La fin de l'Howardisme ?
Après une intense campagne, le ticket progressiste mené par le Whip Edwards n’a pas su déjouer les pronostics mais réalise un score conséquent lui permettant de montrer la solidité de la ligne qu’il a défendu avec la Représentante House pendant cette campagne présidentielle. Toutefois, ces très bon résultats au niveau fédéral sont-ils le signe de la fin de l'Howardisme au sein du Parti Progressiste ?
Raz-de-marée, vague, tsunami rouge. C’était les mots employés par toutes les chaînes de télévisions fédérées et du monde entier en amont de la soirée électorale pour qualifier ce qui devait être une formalité pour le Président sortant. Mais c’était sans compter sur la solidité du ticket progressiste emmener par le Whip Edwards qui après une campagne bien ancrée du côté progressiste a su faire taire les critiques sur sa radicalité venant aussi bien des conservateurs que de l’aile droite du Parti Progressiste. Avec plus de 78 millions de voix au niveau national, il réalise une bien plus belle performance que le précédent ticket progressiste se voulant dans l’héritage Howardien qui n’avait réuni que 72 millions de voix et n’avait remporté que l'État de Fort Oak. Avec 57 délégués remportés hier soir, le Whip Edwards a posé la première pierre de ce qui semble être un renouveau idéologique au sein du Parti Progressiste.
Cette victoire en demie teinte pour l’aile gauche du Parti Progressiste se fait sentir sur la nouvelle Chambre des Représentants élue. Avec 257 Représentants, le Parti Progressiste ne remporte pas la majorité mais remporte bien plus de sièges qu’à l’issue de la présidentielle de 199 qui n’avait vu se faire élire que 234 Représentants progressiste. Le fait que le Parti Conservateur garde la majorité à la Chambre ne change pas le cap désastreux que l’administration Caldwell maintient depuis 4 ans. Toutefois, la répartition prochaine de ces nouveaux élus va permettre au Parti Progressiste de savoir quel sera le courant idéologique le plus représenté et qui donc se fera le plus entendre. Et dans ce rapport de force qui va se voir affronter les nostalgiques d’un Howardisme dépassé, les Hornéristes souhaitant revenir sur le devant de la scène et les Edwardistes qui souhaitent continuer de faire entendre leur projet, la bataille pour le leadership s’annoncer serré.
Le rapport de force bien que triangulaire semble davantage tourner en faveur de l’aile gauche du Parti Progressiste avec en vue une union entre les fidèles de Cassidie Horner et les fidèles du Whip Edwards. Proche sur leur vision de la société et l’idéal fédéré, il est clair que l’un comme l’autre ont tout intérêt à faire perdurer sur le long terme les bons résultats obtenus lors de cette élection présidentielle. Mais cette union faite sur des bases idéologiques pourrait également avoir une signification plus vaste. Avec la victoire du Whip Edwards lors de la présidentielle, l’aile gauche a repris de l’espace sur le devant de la scène jusque-là monopolisé par les Howardistes. Une aile Howardiste n’ayant jamais essayé de rassembler le Parti Progressiste lors des différentes campagnes ainsi que lors des mandatures.
Pour rappel, la Whip Howard placée à ce poste uniquement de part ces liens familiaux n’a jamais eu de cesse de négocier davantage avec les Conservateur plutôt qu’avec l’aile la plus progressiste de son propre parti. Les exemples sont nombreux. Lors du 136ème Congrès, la loi sur la politique énergétique fut amendée à plusieurs reprises par la Représentante Green de la Conférence environnementaliste qui avait la conviction que le texte initial n’allait pas assez loin. Toutefois, aucun de ses amendements ne fut adopté par le Congrès car les Howardistes menés par la Whip Howard avait préféré s’allier avec les conservateurs sur un texte pourtant fondamental pour les progressistes. Durant ce même Congrès, la loi fédérale visant à réformer le système pénal s'est vu amendée par la Représentante Green afin de retirer de la liste des méthodes d'exécution des détenues condamnés à mort par pendaison. Visiblement vexée, la Whip Howard a une fois de plus tourné sa veste vers les conservateurs avec qui elle a signé un accord pour faire voter cette réforme sans inclure les demandes de l’aile gauche de son propre parti.
Les exemples de la fracture entre l’aile gauche et l’aile Howardiste a atteint son apogée lors du 135ème Congrès lorsque la représentante Green a propose l'abrogation de l'Euthanasia Criminalization Act. Sans même déposer d’amendement, l’ensemble des Howardistes décidèrent main dans la main de ne pas voter l’abrogation. Il faudra attendre le 138ème Congrès pour que l'abrogation de l'Euthanasia Criminalization Act soit votée par la majorité progressiste grâce un accord passé entre la Représentante Green et la Whip Howard.
A l’image de ces relations compliquées entre deux ailes qui se sont souvent tournés dos à dos, il convient de se demander comment cette recomposition du rapport de force chez les progressistes va impacter l’intégrité du Parti Progressiste dans son ensemble. Une seule chose est sûre, les très bons résultats du Whip Edwards signent la fin d’une ère Howard.
Mitchell Moore
La (bonne) surprise Burton
Inconnu du grand public il y a encore quelques mois, Alyssa Burton vient de renverser la Chambre des Représentants à la surprise générale en réunissant une majorité de Représentants autour de son projet de loi ouvrant le mariage à tous en Fédération-Unie.
La date du 27 août restera sûrement dans les livres d’histoire de la vie politique Fédérée. Après de nombreux jours de débats houleux qui ont même parfois tournés au règlement de compte, les Représentants se sont finalement prononcés en faveur du mariage pour tous à travers la Fédération-Unie venant combler un immense flou juridique qui donnait aux juges fédéraux le droit de prononcer ou non un mariage sur aucune base juridique, un comble ! Mais comment est-ce que la Représentante Burton a su renverser la table et a remporté ce scrutin où même certains ténors du Parti Progressiste nous avaient confié ne pas être optimiste sur le résultat. Et ne pas être très optimiste il y avait de nombreuses de l’être. Les Conservateurs viennent de faire réélire le Président Caldwell et renforcent leur majorité à la Chambre. Tous les signaux sont au rouge pour envoyer à la Chambre un texte sur le mariage pour tous. Qui plus est, comme première loi de ce nouveau Congrès !
Mais c’est parce que les comptes des progressistes ne prenaient pas en compte la division d’une partie des conservateurs sur la question du mariage pour tous. Et c’est justement sur cette division que le basculement a eu lieu. Le Représentant Curtis de la Conférence libertarienne qui appartient à la même Conférence que le Représentant Walker qui fut le plus grand détracteur de la Représentante Burton a pourtant apporté son soutien au texte. Alyssa Burton et les progressistes ont également pu compter sur d’autres Représentants qui ont préféré voter blanc pour ne pas se mettre dans l’opposition de la mouvance dominante en interne. Ce vote blanc est le symptôme d’un malaise au sein du Parti Conservateur et pose de graves questions sur la liberté de chaque Représentants de pouvoir voter en son âme et conscience.
Avec cette victoire surprise, Alyssa Burton se propulse sur le devant de la scène. La fille d’immigré nord-asnaywanais et eibadique commence à se tailler une place parmi la table des poids lourds du Parti Progressiste tels que Nicolas Edwards, Cassidie Horner ou encore Lindsay Green. Siégeant au fond de la Chambre, la Représentante Burton a su rapidement reprendre les codes qui régissent ce lieu et a su se faire entendre sur de nombreux sujets en portant sans compromission ces idées et en étant force de proposition en soumettant de nombreux amendements constructifs.
Toutefois la victoire surprise d’Alyssa Burton à la Chambre des Représentants s’est heurtée quelques heures après l’annonce des résultats au véto présidentiel pour des raisons officiellement constitutionnelles mais cette excuse est évidemment un leurre pour cacher l’homophobie du Président Caldwell. Avec ce véto présidentiel, le texte de Madame Burton est donc renvoyé devant les Représentants pour une deuxième lecture. Cependant, les règles changent et le projet de loi doit réunir les ⅔ de la Chambre des Représentants, soit 373 Représentants. Une mission qui semble belle et bien irréalisable étant donné que la majorité obtenue par la Représentante Burton aura bien du mal à s’agrandir tant la proposition de loi a polarisé en deux camps bien distincts les Représentants.
Bien que l’avenir de cette proposition de loi soit sombre, le soutien d’une majorité de Représentants en première lecture du texte demeure un antécédent de force pour les prochaines campagnes électorales et ont permis de mettre en lumière que certains conservateurs sont encore des gens respectables dotés de bon sens.
Mitchell Moore
