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Caesars Grand Hotel and Casino
Posté : dim. 27 nov. 2022 20:42
par Fédération-Unie
Caesars Grand Hotel and Casino
Hôtel avec casino situé sur le Las Selvas Strip. L'hôtel dispose de 3000 chambres, un espace de réunion et un casino de plus de 6 200 ㎡.
Re: Caesars Grand Hotel and Casino
Posté : dim. 27 nov. 2022 20:51
par Charles-Arthur Jane
Town-Hall Meeting au Caesars Grand Hotel and Casino de Las Selvas - Charles Arthur Jane
Dimanche 27 novembre 206
La campagne touchait désormais au début de sa fin, et le crépuscule menaçait de tomber sur l’aube nouvelle et éphémère portée par la candidature du représentant de Rochester. Charles-Arthur Jane savait que passe l’euphorie des premiers résultats, le lendemain de soirée serait difficile, face à la mobilisation financière, relationnelle et expérimentée de la machine de l’establishment Progressiste, qui avait fort logiquement adoubé le secrétaire Clement.
Pourtant, la nouvelle coqueluche des progressistes de Fort Oak ne voulait se montrer abattu. S’il ne pouvait triompher au final, il voulait bien montrer qu’une nouvelle façon de faire de la politique pouvait être proposée. Aussi, le candidat s’était cette fois ci rendu au cœur de la nuit qui ne tombait jamais, des thalers pariés sur un coup de tête et des enseignes bling-bling illuminées du soir au matin: Las Selvas.
C’est dans l’un des plus prestigieux casinos de la Sin City de Rochester, le Caesars Grand Hotel and Casino, que le candidat avait pris ce soir ses quartiers, dans une ambiance étonnamment sérieuse pour un tel lieu. La grande salle avait été décorée pour l’occasion aux couleurs progressistes de la campagne, et des centaines de convives étaient venus assister à sa prestation.
Les joueurs ce soirs avaient été remplacés par un public attentif, ayant hâte d’entendre le natif de l’Etat prendre la parole. Aux machines à sous se pressaient des militants couverts d’écharpes, de casquettes et buvant dans des mug « Jane 207 » et « New Frontier », aux couleurs de l’État natal du représentant. Ce dernier fit finalement son apparition sous les clameurs et les chants d’encouragements vers dix-huit heures, en ce Super Sunday qui promettait d’être décisif.
Mes chers amis, quelle belle journée ! Le soleil brille, les journées sont bien remplies, et les nuits sont folles des lumières enchanteresses des casinos et de l’appart du gain: pas de doutes, nous sommes dans la ville qui ne dort jamais ! C’est un véritable plaisir pour moi de venir jouer au gambler dans la Sin City ! Après tout je suis le parieur qui a voulu être le poil à gratter de cette campagne à présidentielle, le chevelu du fond des rangs du Congrès qui est venu mettre un petit peu de poil à gratter dans la voie toute tracée qu’avait promue l’establishment progressiste: celle d’une candidature unifiée et uniforme autour de David Leon Clement.
L’histoire était parfaite: le multi récidiviste représentant, sénateur, membre du Cabinet, candidat passé, membre de toutes les administrations progressistes, de toutes les directions d’appareils, de toutes les campagnes et tous les beaux assemblages, une véritable légende vivante qui avait forgé ce statut en se retirant dans sa nouvelle demeure durant la révolution conservatrice. Et j’espère que cette légende sera belle à s’écrire: elle en a les moyens, humains, financiers, techniques: elle doit maintenant en obtenir le poids électoral. Et pour cela, j’aimerais que l’ancien secrétaire Clement descende davantage dans l’arène, réponde à nos adversaires conservateurs, ne se contente pas de raconter ses propres actions sur son compte Chirper: car une campagne se gagne aussi sur le terrain, lui même le sait.
Je crois aussi qu’il est nécessaire de porter une voie différente et une alternative sérieuse au sein du Parti Progressiste, car de ce débat salvateur, la candidature qui en émergera ne sera que plus consensuelle. Alors j’ai fais le pari de me lancer dans la course, de faire connaître mes idées, mes propositions, m’a volonté. J’ai été sur le terrain en partageant mes croyances, mes opinions, mes propositions, et ma volonté: bâtir une nouvelle frontière pour l’avenir de notre pays. Je n’ai pas honte d’avoir mené ces combats: je suis fier de notre chemin, fier de notre victoire, fier de ce que nous avons accompli en si peu de temps: nous avons refusé l’histoire déjà écrite, et je crois que nous avons contribué à la rendre plus belle. Mais je sais aussi ne pas attiser les divisions inutiles, et j’en prends l’engagement sincère devant vous: si le Super Sunday place Dave Leon Clement en tête des trois États mis en jeu, j’estimerais avoir mener la bataille que je devais, et je me retirerais en conscience et lui apporterais mon plein soutien: en revanche, si je triomphe dans l’un des trois états, je continuerais à croire que notre alternative est nécessaire, et je ne me retirerais pas.
Ici, je prend le pari qu’il faut surtout miser sur une vague bleue aux prochaines élections: notre pays est fatigué, épuisé par les outrances perpétuelles de la révolution conservatrice et de ses porteurs. Comment continuer à croire que Stanley Graham continue à se battre pour autre chose qu’une base fanatisée d’électeurs ultra conservateurs ? La Fédération Unie qu’il défend, c’est une anarchie régie par les puissances financières et les possesseurs d’armes. Sa libéralisation des armes ouvre la voie à de nouvelles fusillades sanglantes et détestables dans nos écoles, dans nos supermarchés, dans nos églises et nos rues. Pas un week end ne passe sans qu’une nouvelle fusillade n’éclate, et les conservateurs continuent à nous faire croire que la solution, c’est toujours plus de fusil ! Chaque fin de semaine, c’est toujours plus de veuves éplorées, de mères en pleurs, d’enfants traumatisés ! Chaque année, nous comptons nos morts et nous continuons à vendre toujours plus de faucheuses, chaque année nous fusillons les colombes du Federation Dream, nous gâchons des milliers de destins, nous faisons le choix de la couardise politicienne et de l’aveuglement: le temps des duels est révolu, mais la révolution conservatrice a re instauré celui des fusillades: sauf que cette fois ci, il n’y a plus que ceux qui ont un pistolet chargé, et ceux qui creusent leur tombe !
De son côté, le vice président sortant Warren Wood tente de faire passer sa mollesse coutumière pour de la modération, alors que depuis huit ans, il s’est engagé dans une administration qui a porté la radicalité conservatrice a des niveaux jamais atteint auparavant ! Quant on a été le complice des artisans de la révolution conservatrice, on assume pleinement son bilan ! On ne tente pas de faire passer avec un peu de vaseline ses idées: et le succès de Graham montre que la base conservatrice n’est pas dupe. Elle adule les plus radicales de ses idées: celles là que nous combattons, et que nous combattrons toujours !
Je contemple l’avenir que dessine la révolution conservatrice, et je suis rempli d’effroi: comme les soldats nordistes effarés, je contemple les eaux du … pourpres du sang de leurs camarades. Moi, je contemple le pourpre des victimes massacrees par les crosses noires de ces fusils d’assaut que les billets verts des lobbys armés permettent de laisser librement circuler. Je crois qu’il existe une différence fondamentale entre l’arme de chasse et l’arme de meurtre, entre le pistolet de défense et le fusil d’assaut d’attaque, entre la crosse qui permet de se défendre et les balles qui font tomber ses freres et ses sœurs dans des attaques meurtrières !
J’en prends devant vous l’engagement: président, j’interdirais la vente et la libre circulation des fusils d’assaut, en faisant adopter un amendement constitutionnel limitant la liberté de ports d’armes à un usage strictement défensif et proportionné. Les fusils d’assaut sont à l’origine de biens des meurtres et des drames de nos fusillades, et il nous faut en limiter drastiquement l’usage. Je veux aussi conditionner la vente d’armes de poing et d’armes semi-automatiques à un système de permis plus ou moins restrictif selon la dangerosité de l’arme, avec la possibilité de fonder un cadre légal relativement souple pour permettre à chaque État de choisir les mesures coercives ou libérales proportionnées à sa propre situation. J’exclurais également de ce système les armes de collection héritées, les armes de chasse et les simples armes de poings peu susceptibles de déclencher des fusillades dans nos quartiers, dans nos églises, dans nos écoles, enfin sur notre territoire.
Le contrôle des profils des individus possédant des armes, notamment dangereuses, doit être établi. Comment accepter que des déséquilibrés, que des terroristes, que des sociopathes ne possèdent des fusils utilisables contre leurs concitoyens, contre notre peuple ? Comment accepter qu’un suicidaire, qu’un dépressif, qu’une personne qui souffre ne puisse plus facilement mettre fin à ses jours que recevoir de l’aide ? Moi je le refuse. L’obtention d’un permis pour les armes dont le niveau de dangerosité sera supérieur à 3, sur une échelle de 1 à 5 établie par une liste nationale, sera conditionnée à une évaluation psychologique stable. Un diagnostic de folie ou de déséquilibre mental, une condamnation pour faits de violences ou une appartenance à des groupes faisant l’apologie de la violence fera automatiquement obstacle à l’obtention de ce permis ! Car je veux que la loi protège enfin nos concitoyens, et nos vies.
Mes chers amis, la nouvelle frontière que je veux bâtir, c'est celle d'une Fédération apaisée, désespérée de nos fusillades et de notre violence endémique; alors, luttons contre les chimères de la mortalité et le fléau de la violence: régulons les armes, pour que les armes ne cessent de réguler librement notre mortalité !
Sous les applaudissements, le candidat salue la salle et s'incline légèrement, avant de descendre parmi ses partisans et de se diriger vers les écrans qui annonceraient dans quelques heures les résultats du soir.