais bien car je travaille chaque jour à ses côtés pour Arcadia, mesdames et messieurs, le Gouverneur Andrew Rutherford !

Lorsque Naomi donna son nom, les partisans du Président sortant ne surent dissimuler leur étonnement et l'accueillèrent chaleureusement. Le Gouverneur d’Arcadia salua la foule et fit une accolade à sa Lieutenant-Gouverneure avant de se placer à son tour derrière le pupitre.

Bonsoir à tous !
Merci Madame la Lieutenant-Gouverneure, chère Naomi,

Je pense que peu d’entre vous s’attendaient à me voir ici ce soir et, à vrai dire, je n’aurais pas cru celui qui aurait prédit ma présence il y a quelques jours. Car oui, je ne l’oublie pas, je suis un progressiste. Je suis membre du Parti Progressiste depuis quarante ans et je suis élu avec cette étiquette depuis vingt ans. Je souhaitais même être face à notre Président dans cette campagne, contre sa réélection, en candidat du Parti Progressiste. Donc, en effet, rien m'annonçait ma présence ici ce soir.

Alors, comment s’explique-t-elle ? Il y a quelques jours, j’ai pris contact avec le Sénateur Hamilton, un homme que je respecte et que j’ai confirmé dans ses fonctions sénatoriales. Je lui est promis de m’engager activement dans sa campagne s'il rompait l’accord désastreux conclu avec les écologistes par Pete Page, prévoyant de leur laisser la gouvernance de cet Etat, le plus grand et le plus beau de toute la Fédération. Dans un premier temps, le Sénateur a accepté, considérant comme moi que cet accord était mauvais et néfaste pour notre Parti et nos idées. Le Parti Vert n’a de députés qu’à Arcadia, où ils siègent dans l’opposition, et donc contre mon bilan. Mais seulement quelques heures plus tard, le Sénateur a repris contact avec moi pour m’informer que le Représentant Page avait menacé de ne pas le soutenir s’il rompait cet accord avec les écologistes.

Le Sénateur a donc choisi de se soumettre à Pete Page et d’accepter de laisser les écologistes détruire notre travail et de ne plus soutenir notre bilan à la tête de cet Etat. C’est pourquoi aujourd’hui, j’annonce mon soutien à ma Lieutenant-Gouverneure ces huit dernières années qui sera la seule candidate à défendre notre bilan, Madame Naomi Gallagher.

Applaudissements.

Mais en plus du sacrifice d’une politique menée pendant douze ans avec l’appui des arcadiens, cette affaire révèle en réalité une question plus profonde. Quelqu’un qui cède aux caprices d’un élu soit-disant retiré qui fait du chantage saura-t-il gérer avec discernement une armée d’un million et deux cents milles personnes sans être influencé ? Un mauvais chef de parti peut-il être un bon Commander in Chief ? Autant de questions que je me suis posé avant de prendre ma décision quant à ce scrutin présidentiel.

James McCarthy est un conservateur, je suis un progressiste. Nous avons des désaccords majeurs sur plusieurs grandes thématiques et je ne vais pas les minimiser. Mais il y a en revanche des faits. Il y a en revanche un candidat illégitime qui a cédé aux sirènes de l’ultra-gauche et qui cède également aux caprices d’un élu prétendument sur la touche. Alors nous voulons un Commander in Chief fort et nous en avons un depuis quatre ans, un homme à qui on ne peut enlever ses qualités d’homme d’Etat.

Applaudissements enthousiastes.

Un homme qui prétend aimer son pays mais qui est prêt à jeter en pâture quatre-vingt-douze millions d’habitants peut-il devenir notre Président ? Un homme qui vend Arcadia en échange du soutien d’un représentant rochesterien se montrera-t-il solide dans la Guerre contre le Califat ? Un homme qui accepte de laisser l’ultra-gauche entrer sur son ticket et insulter nos vétérans est-il digne de diriger notre armée ? Quelqu’un qui vend ses convictions pour si peu saura-t-il garder forte la Fédération ou la bradera-t-il comme il veut brader notre excellent bilan arcadien des douze dernières années ?

Alors j’aimerais sincèrement ne pas être là ce soir, pouvoir soutenir un candidat progressiste. Mais James McCarthy est un homme d’Etat, qui a su apaiser notre nation face à un candidat qui choisit de céder à l’ultra-gauche ainsi qu’à des délires lunaires sans la moindre légitimité. James McCarthy est un héros national, capable de travailler avec tous dans l’intérêt de la Fédération. James McCarthy n’a jamais fait preuve de sectarisme, c’est à nous, progressistes modérés et ouverts d’esprits, de le rejoindre et de répondre à son appel, celui du rassemblement et de l’unité de la nation.

Alors, mesdames et messieurs, je vais vous demander un triomphe pour un vétéran héroïque, un ancien représentant, un ancien sénateur et désormais notre Président, James McCarthy !

L’hymne fédéré débuta au moment où le Président McCarthy fit son entrée sur scène, aux côtés de Naomi Gallagher. Le Vieux Lion affichait un air des plus radieux et se dirigea d’un pas assuré en direction du Gouverneur Rutherford. Arrivé à son niveau, il lui fit une franche poignée de main, ovationnée par la foule. Le Vieux Lion lui glissa quelques mots à l’oreille : “Bienvenue dans l’équipe, Gouverneur !”. Le Président se plaça entre Andrew et Naomi. Les trois se prirent la main et les levèrent, ce qui eut pour effet de galvaniser encore plus la foule, ravis de voir que leur champion avait reçu deux soutiens progressistes de poids. Ces images, les médias en feraient assurément leurs gros titres. Les journalistes de télévisions nationaux et internationaux étaient déjà en live en train d’immortaliser l’évènement. Le Président finit par se placer derrière son pupitre tandis que Naomi Gallagher et Andrew Rutherford restèrent à quelques pas de lui, toujours dans le cadre des caméras.

Mes chers compatriotes,

Merci infiniment pour votre soutien et pour votre enthousiasme. Un grand merci également à Monsieur le Gouverneur Rutherford ainsi qu’à Madame la Lieutenant-Gouverneure et future Gouverneure de l’Etat d’Arcadia ! Leur soutien respectif compte énormément pour moi, bien plus qu’ils ne peuvent l’imaginer. Cet homme et cet femme, dévoués depuis de nombreuses années à leur Etat et à ses habitants, ne renient pas leurs valeurs et rejoignent notre mouvement. Celui-ci est large. Il rassemble tous les patriotes qui ont à coeur de défendre une certaine idée de la Fédération-Unie. Que vous soyez progressistes, indépendants ou conservateurs, vous avez toutes et tous votre place à mes côtés afin que nous puissions poursuivre notre travail, dans l’intérêt des fédérés.

Standing ovation.

Je l’ai déjà dit, le Parti Progressiste n’est malheureusement plus que l’ombre de lui-même. Je dis bien “malheureusement” car je n’éprouve aucun plaisir à voir l’un de nos deux grands partis sombrer de la sorte. Depuis plusieurs années déjà, l’aile gauche - particulièrement extrême et aux antipodes des valeurs fédérés - prend de plus en plus d’ampleur au sein d’un parti qui, encore hier, investissait une femme centriste telle que Chelsea Campbell. Cette époque semble désormais loin et révolue. A ce basculement idéologique historique s’est ajouté une profonde division lors des primaires progressistes. Fracturé, le camp progressiste avait quand même réussi à investir un candidat légitime et fort en la personne de Pete Page. Malheureusement, ce dernier dû se retirer pour raison de santé, entraînant ainsi une convention ouverte. Cette dernière accoucha d’un candidat illégitime n’ayant emporté aucune primaire lors du processus de désignation. Pire encore, elle semble avoir accouchée de la désignation d’un candidat parfaitement impréparé à l’être. Un homme qui n’a pas les épaules de Président et n’ayant visiblement pas l’envie d’endosser le costume vu son activité de campagne. Résultat, c’est son subalterne, le gauchiste Callahan, qui se charge de la campagne de terrain et numérique. Le sénateur Hamilton s’exprime peu et lorsqu’il le fait, il sort des bêtises plus grosse que lui. Et lorsqu’on voit de quoi il est capable, ce n’est pas plus mal. C’est quand même lui, il y a quelques mois, qui déclarait que le réchauffement climatique - tout à fait minime à l’heure actuelle selon l’avis de tous les scientifiques - était si fort que nous étions fichus et qu’il fallait sérieusement penser à quitter notre planète. Aujourd’hui, le Sénateur Hamilton semble être redescendu sur terre puisqu’il n’aborde plus ce sujet. Non, maintenant, il veut sauver la planète. Comment ? Aucune idée puisque tout ce qu’il a dit à ce sujet jusqu’à présent, c’est qu’elle est magnifique et qu’il faut en prendre grand soin. Merci Monsieur le Sénateur ! Que ferions-nous sans vous, décidément !

Hilarité générale.

Me concernant, pour protéger notre environnement, je compte établir un système basé sur le marché pour réduire les émissions de gaz à effet de serre. Je compte mobiliser des technologies innovantes et renforcer l'économie. Je compte proposer un système de plafonnement et d'échange qui réduirait les émissions de gaz à effet de serre tout en encourageant l'élaboration d'options de conformité à faible coût. Je compte travailler avec nos partenaires internationaux pour garantir notre avenir énergétique. Je compte créer des opportunités pour l'industrie fédérée et laisser un avenir meilleur à nos enfants. Voilà un programme ambitieux qui vient compléter un bilan déjà solide, avec la loi fédérale visant à créer un label de parcs naturels protégés par l'État. Les conservateurs peuvent se targuer d’avoir agit pour notre environnement, pas les progressistes.

Applaudissements nourris.

Là où nous serons efficace aussi, c’est lorsqu’il s’agira de soulager les familles fédérées, qui souffrent notamment des prix élevés de l'essence et de la nourriture. J’agirai immédiatement pour réduire la douleur des prix élevés de l'essence. Nous devons envoyer un message fort aux marchés mondiaux. Dans le cadre de mon plan, la Fédération-Unie dira aux pays producteurs de pétrole et aux spéculateurs pétroliers que notre dépendance vis-à-vis du pétrole étranger prend fin. Mes politiques augmenteront la valeur du thaler et réduiront ainsi le prix du pétrole. Les fédérés auront une économie plus forte, un thaler plus fort et un plus grand pouvoir d'achat pour le pétrole, le gaz et la nourriture. Je crois également que nous devons instituer une suppression temporaire de la taxe sur l'essence pendant les vacances d’été. Les familles fédérés qui travaillent dur souffrent de la hausse des prix de l'essence. J’appellerai donc le Congrès à suspendre la taxe fédérale sur l'essence et la taxe sur le diesel du 31 mai au 1er septembre et ce, chaque année.

Standing ovation.

Ces mesures auront un impact direct sur votre portefeuille. A cela, nous fournirons à chaque fédéré un accès à de meilleurs soins de santé, à moindre coût. La clef de la réforme des soins de santé sera de rétablir le contrôle des patients eux-mêmes. Les soins de santé doivent être accessibles à tous et ne doivent pas être limités par votre lieu de travail ou vos revenus. Grâce à plus de choix, d'innovation, de concurrence, de prévention et de meilleure technologie, nous pouvons garantir que tous les fédérés bénéficient des soins de santé qu'ils méritent.

Nous garantirons l’accessibilité en réformant les soins de santé afin de faciliter l'obtention d'une assurance pour les particuliers et les familles. Une partie importante de mon plan consiste à utiliser la concurrence pour améliorer la qualité de l'assurance maladie avec une plus grande variété pour répondre aux besoins des gens, réduire les prix et assurer la portabilité.

Nous garantirons des avantages fiscaux en réformant le code des impôts pour offrir plus de choix en offrant un crédit d'impôt remboursable - 2500Ŧ pour les particuliers et 5000Ŧ pour les familles - afin de compenser le coût de l'assurance.

Nous garantirons la portabilité en proposant de rendre l'assurance plus transférable afin que l'assurance suive les fédérés d'un emploi à l'autre.

Enfin, nous encouragerons et élargirons les avantages des comptes d'épargne-santé pour les familles.

Toutes ces mesures viendront en aide à l’ensemble des fédérés, notamment ceux de la classe moyenne. Car vous êtes toutes et tous ma priorité, contrairement aux allusions scandaleuses de l’extrême-gauchiste Callahan, qui méprise au plus haut point nos vétérans et jugeant leur situation non urgente.

Huées à l’encontre du colistier d’Hamilton.

Mes chers compatriotes, ensemble, tout est possible. Rien ni personne ne pourra nous arrêter. Faites-en sorte que notre victoire - qui sera aussi et surtout votre victoire - soit la plus nette possible. Mobilisez-vous ! Nous y sommes presque. Nous pouvons le faire, je le sais.

Que le Sort vous bénisse et que le Sort bénisse la Fédération-Unie.

Le Président McCarthy reçu une longue standing ovation. Il fut rejoint par le Gouverneur Rutherford et la Lieutenant-Gouverneure Gallagher qui se trouvaient juste derrière lui. Le Président remercia ses partisans, la main sur le coeur et salua longuement la foule avec ses deux nouveaux alliés, avant de rejoindre les coulisses. Le Président McCarthy devait prendre la route à bord de son bus de campagne, direction l’aéroport international de Los Elegidos. Il devait se rendre le lendemain à Clifford, dans l’Etat de Fort Oak.

[Oliver Hamilton]

Meeting de clôture au Eastwood Bowl | Los Elegidos, AR
16 août 179

Continuant la tournée électorale, le ticket Hamilton-Callahan s’était arrêté pour ce jour à Arcadia. Ils s’étaient installées à Los Elegidos où la foule battait le pavé depuis de longues minutes, pour les voir. Après tout, il s’agissait d’un État progressiste de longue date et qui n’était sans doute pas près de passer à l’ennemi.

Au sein de la scène ouverte du Eastwood Bowl, la foule s'était massée au fil de la lente descente du soleil derrière les montagnes, laissant la place à l'éclat inspirant de Lune. Vers 21h30, les lumières éclairant scène et gradins se turent pour laisser place à un grand spectacle pyrotechnique et aux notes d'une musique connue internationalement, sur laquelle James Callahan fit son entrée sous les cris et les applaudissements de la foule, enthousiaste.



James Callahan : Arcadia, bonsoir !
Je suis extrêmement heureux de venir vous rendre visite, vous savez accueillir vos gagnants par ici. rires. Plus sérieusement, nous avons à parler et nous avons à parler plus sérieusement. Vous le savez, il n’est pas dans nos habitudes progressistes, à quelques exceptions près, de nous mettre en scène, ni nos candidats, ni nos familles, je considère pour ma part m’adresser à des adultes responsables et conscient de la charge politique qui repose sur leurs épaules et non à quelques enfants qui cherchent à voir guignol et sa guignolette se dire des mots doux. Je vais donc, comme nous le faisons toujours, vous parler des sujets d’importance et des sujets qui font la différence.

Pour commencer je voudrais annoncer la couleur de ce meeting, je ne vais pas vous parler, pour ma part, de choses réjouissantes, je ne vais pas vous dire que tout va bien que vous pouvez avoir confiance en vous et continuer comme si de rien n’était comme si le monde était beau et notre pays sans faille. Ce n’est pas vrai et je n’ai pas l’habitude de jouer les menteurs. Je vais donc être honnêtes avec vous, l’énergie n’est pas illimitée et il nous faut l’économiser tout en la partageant toujours mieux.
Pour cela, nous allons inciter fiscalement l’achat ou le rachat de machines qui consomment moins, en taxant les moins respectueuses de l’environnement et en subventionnant les plus respectueuses afin de renouveler l’électroménager fédéré avec une certaine responsabilité envers nos générations futures. Ce système de faveur pour réduire les dépenses énergétiques se concrétisera à plusieurs égards. Pour l’électroménager, je viens de vous le dire, mais également pour les véhicules motorisés, des voitures aux motos en passant par les tracteurs et partout où nous trouverons un intérêt à l’appliquer. Le monde industriel et professionnel n’en sera pas épargné et les machines-outils doivent aussi cesser de consommer autant. L’efficacité énergétique voilà notre credo, il faut mettre fin à l’énergie obèse !
Notre deuxième engagement touchera à l’isolation des ménages pour avoir une consommation énergétique à but de chauffage moins forte en hiver et une consommation énergétique en climatisation plus basse en été. Pour nous, l’indépendance énergétique doit se gagner d’une part en développant notre production mais surtout en évitant le gaspillage énorme des ressources que nous possédons déjà. Chaque année, nous consommons plus que ce que nous sommes capables de produire, si on veut équilibrer la balance réellement, on s’attaque aux deux plateaux de la balance en même temps. Et c’est ce que feront les progressistes contrairement aux conservateurs. Car nous en avons la réelle conscience de l’utilité. Monsieur McCarthy s’est tour à tour servi de la question énergétique pour flirter avec le lobby pétrolier et les décentralistes, mais finalement qu’a t-il fait ? Absolument rien mais n’allons pas nous en plaindre, il ne manquerait plus que les conservateurs appliquassent leur programme !
Le troisième engagement dont je vous parlerai à ce sujet, concerne les transports en commun, comme j’ai déjà eu l’occasion de le dire, nous défendrons corps et âme la mise en place de transports en commun propres. L’avion doit à terme disparaître de la liste des moyens de locomotion entre les Etats en faveur de lignes ferroviaires à grandes vitesses, accessibles à toutes et à tous. J’ai déjà eu l’occasion d’en parler donc je ne vais pas m’étendre.

Applause générale de l'assistance

Je veux vous parler du problème électrique. Vous avez me dire : “mais qu’est-ce qu’il raconte ? Si on me donnait une brosse à dent à pétrole ou électrique, je choisira l’électrique car elle est plus propre”. Je vous réponds : pas vraiment. Le problème de l’électricité c’est que nous ne voyons pas d’où elle provient. Quand le Président parle de creuser de nouveaux puits de pétrole pour notre indépendance électrique sans dire que ce sera pour alimenter de nouvelles centrales thermiques, c’est mensonger et il le sait bien. Il sait parfaitement que ce serait moins vendeur de dire qu’on va puiser du pétrole au risque des marées noires que l’on connaît très bien en Fédération-Unie et dont on a suffisamment su arroser les côtes du monde entier.
Nous nous n’irons pas forer nos côtes et déverser du pétrole dans de nouvelles centrales thermiques, nous investirons dans l’énergie hydraulique, renouvelable et dont nous avons des capacités énormes dans tout le pays pour que toute l’économie de tous nos États soit favorisée par nos décisions, et dans l’énergie nucléaire qui ne produit pas de dioxyde de carbone et seulement des déchets qui pourront être réutilisés dans des réacteurs de dernière générations, ce qu’on appelle les réacteurs à neutrons rapides et qui sont en plein développement. Nous ne sommes pas les bonimenteurs qui allons défendre une vieillerie de 150 ans, nous serons les législateurs de l’énergie nouvelle, moderne, et plus responsablement utilisée.
Ce sera par des investissements massifs, des subventions et une fiscalité plus contraignant que nous lutterons contre les énergies carbonées. Celles-ci que le vieux McCarthy veut nous refiler par pleines brouettes, plus de charbon, plus de pétrole : voilà le credo du Président qui n’est plus tout à fait à jour au sujet de l’énergie ou de la science. Nous voudrions bien tenir le Vieux lion loin de toutes ces affaires qui visiblement le dépassent et de loin. Il n’a sans doute pas conscience du poids qu’il porte pour les générations futures, il est toujours resté attaché au passé ; à toutes sortes de passé, à son passé de militaire, à son passé conjugal dont il nous rabat les oreilles à longueur de meetings quand il ne se met carrément pas en scène pour bien faire comprendre qu’il a eu une vie. Ce fut navrant pour moi de voir que pour se convaincre d’avoir une carrure, le Président dût dépenser des fortunes en clips vidéos le glorifiant.
Mais ce n’est pas la question. Parlons bien de notre sujet et de lui seul, car lui seul compte. Que nous nous battons contre McCarthy, ce qu’il représente et contre lui seul, car lui seul compte, cela vous le savez parfaitement alors passons à ce que vous ne savez peut-être pas encore. Le candidat Hamilton sera celui qui fera de l’efficacité énergétique son premier combat et de l’indépendance énergétique son second. Ce seront ses vrais combats et non pas des tours de jambes pour dire aux financiers et aux magnats qu’ils peuvent y venir. Nous avons un programme, pour le réaliser et non pas pour se faire élire, alors il fait moins rêver c’est sûr, mais au moins, il sera au centre de nos préoccupations durant quatre années. C’est cela la différence, et c’est un véritable fossé, qui sépare Hamilton et McCarthy, le sénateur et le Président.

De nombreux cris de soutien résonnèrent dans l'enceinte en faveur d'un discours du candidat à la Vice-Présidence

Sachez avant de nous quitter que ce programme est un programme pour les Fédérés et qui sert leurs intérêts. Il n’y a pas un seul programme pour la Fédération-Unie, totalement déconnecté des intérêts des uns ou des autres. Limiter le prix de l’électricité pour permettre à tous les ménages de pouvoir jouir des bienfaits de la modernité ou laisser les entreprises décider d’elles-mêmes leurs prix sans soucis des classes moyennes, c’est un choix et c’est servir les intérêts des uns ou des autres. Subventionner et contrôler l’isolation des logements de nos compatriotes pour réduire la consommation énergétique nationale ou laisser les ménages s’endetter auprès d’entreprises appliquant leurs tarifs, c’est un choix et c’est servir les intérêts des uns ou des autres. McCarthy en prétendant être le candidat qui fédère n’est que le candidat qui laisse la situation en l’état et qui préserve donc les intérêts de ceux qui profitent de nos problèmes depuis toujours. Le Président Hamilton, avant d’être l’alternance, c’est l’engagement auprès de ceux qui souffrent et non de ceux qui réussissent. Le Président Hamilton sera le médecin qui va au chevet du malade et non du bien-portant.

La foule scande son soutien au candidat Hamilton

Et maintenant, je laisse la parole à celui-ci, à notre candidat, celui du Parti Progressiste et celui de tous les fédérés, voici Oliver Hamilton !

Le candidat entra sur la scène sous les cris et les applaudissements de la foule, il salua cette dernière avant de s’en aller serrer la main de son colistier, qui après cela s’en alla rejoindre les backstages.

Oliver Hamilton : Bonsoir Los Elegidos ! Bonsoir Arcadia ! Merci d’être avec nous ce soir ! il se tourna vers son colistier qui s’en allait. Remercions également James Callahan pour cette présentation rondement menée de notre programme énergétique !

Aujourd’hui - vous le savez aussi bien que moi - notre planète va mal ! De nos jours, le fédéré moyen produit approximativement 1 kilogramme déchets par jour, soit un tiers d’une tonne par an. Par un simple calcul, nous pouvons en déduire, que, chaque année, les fédérés produisent approximativement 107 millions de tonnes de déchets ménagers uniquement. Ici, nous parlons simplement des déchets non-inclus dans le tri sélectif, qui sont donc voués à finir dans des décharges bien plus qu’à être recyclés. Au final, c’est plus de 20% de ces déchets-ci qui termineront leur longue route dans les bras des océans. Cette vague de déchets déferlant au sein de nos océans est telle que l’on commence à parler de la création progressive dans les années à venir d’un “nouveau continent de plastique” entre notre nation et Anpor. Il faut se rendre à l’évidence, la situation écologique actuelle est catastrophique ! Il n’y a pas d’autre terme ! Nous sommes en train de forger notre propre entropie en passant nous-même la corde autour du cou de la planète qui nous héberge ! C’est simplement intenable et il nous faut trouver une réponse rapide et efficace à l’urgence écologique qui nous accable aujourd’hui. C’est dans cet objet de sauvegarde de la faune, de la flore et de notre planète en sa généralité que nous avons travaillé notre programme au sujet de l’écologie, celui-même que je m'apprête à vous présenter.

En premier lieu, il conviendra de réduire drastiquement l’utilisation du matériau le plus utilisé et également le plus jeté à travers le monde : le plastique. Aujourd’hui, le plastique est vu telle une normalité et est est totalement entré et s’est ancré dans les mentalités. Il ne devrait pas en être ainsi ! Il en va de notre avenir de parvenir à une diminution franche de son utilisation. Pour ce faire, il est primordial d'établir des restrictions aux restaurateurs, et principalement les chaînes de fast-foods qui font un utilisation massive du plastique à usage unique, via des couverts, des pailles, ou des gobelets. Dans cette volonté de réduction de l’utilisation du plastique, celui-ci, lorsqu’il est à usage unique, sera, sur les 5 prochaines années, banni progressivement du monde de la restauration et de l'hôtellerie, de manière à lui privilégier des alternatives réutilisables et plus écologiques, telles que le bambou, l’acier, ou même le carton. Deuxièmement, il sera essentiel de s’attaquer aux contenants en plastique, tels que les bouteilles. Effectivement, celles-ci représentent une part importante de nos déchets plastiques et peuvent aujourd’hui, elles-aussi, être remplacées afin de mettre en place des alternatives. Aujourd’hui, certaines nations phéociennes telles qu’Edelweiss privilégient l’usage du verre consigné au plastique, constituant donc une alternative écologique et simple aux bouteilles en plastiques, réduisant également les coûts de recyclage des bouteilles et de fait, réduisant les coûts des boissons en général. Pour le plus grand bonheur de la planète comme des petites bourses !

Applaudissements non-ténus de la foule, qui acclame son candidat.

Cependant mes amis, malgré toutes ces mesures, il conviendra avant toute chose de parvenir à faire massivement changer les mentalités concernant les déchets ménagers, et la protection environnementale en général. Aujourd’hui nombreux sont ceux, qui, n’ayant étés éduqués à notre conception actuelle de l’écologie n’adoptent pas assez les bons réflexes tels que le tri sélectif, ou l’utilisation d’un compost. C’est la raison pour laquelle nous mettrons sur pied une grande campagne nationale de prévention sur les gestes écologiques à adopter au quotidien car c’est ici que la protection de notre planète commence, à l’échelle de chacun. C’est dans cette même volonté d’être au plus près de vous que nous subventionnerons l’achat ou la création d’un bac à compost pour qu’à votre échelle vous puissiez - vous aussi - participer à la sauvegarde de notre planète ! Ce n’est qu’ainsi que nous sauverons nos océans, nos forêts, notre faune, notre flore, en somme : notre planète !

Cris de la foule qui scande : Take care of her ! Take care of her ! Take care of her !

Aujourd’hui nous devons sauver les espèces qui composent notre planète, comme celles qui composent notre nation. Dans ce but nous créerons le premier international environmental protection fund et bâtirons par la même avec l’aide de la communauté internationale et sous l’égide de la CINS, l’International Organization for Planetary Protection visant à protéger notre planète en son entièreté. Qu’il s’agit de sauver la faune marine, de protéger des forêts tropicales et les espèces qui y vient, ou d’aider des tortues à traverser nos autoroutes : nous serons toujours là ! Notre planète est notre maison, et il est temps d’y faire un grand ménage et de la nettoyer sérieusement, et d’y combler les nombreuses fissures que nous avons pu créer au fil des siècles ! Ainsi, nous parviendrons à sauver notre planète !

Cris enthousiastes de la foule envers ces mesures écologistes

Mes amis ! Ensemble, avec ces mesures écologistes et énergétiques, je suis persuadé que nous pouvons inverser la tendance environnementale et parvenir à de réelles avancées allant vers la sauvegarde de notre planète de ce qui la compose ! Cependant c’est une chose pour laquelle il va nous falloir une liberté d’action ! Alors, mardi, faites le bon choix ! Votez pour la sauvegarde de notre planète ! Merci à vous Arcadia ! Together, up with the stars !

Sur ces mots, le candidat s’en alla en prenant un bain de foule, scandant le slogan de la campagne.

[Arthur Baker]

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Intervention du candidat Baker auprès de la National Taxpayers Federation, Los Elegidos
04 aout 191
Baker, fort du retrait de tous ses concurrents en sa faveur, poursuivait sa campagne en Arcadia afin de s'assurer la victoire une bonne fois pour toute. Si lui, comme toute son équipe, était désormais tourné vers l'affrontement avec la candidate Progressiste il fallait absolument réaliser un score très important afin de faire taire des rumeurs de divisions au sein du parti conservateur.

C'est donc dans le Eastwood Bow qu'Arthur Baker avait était convié par la National Taxpayers Federation afin de faire une intervention auprès des membres de celui-ci. C'est donc dans ce magnifique espace que Baker monta sur scène sous les applaudissements.

Bonsoir à vous tous et toutes,

Je suis très heureux d'intervenir auprès de vous aujourd'hui dans ce magnifique endroit. La National Taxpayers Federation et moi même partageons un grand nombre de valeur en commun et il est essentiel pour moi de vous dire tout mon soutient dans votre lutte pour la liberté qui est, surtout au regard du socialisme de plus en plus assumé des progressistes, un combat essentiel aujourd'hui. Mais ce combat est féroce et je sais que vous allez devoir vous mobiliser énormément dans les années qui s'annonce car les attaques seront nombreuses. Soyez sur que si vous m'accordez votre confiance je serais avec vous chaque jour de mon mandat pour vous soutenir dans cette lutte pour la survie d'une valeur fondatrice de la Fédération Unie ! La liberté n'a pas de prix et il faut que notre pays en reste le symbole à travers le monde entier !

Les membres du lobby applaudirent Baker.

Face au projet de dépenses massives proposer par la désormais candidate à la présidence, madame Howard, et qui mènera forcément à des augmentations massives d'impôts je suis le candidat de l'équilibre. Oui, en tant que Président je chargerais mon future Secrétaire d'État d'assurer que notre budget soit toujours à l'équilibre. Mais, je vous rassure, cette équilibre ne se reposera pas sur l'augmentation de la pression fiscale des citoyens ou des entreprises bien au contraire. Augmenter les impôts n'est jamais une bonne solution, cela ne provoque rien de bon et n'est rien d'autre qu'une solution de facilité pour des gouvernants en manque d'argent pour leurs projet fou et irréaliste. Je vous le redis, mon mandat sera celui des baisses massives d'impôt afin de libérer l'économie et d'assurer la croissance et l'emploi pour tous !

Les libertariens applaudirent le candidat.

Il me faudra au poste de Secrétaire d'État un homme de confiance, un homme compétant, un homme en qui j'ai la plus grande confiance. Ce poste sera donc assurer, si je suis élu, par monsieur Robert Delaby ! Je me suis entretenue avec lui longuement et je peux vous dire que sur ces questions nous avons la même vision et je serais très heureux de travailler avec lui. Il sera évidement à mes cotés durant toute la durée de la campagne, comme monsieur Ancelet et monsieur Murray. La campagne qui s'annonce sera déterminante et je ne pourrais que vous assurer que nous serons tous soudés pour la gagner et empêcher qu'un projet socialisant qui rognera sur nos libertés arrivent au pouvoir !

Les personnes présente applaudirent et les militants conservateurs peuvent souffler, il n'y aura pas de guerre fratricide en cette fin de course.

Merci de votre écoute à tous et toutes et je vous le redis, merci de lutter pour la liberté des citoyens de la Fédération Unie !

Après son discours et quelques applaudissements, Baker assista au reste de la convention de la National Taxpayers Federation avant de repartir pour la fin de la campagne.

[Elizabeth Grant Rutherford]

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Rassemblement à Los Elegidos
Jeudi 12 août 191
Elizabeth Grant Rutherford avait rassemblé ces partisans pour le grand évènement de sa campagne de réélection. Elle fit son apparition sous les applaudissements enthousiastes des 18 000 supporters qui étaient venus remplir chacune des places du théâtre.

Bonsoir à tous !

Je suis vraiment ravie que d’être ici avec vous ce soir. Je suis comblée que d’être de nouveau en campagne pour essayer de vous convaincre que j’ai les qualités et les convictions pour rester votre Gouverneure pour les quatre prochaines années. Mais, tout d’abord, permettez-moi de le dire, quel que soit le résultat de cette élection, vous servir ces quatre dernières années comme votre Gouverneure a été un immense honneur et je suis très fière du travail accompli jusqu’ici.

Car ces quatre dernières années, nous avions travaillé sérieusement pur des changements concrets, réels et positifs pour les arcadiens. Nous avons tout d’abord combattu les décisions injustes du Congrès fédéral. Nous avons donc annulé pour les arcadiennes les effets du APR Act qui limitaient le droit à l’avortement. Ce droit a été garanti par la Cour Suprême il y a maintenant 51 ans. Je suis fière de l’avoir défendu et je continuerai à le faire pendant les quatre prochaines années si vous m’en jugez digne. Nous avons également lancé une grande réforme pour rendre les universités plus accessibles à tous ! Le rêve fédéré repose sur le principe que tous doivent avoir une chance de réussir. Si seule une part de la population a accès à des études supérieures de qualité, ce n’est pas le cas ! Alors je suis fière de me battre pour que tous les jeunes de cet État qui le veulent et sont prêts à travailler pour cela puissent accéder à nos universités, publiques comme privées. Mon adversaire conservateur a revendiqué d’être « le meilleur choix pour vos enfants ». Et bien je crois que mes efforts pour que chacun de vos enfants puisse étudier à l’université me replace clairement dans la course pour ce titre ! Et, enfin, nous avons entamé une réforme de notre système pénal qui commence la mutation de notre modèle judiciaire de la répression vers la réhabilitation. Mon adversaire conservateur et moi sommes des avocats de profession et nous savons tous les deux que notre système carcéral ne tient plus sérieusement debout et qu’il a besoin d’un changement de cap.

Applaudissements à l'évocation du bilan de la Gouverneure sortante.

Voilà comment nous avons utilisé les quatre dernières années. Nous avons travaillé pour vous à changer la vie des habitants de cet État. Mais si je suis candidate à ma réélection, ce n’est pas pour avancer ma carrière. Si je suis candidate, c’est avant tout parce que je crois que nous pouvons faire encore mieux si les Arcadiens nous font confiance. Je crois sincèrement que, malgré tous les efforts accomplis, et ils furent nombreux, nous avons encore tant à offrir à ce magnifique État d’Arcadia. Et les premiers dont je veux m’occuper sont les salariés. Clairement, ils n’ont pas eu suffisamment d’attention de la part de mon Administration ces quatre dernières années. C’est une erreur, je m’en excuse et j’espère que les citoyens de cet État me donneront l’opportunité de corriger cette erreur au cours du prochain mandat. Car oui, les salariés arcadiens n’ont pas de salaire minimum d’État. Leur rémunération peut donc varier au gré des très nombreuses modifications du salaire minimum fédéral qui a eu ces dernières années la fâcheuse tendance d’être supprimé, puis réinstauré, et jamais aux mêmes montants. Nos travailleurs, mais aussi les entreprises, méritent beaucoup mieux. Ils ont le droit à un cadre stable et un salaire minimum clairement établi. Et c’est pourquoi je soutiens un salaire minimum à 11 Thalers pour chaque heure travaillée. Mais si nous voulons un cadre stable, nous devons nécessairement faire de cette proposition une Loi d’État. C’est à dire un texte qui ne pourra être renversé que par l’Assemblée de l’État. J’entamerai donc avec les députés des discussions pour permettre à cette proposition de devenir une loi stable et durable. Et, si nécessaires, je signerai un Acte du Gouverneur pour pallier à l’incapacité d’agir de l’Assemblée de l’État.

Ovation des supporters de la Gouverneure qui se mirent à scander "Four more years ! Four more years !".

Et si nous voulons apporter une sécurité réelle à nos concitoyens, nous devons impérativement agir pour réguler la possession d’armes à feu dans ce pays. Il n’est pas question de restreindre le Second Amendement. Il est en revanche question d’empêcher les criminels et les psychopathes de porter des armes qui permettent d’ôter plusieurs vies en une minute. Et d’ailleurs, à ceux qui critiqueront cette volonté en instrumentalisant le Second Amendement, j’aimerais demander ceci : pensez-vous vraiment que George Marshall se serait battu pour défendre le droit d’un criminel à porter une arme? Je ne vais pas jouer les ventriloques et faire parler un mort mais je renvoies les électeurs à leur analyse. Nous négocierons donc avec la Législature d’État un plan pour lutter contre la violence par armes à feu. Les criminels seront exclus de la possession d’arme et une licence attestant de la bonne santé mentale sera nécessaire pour acheter et détenir une arme d’assaut.

Applaudissements.

Mais, la plus grande des sécurités que nous pouvons apporter à nos concitoyens, c’est la garantie de choisir leurs leaders. C’est la garantie de disposer d’une liberté d’expression à toute épreuve. Et donc, c’est la garantie de disposer d’un bulletin de vote le jour des élections. Je ne suis pas dupe, même si la participation à cette élection venait à être élevée, des millions d’électeurs en âge de voter vont rester chez eux. On ne peut pas leur en vouloir. Mais en tant que candidats, en tant qu’élus, nous devons faire notre maximum pour réduire ce nombre au strict minimum. Et nous devons pour cela arrêter de mettre des bâtons dans les roues de ceux qui aimeraient voter. Nous devons adopter au plus tôt un enregistrement automatique des électeurs sur les listes électorales. Un électeur ne devrait pas passer des heures à faire des démarches pour juste gagner un droit sacré et inaliénable pour tous les fédérés. C’est ma conviction. Et c’est ce que je mettrai en place comme Gouverneure de cet État.`

Alors ensemble, nous avons le pouvoir de prolonger de quatre ans ce mandat et de continuer de travailler au service de cet État, pour le rendre plus juste, plus libre, plus égalitaire et plus démocratique. Et pour cela, j’ai besoin de vos votes et de votre énergie !

Merci à tous ! Que le Sort vous bénisse et qu’il bénisse notre bel État d’Arcadia et notre grande Fédération-Unie !

Elizabeth Grant Rutherford salua depuis la scène ses partisans qui continuaient de crier "Four more years ! Four more years !" pendant de longues minutes avant de retourner avec son équipe.

[Jenny Howard]

Rassemblement à Los Elegidos
7 décembre 195

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La Présidente avait voulu sortir de l’État de Two Rivers pour un premier grand rassemblement dans l’État d’Arcadia. Bien qu’elle savait combien l’État de Two Rivers était crucial pour gagner une élection présidentielle, elle n’oubliait pas son échec de 187 où elle avait perdu l’élection présidentielle, malgré sa victoire dans l’État de Two Rivers. Elle avait donc décidé de venir à Los Elegidos, la plus grande ville de l’État, pour un grand rassemblement devant des milliers de partisans progressistes.

Comme elle en avait pris l’habitude depuis le début de sa campagne, la Présidenta avait invité une personnalité à venir l’introduire. Cette fois-ci, elle avait convié la Gouverneure Elizabeth Grant Rutherford de l’État d’Arcadia. Après 8 ans à la tête de l’État, cette dernière avait annoncé ne pas se présenter à un troisième mandat localement, et ce pour se présenter au Congrès. Bien qu’un tel parcours soit assez atypique, Elizabeth voulait s’impliquer au niveau fédéral. Bien que candidate dans un district très progressiste et gagné d’avance, elle savait que son apparition au meeting de la Présidente allait lui permettre d’avoir un coup de publicité bénéfique à sa campagne congressionnelle.

L’amphitéatre était absolument plein à craquer, toutes les places ayant été réservées assez tôt par les sympathisants de la Présidente, qui ne manquaient pas d‘arborer toute sorte de produits dérivés à son effigie, et à la gloire de sa campagne. Cette foule enthousiaste réserva une ovation à la Gouverneure lorsqu’elle arriva sur scène après avoir été annoncée par un speaker. Elle salua la foule avec un très large sourire, avant d’aller se placer derrière le pupitre installé au milieu de la scène. Dès que le calme se fit dans l’assistance, elle commença son discours.

Merci ! Merci à tous de votre si bel accueil !

Je suis heureuse d’être ici avec vous ce soir, je suis si heureuse de pouvoir dire que, moi aussi, je veux quatre ans de plus avec Jenny Howard à la Présidence ! Je suis heureuse de dire que je veux voir se poursuivre la politique de progrès social et économique qui a été engagée. Je veux voir se poursuivre la politique de bon sens qui a été menée par la Présidente, une politique qui souhaite prendre tout le monde en compte, bénéficier au plus grand nombre et surtout, être menée dans le respect des opposants, et dans une volonté constante de trouver des points d’accord est des compromis. Cette volonté d’Unité, qui est tout de même une de trois valeurs fondamentales de notre devise nationale, montre que Jenny Howard respecte énormément nos Pères Fondateurs et leur héritage. Car n’oublions pas que notre Constitution a été l’aboutissement d’un travail de recherche de compromis entre des personnalités ayant des vues très différentes sur ce que devait devenir ce pays. En trouvant ce compromis et en rédigeant cette Constitution qui est encore notre aujourd’hui, ils ont fait de l’idée de Stronger Together une ligne à suivre dans notre pays, et pas juste un slogan de campagne.

Applaudissements.

Et franchement, dans ce domaine, peu de monde aurait u réussir ce qu’a fait Jenny Howard. Quand elle parlait de politique énergétique, d’infrastructures ou de réforme pénale pendant sa campagne, l’hostilité immense des conservateurs à son endroit faisait craindre que les votes soient extrêmement serrés sur de tels textes. Finalement pas du tout. Sur l’énergie, les infrastructures et la politique pénale, la Présidente a tenu ses promesses, tout en recueillant entre 420 et 495 voix à la Chambre. Nous avons la chance d’avoir une Présidente qui comprend l’importance d’avoir une politique fédérale bipartisane sur des sujets aussi importants. Elle sait combien il est inutile de vouloir passer en force si la majorité suivante vient tout balayer de la main. Concerter la politique, c’est l’inscrire dans la durée et si Jenny Howard l’a compris, je ne suis pas sûr que ce soit vraiment le cas de son rival conservateur. J’aimerais beaucoup pouvoir attaquer le candidat conservateur sur sa vision de ce pays. L’ennui, c’est que je ne connais pas sa vision de notre pays. J’ai cru comprendre sa vision de ma Présidente, qui serait perfide, opportuniste, menteuse et traitresse, mais en revanche, sur le plan des idées, je ne sais pas ce qu’il pense. Quelles sont ses solutions pour que tout le monde ait accès à des soins abordables ? Quelle est sa vision de l’éducation ? Quelles idées a-t-il pour garantir l’égalité entre les communautés ? Quelle est sa vision de la société pour préserver l’environnement ? Que pense-t-il des droits des femmes ? Nous ne le savons pas, et les électeurs conservateurs qui l’ont choisi ne le savaient pas non plus, eux à qui on a demandé de choisir entre un candidat qui avait des problèmes médicaux, une candidate accusée de triche et cet illustre inconnu qui avait la vertu d’apparaître comme en bonne santé et comme n’ayant pas essayé de truquer les primaires. Il s’agit d’un candidat par défaut, qui n’a pas de projet connu, et qui manque totalement de respect aux électeurs en se contentant de phrases vaseuses sur la Présidente. Une élection présidentielle, ce n’est pas un concours d’insultes, c’est une confrontation d’idées et de projet pour notre pays. Je regrette fortement que Malcolm Vanderbilt ne l’ait pas compris.

Applaudissements.

A contrario, vous connaissez Jenny Howard. Elle s’est battue dans son État comme Législatrice d’État. Elle a représenté son État au Sénat, où elle a mené la commission qui a amené au départ du Gouverneur Holloway. Elle est depuis 4 ans une Présidente qui préfère les actions aux paroles, et qui a un formidable et dense bilan intérieur. Jenny Howard est un choix sûr, car c’est un choix de l’expérience, de la solidité. Elle n’aura pas besoin de découvrir le milieu politique et la Présidence, elle sera à l’action dès le premier jour de son second mandat, comme elle l’a été durant tout le premier. Et personnellement, je suis plus qu’honorée de me tenir à ses côtés dans cette campagne. Et je le suis encore plus d’avoir la chance de l’introduire ce soir. Alors, je ne veux pas vous faire attendre davantage. Mesdames et messieurs, la Présidente de la Fédération-Unie, Jenny Howard !

La Présidente fut accueillie par une standing ovation du public lorsqu’elle fit son arrivée sur la scène. Elle donna une accolade à la Gouverneure Grant Rutherford qui quitta discrètement la scène tandis que la Présidente déambulant sur la scène, saluant la foule qui n’arrêtait pas de l’applaudir. Elle gagna ensuite le pupitre et attendit que le calme se fasse pour commencer à parler.

Bonsoir à tous !

Merci de votre incroyable accueil, toujours aussi chaleureux dans cette si belle ville de Los Elegidos ! Merci bien sûr à la Gouverneure Grant Rutherford d’être venue ce soir nous apporter son soutien. Compte tenu de la personnalité et de l’action de la Gouverneure pendant ces dernières années, je ne peux qu’être extrêmement fière de recevoir son soutien. Car Elizabeth Grant Rutherford s’est engagée pour les communautés avant même de devenir une femme politique. Pendant des années, elle a conseillé son mari quand il était élu au Congrès, puis quand elle était Première Dame. Mais surtout, après son décès, elle a dirigé sa Fondation qui agissait pour que des médicaments soient sur le marché à prix abordable pour les communautés. Avocate, citoyenne, épouse engagée, elle a fait le bon choix en s’engageant dans la vie politique, où elle a pu porter encore davantage de ses grands combats. Une hausse du salaire minimum d’État, un enregistrement automatique sur les listes électorales, un développement du vote par correspondance, une réglementation de bon sens sur les armes à feu, une défense du droit à l’avortement, une réforme du droit à l’accès à l’université ou encore une réforme pénale pour réduire l’incarcération de masse, voilà ce qu’a fait Elizabeth Grant Rutherford, et voilà ce qui fait d’elle une des meilleurs Gouverneurs de ces dernières années dans cet État. Et les électeurs ne s’y sont pas trompés il y a quatre ans, quand près de deux tiers d’entre eux l’ont reconduit dans ses fonctions pour quatre ans de plus, ce qui, j’en conviens, est en quelque sorte mon rêve, même si je suis assez lucide pour comprendre que ça n’arrivera pas.

Des rires se firent entendre tandis que de nombreux spectateurs scandaient "Four more years!", comme pour réconforter la Présidente.

Mais même si j’ai fait mon deuil de ma potentielle victoire à 65%, je crois fermement que nous allons remporter cette élection, parce que j’ai la chance de vous avoir vous, les dizaines de milliers de personnes qui, dans tout notre pays, collectent des dons, passent des appels téléphoniques et sonnent aux portes. C’est grâce à cette formidable mobilisation citoyenne que j’ai confiance en nos chances de remporter cette élection et de passer quatre ans de plus à votre service. C’est grâce à votre soutien que nous avons pu arriver là où nous sommes, et je sais que c’est grâce à votre soutien que nous pourrons continuer. Continuer à nous battre pour les droits des femmes, continuer à nous battre pour faire grandir l’économie fédérée, continuer de nous battre pour que la Fédération-Unie joue un plus grand rôle à l’international, continuer de nous battre pour que davantage de fédérés aient accès un bon travail rémunéré, continuer de d’assurer que chacun puisse accéder à l’éducation, continuer de nous battre pour que tout le monde puisse avoir accès à des solutions de soins abordables, continuer à essayer de faire émerger une société de tolérance, continuer à unir ce pays autour de ce qui le rassemble et continuer à créer la société verte de demain. Voilà ce que nous avons commencé, voilà ce que nous voulons continuer. Et si vous êtes d’accord avec ces objectifs qui sont les nôtres, alors rejoignez-nous !

La foule ovationna la candidate, tout en commençant à scander "Join us ! Join us !".

Mais vous auriez raison de trouver ces grandes positions de principe un peu vague, un peu trompeuses. Je ne viens pas dans une élection avec des formules vaseuses sur mes rivaux pour me livrer à un concours d’insultes contre eux et pour ensuite sortir quelques banalités sur notre pays, sans rien proposer de concret pour notre pays. Tout candidat qui ferait cela manquerait ouvertement de respect à notre démocratie et aux électeurs de ce pays, et je refuse de m’inscrire dans cette catégorie. Et par ailleurs, vous connaissez ma vision de ce pays, vous savez ce que je souhaite pour lui puisque je mets en oeuvre cette vision depuis 4 ans, avec toujours cette volonté de vous servir.

Applaudissements.

Et pour changer concrètement les vies des citoyens de ce pays, je veux commencer par un grand plan de lutte contre les addictions à la drogue. Ce n’est pas un mystère que des millions de fédérés ont un problème d’addiction, et que pourtant seule une petite part d’entre eux reçoit un traitement adapté. Nous devons adopter un très large plan pour lutter contre l’addiction à la drogue de manière générale. Nous commencerons par élargir la prévention. Selon moi, tous les adolescents doivent voir dans leur scolarité un intervenant qui expliquera les dangers de la consommation de drogue. Sans aucune forme de prévention chez les jeunes, je crains que tous nos autres efforts ne soient que vains. Nous savons également que l’addiction est une maladie chronique qui nécessite des soins sur le long terme. Nous voulons qu’un maximum de personnes aient accès à ces soins, et nous nous battrons pour nous assurer qu’il existe des professionnels répartis sur tout le territoire pour couvrir toutes les régions de ce pays. Et enfin, nous devons plus former et équiper les first responders, notamment en leur donnant tous accès à de la naloxone, ce médicament qui peut empêcher une overdose d’opioïdes de devenir mortelle. Et enfin, nous devons également davantage former les pharmaciens de ce pays sur les dangers d’addiction liés à la prescription de certains médicaments. Nous ne pouvons pas ignorer que beaucoup d’addictions commencent par la prescription de médicaments. Alors je veux que ce grand plan voit le jour et, si c’est le cas, je suis convaincu que nous améliorerons la vie de centaines de milliers de fédérés victimes d’addiction, mais aussi nous changerons le quotidien des familles et des proches qui vivent dans l’anxiété à leur sujet.

Applaudissements.

Alors je le dis clairement, je ne suis pas là pour gagner une élection. Je ne suis pas là parce que je meurs d’envie de me faire élire. Je suis candidate parce que je suis certaine que quatre ans de Présidence Howard en plus pourront changer encore davantage les choses, améliorer encore des millions de vies Et c’est pour cela que je suis Présidente et que je veux le rester : pour que des dizaines de millions de fédérés vivent mieux !

Merci à tous ! Que le Sort vous bénisse ! Et qu’il bénisse la Fédération-Unie !

Une fois son discours terminé, la Présidente fut à nouveau gratifiée d’une standing ovation de la foule. Elle fit monter sur scène son époux, le First Gentleman Isaac Delfrous, avec qui elle s’afficha devant la foule. Le couple présidentiel passa quelques minutes à profiter de l’enthousiasme de la foule, avant de retourner dans les coulisses de l’amphithéâtre pour débriefer l’évènement avec son équipe de campagne.

[Gaspard Fischer]

Los Elegidos, Arcadie
20 mars 211
Après un Super Sunday plus que bénéfique pour le candidat Fischer, il savait que la course serait désormais plus que serrée et que la victoire était encore bien loin. Son seul concurrent, le Sénateur Ryan, avait amassé suffisamment de soutien financier pour dépasser les moyens d’action du gouverneur. Dès lors, les équipes du gouverneur avait décidé que l’État de Two Rivers n’était désormais plus gagnable et qu’il fallait se concentrer activement sur l’État qui pouvait faire la différence : Arcadie.

Ce fief du Parti Progressiste n’était pas une terre facile mais dans le cadre des primaires conservatrices la mise était différente. Les sympathisants conservateurs de cet État, excédé par la gestion progressiste, pouvaient facilement basculer grâce aux discours très droitiers et populiste de Fischer.

C’est donc dans le mythique Eastwood Bowl que se tiendra la première intervention du candidat. Fischer avait été invité par des industriels arcadiens dans le cadre d’un grand colloque que l’avenir de l’industrie fédéré.

Après quelques interventions de chefs d’industrie, Fischer fut invité à intervenir pour donner son point de vu sur le sujet.

Bonjour à tous et merci pour votre invitation à ce merveilleux événement,

Vous le savez sûrement j’ai un lien très fort avec l’industrie, étant moi même le chef d’une des plus grandes compagnies pétro-chimiques du Nord du pays. Cette entreprise, je l'ai hérité de mon père et je l’ai fait grandir grâce aux nouvelles méthodes, aux nouvelles techniques qui ont émergé ces dernières années. Être toujours à la pointe, c’est aussi un des plus grand défi pour nous, chefs d’entreprise, si nous voulons être capable de nous maintenir sur un marché concurrentiel. C’est reculer que d’être stationnaire dans notre métier. Cette responsabilité fait que nous sommes, n’en déplaise aux progressistes, un des maillons essentiels de notre économie. J’ai envie de dire que sans nous, le monde s’arrête ! C’est pourquoi, j’ai un grand respect pour vous tous qui avez dans votre vie pris de réel risque pour vous maintenir ou même pour accéder au niveau où vous en êtes aujourd’hui.

Alors comme chacun le sait, je ne suis pas seulement chef d’entreprise, je suis aussi un homme politique exerçant la responsabilité d’être gouverneur du merveilleux État qu’est le Northunderland. Et depuis quelques jours, je suis entré dans la course à la President House. Beaucoup de mes amis industriels, que j’adore, m’ont envoyé des messages pour me demander quelles mouches m’avait piqué ? Il est vrai que je n’avais pas besoin de faire de la politique pour des raisons d’argent ou de reconnaissance, mais la mouche qui m’a piqué c’est une mouche puissante. Celle de l’amour de son pays. Oui, j’aime la Fédération Unie et je ne peux résolument pas laisser le socialiste qui nous sert de Président poursuivre le saccage de notre pays. Je ne me résous pas à laisser le Président Clement poursuivre son action nuisible, quoique faible mais nuisible quand même.

Outre cet amour, j’ai un projet sérieux pour poursuivre la révolution conservatrice engagée activement durant la présidence d’Ethan Caldwell. Ce projet est complet mais j’aimerais vous faire part d’une de mes propositions concernant, justement, l'activité industrielle de la Fédération Unie. Je ne suis pas venu vous dire, vous vous en doutez, qu'il faut limiter celle-ci pour faire plaisir aux escrologistes ou encore qu’il faut la réguler pour plaire aux quelques partisans de novgrad. Non, moi je veux rester dans l’ADN de liberté et de grandeur de notre grand pays ! Je vais peut-être choquer les esprits dans cet État d'Arcadie ou le progressisme est plus rouge que bleu, mais je ne veux pas que l’État soit un acteur central de l’économie. Donc il ne sera pas question non plus de vous accorder des aides ou des subsides, de toute façon vous n’en voulez pas. Quand j’étais pleinement chef d'entreprise et que pour toucher mes dons les candidats venaient me voir en me proposant des aides publiques je les renvoyais directement dans leurs pénates. Moi ce que je voulais c’était qu’on poursuive l’effort de baisse et de simplification des impôts et je sais que c’est le souhait d’une écrasante majorité d’entre vous.

Alors, dans un souci de cohérence de réalisme, il est évident que mon programme colle à vos aspirations légitimes. Ainsi, je propose de réformer complètement l’impôt sur le revenu corporatif en supprimant la logique de tranche et en instaurant une flat tax à hauteur de 5%. Chaque entreprise contribuera donc proportionnellement, c’est le système le plus juste possible et je crois que c’est la réforme qu’il faut à notre pays et à notre économie. Imaginez simplement le bon économique que nous permettrait cette réforme. Imaginez le nombre d’emplois créés, la croissance qui explose et la compétitivité inégalable. Combiner notre force économique à une législation plus souple nous permettra ni plus ni moins de dominer le monde économique.

Mais alors certains, les plus orthodoxes d’entre nous se posent sûrement la question de l’équilibre budgétaire. Je leur réponds que dans un premier temps les retombées économiques d’une telle mesure permettront à la croissance de rattraper le déficit et d’ainsi de faire rebondir les rentrées d’argent et de compenser partiellement la perte de bénéfices pour l’État. Mais, cela ne sera pas, surtout au départ, suffisant. Alors il faudra couper dans les dépenses du welfare state qui est un nid à assistanat et à dépenses inutiles. J’assumerais parfaitement ces choix, les socialistes ne me font pas peur et je l’ai déjà prouvé.

Ainsi, ce que je propose c’est la poursuite de la révolution conservatrice qui a fait tant de bien au pays et qui est aujourd’hui réellement menacée par l’action du Président Clement. Nous pouvons faire triompher notre projet, nous pouvons assumer de nouveaux le pouvoir et nous allons le faire. J’y crois et je sais que vous êtes de plus en plus nombreux à y croire aussi !

Merci pour votre attention et que le Sort Bénisse bénisse la Fédération Unie !