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Manning University
Posté : mar. 7 juil. 2020 18:50
par Fédération-Unie
Manning University
Université privée fondée en l'an -62 et située à New Haven, dans l'Etat de Sealand. Elle fait partie du groupe de l'Ivy Conference regroupant les plus anciennes et les plus prestigieuses université du pays.
Re: Manning University
Posté : mar. 7 juil. 2020 19:00
par Pete Page
INTERVENTION DE PETE PAGE À MANNING UNIVERSITY
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Suivant son agenda défini plusieurs semaines à l’avance, Pete avait décidé ce soir de se rendre à la Manning University, sur l’invitation d’un ensemble d’association d’éloquence, de débat et autres analyses de l’actualité politique. Un grand amphithéâtre - l’Auditorium, dans les faits - avait été réservé pour l’occasion et était plein à craquer de plus de 1200 personnes voulant voir le prochain candidat progressiste battre des mots. Les “Jeunes avec Pete!” locaux avaient organisé l’événement, et une grande banderole avec le fameux hashtag “A New Page For Us” était accrochée derrière là où allait se trouver le candidat progressiste.
Un pupitre avait été installé, bien droit, avec un petit encart “Pete Page, progressive candidate”. Pour le moment, des jeunes parlaient avec le public, l’ambiance était plutôt bonne enfant et on voyait dans la salle beaucoup de goodies de la campagne du jeune homme. En fond, une musique était diffusée par enceintes aux quatre-coins de la pièce, doucement.
Alors qu’un jeune militant parlait, Pete entrait dans l’amphithéâtre qui se faisait alors silencieux quelques instants avant d’éclater en applaudissements, cris, sifflements et autres marques d’approbation au jeune progressiste devenu candidat présidentiel. Rapidement, Pete se faufilait jusqu’au pupitre avant d’ajuster le microphone, puis de prendre la parole.
“Et bien bonsoir à tous et à toutes, je vois que nous sommes nombreux ce soir et qu’il fait très chaud dans cet amphithéâtre à cause de vous tous ! Tant mieux, je dirais, tant mieux ! Je vais commencer par tout d’abord tous vous remercier d’avoir fait le déplacement bien sûr, mais je veux surtout adresser une pensée particulières au groupe jeune de soutien à ma campagne, très bien implanté dans votre campus et aux diverses associations qui ont travaillé à la réussite de cette événement.
J’aime bien raconter en début d’intervention ce que j’ai fait pendant la journée. Et bien cet après-midi, en début d’après-midi pour être exact, j’ai rencontré les syndicats de la construction de Saint-Paul. J’ai pu discuter avec ces personnes engagées pour de meilleurs salaires, des conditions de travail dignes, ou encore simplement des congés-maladie. Je sais que si vous êtes étudiants ici, beaucoup travaillent d’ores-et-déjà en plus de leurs cours - que ce soit pour payer leur dette étudiante ou simplement survivre - et connaissent la dure réalité du travail. Je vous encouragerai toujours à vous rapprocher des syndicats sur vos lieux de travail, car c’est le meilleur moyen d’améliorer les conditions de chacun. Cette solidarité, je la transcris dans le “justice” de notre devise nationale. Cependant, aujourd’hui je vais vous parler d’un autre sujet. Comme vous le savez, nous avons toujours besoins de travailleurs du bâtiment dans nos grandes villes car les travaux de rénovation, d’accessibilité, de maintenance seront toujours là. Cependant, aujourd’hui soyons bien clairs : lesdits travaux ne sont absolument pas suffisants dans d’énormes parts de notre pays. De nombreux quartiers n’ont pas une eau d’une qualité suffisante pour être considérée comme potable par nos normes, des ponts, des barrages, des routes sont délabrées dans notre pays. Je pense qu’il est temps de se retrousser les manches, et que notre pays mènent les investissements nécessaires à la bonne continuité de nos infrastructures.
Mais avant, je vais aussi évoquer le contexte politique des primaires et plus globalement du Parti Progressiste, car ce matin lors de ma conférence de presse à Saint-Paul beaucoup de questions m’ont été posées à ce sujet. Alors, chers amis, débutons !
Le candidat est déjà applaudi par une partie de l’assemblée, applaudissements se propageant après quelques secondes à la salle entière.
Vous êtes enthousiastes, ça fait vraiment plaisir à voir. Mais ce que je vais dire est très sérieux. Je vais vous parler de ma plus grande concurrente lors de cette campagne des primaires, Madame la Représentante de Two Rivers Powell. Et j’espère qu’elle prendra le temps d’écouter. Madame Powell, c’est avant tout une femme d’idée, et ce depuis sa jeunesse. Engagée de longue date auprès des progressistes, elle s’est battue pour de nombreux combats historiques qui font notre fierté aujourd’hui. C’est une femme de terrain, qui connaît bien et ce depuis le début de sa carrière politique ses électeurs mieux que personne. Quelqu’un de travailleur, qui sait boucler ses dossiers et tenir ses engagements quand elle fait des promesses. En somme, c’est une personne de confiance.
Je dois vous avouer ce soir que si j’avais su qu’elle allait se tenir candidate aux primaires, je serais resté un simple Représentant et l’aurait soutenu du mieux que je pouvais - surtout à Rochester bien entendu. Jamais je n’aurais eu l’idée de me porter candidat contre une figure que j'admirais et que j’admire toujours autant. Cependant, elle a annoncé une candidature tardive alors que ma campagne était d’ores-et-déjà lancée et plutôt suivie. J’en avais été informé un peu avant - alors que je l’invitais à mon mariage du premier juillet - et lorsque je l’ai su, j’ai directement pensé “Jamais je ne pourrais faire face à une telle personnalité”. Les résultats de Fort Oak ont marqué un mouvement, un pivot sur ce point. Moi, un inconnu, qui remporte le caucus du premier État de la primaire ? Et ce, face à une telle femme, un mastodonte de la politique progressiste qui connaît tout le monde et qui est connue de tous ? Impossible ! Et bien si. Longtemps, j’ai réfléchi à lâcher l’éponge pour la soutenir. Je n’attendais qu’un signe public lors de sa campagne, un petit signe qui marquait que je ne prendrais pas une telle décision pour rien : il n’a pas eu lieu. Il s’est passé les victoires que vous connaissez à Rochester, Southymland et Two Rivers. Un de mes plus grands exemples en politique avait été défait par ma candidature, et je ne vous cache pas que pendant un long moment je me suis posé une question : “est-ce vraiment une victoire ?”. Aujourd’hui, je sais que oui. Je sais tous les soutiens qu’elle avait, des plus hostiles à ma candidature aux plus proches de mes réseaux - qui sont largement partagés avec elle par ailleurs vu notre proximité idéologique d’avant la campagne.
Madame Powell, je regrette votre choix d’arrêter la politique. Mais j’espère sincèrement pouvoir garder de très bonnes relations avec vous, malgré le fait que notre collaboration officielle n’ira jamais plus loin qu’un stage et qu’un texte au Congrès. Merci pour tout, et bonne chance pour la suite.
Le jeune progressiste est applaudi par la foule devant lui, presque émue par cet éloge.
Quoiqu’il en soit, je suis ici pour vous parler infrastructures, à l’origine. On vient de me prévenir que la réservation de l’amphi’ est terminée plus tôt que prévue, et pourtant j’ai une autre surprise pour vous… Alors je vais me dépêcher. Donc, mon programme d’infrastructures. Allons-y !
D’abord, tableau général. Mon programme d’infrastructure créera sur tout le territoire 3,5 emplois bien payés - publics ou privés - au sein de nos travaux de rénovation et de toutes les opportunités qui en découleront. En ce sens, six milliards de Thalers seront mobilisés pour attirer la main-d’oeuvre la plus qualifiée et former les personnes qui en auront besoin. Ces emplois viseront particulièrement les communautés sous-représentées dans les travaux de génie civil, d’infrastructures. Notre premier objectif sera d’assurer, après que nous ayons permis à 100% du territoire fédéré un déploiement internet de très haute qualité lors des derniers mandats, d’assurer à tous les fédérés un accès à l’eau de bonne qualité, à l’eau potable par le biais du robinet. Cela nécessitera des travaux énormes en matière de tuyauterie, qui nécessitent des savoirs-faires et de nouvelles technologies que nous mobiliseront avec ferveur. Le tout à l'égout sera généralisé comme modèle de base pour notre pays. Par le biais de ces travaux, nous viserons dans un objectif de réduction de notre consommation d’eau - sans pénaliser quiconque - à une réduction de près de moitié de la facture en eau pour les fédérés. En moyenne, ce sera 600 Thalers annuels qui seront ainsi économisés par les foyers de notre pays.
Dans le domaine du transport, l’État fédéral et les États fédérés qui le souhaiteront investiront aussi dans des programmes de rénovation et d’expansion des réseaux existants. Nous établirons, au plus près de chaque communautés, différentes cartes et donnerons une consigne : créez les réseaux qui donneront le plus d’opportunités - d’emplois, de revenus, de mobilité, d’études - aux personnes qui en ont le plus besoin. Annuellement, cela représentera chaque année un milliard de Thalers en plus associé à ces projets par le biais des pouvoirs locaux. Mon objectif sera aussi d’encourager les collaborations entre les États et les régions différentes de notre pays, dans cet objectif, 2 milliards de Thalers annuels seront investis en subventions aux États et métropoles pour assister l’organisation des planifications communes dans le cadre de liens entre les territoires. Cette branche de l’administration des transports connaîtra une réforme profonde pour réduire de moitié les temps d’accès aux subventions de la part des collectivités. Dans le cadre de mon plan pour le climat, nous construirons pendant le mandat une enveloppe de 60 milliards de Thalers dans l’objectif de remettre à niveau chaque réseau de transports des petites et moyennes villes de notre pays - du réseau de bus, au tramway en passant parfois par les vélos et les métros. Une partie de cette enveloppe sera par ailleurs destinée à notre plan pour l’accessibilité des territoires fédérés aux personnes handicapées. Dans la même visée, nous étendrons massivement le transport rural accessible, en ce sens sept milliards de Thalers seront mobilisés et notamment dirigés vers des tarifs sociaux à destination des jeunes à revenus faibles, des retraités et des personnes vivant en milieu rural. Nous investirons aussi dans les bus électriques pour réduire les émissions de carbone dans le cadre de la modernisation des réseaux à l’échelle fédérale. Enfin, mon administration organisera un plan de revitalisation et de développement de notre réseau national ferroviaire. En s’organisant avec le secteur privé, nous comptons notamment développer le fret de marchandises autant que le transports de passagers, car il est plus écologique et moins cher que l’avion ou le bateau. Cela sera une base pour un plan plus grand qu’une autre administration choisira - ou non - de mettre en place plus tard.
Applaudissements denses de l’assemblée autour du candidat.
Mon administration mènera à l’échelle nationale un plan d’infrastructures annexe, concentré sur les routes et les ponts dans notre pays. Aujourd’hui, 14% des routes rurales et 32% des routes urbaines sont dans des conditions déplorables, environ. En dix ans, la Fédération-Unie aura organisé la réparation d’au minimum la moitié des routes en conditions déplorables, en incitant les États à mobiliser les fonds fédéraux en ce sens et en développant de nouvelles subventions pour faciliter les projets de rénovation. D’ici 190, nous aurons aussi réparé la moitié des ponts structurellement déficients dans notre pays, ce qui représente aux alentours de 28 000 ponts à l’échelle du pays ! Dans ce but, une enveloppe de 30 milliards de Thalers sera développée à destination des États pour réparer les ponts. Nous développerons dans le même temps de nouvelles normes de sécurité pour les ponts, incluant des exigences de résilience et de résistance aux trafics routiers d’aujourd’hui. Par le biais de la Banque de l’Énergie Propre, nous inciterons par le biais de 4 milliards de Thalers distribués en prêts auprès des villes et des entreprises privées au développement d’infrastructures de rechargement pour les véhicules électriques dans nos territoires. En ce qui concerne nos autoroutes, fiertés nationales, nous savons qu’il est plus que temps de garantir la sécurité sur leurs goudrons. Dans cet esprit, mon administration injectera 95 milliards de Thalers dans l’entretien des infrastructures autoroutières, par le biais des États, afin d’éviter une augmentation des tarifs des péages et autres taxes indirectes qui pénalisent avant tout les habitants ruraux et les fédérés qui partent en vacance.
Pour continuer, nous investirons aussi dans nos infrastructures navales et aériennes. Aujourd’hui, notre économie dépend de ces secteurs, certes écocides, mais dont l’abandon se fera par une transition progressive et non pas au détriment des fédérés. Ainsi, mon administration investira 3 milliards de Thalers dans la rénovation, la réparation des infrastructures de transports maritimes intérieures, fluviaux. Les administrations en charge de ces projets seront dé-bureaucratisées, simplifiées dans un objectif d’efficacité dans l’application du programme. Dans le même temps, l’État fédéral lancera des appels à projets auprès du secteur privé pour trouver des solutions afin de rendre nos ports plus propres, efficients et résilients aux aléas du changement climatique. En matière d’aviation, notre politique sera de mettre en concurrence et d’organiser la privatisation des parts publiques dans le secteur aérien, puis d’organiser des normes pour rendre l’aviation fédérée toujours plus sûre, et plus accessible notamment au monde rural et aux villes moyennes. Nous investirons aussi dans les projets de recherche pour créer “l’avion propre”, et s’il est trouvé, nous l’imposerons dans notre trafic intérieur.
Vous l’aurez compris, mon objectif en rénovant nos infrastructures est de permettre l’émancipation de tous les fédérés. C’est donc tout naturellement que les emplois créés seront dirigés avant tout vers des investissements utiles et des emplois vers les communautés qui en ont le plus besoin. Ainsi, 50 milliards de Thalers seront au cours du mandat dirigés vers la réparation et la réhabilitation des infrastructures éducatives à l’échelle du pays. À l’échelle fédérale, l’administration que je porterai organisera un concours annuel dont le prix sera de 40 millions de Thalers auprès des villes qui développent des initiatives innovantes pour rendre le transport, l’éducation, l’électricité, l’eau ou les protections quant aux catastrophes naturelles accessibles à tous et toutes. Deux milliards de prêts incitatifs seront débloqués vers ces villes qui font en sorte que chacun puisse vivre mieux et pour longtemps, car ce sont des travaux ambitieux qui réclament des leaders rigoureux.
Et pour terminer, mon administration investira aussi dans la résilience climatique et l’innovation au sein de nos infrastructures. Montée du niveau des océans, inondations, canicules, ouragans de plus en plus intenses, sécheresses, feux de forêts risquent à l’avenir de devenir de plus en plus commun dans notre pays. Je créerai comme Président le Cabinet d’Action Climatique, auquel seront associés les départements d’État, du commerce, de la défense et les agences fédérales liées aux parcs nationaux et à l’environnement pour mieux coordonner chaque initiative. Ainsi, mon administration injectera 30 milliards de Thalers dans un programme de réparation et de rénovation des protections aux inondations et de montée des eaux à l’échelle de toute la fédération, pour que soient étendues ces protections à tous nos territoires qui en ont besoin les infrastructures nécessaires d’ici à 190. Sous mon mandat, 3000 pompiers fédéraux et experts des incendies seront recrutés pour être préparés aux incendies, tandis que de nouvelles normes seront implémentées pour que nos bâtiments soient plus résistants aux catastrophes naturelles. J’aurais à coeur comme Président de moderniser notre système de protection numérique, face à des cyberattaques contre nos infrastructures énergétiques, nos barrages ou notre réseau électrique, pour protéger tous les fédérés et être capables de répliquer. Un plan de rénovation dans notre réseau énergétique sera construit au cours du mandat pour le rendre entièrement résilient aux aléas climatiques, en utilisant les technologies de la gestion intelligentes des réseaux et du stockage distribué notamment. Enfin, mon administration pour stimuler l’innovation débloquera un milliard de Thalers pour développer des alternatives intelligentes et intégrables aisément à notre réseau d’infrastructures à nos méthodes actuelles, vers des projets prometteurs et leur déploiement dans notre pays. Dans la même visée, nous investirons 60 milliards chaque année dans la recherche et le développement afin de créer des nouveaux types d’infrastructures à coût-bas et soutenables, comme par exemple des pavés qui minimisent l’impact des inondations sur les bâtiments. Trois milliards seront quant à eux consacrés à la mise à niveau des infrastructures en matière de recherche, les laboratoires et autres institutions de recherche à l’échelle fédérale - car elles enregistrent aujourd’hui un certain retard quant à leur modernité et leur coûts de maintenance dans notre pays. Ce sera tout en ce qui concerne les infrastructures
Maintenant, chers amis, je vous demande d'accueillir une personne extrêmement importantes, Monsieur Glassberg !
Alors que les applaudissements avaient déjà commencés avant l’annonce de l’invité, ils s’intensifient largement alors que la vieille figure du parti progressiste entre en scène.
Bonsoir, New Haven !
C'est toujours un plaisir de vous retrouver ici, dans le bel État de Sealand, et je suis très heureux de me tenir aujourd'hui auprès de Pete en cet instant si crucial pour les élections qui approchent.
Je suis conscient que ma présence ici peut surprendre ayant, il y a quelques jours, annoncé mon soutien à la candidate Powell. Depuis le retrait de celle-ci, il m'est apparu évident qu'il était impensable de laisser dans le doute ceux qui me suivent quant à la stratégie que nous poursuivrons pour travailler activement à l'élection d'un président progressiste à la tête de la Fédération.
Mais qu'on ne me fasse pas dire ce que je n'ai pas dit. Le Représentant Page et moi-même, nous avons des désaccords fondamentaux. Sur la santé, sur l'environnement, sur nos institutions. Mais nous poursuivons les mêmes objectifs. Comme progressistes, il est temps pour nous de nous réunir derrière notre candidat - notre candidat, pas celui d'un autre parti, car il n'y aura pas d'autre candidature progressiste à cette élection.
Nous poursuivons les mêmes objectifs car alors que l'administration actuelle défend la réduction du rôle de l'État fédéral, les réalités du terrain montrent bien que l'État fédéral plus que jamais a un rôle à jouer afin de répondre aux enjeux d'aujourd'hui. Qu'alors que trop de nos concitoyens, du fait de leur situation, de leur condition de vie, ou d'un handicap, sont laissés sur le carreau sans le soutien de la solidarité nationale. Je suis heureux de pouvoir dire que nous avons un candidat qui en est conscient et qui est prêt à prendre le risque de miser tous les moyens nécessaires sur notre pays pour relever ces défis.
Cette élection devra départager deux camps : ceux de nos concitoyens qui sont unis pour la continuité de l'administration conservatrice, et ceux de nos concitoyens qui sont unis pour un changement de méthode, un retour aux manettes du gouvernement fédéral et la mise en place de politiques audacieuses pour pourvoir aux besoins de chaque citoyen et de nos territoires ; et je n'en doute pas, je sais dans quel camp tous ici présents vous vous réunirez le jour de l'élection !
Nous devrons nous unir et avant tout admettre que nous ne pourrons pas être d'accord sur tout, mais que là où nous pouvons discuter, nous pourrons travailler, et nous pourrons avancer, dans l'intérêt supérieur de cette nation. Les différences d'idées ne sont pas une raison valable pour se diviser lorsque l'on connait mon propre parcours. J'ai reçu la majorité des suffrages exprimés lors de la dernière élection présidentielle, et pourtant j'étais dépeint comme un candidat de niche, issue de l'aile gauche du Parti Progressiste, incapable de rassembler la famille progressiste dans toute sa diversité. Malgré les désaccords, nous avons réussis à rassembler une majorité de fédérés dans les urnes, et tout démocrate que je suis, je crois assurément que la volonté de la majorité est toute puissante lorsqu'il s'agit de faire une différence.
La vérité est que nous avons de quoi renverser la table et remporter l'élection. Et je crois sincèrement que le Représentant Page sera celui qui nous permettra non seulement d'emporter à nouveau le vote des citoyens, mais aussi le vote du Collège électoral, aussi, alors qu'il sera vraisemblablement notre candidat, je lui apporte officiellement mon soutien dans sa course au poste de Président de la Fédération-Unie !
Alors que l’ancien candidat progressiste se fait applaudir par les étudiants, Pete reprend la parole pour conclure.
Je vous remercie pour ce beau discours, Monsieur Glassberg. Votre soutien compte beaucoup pour moi, car il montre que la famille progressiste est réellement unie pour l’emporter ! Pour offrir une vraie alternative à toute la Fédération-Unie ! Soyons ambitieux chers amis, et réclamons dès aujourd’hui l’impossible !
Photographie prise par un étudiant, dans la file d’attente à l’extérieur des bâtiments universitaires n'ayant pas pu rentrer dans l’auditorium pendant l'allocution de Pete.
Sous les applaudissements, Pete Page salue l’assemblée devant lui et va serrer la main, faire une accolade à Luke Glassberg. Les volontaires étaient organisés sur tout le campus pour organiser le recrutements, les dons et les ventes de goodies, alors que la foule se dispersait peu à peu après le départ des deux figures progressistes.
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Re: Manning University
Posté : mer. 9 mars 2022 16:30
par Warren Wood
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Conférence de Warren Wood à New Haven, Sealand
09 Mars 199
Alors que la soirée débutait à peine, il y avait, au sein de la Manning University, une activité plus importante qu'à l'habitué. En effet, dans l'une, des salles de conférences les plus importantes de l'établissement se réunissait une foule d'un peu plus d'un millier, personnes composées d'élus et de militants du parti conservateur principalement venue du Sealand ainsi que plusieurs équipes de journalistes de médias nationaux et locaux. Une petite équipe de militant avait préparé la salle en avance de manière à, d'une part, la décorer pour la rendre agréable à la caméra, et d'autre part, de distribuer des drapeaux aux participants. Rien n'avait été laissé au hasard et cela se voyait.
Cette soirée avait été annoncée sur le chirper de Warren Wood et toutes les personnes présentes avait directement été invitées par les équipes de celui-ci. Le jeune gouverneur conservateur de l'État de Sealand, qui est apparu dans ses campagnes et dans sa politique comme une personnalité modérée au sein de son parti, semblait œuvrer depuis quelques semaines dans le sens d'une candidature au primaire conservatrice et cet événement semblait être l'officialisation de celle-ci.
À 20h précise alors que la salle était comble Warren Wood, qui avait pris la peine de mettre une cravate, monta sur scène sous les applaudissements nourris d'une foule acquise à sa cause. Les personnes présentes étaient debout et les drapeaux fédérés étaient brandis alors que le gouverneur remercia la salle en la saluant. Après quelques minutes de standing ovation la salle se calma et Wood pris place au pupitre pour commencer l'événement.
Mes Chers Compatriotes, mes chers amis, merci d'être présent aujourd'hui !
Cela fait maintenant 8 ans que je me suis porté aux suffrages des Sealandais pour devenir leur gouverneur et que ceux-ci ont décidés de me faire confiance. Cela n'était pas une évidence, moi jeune candidat conservateur sans expérience politique, je concourais pour devenir gouverneur d'un État progressiste face à un candidat chevronné. Pourtant, malgré la difficulté apparente, écrasante même, nous avons renversé à l'époque le cours de l'histoire en apportant l'alternance au selandais. Depuis, à la tête de l'État, j'ai tenue mes promesses et j'ai mené les grandes réformes dont nous avions besoin, un choc libéral d'abord pour relancer l'économie, une réforme sociale pour mettre aux abus tout en restant humain, une réforme environnementale pour protéger nos paysages et nos écosystèmes et une réforme en terme d'infrastructures enfin pour faire du Sealand un État moderne. Face aux difficultés, nous avons toujours su apporter une réponse logique et humaine. Aujourd'hui, alors que mon second et dernier mandat en tant que gouverneur prend fin, j'aimerais dire ma fierté de laisser le Sealand dans un meilleur état que celui dans lequel je l'ai trouvé il y a 8 ans.
La foule, majoritairement sealandaise, applaudit le gouverneur qui faisait état de son bilan positif.
Même si en pensant à ses 8 dernières années, je ressens cette inévitable nostalgie, je sais qu'aujourd'hui d'autre combat m'appelle. Des combats qu'il faut mener au niveau fédéral. Nous allons rentrer dans une nouvelle ère, et c'est pour porter une nouvelle vision qui ne soit ni un retour en arrière, ni une avancé brutale et sans logique, que je me porte aujourd'hui devant vous, officiellement candidat à l'élection présidentielle.
Le public acclama Wood qui venait de franchir une étape importante de sa vie politique.
Oui, je suis candidat pour occuper la fonction suprême, celle du chef guidant la nation à travers un mandat accordé par le peuple. Je mesure tout le poids de cette décision, j'ai conscience de la responsabilité historique qui pèse sur chaque personne qui occupe ce poste et je suis parfaitement prêt à accéder à cette si grande responsabilité. Mais, si j'ai conscience du poids qui pèse sur la fonction, jamais je ne céderais. Si je suis Président, je vous promets que je resterais droit, fière et digne comme l'est la Fédération Unie depuis toujours. Si je suis Président, je vous promet que je ne céderais jamais aux sirènes de l'extrémisme, du racisme, du populisme, de l'autoritarisme et de tous ses cancers et que je resterais attaché aux valeurs d'unité, de liberté et de justice. Si je suis Président, je vous promet que chaque fédéré de ce pays relèvera la tête, car, quoi qu'il lui arrive dans la vie, il aura toujours une raison de ressentir de la fierté, car en voyant le drapeau de la Fédération Unie flotter au-dessus de sa tête, il pourra se dire en bombant le torse, j'appartiens au plus grand pays de se monde !
Crie de joie et applaudissement du public
Alors, oui, le chemin que je prends aujourd'hui avec vous n'est pas une voix facile, la route n'est pas tracée d'avance, car c'est à nous de bâtir. Il y en aura des embûches et des attaques, mais nous sommes plus fort que cela, car nous avons en tête non pas nos intérêts personnels et nos carrières, mais bien l'intérêt général et l'amour de notre pays ! Dans ce combat qui s'annonce rien n'est écrit d'avance, le vainqueur n'est pas encore désigné par les militants qui, j'en suis sûr, espèrent autre chose que la soupe populiste et réactionnaires qui leurs est promis par une certaine presse. Jamais, et je prends l'histoire en témoin, une élection présidentielle a été écrite à l'avance et celle-ci n'échappera en aucun cas à la règle. Le monde change et les vieux discours vont être balayés par le vent du changement !
Applaudissement du public.
Je ne suis pas candidat pour commenter les phrases de chacun, mais j'aimerais répondre à un reproche fréquent de la part d'une frange radicale du parti conservateur qui m'accuse finalement d'être plus proche du Parti Progressiste que du Parti Conservateur. C'est une absurdité, je suis résolument un conservateur et je n'ais pas peur de le dire et d'en être en fier. Oui, je m'opposerais toujours au progrès quand il est absurde, oui, je m'opposerais toujours au socialisme, car il est inhumain, mais non je ne me résoudrais jamais à l'immobilisme ou au retour en arrière en ce sens que ces doctrines n'ont jamais apporté aucune grandeur à notre pays. Nos plus grands Président l'ont été, car ils avaient une vision au long terme, une certaine idée de ce que devait être la Fédération Unie et n'avait pas peur d'assumer leurs idées et c'est cet idéal de gouvernance que je veux porter dans cette campagne électorale.
Applaudissement des supporteurs.
Mais au-delà de cet idéal, je souhaite porter un véritable projet, les propositions, je vous les détaillerais au fur et à mesure de la campagne, mais laisser moi vous dire aujourd'hui l'esprit général que je défendrais dans les prochaines semaines jusqu'à la victoire finale.
En tant que Président de la Fédération Unie, ma première mission sera d'apporter à notre économie une vague de liberté pour que partout, que ce soit dans les grandes villes ou dans les petits villages, la croissance augmente et le chômage diminue. Les réformes que nous devrons mener pour arriver à cet objectif devront être ambitieuses mais humaines, c'est pourquoi il n'est pas question de tout détruire, de tout ravager, mais bien d'accompagner et de construire ensemble une économie saine et performante. Des efforts seront demandés avec une réforme nécessaire du salaire minimum notamment, mais ces efforts seront accompagnés d'allégements fiscaux conséquents que ce soit pour les entreprises ou les particuliers. Ces baisses d'impôts seront importantes mais progressives, car, si vous m'accordez vos suffrages, j'aurai à cœur de maintenir les finances publiques dans un état d'équilibre pour ne pas laisser à nos enfants une dette qui les écrase et les étouffe. Ainsi, pour maintenir l'équilibre budgétaire, je propose d'attaquer le système bureaucratique en arrêtant avec les normes les plus incohérentes qui pèsent sur tous les citoyens de notre pays et en stoppant net la volonté des progressistes de transformer l'État fédéral en une sorte de seconde maman pour tous les fédérés. Les politiques sociales peuvent avoir un sens, mais celles qui ont été prises ces dernières années représentent surtout une forme d'infantilisation de la population. Moi, je n'accepte pas cette vision de l'État et tant que Président, je remettrais chaque chose à sa place.
Libérer les énergies sans appauvrir l'État, voilà mon plan et je me donnerais les moyens d'y parvenir !
Applaudissement de la foule
La nouvelle ère qui s'ouvre semble apporter son lot de tension diplomatique et le futur Président aura la responsabilité de les résoudre. Au pouvoir, je mènerais donc une politique étrangère basée sur le pragmatisme et l'intérêt national. Pour cela, il nous faut une diplomatie compétente et cohérente. Nous pouvons régler les difficultés et les crises par la négociation et la parole, c'est de cette manière qu'il faut agir pour préserver la paix et la stabilité à l'échelle mondiale. Mais parfois cela ne suffit pas, parfois, il faut prendre des décisions difficiles qui entraînent l'usage de la force militaire et nous devons être prêt à cette hypothèse. C'est pour cela qu'un financement massif de notre armée est nécessaire avec comme objectif principal une modernisation de notre marine de guerre qui doit rester la plus performante du monde. Notre capacité de projection représente notre force militaire, et quand les pays totalitaires se préparent à la guerre, et même parfois la font ce n'est pas le moment de baisser les armes, mais bien le moment de montrer que personne ne nous arrive à la cheville. Quand ils voudront nous défier, nous répondrons à ces défis et nous les remporterons haut la main !
Applaudissement des personnes présentes.
Mais le Président de la Fédération Unie doit aussi montrer le cap que notre pays doit prendre concernant les avancés sociétales. Ce ne sont pas des questions de second ordre, elles sont cruciales, car elle détermine notre avenir en tant que civilisation. Je sais qu'au Parti Conservateur certains s'opposent à toutes les formes d'avancés, ils veulent toucher à rien, ils s'opposent à tous. Je ne suis pas de cette ligne, je suis un conservateur au sens ou je plaide pour cette sagesse qui dit de faire attention, de ne pas aller trop vite par peur de se tromper de chemin, de ne pas brusquer pour éviter les tensions. C'est pourquoi je m'opposerais fermement en tant que Président à tout ce qui touche à la modification de la vie humaine dans un objectif de simple amélioration de nos capacités. Je ne m'oppose pas à des techniques qui permettent le soin bien sûr, mais je refuse le transhumanisme. Sur d'autres sujets, plus controversés, trop controversés, je maintiendrais le satut-quo actuelle. Pas que je ne veuille pas le changement ou inversement, mais parce que je considère que les luttes politiques autour de ces luttes n'ont pas atteint un stade de maturité de la réflexion et qu'agiter ces luttes ne fait que créer de l'hystérie et de la divisons. Cependant, je resterais durant mon mandat un Président profondément moderne et ancré dans son temps. Des changements importants devront être faits et je ne tremblerais pas pour mener ces combats !
La foule applaudit le gouverneur qui voulait incarner une ligne moderne mais conservatrice, idée qui plaisait aux personnes présentes.
La nouvelle ère qui s'ouvre à nous nous impose à une nouvelle vision. Une vision à long terme, une vision qui marque un changement de société sans pour autant faire table rase du passé, une vision de modernisation et de croissance de notre économie, une vision qui met en avant d'abord les intérêts internationaux de notre pays. Cette vision, je la porte dans ses élections et avec vous, et toutes les personnes qui le souhaitent, nous remporterons la victoire finale et nous prouverons au monde entier que la Fédération Unie est et restera toujours la grande nation qui éclaire les peuples libres et électrise ceux qui veulent le devenir !
Que le Sort vous bénisse et qu’il bénisse la Fédération-Unie !
La fin de son discours fut marqué par une longue ovation des supporteurs du candidat. Après avoir remercier la foule d'un geste de la main il n'hésita pas à aller saluer personnellement les élus présents afin que les caméras puissent avoir de belles images.