Sun Valley Civic Space Park
Posté : mer. 27 juil. 2022 20:50
Parc urbain du centre-ville de Sun Valley, dans l'Etat de Rochester.
Après cette intervention et une fois l’interview close, Nicolas Edwards resta quelques minutes pour discuter avec les associations présentes dans le public, pour récolter quelques fonds et encourager les militants à s’engager pour lui. Pour l’emporter, le plan était simple : il fallait faire plus que les autres, et faire mieux !H.G : Monsieur Edwards, vous vous définissez comme écologiste convaincu. Que pensez-vous du bilan de la Présidence Caldwell, qui revendique pourtant des propositions défendant le climat ?
N.E : C’est assez simple : la loi votée par le Congrès est insuffisante, et j’aurais honte à la place du Président Caldwell de s’en montrer fier ! Le bilan carbone en Fédération-Unie est terrible, et la consommation énergétique – essentiellement fossile – ne cesse d’exploser. La conséquence sur le long terme de la menace climatique ? Une acidification des sols, une mer qui monte et détruit les territoires insulaires, des catastrophes climatiques qui vont se multiplier et une chute de la biodiversité bouleversant l’équilibre précaire de la vie…
Oui, le dérèglement climatique menace notre survie elle-même, est inquiétant pour nos générations futures et il est essentiel de prendre à bras le corps, massivement et le plus rapidement cette problématique. La loi du Parti Conservateur s’apparente à mettre une goutte d’eau sur un incendie ! Quand il y a le feu, il faut sortir les avions, déployer des troupes complètes afin d’endiguer la crise. Oui, il s’agit d’une crise ; pourtant, le Parti Conservateur fait comme si tout allait bien. Mentir et manipuler l’opinion, c’est ce que cette Administration sait faire de mieux !
R.J : Bonjour monsieur Edwards, c’est un honneur de pouvoir intervenir dans ce cadre et de pouvoir éclairer l’opinion nationale sur votre vision écologiste. Vous avez employé une métaphore avec un incendie, et nous savons que la destruction des forêts et des espaces verts fait partie des éléments à la fois aggravants et consécutifs au dérèglement climatique. Que comptez-vous faire pour lutter contre ces fléaux ?
N.E : Je vous remercie d’évoquer ce sujet ! En effet, protéger nos espaces verts et remplis de biodiversité est une priorité au moins à court terme pour amoindrir les conséquences de cette urgence climatique. Moins d’arbres, moins d’animaux et une destruction de territoires remplis d’espèces ne peut conduire à un bouleversement de la chaîne alimentaire et à l’aggravation de notre bilan carbone ! En conséquence, il faut lutter activement pour protéger ces espaces, et il s’agit d’ailleurs de la première mesure que je souhaite vous présenter.
En conséquence et si je suis investi comme candidat aux présidentielles pour le Parti Progressiste, je proposerais une vaste consultation sur les zones forestières, pour les rendre protégées et inexploitables pour l’homme ! Cette consultation visera à définir quels sont les espaces essentiels à la biodiversité de la Fédération-Unie, et qui accueilleraient la plus grande richesse naturelle. Nous voulons cibler les meilleurs territoires à protéger, pour garantir à nos enfants et petits-enfants un territoire intact et aussi merveilleux que comme nous le connaissons aujourd’hui.
L.M : Monsieur Edwards, vous nous parlez des conséquences du réchauffement climatique, ce qui est très bien mais aussi largement insuffisant. En tant que pays riche, nous pouvons nous protéger au moins un temps des drames provoqués par le climat ; mais croyez-vous vraiment que les pays les plus faibles et victimes eux-aussi de notre production polluante puissent en faire de même ? Je vous remercie.
N.E : Vous avez parfaitement raison madame Manson, la lutte contre le dérèglement climatique est un combat qui doit se mener de façon globale, sur le long terme et tant sur les conséquences, que les causes. Et c’est d’ailleurs l’erreur que commets le Parti Conservateur : commencer péniblement à réfléchir en conséquence, tout en évitant soigneusement de lutter contre les causes !
En réalité, il n’y a pas 10 000 moyens pour rendre plus vertueuse la production fédérée : il faut établir une Règle Verte ! Celle-ci devra conditionner tout financement ou aide publique à l’amélioration des conditions environnementales de leur production ou logistique. Mais plus encore, cette règle s’appliquera aussi sur l’importation ! Car je vois vite les entreprises les plus polluantes profiter de ces stratégies pour délocaliser leurs productions, et ainsi contourner le système tout en n’aidant pas du tout à réduire les émissions de CO² mondiales. Et pour une entreprise qui ne respecterait pas les quotas d’émissions qui seront fixés dans le cadre de cette Règle Verte, une Ecotaxe pouvant aller jusqu’à 10% du chiffre d’affaires international sera mise en vigueur. Désormais, il faut que les externalités négatives soient visibles, pour encourager par l’incitation ou la punition les entreprises à changer leurs méthodes.
O.R : Bien, j’ai l’honneur de conclure cette passionnante discussion en vous parlant de la question des Transports. Aujourd’hui en Fédération-Unie, les avions et voitures dominent largement notre façon de nous déplacer, notamment au sein des zones rurales qui représentent une grande partie du territoire. Certains dans votre camp parlent de taxes sur les voitures ou le carburant, mais comment faire pour polluer moins avec nos déplacements si nous ne pouvons pas en faire autrement ?
N.E : Bonjour madame Manson, vous me posez une question tout à fait légitime, et qui d’ailleurs est souvent une erreur d’appréhension par le Parti Progressiste. Avant de mettre en place une taxation pour encourager à passer à des moyens de transport neutres en émissions, il faut que ces derniers soient accessibles et présents en nombre ! C’est dans cet objectif que le budget alloué aux Transports sera doublé, et alloué strictement au développement des transports en commun, de la mise en place de pistes cyclables et une réduction progressive pour l’achat d’un véhicule électrique et sa recharge. Une fois seulement cette étape passée, nous arriverons à la phase 2 ; les voyages courts en avion et les véhicules électriques polluants se déplaçant dans des territoires fournis en transports propres seront interdits ! Evidemment, l’Etat Fédéral s’assurera que les alternatives disponibles ne coûtent pas plus chers.
Avant de conclure cette interview, j’aimerais m’adresser à ceux qui nous regardent ou nous écoutent : vous l’avez désormais compris, je suis le seul candidat qui prenne autant à cœur la question environnementale, et qui ait développé un projet cohérent et ambitieux pour la défendre ! J’appelle les organismes de défense écologiste à me rencontrer, et à s’ils le souhaitent m’aider à l’emporter.
Merci à tous, et vive la Fédération Unie !
Pour sa deuxième action de campagne, le candidat Progressiste avait choisi de rassembler des travailleurs et des employeurs, dans l'objectif de leur parler de redistribution, du fonctionnement des finances publiques - entre mirages de réductions de taxes qui se traduisent par des réductions drastiques d'aides -. Ce meeting, le Whip de la Minorité ne l'avait pas fait par hasard dans l'Etat de Rochester : il s'agissait d'un Swing State, et donc susceptible de faire basculer l'élection. Pour Nicolas Edwards, l'objectif n'etait pas tant de l'emporter ; il lui fallait surtout effectuer un score honorable, afin de ne pas être rayé de la carte au sein du Parti Progressiste.
Alors et après une certaine préparation, le candidat entra sur la scène qui accueillait les différents corps des entreprises, et avait pour l'occasion délaissé les drapeaux progressistes. Aujourd'hui, les drapeaux de la Fédération-Unie flottaient fièrement en irriguent la salle de sa grandeur. Après quelques minutes et l'hymne fédéré qui retentissait, il décida de ne pas faire durer plus longtemps l'attente et démarra son intervention.
Mes amis fédérés, mes frères et soeur progressistes,
Merci de m’accueillir dans ce formidable état du Rochester ! C’est avec honneur que je me retrouve aujourd’hui devant vous, après une formidable interview donnée ici-même, et je vois que certains d’entre vous étaient déjà présents à l’époque. Depuis, un long chemin a été parcouru pour que je me retrouve devant vous, et c’est une fierté collective.
Dans quelques jours, l’ensemble de la population fédérée aura le choix de choisir, le choix libre de décider qui elle désigne comme le meilleur Président possible de la Fédération-Unie. Certains essaieront de vous expliquer que tel choix est un danger pour le système entier, une menace pour la nation ; la réalité est tout autre, ceux qui vous disent ça ont peur et ne souhaitent pas entrer dans le fond des projets, préférant ainsi diaboliser et attiser des inquiétudes primaires.
Bien, parlons donc des projets. D’un côté, voilà mon programme : un programme résolument progressiste, qui assume de tenir les valeurs fondamentales du Parti et qui en ont fait la grandeur.
Je ne suis pas révolutionnaire, je ne suis ni radical ni extrême dans ma vision du pays et des propositions que je porte ; néanmoins, je reste ambitieux, et souhaite véritablement modifier ce pays, rétablir son tissu social.
Et puis de l’autre, vous avez le programme de Caldwell, la suite d’un mandat déjà désastreux : l’exacerbation des tensions, la prolifération des armes mises parfois entre de mauvaises mains, l’explosion de la pauvreté voire de la misère. Et je le sais, celui-ci répondra la chose suivante “nous avons réduit les impôts pour TOUS, nous avons mis des chèques pour les plus pauvres…” cela n’est qu’une vulgaire poudre mise aux yeux de ceux qui sont broyés par la machine conservatrice.
Car derrière cela, il se trouve une réalité mathématique et logique : lorsque l’Administration Cadlwell réduit les taxations en les “égalisant”, elle réduit majoritairement l’impôt pour les plus riches. Alors oui, cela réduit aussi celui des plus précaires : mais ceux qui y gagnent le plus, ce sont les plus riches !
Et c’est justement là que le piège conservateur et rhétorique du Président Caldwell se referme : cette réduction des recettes qui bénéficie aux plus riches, provoque une réduction importante des dépenses publiques, et qui se retrouvent dans le Budget Fédéral ! En effet, celui-ci a subi des coupes importantes sur tout ce qui touchait aux aides sociales, à la protection des demandeurs d’emplois ou à celles et ceux qui touchaient les minimas sociaux. En bref et là encore, ces coupes touchent les plus précaires !
Ainsi, il faut comprendre que puisque qu’une taxation sert à financer un Budget Fédéral redistributif, toute baisse d’impôt qui ne se ferait pas avec une progressivité forte ne fera que provoquer une accentuation des inégalités, une hausse du taux de pauvreté et ainsi une mortalité indirecte en hausse. Une telle politique inégalitaire et qui suppose de laisser les plus défavorisés dans un abandon généralisé est dangereuse, et menace directement la vie de certains de nos concitoyens.
Maintenant que vous avez pu comprendre cela, qui est encore le danger pour la société ? Une personne qui souhaite retrouver de la progressivité dans la structure de l’Etat Fédéral, pour éviter les inégalités ou celui qui, au contraire, accepte de les exacerber ? Celui qui souhaite des entreprises fortes mais vertueuses pour leurs salariés, ou celui qui accepte des conditions indignes pour les travailleurs au nom de la productivité à tout prix ?
Oui, le Président Caldwelle est un “révolutionnaire”, il souhaite progressivement réduire la part de l’Etat dans toutes les couches de la société, là où je crois au contraire qu’elle est parfois nécessaire et bénéfique pour l’unité de la Fédération. Mais finalement, je souhaite essentiellement un maintien de nos protections sociales ; le Président lui, souhaite tout changer et menace ainsi la stabilité de notre régime économique tout entier.
Avant toutefois de conclure ce rassemblement, je ne pouvais partir sans aborder avec vous une mesure que je mettrais en place si je suis élu Président de la Fédération-Unie, si vous décidez que mon programme réaliste et solidaire vaut mieux que le projet ultra-conservateur de la Présidence Caldwell.
Voici donc la mesure : nous mettrons en place une taxation de l’impôt sur les revenus bien plus juste et progressive, avec un doublement des tranches, allant de 3 à 45%. Réduire drastiquement les impôts pour les plus précaires et augmenter les recettes grâce à ceux qui sont en capacité de soutenir cette refondation d'un véritable Budget solidaire : voilà ce que mon Administration proposera.
Désormais, vous avez les cartes en main pour décider de façon éclairée de votre avenir. Vous avez les cartes en main pour rétablir de la Justice Fiscale, vous avez les cartes en main pour soutenir le Parti Progressiste. Alors, marquez l'histoire !
Après ces propos, le public - une fois n'est pas coutume dans les interventions du Whip de la Minorité - vient scander son nom, avec des regards souvent perçants et comme éclairés par la flamme de la croyance, de l'espérance. Nicolas Edwards était véritablement soutenu, et cela ne faisait que décupler sa détermination à l'emporter.