L'ancien Président de la Fédération-Unie James McCarthy est mort
L'ancien-Président James McCarthy, ici en 193, était devenu une figure non conformiste de la politique fédérée.
James John Sidney McCarthy, le valeureux aviateur naval qui est passé des profondeurs du désespoir en tant que prisonnier de guerre au Sansuukhin aux sommets du pouvoir en tant que Président de la Fédération-Unie, est décédé ce mardi à son domicile dans le Rochester. Il avait 103 ans.
Sa femme, Margaret McCarthy, et sa fille, Meghan McCarthy, étaient avec lui lorsqu'il est décédé à 16h28 heure locale dans son ranch familial situé près de Sun Valley. Depuis plusieurs années, le 40e Président de Fédération-Unie, très affaibli, ne faisait plus la moindre apparition publique et ne communiquait plus sur les réseaux sociaux. Réputé pendant de nombreuses décennies pour sa santé de fer, cette dernière se serait fortement dégradée il y a trois ans suite à un accident vasculaire cérébral dont le secret fut jusque là bien gardée par ses proches et ses équipes médicales.
Fils et petit-fils d'amiraux quatre étoiles qui étaient ses plus grands héros, James McCarthy a porté son nom renommé au combat lors de la guerre du Sansuukhin (du 1er novembre 120 au 30 avril 132) ainsi que dans les combats politiques pendant plus de trente ans. Ce fut une odyssée animée par une ambition brute, les instincts conservateurs d'un militaire avisé, une rébellion évidente depuis l'enfance et un tempérament qui frisait parfois l'explosivité.
En l'an 122, le jeune James McCarthy échappe de peu à la mort après un incendie très violent à bord du porte-avion UFS Smith où il était stationné. Quelques semaines plus tard, son avion fut abattu au-dessus de la capitale de Sansuukhin, Khpyiw Hluttan. Il fut capturé par les forces sansuukhinnaises et emmené en détention. L'année suivante, alors que son père venait d'être nommé commandant des forces fédérées au Sansuukhin, les soldats sansuukhinnais ont proposés de le libérer à des fins de propagande. Il refusa. Il a alors subi de nombreux actes de torture, battu des heures par jour par ses geôliers. Ce n'est que 5 années de détention plus tard, en 128, qu'il fut finalement libéré. Toute sa vie durant, il en garda les séquelles physiques. Pour des millions de fédérés, McCarthy était l'incarnation du courage : un héros de guerre qui est rentré chez lui avec des béquilles, psychologiquement marqué et physiquement brisé mais pas dans son esprit. Il a subi de longs traitements médicaux et une rééducation, mais est resté handicapé de façon permanente, incapable de lever les bras au-dessus de sa tête.
Après avoir pris sa retraite de la marine et s'être installé dans le Rochester, il a remporté quatre mandats à la Chambre des Représentants, de 150 à 158, et trois au Sénat, de 158 à 176. Conservateur pro-Buchanan au départ, il se modère par la suite, devenant ainsi un non-conformiste qui n'hésite pas à défier à plusieurs reprises les dirigeants de son propre parti pour se rapprocher de certaines figures centristes du Parti Progressiste sur certains sujets. Fer de lance du bipartisme, il se revendiqua tout au long de sa carrière comme un franc tireur libre et indépendant qui fera toujours passer son pays avant son parti.
Cette image de centriste rassembleur lui fut quelque peu bénéfique à l'occasion de l'élection présidentielle de 175 lors de laquelle il dut affronter le candidat ouvertement socialiste Luke Glassberg. A cette occasion, il parvint à capter l'électorat centriste mais peina à mobiliser les plus conservateurs de son camp, ce qui eut pour effet de lui faire perdre le vote populaire. Pour autant, il remporta une majorité d'électeurs au Collège Électoral (98 sur 156), ce qui lui permis d'accéder à la President's House. Quatre ans plus tard, le Président McCarthy prit sa revanche en remportant triomphalement un second mandat face au candidat progressiste Oliver Hamilton. Son écrasante victoire - aussi bien due à l'excellence de la campagne conservatrice qu'à la médiocrité du ticket progressiste adverse selon tous les observateurs de la politique fédérée - lui permis de remporter également une confortable majorité à la Chambre des Représentants, après quatre années de domination du Parti Progressiste.
Faisant la part belle au compromis et aux politiques bipartisanes, son mandat fut marqué une amélioration significative de la prise en charge des soins et des pensions pour les vétérans fédérés, des avancées réelles pour le bien-être animal et la protection des parcs naturels, une réforme de l'organisation du système universitaire et un renforcement des alliances entre la Fédération-Unie et ses alliés historiques et l'émergence de nouveaux partenariats. Sur le plan international, l'action du Président McCarthy lors de la crise à Narois fut unanimement salué puisqu'elle permit la désescalade des tensions et la signature de l'accord sur la transition démocratique à Narois. C'est également sous sa présidence que fut déclenchée la guerre contre le Califat Eibadique en Idylénie de l'Est qui se termina 11 ans plus tard avec succès sous la présidence de sa successeure, son ancienne Secrétaire d'État Nancy Chapman.
A l'issue de son second et dernier mandat, le Président McCarthy s'exprime en ces termes : "Mes chers compatriotes, cela a été l'honneur de ma vie de vous servir. Le service en uniforme et la fonction publique m'ont permis de mener une vie enrichissante. Vous avez fait de moi un meilleur leader ainsi qu'un meilleur homme. J'ai toujours essayé, tout au long de ma carrière, de servir notre pays honorablement. Merci, compatriotes fédérés. Que le Sort vous bénisse et qu'il bénisse la Fédération-Unie."
Le corps du Président McCarthy reposera à la James McCarthy Presidential Library à Sun Valley, dans le Rochester, et au Capitole de la Fédération-Unie à Saint Paul, DC, avant son enterrement à la bibliothèque.