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Liberty High School

Posté : dim. 20 nov. 2022 20:59
par Fédération-Unie
Liberty High School
École secondaire publique située dans le nord de Sun Valley, dans l'Etat de Rochester. Environ 2500 élèves y sont inscrits et se voient offert des normes académiques élevées ainsi que des sports exceptionnels et une variété d'activités parascolaires.

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Re: Liberty High School

Posté : dim. 20 nov. 2022 23:31
par Charles-Arthur Jane
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Meeting d’entrée en campagne - Charles Arthur Jane
Dimanche 20 novembre 206


De façon coutumière, le rond central de la Liberty High School était le lieu de passage des milliers de vies adolescentes qui s’y croisaient chaque jour, au cœur de cette institution formant l’avenir de l’Etat de Rochester. Mais aujourd’hui, un calme fébrile emplissait l’air des lieux, qui baignaient pourtant toujours dans un brouhaha paisible et quotidien.

Des drapeaux de l’Etat et de la Fédération Unie avaient remplacé les habituels fanions d’équipes de soccer et de basket, supportés par les contingents de cheerleaders qui faisaient la fierté des établissements fédérés. Les foules d’élèves avaient été substituées par plusieurs centaines de curieux et de supporteurs venus à l’appel du représentant local de l’Etat, armés de drapeaux et de pancartes. Des élèves eux mêmes du lycée, quelques dizaines demeuraient néanmoins dans le public, attirés par leur passion militante ou par la simple curiosité de voir leur école devenir un enjeu politique dépassant potentiellement les frontières étroites de leur esprit en devenir.

Au centre du cercle concentrique décrit par le cœur battant de l’école, scruté par la foule debout face à l’estrade, ou à l’instar de quelques jeunes perchés sur le toit des bâtiments adjacents, se tenait une imposante estrade surplombée d’un double micro tourné vers la foule. Les applaudissements et les cris d’encouragement s’y répercutaient et emplissaient l’air d’une véritable ferveur populaire, malgré la faible nombre apparent de participants. Ainsi les vivats qui montaient crescendo encourageaient la foule et faisait monter la tension, avant la venue espérée et acclamée de l’orateur du jour qui monta finalement après de longues minutes d’attente sur l’estrade.

Vêtu d’un impeccable gilet bleu clair qui encadrait une chemise blanche volontairement portée de façon décontractée, agrémentée d’un élégant pantalon en lin bleu clair, Charles-Arthur finit par monter sur l’estrade, saluant de la main droite la foule qui l’acclamait, la main gauche posée sur le cœur, comme pour se nourrir des vivats montantes et enflammées. Scrutant les pancartes à son nom, les drapeaux progressistes et nationaux, il prenait conscience de l’enjeu pour lequel il s’engageait désormais. Alors, d’une voix forte et claire, il prit la parole avec émotion et conviction:


Mes chers amis, c’est un honneur que d’être ici devant vous, au soleil de notre bel État de Rochester ! Je suis heureux de voir que tant de vous sont venus le Jour du Sort voir un homme banal, aux manches retroussées, vous faire la leçon dans un temps consacré normalement à la récréation ! Plus sérieusement, le choix de ce lieu est pour moi un symbole, un symbole du paradoxe dramatique et cruel qui lancine l’édifice de notre ville, de notre État, de notre Fédération: celle d’une grande nation aux fondations fragiles, d’un colosse historique aux pieds d’argiles, de la première mondiale qui ne parvient pas à offrir à son peuple un bonheur et un avenir à la hauteur du rôle qu’elle peut jouer sur les plans militaires et internationaux.

Cet ensemble scolaire fait à la foi la fierté de notre nation et les limites de sa politique: par ses infrastructures, son fonctionnement, sa jeunesse, elle en démontre le potentiel; par ses carences, ses difficultés, son endogamie sociale, elle en démontre les difficultés. Et c’est pour lutter contre ce paradoxe substantiel, cette contradiction flagrante, ce gouffre démocratique et dommageable que je vous annonce la phrase la plus importante de ce monologue que je tacherais de rester court pour ne pas noyer vos espoirs dans les vapeurs de l’ennui: moi, Charles-Arthur Jane, représentant de l’Etat de Rochester, je suis candidat à la présidence de la Fédération Unie.


Les encouragements et les applaudissements redoublent et emplissent la pièce. Le représentant pivote sur lui même pour embrasser la circularité dès lieux et de la foule, et lève les deux mains pour encourager le public, avant de poursuivre avec davantage de ferveur.

Alors mes amis, vous pourrez légitimement vous demander qui je suis ! Je suis de ceux qui croient que le Parti Progressiste doit tirer les leçons de six années de défaites et d’échec, pour démontrer que la révolution conservatrice n’a pas tuer les espoirs de progrès de notre population ! Je suis de ceux qui refusent de croire que notre ligne politique doit se résumer à un banal compromis entre modérés et socialisants ! Je suis de ceux qui refusent de considérer mes adversaires comme des ennemis ou des diablotins en vadrouille, mais qui n’adopterait jamais leur rhétorique ! Alors lorsque je constate que notre primaire allait mettre aux prises une gouverneure aux prises de position flétries par une trop longue carrière politique, et un ancien secrétaire d’état aux convictions louables, mais à la rhétorique demeurée coincée Huot années en arrière, je n’ai pu que craindre que ne se rejoue la tragédie progressistes des dernières élections: un affrontement stérile entre deux positions exagérées. Je ne crois pas à l’aile gauche, pas à l’aile droite de notre Parti: je crois aux ailes de l’aigle majestueux qui ensemble, permettra à notre pays de prendre son envol !

Je ne suis pas un grand admirateur du président Ethan Caldwell, mais je partage l’un de ses constats: la révolution conservatrice à transforme notre pays, et nous avons été incapables de l’enrayer. Partout dans notre fédération, le droit à l’avortement a reculé, la justice et la répression se sont durcies, la religiosité s’est accrue, les inégalités ont progresses, et nos forces ont reculé ! À nous désormais d’inverser la tendance: pas seulement en annulant ce qui a déjà été fais: mais en proposant un nouveau projet d’espoir, une nouvelle frontière qui animera nos concitoyens et leur montrera qu’ensemble, nous pouvons tous.


Les acclamations reprirent, doublées de cris de « ensemble nous pouvons », tandis que les pancartes pour une nouvelle frontière s’agitaient. Jane leva ses deux mains, puis remis sa gauche sur son cœur et reprit un ton plus calme et solennels pour conclure son discours.

Alors, vous méritez de savoir qui je suis, moi l’homme banal qui aspire à porter vos voix au cœur du pouvoir. Je suis un enfant des terres rurales qui entourent Sun Valley, un représentant qui agite le drapeau bleu du progrès en ces terres rouges ! Je suis un enfant des rêves dont nous bercent les publicités de ce pays et les discours de nos représentants ! Mais je suis aussi un fils des fractures de cette terre, de ses maux jamais soignés: un enfant de son alcoolisme, de son isolement, de ses craintes et de ses peurs, de ses peurs du crime, des lendemains difficiles, des démons de la drogue et de la maladie.

Je suis aussi un homme convaincu que notre société ne peut rester figée dans un modèle pré fabriqué ni idéalisé: convaincu que l’Etat doit jouer un rôle en accompagnant cette transformation, sans en être le seul moteur mais en en réparant les fractures. Je suis un homme qui refuse de voir notre espérance de vie stagner, nos minorités se fracturer sur les limites d’une intégration à sens unique, les cœurs de nos mères saigner sur les tombes de leurs enfants morts sous le fléau des balles, des amphétamines et du désespoir. Je suis un homme qui refuse la contradiction inhérente, la fracture profonde entre notre puissance et notre faiblesse. Je suis un homme qui quand il se regarde dans le miroir, voudrait voir derrière lui un pays et des enfants plus heureux que ne l’était son propre reflet quand il était lui même de cet âge.

Et je voudrais être un vieillard qui lèguera à ses descendants un système éducatif refondé, qui ne se limitera pas aux petites avancées libérales et conservatrices mais sera devenu le moteur de l’égalité des chances et de la méritocratie fédérée. Un vieillard qui ne craindra plus pour la santé de ses enfants, qui saura que quelque soit leur richesse ou leur localisation, ils seront soignés et verront leur vie défendue et protégée. Je veux être un vieillard qui verra les filles de son pays libres de disposer de leurs corps, libre de ne puis craindre la violence de leurs frères, libres d’agir à égalité avec eux. Je veux être un vieillard qui verra nos institutions fonctionner selon une balance des pouvoirs équitables, et notre politique étrangère défendre la démocratie et refléter nos valeurs, en étant construire et contrôlée collectivement, sans militarisme excessif ni complaisance avec l’ignominie des dictatures et des violeurs de droits humains. Je veux être père et grand père dans un pays rassemblé, uni, et offrant comme miroir de sa puissance le reflet d’un peuple heureux.


Jane descend enfin de l’estrade sous les acclamations, saluant en souriant les élèves et venant se mêler à la foule. Sa campagne était lancée.

Re: Liberty High School

Posté : dim. 29 janv. 2023 16:50
par Jane Howard
Après bientôt un an à la Vice-Présidence, Jane Howard voulait occuper l’espace médiatique afin que son nom soit clairement associé dans l’opinion publique à certaines initiatives de l’Administration Clement. Après la victoire sur la question du salaire minimum, elle savait que le Secrétaire à la Sécurité Territoriale travaillait activement au renforcement de la législation sur les armes à feu. Elle avait donc décidé de faire une visite dans cette école secondaire du Rochester pour évoquer notamment la question de la sécurité des élèves et l’enjeu des zones scolaires sans armes à feu, acquis de la Présidence Campbell abrogé par les conservateurs sous l’Administration précédente.

Une fois arrivée sur place avec son escorte, la Vice-Présidente de la Fédération-Unie sortit de sa voiture officielle et fut accueillie par la directrice de l’établissement. Leur poignée de main fut aussitôt immortalisée par les journalistes qui suivaient la scène quelques mètres plus loin. La directrice présenta alors quelques membres de l’équipe pédagogique et quelques élèves à la Vice-Présidente avant que le groupe n’entre dans les bâtiments pour visiter plusieurs salles de classe. Pendant plus de deux heures, la Vice-Présidente allait échanger avec des professeurs, des élèves et des personnels sur les défis rencontrés par les personnels de l’éducation.

À la sortie de l’établissement, avant de rejoindre son véhicule pour rentrer à St. Paul, la Vice-Présidente alla à la rencontre de la presse pour faire passer son message sur les zones scolaires sans armes. À mesure qu'elle se rapprochait des journalistes, ceux-ci étaient de plus en nombreux à essayer de crier une question à laquelle Jane Howard répondrait.


Je vous remercie tous d’être venus aujourd’hui. Je suis désolée mais je ne vais pas avoir le temps de répondre à vos questions. Je peux simplement vous dire que l’éducation est un enjeu absolument fondamental pour l’Administration Clement. Nous voulons qu’absolument chaque enfant dans notre pays ait la chance de développer son potentiel. Nous voulons ensuite que chaque enfant qui le souhaite puisse avoir accès à des études supérieures. Et je sais que le Secrétaire aux Affaires Sociales Charles-Arthur Jane est très engagé sur ces questions. Nous voulons également garantir la sécurité des enfants lorsqu’ils viennent étudier. L’établissement de zones scolaires sans armes à feu en 169 sous la Présidence Campbell avait été un véritable acquis qui a malheureusement été balayé par la précédente Administration. Nous devons travailler à la sécurité de nos établissements scolaires et je suis heureuse de travailler sur ce sujet avec le Secrétaire à la Sécurité Territoriale Andy Williams. Nous avons besoin de garantir aux parents la sécurité de leurs enfants et cela passe par une logique interdiction du port d’une armes à feu dans et aux abords proches d’un établissement scolaire. Ce sera tout, je vous remercie.

La Vice-Présidente quitta les journalistes pour rejoindre sa voiture. Une fois à bord, elle sortit son téléphone pour échanger avec sa mère, ce qu’elle faisait très régulièrement pour prendre conseil quand bien même elle ne pouvait évidemment pas toujours rentrer dans les détails pour d’évidentes raisons de classification.
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