Luke Glassberg, Président pro tempore du Sénat, est mort
Le doyen des Sénateurs à son domicile fort oakien aux abords de la Maples National Forest en 191.
Le doyen des Sénateurs, Lucas Glassberg alias “Luke”, est mort à son domicile de Waterbury, dans l’État de Fort Oak. Le poste du deuxième plus haut fonctionnaire de la chambre haute du Congrès revient dès à présent au membre le plus ancien, à savoir le Sénateur conservateur Ted Dawson, âgé de 75 ans.
Le pilier de la gauche fédérée n’est plus. Celui qui se disait ouvertement “socialiste” et qui est parvenu à remporter le suffrage populaire à l’occasion de l’élection présidentielle de 175 face à James McCarthy s’est éteint ce vendredi dans son sommeil, aux côtés de son épouse, à l'âge de 99 ans, a annoncé sa famille à la Federated Press.
Luke Glassberg fit son entrée au Congrès en 166 en tant que Représentant de Fort Oak ; 6 ans plus tard, en 172, il est élu Sénateur de la Fédération-Unie et siégea à la chambre haute du Congrès jusqu’à ce jour. Un engagement politique de 38 années dont 32 en tant que Sénateur. D’abord élu comme candidat indépendant, il finit par prendre sa carte au Parti Progressiste en 175. La même année, il annonce sa candidature à l’élection présidentielle.
A l’issue de primaires progressistes particulièrement serrées, Luke Glassberg parvient à décrocher l’investiture face à sa concurrente modérée Victoria Barrett en remportant les États de Fort Oak, Arcadia et Two Rivers, totalisant ainsi 84 délégués sur les 156 en jeu et 35,72% des suffrages exprimés. Une fois l’investiture en poche, Luke Glassberg choisit son ancienne concurrente Victoria Barrett pour devenir sa colistière et former un ticket rassembleur, à même de l’emporter quelques mois plus tard face au ticket conservateur composé de James McCarthy et d’Elizabeth Reid, alors Représentante indépendante.
Notre campagne n'a pas pour unique d'objectif de gagner la primaire. Il n'est pas uniquement question de battre les conservateurs aux élections générales. Notre campagne est avant tout question de transformer ce pays, de répandre dans le cœur de nos concitoyens cette inextinguible soif de liberté et de justice qui nous anime comme elle a animé nos pères fondateurs il y a des siècles de cela. De défendre l'idée d'un gouvernement basé sur les principes de justice sociale, économique, environnementale et culturelle. Notre campagne est question de défier les puissantes forces qui dominent notre vie économique et politique - la finance, les compagnies pharmaceutiques, les compagnies pétrolières, les organismes privés d'assurance maladie, l'industrie des énergies fossiles, le complexe militaro-industriel, les compagnies pénitentiaires privés, et les multinationales qui exercent aujourd'hui tant d'influence sur nos vies, que nous le désirions ou non.
Lancement de la campagne de Lucas Glassberg au Jasper McCullough Gymnasium de Waterbury (Fort Oak) en 175
Couverture santé à la phoécienne, gratuité des universités publiques, annulation de l'ensemble des dettes étudiantes, baisse des prix des médicaments, hausse du salaire minimum, le programme de Luke Glassberg est ouvertement “socialiste”, un gros mot synonyme de “communiste” pour la plupart des fédérés. Mais Glassberg assume. “Nous allons leur montrer que non, ces principes de pouvoir au peuple, d’économie au service des droits et de la santé des citoyens, ce ne sont pas des concepts qu’on peut assimiler à tout va avec du vakéminisme, mais qu’ils forment la pierre angulaire de notre société.” lance t-il à l’occasion d’un grand meeting au Sheep Meadow, à Liberty Park (New Lancaster).
Si ses propositions ont eu tendance à effrayer une partie des fédérés, des indépendants aux plus conservateurs hostiles aux positions “radicales” et “socialiste” du Sénateur de Fort Oak, elles firent mouche auprès des jeunes. Avec plusieurs dizaines de millions d'habitants sans couverture santé et une dette des étudiants qui atteint des sommes astronomiques, Glassberg trouva son public. Le soutien de la jeune génération fut un atout majeur face à son adversaire conservateur, très populaire, au-delà même du Parti Conservateur.
Pour certains, Luke Glassberg incarnait la vision progressiste du Président Henry Cantwell, 31ème Président de la Fédération-Unie, qui a mené de 104 à 118 des réformes en profondeur en faveur des plus pauvres.
Répartition du Collège Électoral par État en 175. En bleu, les États remportés par Glassberg et Barrett ; en rouge, ceux remportés par McCarthy et Reid.
Le jour de l’élection, celui qui voulait “casser Brook Street” remporte confortablement les fiefs historiques du Parti Progressiste ainsi que le District de Callister, totalisant 58 grands électeurs et 49,37% du suffrage populaire. En tête dans le vote populaire avec 3 098 542 voix de plus que James McCarthy, il fut malgré tout devancé au Collège Électoral puisque son adversaire conservateur parvint à obtenir 98 grands électeurs en remportant les fiefs historiques du Parti Conservateur ainsi que les deux swing states que sont le Rochester et Two Rivers.
Après sa défaite à l’élection présidentielle de 175, Luke Glassberg retourna siéger sur les bancs du Sénat de la Fédération-Unie afin de défendre les idées pour lesquelles il s’est toujours battu et en assumant la charge de Président pro tempore du Sénat à partir de 192, à la mort de son collègue conservateur Charles Douglas. Infatigable, il continuait de parcourir les couloirs du Congrès à l’âge où beaucoup de fédérés écoulent une paisible retraite. Il se rapprocha même de l’ancien Président McCarthy, son ancien rival, lorsque ce dernier quitta la President’s House en 184. Ceux qui se sont ardemment combattus politiquement en 175 étaient devenus de bons amis qui se voyaient aussi souvent que possible. “Mon père adorait passer de bons moments avec le Président McCarthy dans son ranch rochesterien. Ils pêchaient et refaisaient le monde ensemble en évitant soigneusement les questions qui fâchent. Et le Président McCarthy et son épouse sont également venus plusieurs fois chez mon père, à Waterbury, pour se promener en forêt, cueillir des morilles et des baies de saumon, ou encore, boire du sirop directement à l'érable. Ils étaient comme cul et chemise alors qu’ils étaient toujours à l’opposé politiquement.” (...) “La mort du Président James McCarthy avait d’ailleurs beaucoup affecté mon père.” affirme sa fille aînée, Bernadette.
J'ai appelé le Sénateur McCarthy et je lui ai concédé la défaite. Nous avons remporté le suffrage des fédérés par 3 millions de voix d'avance. Mais nous avons perdu le collège électoral ; ainsi, c'est un Président élu par une minorité qui succédera à la Présidente Campbell. Ainsi sont faites nos institutions. (...) Nous avons su montrer une réalité qui déplaît : un candidat partisan du renversement de l'establishment, de la reconstruction de nos services publiques, de la lutte contre le complexe militaro-industriel, un candidat appelant à se battre contre les lobbies d'assurance, pharmaceutiques, d'armement ; un tel candidat peut remporter une majorité de suffrages dans notre pays. (...) Nos idées qu'on disait trop radicale sont désormais des lieux communs - les conservateurs devront le prendre en compte s'ils veulent rester ancrés dans la réalité. Notre combat pour le progrès social ne fait que commencer.
Lucas Glassberg's concession speech (extraits)