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Nation's Plaza

Posté : mer. 1 janv. 2020 17:39
par Fédération-Unie
Nation's Plaza
Place de 1,83 hectare située directement face à l'Hôtel de ville de San Constantino.

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Re: Nation's Plaza

Posté : mar. 7 janv. 2020 18:37
par James McCarthy
Meeting de James McCarthy pour les primaires du Parti Conservateur (05/01/172)

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La campagne du "Vieux Lion" battait son plein. Le septuagénaire avait retrouvé la force de ses vingt ans, comme il aimait le répéter à longueur de temps à son entourage. Il puisait toute sa force et son énergie à la tâche afin de mener campagne et partir à la rencontre des fédérés, de ville en ville. En ce dimanche 5 janvier, il fit une halte à San Constantino afin d'assurer un grand rassemblement sur la Nation's Plaza. Une foule compacte, mêlant supporters et curieux, s'était formée en milieu d'après-midi. Les chanteurs country locaux jouaient leurs derniers titres afin de divertir les personnes présentes. L'ambiance était au rendez-vous et le soleil était en train de se coucher derrière l'Hôtel de ville lorsque le directeur de campagne de James McCarthy annonça l'arrivée du candidat sur scène.

Mesdames et Messieurs, je vous demande un tonnerre d'applaudissements pour notre candidat, le futur nominé du Parti Conservateur et le prochain Président de la Fédération-Unie, Monsieur James McCarthy !

Le sénateur fit son entrée sous les ovations et les cris de la petite dizaine de milliers de personnes présentes. Il prit un bain de foule, serrant de nombreuses mains, avant de rejoindre la scène derrière lui.

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Le candidat McCarthy s'installa derrière son pupitre et ajusta son micro face à lui en attendant que les clameurs s'estompent.

Bonsoir San Constantino !

Les ovations reprirent durant plusieurs secondes.

Mes chers amis,

C'est un réel plaisir que d'être parmi vous ce soir dans cette somptueuse ville arcadianne. Non mais franchement, regardez-moi ce spectacle !


James se retourna face à l'Hôtel de ville qui cachait en parti le soleil couchant. Le ciel et les nuages étaient orangés, offrant à la vue de tous, un magnifique spectacle.

Le soleil se couche sur la Fédération-Unie. Demain est un autre jour, celui du changement. Le changement dont notre pays a tant besoin. Qu'on se le dise les amis, je ne vous propose pas ce soir de passer d'un camp à un autre. Je ne vous demande pas de me donner le pouvoir. Il s'agit de vous. Il s'agit pour le peuple fédéré de reprendre le pouvoir. Je vous propose le gouvernement du peuple, par le peuple et pour le peuple. J'aurai à coeur, en tant que Président de cette Fédération, de travailler avec tous, qu'ils soient conservateurs, progressistes ou indépendants. Je travaillerai aux côtés des patriotes afin d'élaborer des textes bipartisans. J'ai su le faire tout au long de ma vie en tant que sénateur. Vous pouvez être sûr que j'y parviendrai en tant que Président de notre grande nation.

Applaudissements nourris.

J'annonce d'ailleurs que sur ma short list de potentiels colistiers, il y a des indépendants et des progressistes et je n'exclus pas de faire appel à l'un d'entre eux pour faire un ticket gagnant, non pas pour la présidentielle face au candidat progressiste, mais pour la Fédération-Unie. Car c'est en travaillant ensemble, lors des quatre prochaines années, que nous parviendrons à avancer.

Les supporters acclamèrent le candidat McCarthy.

Et vu la tournure de cette campagne, il se pourrait bien qu'on est affaire à un candidat progressiste particulièrement à gauche cette année. Je suis abasourdi par le basculement extrémiste qu'est en train de prendre ce parti. Nombreux sont les progressistes qui ne se retrouvent absolument pas dans le discours de certains des candidats aux primaires. Ces gens se tourneront volontiers vers nous si nous leur tendons la main et si nous affichons clairement nos intentions de travailler avec eux, pour le bien de ce pays et pour le bien des futures générations. Nous avons une responsabilité envers elles et nous ne devons pas commettre l'heure de se croire sur un autre continent. Nous sommes la Fédération-Unie, le plus grand pays au monde, et nous ne nous soumettrons pas au socialisme. Jamais ce pays ne basculera du mauvais côté de l'Histoire, j'en fais le serment.

La foule scanda le nom de son candidat en signe de soutien.

J'ai été sidéré en regardant le débat progressiste sur GIN. C'est à celui qui voudrait mettre la barre le plus à gauche possible. L'un d'entre eux à même était jusqu'à afficher clairement sa volonté de supprimer le second amendement de notre Constitution.

La foule hua copieusement le candidat vakéministe.

Et aucun des deux autres candidats ne s'est insurgé contre une telle mesure. Ils se disputaient sur la méthode, pas sur le principe. Car qu'il s'appelle Tillman, Glassberg ou Barrett, c'est finalement la même chose. Ils veulent s'en prendre à notre droit constitutionnel. C'est leur finalité à tous. Désarmer les honnêtes citoyens en les faisant passer pour des gens incapables de discerner le bien du mal, en les infantilisant en permanence. A les entendre, seul le gouvernement sait ce qui est bon pour vous. Voilà une mentalité aux antipodes des valeurs et des traditions de notre nation.

Applaudissements.

Les candidats progressistes sont visiblement obsédés par le fait de vouloir réduire les violences par armes à feu. Et pourquoi ? Parce qu'il y a eu deux hommes, que dis-je, deux barbares, qui ont pris pour cible un supermarché. La piste de l'acte terroriste est privilégiée par les enquêteurs mais qu'importe, certains ont déjà fait leur propre conclusion et les coupables sont les armes, mesdames et messieurs. C'est bien connu, les armes tirent toutes seules. Il convient de ne pas les laisser sans surveillance. Ca en serait risible si le sujet n'était pas aussi sérieux. Car derrière cela, il y a des tragédies humaines, des vies brisées. J'ai été profondément ému me rendant sur place ce matin.

Certains, disais-je, sont obsédés par le fait de vouloir réduire les violences par armes à feu plutôt que la violence en générale. Faisons preuve d'honnêteté intellectuelle mes amis et regardons un tant soit peu les faits. Des gens meurent chaque jour de la violence, qu'elle soit domestique ou le fruit des guerres de gangs. Mais nombreux sont ceux qui se focalisent sur les violences par armes à feu. Ne serait-il pas plus logique de se focaliser sur les causes de la violence en général ?


Applaudissements nourris des partisans de James McCarthy.

Mais pourquoi s'ennuyer avec les détails. Pourquoi faire cela alors qu'il est si facile de pointer du doigt une arme et se faire sentir meilleur en se donnant l'impression de faire quelque chose ? Interdire... interdire...

James McCarthy fut interrompu par les cris d'un opposant qui s'était invité dans le rassemblement. Il brandissait une affiche où était écrit "Ban Guns". La foule commença à le huer copieusement.

Non. Mes chers amis, non. Ne huez pas cet homme. Il est parfaitement libre d'exprimer son opinion. Je respecte son droit à s'exprimer même si je ne partage pas son point de vue. C'est ça la démocratie.

Les huées se transformèrent alors en applaudissements. L'opposant continua de crier à l'encontre du sénateur McCarthy, allant même jusqu'à l'insulter de criminel. James McCarthy vit rouge et enchaîna d'un ton ferme.

Pardonnez-moi, cher monsieur. Mais votre liberté s'arrête là où commence la mienne et je refuse de me faire traiter de criminel donc la sécurité va vous dégager dans les plus brefs délais.

La sécurité se faufila dans la foule et emmena l'opposant à l'écart du rassemblement, sous les applaudissements mêlés à de nouvelles huées de la part des militants conservateurs.

Où en étions-nous déjà ?... Ah oui ! La facilité. La facilité de pointer du doigt une arme et se faire sentir meilleur en se donnant l'impression de faire quelque chose. Ou la facilité de traiter les autres de criminels plutôt que de chercher à résoudre réellement le problème de la violence dans ce pays.

McCarthy esquissa un bref sourire. Ses supporters éclatèrent de rire et l'applaudirent pendant une dizaine de secondes.

Interdire l'arme de guerre qui fait peur et qui tue vous fait sentir meilleur. Insulter ceux qui ne pensent pas comme vous vous fait sentir meilleur. Pourtant, la majorité des morts par armes dans ce pays ne vient pas des armes de guerre. Les vérifications proposées par certains pour les détenteurs d'armes n'ont jamais empêché les drames. L'interdiction des armes dans certaines zones dites "gun free zone" n'ont pas empêchés les massacres. Et le Federal Assault Weapons Ban, interdisant la fabrication et la vente des armes d'assaut pour une période de 10 ans, n'a pas empêché les plus de 500 morts violentes annuelles à Windtown.

Mais certains politiciens et leurs supporters, veulent ces interdictions car elles leurs font se sentir bien alors que cela empêcherait la mère célibataire de se défendre. Cela empêcherait celui qui doit marcher chaque soir dans un quartier dangereux de se défendre. Cela empêcherait cette jeune femme de défendre son ranch dans le sud de Southymland contre les gangs de drogue de Nueva Cuenca qui ont des armes automatiques. C'est ça la réalité.

Mesdames et messieurs de Saint Paul, vous n'êtes clairement pas en mesure de dire aux vrais gens comment se protéger car vous ne vivez pas ce qu'ils vivent au quotidien.


Ovations de la part des supporters du candidat conservateur.

Mes chers amis, vous l'aurez compris. Si je suis élu Président de la Fédération-Unie, je serais le garant de notre droit constitutionnel de détenir une arme afin de nous défendre. Nous sommes un peuple libre et je m'engage à ce que nous le restions.

Que le Sort vous bénisse et que le Sort bénisse la Fédération-Unie.


James reçu un tonnerre d'applaudissements et fut rejoint par sa femme et sa fille. Ils descendirent de la scène et se dirigèrent vers la foule afin de serrer un maximum de mains. Le "Vieux Lion" aimait le contact avec la foule et se prêtait facilement au jeu des selfies avec ses supporters. Au bout d'une dizaine de minutes, ses gardes du corps lui signalèrent qu'il devait partir car ils n'étaient pas en mesure d'assurer sa sécurité plus longtemps sur cette place publique, parmi une foule mêlant aussi bien des supporters que de simples curieux. James salua une dernière fois la foule avant de se rejoindre son bus de campagne, situé non loin. La campagne marathon sur les routes de la Fédération allait se poursuivre jusqu'à la Convention nationale du Parti Conservateur.

Re: Nation's Plaza

Posté : mer. 11 mars 2020 21:18
par Andrew Rutherford
C’était sur cette place bien connue de San Constantino qu’Andrew allait tenir le plus grand évènement de sa campagne pour le poste de gouverneur. Large favori, il voulait toutefois prendre garde à éviter la désillusion.

Une grande scène avait été installée grâce aux moyens de la section locale du Parti Progressiste juste devant l’Hôtel de ville qui dominait la place. Juste derrière la scène avait été installées des tentes pour le candidat et ses équipes.

Alors que la place s’emplissait de monde, Andrew relisait encore ses notes dans une des tentes où il s’était isolé. Il n’était pas question de faire de faux pas lors du moment fort de sa campagne.

Alors que la place était pleine à craquer, Andrew sortit de la tente deux minutes avant l’horaire annoncé du début du meeting. À sa sortie de la tente, son équipe de communication commença à filmer son chemin vers la scène pour retransmettre tout l’évènement sur le compte Chirper du candidat.

Il déambula entre les tentes puis passa sous l’arche de la place, toujours accompagné des deux caméramans. Soudain, le speaker annonça sur la scène l’arrivée du candidat et le passage de ce-dernier sous la grande arche fut retransmis sur l’écran géant à côté de la scène, provoquant une ovation de l’assistance.

Une musique épique retentit alors que le candidat montait les marches de la scène. Une fois à la vue des spectateurs, il fut à nouveau ovationné et resta plusieurs dizaines de secondes à déambuler sur la scène pour saluer ses sympathisants.

Il prit ensuite place derrière le pupitre et attendit quelques secondes, le temps de bien repérer les prompteurs et de voir le bruit s’estomper, avant de commencer.


Rutherford : Mes chers amis,

Quel accueil! Merci à tous d’être venus dire que le progressisme a encore de très beaux jours devant lui à Arcadia comme dans toute la Fédération. Mais se réunir aujourd’hui n’est qu’une preuve partielle. La véritable preuve sera le déferlement sur tout le pays d’une vague bleue qui enlèvera de nombreux états et partira à la conquête du Capitole. Ensemble, nous allons donner partout des majorités progressistes.

Mais donner une majorité progressiste pour s’opposer au conservateur James McCarthy n’a absolument aucun sens! Alors oui à une large majorité progressiste, et oui aussi à un Président Progressiste, en l’occurence le sénateur Luke Glassberg! Comme nous ici, il présente une candidature de rassemblement des sensibilités progressistes. En effet, sa ligne radicale est contre-balancée par le choix d’une colistière modérée, en l’occurence son adversaire des primaires Victoria Barrett. Alors oui, j’en suis sûr, la vague bleue sera pour San Constantino, Arcadia, le Capitole mais aussi et surtout la President’s House!

Je le disais, nous présentons nous aussi une candidature de rassemblement. Notre liste comporte des partisans d’une ligne plus radicale comme ceux d’une ligne plus modérée, sans oublier quelques indépendants investis dans la vie locale ou dans la vie associative. Je ne suis pas le gouverneur des sympathisants progressistes mais bien le gouverneur de tout un état : Arcadia. Cela ne changera pas, je serais le gouverneur de tous.

Et pour être le gouverneur de tous, il faut évidemment que chacun puisse s’identifier à la législature d’état. Et pour cela, il faut que sa composition reflète la population. C’est pour cette raison que je présente une liste paritaire. Les femmes sont aussi nombreuses dans la population que les hommes. Pourquoi ne serait-ce pas le cas dans les assemblées politiques? Parmi les deux sénateurs que je devrais donc nommer pour représenter cet état, je prends donc l’engagement de nommer un homme et une femme. La féminisation de la vie politique est importante et nous devons profiter de la fenêtre ouverte en la matière qu’a été l’élection de Chelsea Campbell à la présidence.

Mais ne réduisons pas le droit des femmes à la représentativité au sein des assemblées parlementaires. Nous avons la chance de vivre dans des états dont les gouverneurs ont été assez ouverts d’esprits pour donner des droits dignes des sociétés occidentales civilisées. Nous voyons aujourd’hui comment la politique conservatrice méprise dans beaucoup trop d’états les droits des femmes. Ne les laissons pas gagner pour détruire tout ce qui est fait pour les femmes depuis de très nombreuses années à Arcadia. Je le répète ici : je m’engage à sanctuariser en cas de réélection le droit des femmes à l’avortement.

Je le disais, nous devons rassembler au plus large pour permettre de donner à l’action qui sera la notre la plus grande des légitimités. Seulement un candidat qui s’est déjà revendiqué comme progressiste, a décidé d’empêcher le rassemblement de notre famille politique en venant se présenter en dissidence. Je lance un appel aux centaines de milliers d’électeurs d’Arcadia qui ont été voter en faveur de Braden Tillman lors des primaires présidentielles du PP. Les primaires ont tranché et chacun devait se rassembler derrière les candidats investis partout dans le pays par le parti. Braden Tillman a choisi la voie de la division. Alors oui, à tous les électeurs qui ont voté Tillman aux primaires : le rassemblement, c’est nous! La seule candidature vectrice de progrès ayant une chance de gagner est la notre.

Oui, nous sommes la candidature du progrès social. Je suis fier de défendre l’idée d’une prise en charge, dans les universités d’état, de 30% des frais étudiants par l’état d’Arcadia. De cette manière, nous allons aider les étudiants à minimiser le poids écrasant des dettes étudiantes qui les accable dès leur entrée sur le marché du travail. Ne laissons pas nos jeunes adultes se faire crucifier et hypothéquer leur avenir dès leurs premières années dans la vie professionnelle. La justice sociale doit commencer là où commencent les inégalités, c’est à dire tôt!

Car ce sont ces inégalités que nous devons lutter autant que possible. On présente très souvent cette nation comme une terre d’opportunités. Alors comment peut-on tolérer que seuls les enfants issus de milieux sociaux aisés aient ces opportunités? L’égalité des chances est absolument cruciale pour toute personne se revendiquant du progressisme. Et l’égalité des chances commence à l’aube de la vie : dans l’école publique!Nous voulons des dispositifs d’assistance personnalisée des élèves en difficulté issus de milieux populaires pour que chacun ait une chance de réussir sa scolarité, puis d’avoir ensuite l’opportunité d’étudier dans le supérieur à moindre frais pour se donner une chance sur le rude marché du travail. Tel est notre projet, celui qui donne à tous une chance dans la société.

Alors oui, je suis fier de porter devant vos suffrages la candidature du progrès sociétal, économique, sécuritaire, environnemental et social. Je suis fier de présenter devant vous une liste qui rassemble au delà de notre famille progressiste pour unir cet état derrière notre candidature qui a pour but unique de faire avancer cet état. Alors lors de ces élections générales, il n’y a qu’une voix, celle d’un état plus social : le vote Parti Progressiste!

Vive le progrès! Vive Arcadia! Et vive la Fédération Unie!

Andrew fit monter sur scène certains de ses colistiers pour la législature d’état, ainsi que des candidats au Congrès. L’hymne fut alors spontanément entonné par toute la place et les candidats.

Une fois l’hymne terminé, Andrew resta quelques minutes sur scène pour saluer ses nombreux supporters. Il quitta ensuite la scène par les escaliers avant de retourner, par le même chemin qu’à l’aller, dans les tentes pour débriefer le meeting et voir les réactions sur les réseaux sociaux.

Re: Nation's Plaza

Posté : jeu. 12 mars 2020 04:06
par Braden Tillman
Discours de Braden Tillman à San Constantino
12 mars 175

Là où son principal adversaire avait tenu un meeting, il fallait que Braden tienne également un grand meeting qui devra s'adresser à tout le monde et pas seulement à ses alliés. Il savait d'avance qu'il gagnerait les voix progressistes puisque presque deux tiers des progressistes d'Arcadia avaient plébiscité l'aile gauche du parti aux dernières primaires. Il s'agissait désormais de recevoir l'investiture des mains des conservateurs qui étaient un tiers de moins que les progressistes en Arcadia.

Mathématiquement ça voulait dire qu'il pouvait aisément rafler 43% des votes en jouant le jeu total de l'aile gauche des progressistes. Mais on ne gagne pas une élection avec des maths, seulement avec des calculs et il fallait donc que Braden trouve des soutiens radicaux chez les moins radicaux. Il savait que puisqu'il se retrouverait dans le même groupe que Rutherford à l'Assemblée, il s'agirait plus d'une révolution de palais que d'un basculement. Il semblait cependant nécessaire de gagner cet Etat pour l'aile gauche des progressistes.

Une jolie scène bleue avait été montée par des camarades bleus radicaux et des verts, on avait installé des stands où officiellement seule la section local du Parti Vert vendait nourriture, journal et boissons, bien que des camarades du Parti Progressite participaient aux ventes malgré l'incapacité de Braden à leur en donnait l'autorisation officielle du Parti Progressiste. Bien sûr, rien ne transparaissait de cette division et nul ne pouvait savoir -à moins d'être militant et partisan- qui venait d'où, ou simplement que le Parti Progressiste n'était pas hégémonique dans le staff de Tillman.

La décoration avait été pensée comme unitaire et s'y côtoyaient surtout le bleu du progressisme, le rouge du communisme et le blanc du pacifisme....enfin les couleurs du drapeau fédéré, bien évidemment. En tout cas, rien ne permettait de dire que c'était autre chose et aux yeux des gens, c'était cela. Pourquoi serait-ce autre chose ?

Soudain on annonça l'arrivée imminente du challenger et le leader vert-bleu-rouge s'avança sur la grande-scène, sous les applaudissements, les ovations et les acclamations. Le 12 janvier 173, c'était plus de deux millions d'arcadiens qui avaient déposé un bulletin à son nom, il savait parfaitement que la place serait comble et la foule en délire. Il savait également qu'il attirait un public plus jeune et sans doute plus indécis qu'un vieux croûton social-libéral qui n'osait jamais tenir un mot plus haut que l'autre.

Braden était jeune, ambitieux et n'avait pas peur de dire les choses comme elles étaient ou comme les gens voulaient qu'on entende qu'elles soient. Il n'avait pas peur de l'attaque frontale, de la polémique et encore moins du clivage, cependant il voulait aujourd'hui être fédérateur et pour contrebalancer le discours froid de son adversaire qui pouvait paraître hors de toute réalité, Braden savait qu'il devait se faire chaleureux et proche du peuple. Et surtout, il devait être radical et non dans la demi-mesure, car les électeurs préfèrent un mauvais vin pur que la meilleure vinasse coupée. D'autant qu'aucune personne d'envergure n'était à craindre du côté conservateur.

Sous une musique sans parole et plutôt passe-partout d'un vieux compositeur srave, interprété par les Choeurs de l'Armée Rouge de Novgrad, que peu sauront reconnaître et qu'encore moins sauront connaître l'interprète, sous cette musique et un tonnerre d'applaudissements, Braden salua la foule depuis la scène et comme il avait expressément demandé aux organisateurs de le prévoir, il descendit les escaliers devant la scène pour aller saluer ses partisans entassés derrière la barrière de sécurité. Puisqu'on lui avait déconseillé d'entrer en passant au milieu de la foule, il avait prévu un autre moyen de pouvoir serre les mains de ses sympathisants coûte que coûte.
Il savait que chaque main serrée était un point de plus aux élections alors il prit cinq minutes pour saluer toute la rangée tandis qu'une caméra suivait son périple retranscrit sur écran géant. Une fois cela fait, il remonta les marches attendit un instant qu'on branche son micro-cravate puis commença. Il était convaincu que parler librement en étant plus expressif et plus dynamique sur scène que son adversaire, vieux-jeu derrière son pupitre, serait encore un atout pour séduire les indécis. Il ne voulait ni ressembler à Rutherford, ni à McCarthy qui avaient l'un et l'autre utilisé un pupitre pour discourir ici.
Il n'aurait que manquer un pin's à son effigie sur le costume de Rutherford et on aurait cru voir et entendre un centriste d'il y a soixante ans ! Braden voulait absolument s'éloigner de cette figure surannée que personne ne pouvait soutenir, encore moins les moins de quarante ans et c'était bien ces forces vives que Braden entendait conquérir.


Braden Tillman : Chers amis, bonjour !

Je suis content de vous voir aujourd'hui si nombreux, je suis content de voir une vague immense de citoyens et de citoyennes prêtes à prendre en main leur destinée et à chercher la vérité partout où celle-ci va émerger. Je suis heureux de voir que personne ne s'est contenté de discours lâches et bâclés et que personne n'attend de la demi-mesure qu'elle puisse répondre correctement aux besoins de tous nos concitoyens. Je porte avec moi, un projet fédéré qui fédérera. Car en dehors de tout clivage, il y a des problèmes qui demeurent. L'endettement étudiant ne s'arrête ou ne s'amplifie pas à la couleur de votre bulletin de vote. Le manque de moyen pour les hôpitaux, les discriminations envers les femmes, les juridictions rétrogrades ne sont pas relatives à votre couleur politique mais sont relatives à la politique de votre Gouverneur.

Hier, sur cette place, un homme est venu dire qu'il voulait rassembler, c'est à dire que tout le monde se taise et se couche derrière lui. Il veut être le gouverneur de tous, c'est à dire de lui-même car il est sensé vous représentez tous. Il veut être le gouverneur de tous, je veux être celui de chacun. En cela, je n'entends pas qu'il suffise que ma liste soit remplie d'autant de femmes et d'hommes que la proportion femme-homme de notre Etat, je n'entends pas qu'il suffise que ma liste soit composée proportionnellement d'ouvriers, de patrons, de salariés et de chômeurs que dans notre Etat, j'entends avant tout ce que mon adversaire n'entend pas -excusons-le, il n'entend plus très bien- c'est à dire que l'Assemblée d'Etat et le Gouverneur que je serais, soient à l'écoute du peuple en premier lieu et en tout moment. J'ouvrirais donc la possibilité de l'initiative populaire à une part faible de la population, il me semble que deux pour cents de la population soient suffisants pour permettre une prise de décision référendaire.

Je m'engagerais aussi à donner une voix à ceux qui n'en ont pas. Celles et ceux qui n'ont pas la chance d'être défendu et représenté par de puissants lobbys seront les premiers à recevoir l'attention de mon Gouvernorat, qui offrira des Conseils d'Etat à chaque groupement social qui en exprime le besoin réel et sincère. Par exemple les étudiants, qui ne jouissent pas d'une grande reconnaissance dans notre Etat. Prenons également les apprentis qui n'ont nul moyen de se faire entendre. Ou alors, parlons des immigrés de toute origine, ceux qui veulent s'intégrer loyalement à notre société et qui n'ont aucun soutien pour les accompagner et qui n'en ont pas les capacités, seuls. Ou bien, les retraités qui ont travaillé toute leur vie durant et qui aujourd'hui sont présentés comme des poids pour la société. On dit par-ci, par-là que nos aînés sont des bibliothèques, des héros, de grands laborieux mais dans le même temps, on réduit leur retraite et les discours ne leur suffise pas à manger autre chose que des pâtes à l'eau. Même je donnerais la parole aux renégats de la société, à ceux qui trafiquent, à ceux qui se prostituent, aux marginaux illégaux et ceux auxquels notre Etat a renoncé à sauver et à soutenir. Oui, j'écouterais même ceux qui en sont aux moyens les plus bas pour survivre parce que la répression peut les exclure de notre société, mais seule la parole pourra les réintégrer et bannir non des gens mais des phénomènes immoraux. La répression que mène notre Gouverneur actuel, peut bien bannir des narcotrafiquants de nos villes, elle n'en bannira pas le trafic de drogues.

Soit vous pouvez choisir de continuer une politique de parure qui rend les apparences plus complaisantes, soit vous pouvez choisir d'avoir une politique efficace et qui réponde profondément à vos attentes et à celles des autres. Croyez-vous que les petits malandrins se complaisent dans une ville où ils alternent peine de prison et méfaits ordonnés par leur supérieur ? Moi, je ne crois pas. Je pense que la nécessité fait loi partout où il y a eu le renoncement des élus. Renoncement à des solutions plus complexes qu'une répression par principe -c'est à dire de l'application pure et simple d'une peine sans considération pour l'individu et sans moyen de l'aider à sortir de sa misère. Renoncement aussi à nos principes de liberté et de justice sociale, car ce n'est pas juste de simplement jeter aux geôles celui qui a besoin d'un accompagnement psychologique et d'être formé pour vivre une vie décente et méritante sitôt sa peine purgée. Renoncement enfin, à la dignité nos concitoyens. Oui, c'est cela va contre la dignité de vous, de vos vies, lorsqu'on laisse une justice injuste et inefficace s'appliquait, une justice qui rend la délinquance récidiviste presque éternellement, une justice dont ne ressort que rarement des individus sur le droit chemin.
Mais nous avons le pouvoir de changer les choses. Pour l'intérêt de chacun. Pour celui qui aura commis un délit ou un crime, qui mérite un accompagnement post-prison pour l'aider à ne pas sombrer de nouveau dans ses abus. Pour celui qui ne veut pas être la prochaine victime d'un délinquant qu'on aura abandonné à sa solitude et qui sera retombé dans la criminalité. Pour chacun qui refuse de souffrir de l'insécurité permanente parce que notre Gouverneur n'est pas capable de protéger, même les petits délinquants, de la voix de sirène de la malfaisance, à laquelle ils ont déjà été envoûté. L'irresponsabilité de notre Gouverneur pèse sur votre quotidien. En tant qu'honnête homme. En tant que potentiel fauteur, car nul n'est à l'abri de se tromper, mais lorsque nous n'appliquons pas la peine capitale, nous reconnaissons à celui qui s'est trompé, la capacité à pouvoir s'améliorer. Si nous ne pensions pas qu'un délinquant peut s'améliorer, nous le fusillerions. Seulement, si au lieu d'accompagner celui-ci on le laisse se faire corrompre ses capacités, alors on aura été irresponsable. Et aujourd'hui, Monsieur Rutherford est irresponsable.

Je défis quiconque, conservateur, progressiste, réformiste, vert, constitutionnaliste ou libertarien de me prouver le contraire. Personne ne pourra car je ne dis pas ma pensée, je dis le constat que chacun peut faire. Chacun verra que le problème de notre système judiciaire qui connaît un taux de récidive excessif, c'est le manque d'accompagnement pour la réinsertion post-carcérale, et chacun pourra constater qu'aucun Etat n'a fait le nécessaire ou n'a simplement essayé d'améliorer la situation. Mais il y a de nouvelles voix qui se lèvent, il y a de nouvelles volontés qui s'élèvent et qui réclament qu'enfin Justice soit faîte de fait et ne soit plus seulement la troisième grosse inscription sur nos mairies.

Ce n'est pas en tant que défenseur de mon Parti, ce n'est pas en tant que défenseur de mon siège, ce n'est pas en tant que défenseur d'un rassemblement et de mon nom sur la liste des candidatures progressistes, c'est en tant que défenseur de nos valeurs inscrites de notre Constitution, celle de tout un peuple, de toute une Nation, que je vous dis solennellement aujourd'hui qu'il faut se fédérer autour d'un projet commun. Et cela-ci doit s'intéresser aux vrais problèmes qui touchent au coeur notre vraie population en dehors de toute position partisane. Je n'en appelle pas aux deux millions trois cent mille électeurs progressistes qui ont voté pour moi lors des primaires, je n'en appelle pas aux deux millions quatre cents mille de Madame Barrett ou aux deux millions six cent mille de Monsieur Glassberg, j'en n'appelle pas aux trois millions sept cent mille électeurs qui ont participé aux primaires conservatrices, j'en appelle à tous les citoyens et citoyennes arcadiennes qui iront voter, j'en appelle à elles et à eux pour faire faire gagner lors de ses élections, un projet différent et un projet qui a des chances d'aboutir.
Quel a été la position de l'actuel Gouverneur sur la question ? Elle a été de dire que puisque Monsieur Glassberg a été élu, il fallait équilibrer en proposant des candidats du centre progressiste, parce que si on a des idées plus proches des conservateurs alors on a plus de chance de gagner, qu'il fallait se rassembler pour porter une projet qui avait une chance de gagner. C'est à dire que Monsieur Rutherford ne légitime sa candidature que par rapport à un pacte secret et implicite qui aurait été conclu à la suite des primaires pour les présidentielles mais aussi parce que lui, étant élu et étant centriste serait potentiellement plus éligible si on considère mathématiquement qu'un centriste peut récolter des voix à sa droite et à sa gauche alors qu'un plus radical ira forcément chercher moins de voix à droite et autant de voix à gauche donc, que par a+b, il aurait plus de chances de gagner. Il a concocté en ce sens, un programme éligible selon ses critères électoralistes. Voyez donc ce à quoi je m'oppose. Je ne veux pas pour mon Etat d'un projet qui soit éligible mais d'un projet qui efficace. Il ne m'importe pas de plaire mais de proposer et de défendre des idées nouvelles. C'est cela le progressisme, c'est d'anticiper l'avenir et non de renoncer à avancer et adapter sa politique aux évolutions nationales que l'on subit. D'un côté, il a Rutherford qui veut que notre Etat subisse le temps qui passe, de l'autre, je suis là à vouloir provoquer notre destin et à en avoir la pleine maîtrise.

Je n'ai pas écrit un programme pour qu'il plaise potentiellement à l'idée que je me fais de l'électorat arcadien, j'ai écrit un programme pour qu'il aboutisse à des améliorations concrètes dans la vie de chacun de nos concitoyens. Car je considère que s'adapter aux désirs de nos concitoyens, c'est subir les idées déjà établies et non les faire progresser, car s'adapter aux désirs de nos concitoyens, c'est bon pour le marketing d'un paquet de lessive. Or il me semble que vous n'allez pas désigner votre Gouverneur comme vous allez acheter un paquet de lessive.
Bien sûr, un projet qui répond aux attentes de chacun à toutes ses chances de remporter le scrutin, mais il n'aura pas été prévu pour ça. Et pour qu'il obtienne la majorité des voix, il aura fallu convaincre, il aura fallu prouver et défendre, c'est ça la politique. Ce n'est pas que de réciter une liste interminable de promesses douces à l'oreille.

La voix de la division c'est celle qui vous complaît et vous endort. La voix de la division, c'est celle d'un vieil homme de 75 ans qui continue à marquer de sa politique la profonde fracture sociale qui forge en notre Etat des inégalités qu'un pays de notre niveau ne peut pas supporter. Des pays moins riches que le nôtre ont des politiques plus égalitaires, plus justes, mieux appliquées. Cela veut dire que si nous, avec nos moyens qui sont supérieurs, nous les utilisions mieux, nous aurons de meilleurs résultats pour répondre aux attentes de chacun. Les attentes de chacun ce n'est pas d'avoir une belle voiture, d'avoir un hôtel particulier ou des clubs de golf. Mais de pouvoir gagner sa vie par son mérite. D'être libre et vraiment libre d'être méritant. Êtes-vous libre de mériter quand vous partez dans la vie avec une dette étudiante que vous ne rembourserez qu'après 50 ans de travail si vous dégotez un bon job, jusqu'à votre mort si vous arrivez à une période de chômage ou que vous êtes sous-employé, comme la grande majorité de nos compatriotes. Et même en supprimant un tiers de cette dette étudiante, vous êtes encore très loin de commencer dans la vie en système méritocratique. Or notre Constitution établit que nous avons le droit fondamental d'être libre de gagner notre vie. Aussi pour permettre à chacun d'avoir la liberté de gagner sa vie par son travail et ses études, il faut supprimer la dette estudiantine. Comment ? Mais en reconnaissant que la formation universitaire est d'abord une formation professionnelle. Les entreprises doivent payer à leurs employés des formations professionnelles sauf la première de celles-ci et la plus coûteuse. Ce que je propose c'est de se servir, très modestement dans les bénéfices nets de nos entreprises pour que l'université en Arcadia soit gratuite. Ce n'est pas qu'une question d'égalité des chances, c'est surtout une question de bon sens et de reconnaissance. Nos étudiants sont nos futurs travailleurs et chaque année d'étude qu'ils font est une année de formation professionnelle qu'une entreprise n'aura pas à leur payer. En cotisant, les entreprises s'évitent de lourdes charges plus tard, car si nous répartissons la formation de tous les étudiants sur toutes nos entreprises, alors le coût de formation par formation et par entreprise est réduit. Les entreprises ont moins à payer pour chaque salarié formé et en plus, elles assurent pour plus tard de la main d'oeuvre qualifiée. Du côté des étudiants, ceux-ci ne vivront pas endettés toute leur vie et la dette qu'ils avaient auparavant, ils la paieront en cotisation tout au long de leur carrière pour former les générations suivantes.
Il s'agit là d'un système plus juste et qui permet plus de liberté. Mais ce système fonctionne avant tout sur la confiance. Sur la confiance entre les hommes et sur la confiance dans le système économique. Ni les conservateurs qui placent leur confiance dans notre système économique, ni les progressistes qui placent la leur dans la fraternité humaine, ne me donneront tort pour ce projet-là. Et c'est normal, parce qu'il profite à tous, aux étudiants et aux entreprises. Les uns ne vivent plus toute leur vie avec une épée de Damoclès héritée pour avoir étudié, les autres en contrepartie d'une faible cotisation s'assurent pour demain des salariés mieux formés et moins coûteux. Seule la confiance rétablie et légalement établie peut permettre d'obtenir ce genre de contrat social donnant-donnant et surtout gagnant-gagnant.

C'est pas du socialisme, c'est pas du collectivisme, c'est pas de l'ouvriérisme. C'est du bon sens. Et vous n'avez pas besoin d'avoir votre carte au Parti Progressiste ou au Parti Conservateur, ou à tout autre pour avoir du bon sens. Chacun de vous à du bon sens, chacun de vous en a autant, c'est la chose la mieux répartie dans le monde disait un grand homme. Et chacun verra par ce bon sens que l'on peut progresser ensemble en ne subissant pas seulement ce que les autres sont capables de faire, mais en provoquant la nouveauté et en la concevant avant. Et en la concevant bien.

De même, pour l'école primaire et secondaire. Ce qu'il faut c'est une éducation gratuite car la formation délivrée est la première et l'essentielle formation professionnelle. Inculquer les compétences de langue, de logique, les bases historiques, méthodiques, méthodologiques et j'en passe, est la nécessité la plus totale à l'existence même de notre système économique. Que serait la Fédération-Unie remplie d'illettrés et d'analphabètes ? Que serait Arcadia sans la grandeur de son éducation répartie entre tous ses hommes ? Je ne souhaite pas faire dans la demi-mesure en allégeant à moitié les coûts de l'éducation, je ne souhaite pas faire dans le minable et l'insuffisant, est-ce que nos Pères Fondateurs se sont contenté d'écrire une demi-Constitution ? Ou ont-ils pris toute la vigueur nouvelle et la nécessité qui émanait des volontés naissantes pour accomplir la tâche la plus basique et la plus fondamentale de ce qui devint la Fédération-Unie ? Alors pouvons-nous seulement douter de vouloir faire ou non qu'Arcadia devienne enfin Arcadia ? Il en aura fallu du temps pour que notre Etat devienne ce qu'il devait être mais il en faudra encore pour qu'il devienne ce qu'il devra devenir. La liberté de pouvoir grandir dans un milieu où aucun de ses camarades de classe n'a de soucis d'argent et risque de partir, grandir dans un milieu enfantin et humain, n'est pas un supplément à notre civilisation, c'en est une condition que je souhaite bien graver dans le marbre une bonne fois pour toute.
De même que je ne souhaite pas faire dans la demi-mesure, je veux absolument un état social et un état protecteur de toute sa population et de ses droits. En cela, je ne me contenterais pas seulement de défendre l'avortement....d'ailleurs Monsieur Rutherford entend le consacrer plus que par la loi, peut-être va t-il créer un jour férié dédié à l'avortement où des chars festifs défileront dans les rues en montrant publiquement à tous comment se pratique l'I.V.G ?...enfin, je diverge...en cela, disais-je, je ne me contenterais pas seulement de défendre l'avortement mais surtout de défendre les femmes, les homosexuels, les transsexuels, les minorités ethniques, religieuses, et tout homme blanc constantin cisgenre hétéro également. Car il m'importe surtout de vous défendre et de défendre vos droits. Cette défense sera physique d'abord, oui, car il y a encore trop de violences dans nos rues et espaces privés, trop de viols, de passages à tabac, de fusillades et qu'il faut défendre les victimes de discriminations, celles qui ont porté plaintes, celles qui ont élevé leur voix et celles qui osent simplement assumer leur identité et vouloir vivre tranquillement. ll y aura une défense psychologique en développant les services de psychologie et d'accompagnement médical psychique parce que les taux de suicide ne devraient pas être aussi élevés dans un pays développés et que ces suicides touchent principalement les minorités notamment sexuelles, et la liberté ne peut tolérer pareil scandale. Alors oui, pour défendre vos droits et pour défendre les avancées sociales et sociétales, je le ferais ardemment et concrètement. Si on peut vivre tous ensemble selon nos coutumes propres et selon nos conventions sociales, c'est seulement dans le respect et ce respect qui est parfois bafoué ne doit pas être pris à la légère et ces victimes ignorées comme par Monsieur le Gouverneur actuel. Quand on introduit dans notre pays des coutumes barbares, des hiérarchies identitaires et des valeurs rétrogrades et liberticides, on ne peut le tolérer et il faut oser les combattre frontalement, alors osons.

Sur la question environnementale, je ne m'engagerais pas pour que nos forêts soient plus vertes, nos pommes plus juteuses, nos ciels plus bleus, nos foins plus jaunes et nos airs plus purs. Je le ferais concrètement comme tout mon programme vous l'a prouvé. Car ce que je veux c'est quelque chose qui ait un véritable impact pas un programme éligible. Sur la question économique, c'est pareil. Je créerais de l'emploi dans les secteurs importants comme l'accompagnement psychologique qui manque énormément, dans les services de réinsertion sociale, d'aide et de soutien scolaire, bref dans des secteurs qui sont, il faut le dire, oubliés par l'entrepreneuriat. Mais j'augmenterais également l'emploi dans la police et les forces de sécurité nécessaires à un maintien de l'ordre responsable. Nul ne peut nier que face aux violences, on ne se défend pas avec une fleur. Cela va peut-être étonner des milliers de gens de m'entendre dire qu'il faut plus de policiers dans nos rues. Mais on ne peut pas dans le même temps se plaindre de la violence policière en réclamant la disparition des forces de coercition et se plaindre de l'inaction policière face aux violences conjugales en réclamant l'augmentation de leur nombre. Moi, j'ai choisi mon camp, ça sera plus de protection et plus de professionnalisme pour la sécurité de tous. Car plus de policiers c'est plus de repos pour chacun et plus d'agents professionnalisés à certaines pratiques et à certains contextes. Les violences policières et le manque de rapidité pour intervenir en cas de violences conjugales, par exemple, proviennent du même problème ; pas assez d'agents, trop de fatigue et des agents qui sont placés à des missions auxquelles ils ne sont pas formés. Mon programme est la réponse rationnelle et pratique à nos problèmes du quotidien.

Pour les prochaines élections, il faut voter pour un véritable changement, pour que tout change. Pour que soient balayés l'électoralisme et la médiocrité et que soient placés à la tête de notre Etat, la raison et le bon sens. Il faut voter et il faut voter pour la seule liste qui porte en elle un projet commun que nul ne peut pourfendre que tout le monde peut défendre car il est l'expression de la défense des intérêts de chacun et des intérêts de tous dans le même temps et sur tous les sujets. Nulle haine, nul inhumanisme dans mes propositions malgré les caricatures qui en sont faites par de piètres caricaturistes. Le seul vote que vous devez déposer pour changer la face d'Arcadia et qu'Arcadia devienne Arcadia, à la hauteur de sa grandeur, il faut voter pour la liste Tillman soutenue par le Parti Progressiste !

Vive Arcadia !
Vive la Fédération Unie et nos frères et soeurs d'autres Etats !
Vive Arcadia !


Braden redescendit de la scène sous les applaudissements et les acclamations tandis que déambulaient parmi la foule ses colistiers. Passant la barrière de sécurité, il s'amassa aux côtes des premiers de rangée pour chanter l'hymne national interprété sur scène par des artistes locaux. Puis une fois que le supplice fut terminé, il salua quelques personnes à côté de lui, repassa la barrière, remonta sur scène pour serrer la main des artistes, le micro coupé.
Fit des coucous à la foule sur la place et redescendit par l'escalier de l'arrière. Derrière, il fit un briefing avec ses camarades et se fit sommairement blâmer pour ne pas avoir écouté les consignes de sécurité.

Re: Nation's Plaza

Posté : mar. 11 août 2020 21:27
par Marylin Jonhson
En compagnie de militants de San Constantino, arrivée en plein milieu de l'après-midi dans la ville, la candidate progressiste et écologiste au poste de Gouverneure d'Arcadia avait décidé de participer à nouveau à une opération de collage. Encore une fois, des équipes avaient été réunies puis divisées de façon à ce que chacun puisse faire son rôle au mieux et garantir la sécurité du groupe. Ce fut aussi l'occasion de bâtir une solidarité d'État entre les militants verts et progressistes, qui allait s'avérer utile pour la suite de la campagne. Une fois quelques heures passées à recouvrir la ville d'affiches, les joyeux trublions se retrouvèrent dans un restaurant invités par Marylin pour fêter leur efforts !
Exemples d'affiches :
► Afficher le texte

Re: Nation's Plaza

Posté : mer. 25 nov. 2020 22:19
par Steve H. Owens
Meeting à San Constantino, Arcadia
Mercredi 25 novembre 183

La campagne du Représentant Owens était plutôt discrète jusqu’à présent. Mais malgré tout, sa campagne présidentielle avait donné au Représentant une plus grande notoriété, d’autant plus qu’il n’affrontait pas la Gouverneure sortante mais un sénateur peu connu du grand public.
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Pour son principal événement de campagne, Steve H. Owens avait rassemblé des milliers de partisans devant l’Hotel de ville de San Constantino, malgré un ciel couvert prévisible pour la saison.

Une trentaine de minute avant l’heure annoncée de la prise de parole du candidat, un jeune étudiant monta sur scène et parla quelques minutes, avant de céder la parole au leader des conservateurs à la Législature d’État. Après une intervention d’une vingtaine de minutes, celui-ci annonça le Représentant qui fut accueilli avec ferveur par ses partisans.


Mes chers amis,

Un immense merci à vous d’être venus si nombreux malgré une météo un peu capricieuse. Ce n’est pourtant pas la réputation de notre État si ensoleillé mais nous nous en contenterons! Merci à Tyler Adams de l’Université de Sunset Valley pour ces mots et au député Rockword pour son soutien. Car même élu Gouverneur, j’aurais besoin d’une majorité. Alors à chaque arcadien, dans chaque district, votez pour ramener une majorité conservatrice à l’Assemblée de l’État.


Applaudissements.

Mais d’ailleurs, j’aimerais vous poser une question. Que faites-vous ici? Les médias nationaux ont déjà statué sur cette élection! Le Sénateur Washington est notre prochain Gouverneur. Cet état ne s’est pas donné de conservateurs à sa tête ces 35 dernières années. Cette cause est perdue d’avance. Et bien votre mobilisation si massive aujourd’hui, qui sera je le sais confirmée dans les urnes vendredi, est la meilleure des réponses à apporter à ces estimations. Le seul sondage qui vaille, c’est le scrutin en lui-même.

Ovation.

Mais ce que tous oublient, c’est qu’avant d’être des progressistes ou des conservateurs, nous sommes des fédérés et des arcadiens. Je fais aujourd’hui campagne comme candidat conservateur. Je dirigerai cet État comme Gouverneur pragmatique. Telle est notre vision. Oui, nous sommes plus que jamais fervent d’unités. Nous ne soutenons en aucun cas le sectarisme terrible de la Gouverneure Johnson, celle qui a provoqué un exode de masse dans son propre parti. Comment peut-on prétendre représenter plus de 90 millions de personnes sans jamais vouloir unifier et en campant sur des positions dogmatiques? C’est en voulant me débarrasser de ce sectarisme que je me délesterais aussi de toute loyauté inconditionnelle à une quelconque autorité fédérale. Gouverneur, je n’aurais pas de compte à rendre à l’Administration. Je ne rendrais aucun compte au Comité National Conservateur. Je ne devrais des comptes qu’à celles et ceux qui auront pris part au scrutin, qu’il votent ou non pour moi d’ailleurs.

Applaudissements nourris.

Le premier chantier qui sera celui de mon Cabinet sera une réforme fiscale. Nous voulons définitivement réduire les taxes qui pèsent de manière trop lourde sur les arcadiens et les entreprises de cet État. En revanche, nous n’hésiterons pas à taxer plus durement les entreprises étrangères. Si elles veulent bénéficier de nos infrastructures routières et électriques, c’est elles qui doivent logiquement contribué le plus. Cependant, nous supprimerons la taxe sur les hauts salaires pour ceux percevant moins de 20 000 Thaler mensuels. Laissons les citoyens dépenser leur argent et ainsi faire marcher notre économie. Mais, je veux rassurer ceux qui s’inquiètent légitimement des conséquences pour notre budget de ces aménagements fiscaux. Nous traquerons les dépenses publiques inutiles et les sortirons manu militari de notre budget.

Standing ovation.

Parmi ces dépenses, je pense évidemment au remboursement partiel des études supérieures signé par le regretté Gouverneur Rutherford. Ce dispositif avait été promis par un Gouverneur sortant soucieux de se déporter vers la gauche pour s’adapter à la vaque socialiste qui frappait nos amis progressistes. Visiblement, le délire socialiste ne semble plus être la priorité absolue des différents candidats investis par le Parti Progressiste. Alors nous supprimerons ce dispositif ridicule, mal conçu et porte ouverte à la fraude.

Je veux également prendre devant vous un engagement solennel. Élu Gouverneur, j’opposerai un veto catégorique à chaque texte restreignant même partiellement le droit constitutionnel de posséder et de porter une arme à feu. Personne, aucun élu, n’a la légitimité de se dresser contre la volonté des Pères Fondateurs de cette nation.


Applaudissements.

Mes très chers amis, l’heure est venue. Oui, vendredi nous reprendrons le contrôle de nos dépenses publiques et garantirons les libertés individuelles de chacun en succédant fierté au Président Buchanan, notre dernier Gouverneur conservateur. Alors mobilisez-vous massivement et soyez une part intégrante de ce mouvement pour le changement!

Que le Sort vous bénisse et que le Sort bénisse la Fédération-Unie.


Le Représentant Owens salua longtemps la foule sous la clameur de ses supporters touchés par la légère pluie. Il regagna ensuite les coulisses pour tirer les conclusions de ce speech.

Re: Nation's Plaza

Posté : ven. 13 août 2021 19:41
par Arthur Baker
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Meeting de fin de campagne à San Constantino, Arcadia
13 aout 191

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LA campagne pour l'élection présidentielle était sur le point de se terminer et Baker voulait rassembler ses militants pour un dernier meeting. Lui, dont personne ne connaissait son nom il y a encore quelques semaines, était désormais soutenue par une part très importante de la population fédéré. Mais Arthur ne voulais pas simplement êtres connu, il voulait le poste de Président de la Fédération Unie. C'est donc sous les applaudissements que Baker monta sur la scène placer sur la fameuse Nation's Plaza.

Bonsoir Arcadia !

Mon plaisir est immense aujourd'hui de vous voir en cette fin de campagne aussi motivé qu'au début ! A travers le pays je vous est rencontrée, j'ai discuter, débattu avec vous et à chaque fois ces rencontres ont renforcées mon envie de gagner pour enfin changer les choses dans ce pays ! Ils me décrivent comme isolé, seule, dos au mur mais quand je vous vois, vous la foule pleine d'éspoire pour le pays je ne peux que leurs répondre que non, je suis loin d'êtres seul ! Nous sommes légion à vouloir changer les choses en profondeur et nous allons y arriver, peu importe leurs critiques et leurs attaques ! Nous allons y arriver car nous sommes dans le sens de l'histoire et car notre combat est marqué du sceau de la liberté et de la grandeur !


Applaudissements.

En tant que Président de la Fédération Unie, mon premier chantier sera celui de l'économie. Sur ce sujet je n'ais toujours eu qu'un seul mot d'ordre : la Liberté. C'est dans cette optique que je mènerais une politique de baisse d'impôt massive et de réduction des dépenses publics. l'impôt fédéral sur le revenu sera baisser de 5 points de pourcentage afin de donner au ménages un gain de pouvoir d'achat conséquent qui relancera la consommation. Je baisserais également de 45% les deux premières tranches de l'impôt fédéral sur le revenu des sociétés afin de laisser aux entreprises une plus grande marge de manœuvre pour investir et embaucher. Dans le même esprit je laisserais aux entreprises deux ans à partir de leur création avant de commencer à êtres taxés? Ce sont des mesures de bon sens qui donnerons à nos économie l'électrochoc suffisant pour les remettre sur les rails de la croissance !

Applaudissements.

Mais nous ne pouvons pas baisser des impôts sans pour autant baisser les dépenses de l'État. JE m'assurerais en tant que Président de la Fédération Unie de garantir l'équilibre budgétaire. Pour cela je commencerais par abroger totalement le couteux HOPE Act qui n'est ni efficace ni utile. Notre pays n'a pas besoin de lois socialistes pour fonctionner correctement, au contraire. De plus, je privatiserais Fedtrak. Cette entreprise n'a pas d'intérêt à rester dans le secteur public et serait bien mieux gérer par des entrperises privés en concurrence. Le consommateurs gagnerait en choix et certainement en prix du billet. Ces réformes feront grincer des dents certains socialistes mais ce sont des mesures de bon sens et de pragmatisme !

Applaudissements.

Il faudra aussi relancer l'emploi avec des réformes structurelles. C'est pourquoi je supprimerais le salaire minimum qui n'est rien d'autre qu'un fardeau pour les entreprises fédéré. En effet, e salaire minimum est un frein à l'emploi dans la mesure ou il restreins la flexibilité des entreprises et donc leurs compétitivités. Un chef d'entreprise ne pourra plus se permettre, en cas de crise, de baisses ses salaires et sera donc obliger de renvoyer certains de ses employés pour rester dans le vert créant ainsi encore du chômage. Mais de plus qui est véritablement impacté par l'existence d'un salaire minimum ? Les citoyens les moins diplômés et les citoyens les plus jeunes. Ce sont eux les principales victimes de cette loi, car cela ne sont pas suffisamment qualifié ou n'ont pas suffisamment d'expérience pour êtres payé au prix salaire minimum. La suppression de celui-ci permettra aux chefs d'entreprises d'embaucher massivement des jeunes et des employés non-qualifié leurs permettant d'avoir de l'expérience et d'êtres mieux payé à l'avenir. Voyez, ce n'est pas une mesure de punition mais encore et toujours une mesure de bon sens !


Applaudissements.

Mais mener des réformes économique ne sera pas suffisant pour stimuler réellement l'économie. C'est pourquoi une fois la compétitivité de nos entreprises retrouvé je, en tant que Président de la Fédération, signerais des accords de libre-échange et de réduction des droits de douane avec les pays développés de Phoécie afin de permettre à nos entreprises fédérés de répandre le rayonnement de notre puissance économique dans le monde occidental ! Cela, en plus de renforcer notre économie, renforcera indéniablement notre influence et dans un monde diviser et dangereux nous avons le devoir de nous trouver des alliés supplémentaire, cela est une affaire de survie nationale. Les pays autoritaires tentent par tous les moyens de renforcer leurs influence alors nous ne devons pas reculer face à eux mais bien avancé. Je ne serais pas le Président qui reculera devant Novgrad ou le Borowen je rassure madame Howard et ses drôles de fantasmes. Nous sommes prêt à négocier des accords commerciales avec toutes les démocratie qui le voudront car nous seront quoi qu'il arrive les grands gagnant du libre échange !


Applaudissements.

Nous sommes à l'aube d'une nouvelle aire ou chacun devra faire son choix, une candidate du système qui ne changera rien à vos vies ou le candidat de la rupture qui n'aura pas peur d'agir pour le pays. Je suis ce candidat et je serais ce président. Maintenant vous devez faire votre choix, le passé nous observe et l'avenir nous jugera alors faite la choix du pragmatisme, de l'intérêt générale, du bon sens, faite le choix de me faire confiance !

Que le sort vous bénisse et que le sort bénisse la Fédération Unie !


Les personnes applaudirent et Baker comme prit d'émotion rentra dans la foule et serra plus de main que personne n'en a jamais serrer. Après cette épidose Baker rentra dans son QG de campagne à Hamilton, il avait des ampoules au mains et désormais seule l'avenir connait les résultats de son coup de pokek.

Re: Nation's Plaza

Posté : ven. 15 oct. 2021 19:49
par Michael Randerson
Intervention de Michael Randerson - MI-MANDAT 193


C’est tard dans la soirée que l’écrivain Michael Randerson arriva sur la nation's Plaza afin de tenir son premier grand discours politique en faveur du Parti Conservateur.

Il salua avec de grands gestes les gens présents alors que sa voiture traversait la grande avenue, lui qui n'avait que peu d'importance se retrouva à intervenir dans son état de naissance, tout sourire il descendit de la voiture afin de partir à la rencontre des spectateurs le long de l'avenue.

Il rencontra alors un jeune garçon qui lui serra aimablement la main, Randerson s'attarda pour lui parler sous les caméras des journalistes.

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- “ Alors mon garçon que souhaite tu faire plus tard dans la vie dit moi ? “

- “ Moi monsieur plus tard je serai président de la Fédération, monsieur Randerson “

- “ Ahah tu as de l'ambition mon garçon, c’est bien “

Randerson lui ébouriffa les cheveux avant de poursuivre afin d’atteindre la scène ou un pupitre l’attendait, de là il s'installa avant de prendre la parole dans un dernier grand signe de main.

“ Je remercie véritablement tous les habitants de l'État d’Arcadia présents ce soir pour venir m’écouter, moi qui ne suis au final qu’un membre du parti conservateur comme les autres. Je n’ai jamais vraiment eu des responsabilités, mais au vu de ce que fait la gouverneure progressiste d’Arcadia depuis sa prise de fonctions, je dois dire que je ne suis pas en reste.

Elle qui n’a rien fait sauf des politiques sur des coups de mode, votre état et notre Fédération méritent mieux, voilà pourquoi il vous faudra voter en faveur des conservateurs lors des mi-mandats qui s’annoncent déterminants pour la suite de notre histoire.

Votre vote permettra au Parti Conservateur de pouvoir enfin connaître un renouveau, dont il a cruellement besoin depuis quelques années, la Victoire d'Howard ayant réduit notre place.

Si nous voulons véritablement un retour, et une politique qui défend véritablement nos valeurs, il faudra nous faire confiance, ce n’est que grâce à vous que nous pourrons enfin légiférer pour vos droits et surtout pour le bien de notre nation.

Si vous décidez de nous faire confiance, l'une de nos actions sera de mettre en place un vaste plan de réinsertion pour encourager les individus en échec scolaire ou encore dans des situations plus graves comme la délinquance active à s'engager dans les forces armées de notre pays.

Car c’est avant tout notre devoir de trouver et surtout de permettre à nos jeunes comme à tous nos citoyens une solution face à la précarité ou au rejet.

Cet engagement outre le fait de permettre à l'individu de subvenir à ses besoins lui permettra d'acquérir des compétences et de nouvelles valeurs qui seront susceptibles de faire de lui le fédéré de demain, celui qui défendra son pays avec force et passion.

Cet engagement sur le plus long terme facilitera la réinsertion de nos militaires dans le monde civil, avec des jeunes hommes et femmes mûris par les années de services qui apporteront une touche d’excellence dans les entreprises de notre pays. Cette promesse sera tenue avec force, car nous ne pouvons plus laisser de côté une frange de notre population sous les prétextes scandaleux qu'elle a échoués où c’est éloigner du droit chemin.

Devant l’inaction de la présidente Howard et de son agenda socialiste qui n’a fait que couler notre pays dans une léthargie de gauche, il nous faudra être fort pour nous relever, mais je suis certain que nous le ferons pour la gloire de notre pays.

Car c’est avant tout pour vous et pour notre Fédération que nous les membres du parti conservateur nous battons depuis toujours, votre égarement fut naturel devant cette prophétesse qui vous a promis un avenir irréaliste et surtout idéaliste.

Mais cela fut salutaire pour nous, car maintenant que le bilan parle, vous apercevez le véritable visage de cette présidente qui n’en porte que le titre sans vraiment le mériter, girouette de toujours accès entre les progressistes proches de la droite et sa véritable nature socialiste, Jenny Howard n’a pas réussi à combler les grands enjeux qui font face à notre nation.

Face à cette catastrophe qui détruira notre belle Fédération, nous devons comme un seul fédéré nous levait et apportait notre suffrage au conservateur.

C’est un acte nécessaire et vital, car en cette période déterminante, c’est bien vous qui déciderez de l’avenir de notre pays, si vous souhaitez que le chemin continu dans le déclin socialiste et l’auto-silence pour plaire aux communistes du Parti progressiste comme le fait Howard en se soumettant à cette aile depuis le début de son mandat.

Ou si vous souhaitez accorder votre confiance à notre bon Parti Conservateurs, Nous les héritiers glorieux de la Présidente Chapman et du Grand Président McCarthy, si vous aspirez véritablement a un avenir clair et sans compensation à une aile ou une autre de la gauche. comme le fait Howard, avec sa prétendue union a deux thalers, il vous faudra nous soutenir.

Je sais que vous saurez faire le bon choix, voilà pourquoi en cette soirée je vous invite à prier avec moi, prions mes amis, pour que le Sort nous sorte de cette pente dans laquelle le pays a foncer sans vraiment le vouloir.

Que le Sort Bénisse Arcadia et qu’il Bénisse la Fédération-Unie “

A la fin de son intervention, Randerson quitta l’estrade et remonta dans sa voiture en saluant la foule enthousiaste.

Re: Nation's Plaza

Posté : ven. 10 déc. 2021 18:44
par Jenny Howard
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Rassemblement à San Constantino
10 décembre 195

_________________________

La Présidente avait décidé de terminer sa campagne physique dans l’État d’Arcadia, celui qu’elle avait perdu 8 ans plus tôt contre la Présidente Chapman. Elle pensait honnêtement cet État plus serré que celui de Two Rivers (pourtant faiseur de roi historique) et les deux précédentes élections lui donnaient raison. Alors dans le fief historique des progressistes, elle voulait donner son dernier grand discours, avec un rassemblement sur la Nation’s Plaza, celle là même où son rival conservateur de 191, Arthur Baker, avait organisé son dernier rassemblement quatre ans plus tôt. Des milliers de partisans s’étaient à nouveau pressé à l’évènement présidentiel.

Comme à chaque fois depuis le début de la campagne, la Présidente avait voulu qu’une personnalité vienne l’introduire. Cette fois-ci, elle avait fait le choix de convier sa propre fille et surtout Leader de la Majorité à la Chambre des Représentants, Jane Howard. À l’affut sur les réseaux sociaux pour défendre sa mère depuis le début de la campagne, la Représentante riversienne n’avait pas encore pris la parole publiquement dans un grand évènement présidentiel depuis la Convention du parti.

Devant une foule très enthousiaste, Jane Howard fit son apparition sur la scène. Elle fut immédiatement accueillie par une très longue ovation du public qu’elle salua de la main avant de se placer derrière le pupitre installé sur la scène. Elle commença ensuite à parler.


Merci ! Merci à tous !

Merci de ce formidable accueil que vous nous réservez dans votre magnifique ville de San Constantino ! Merci de vous être déplacés aussi nombreux aujourd’hui pour ce dernier évènement de notre campagne. Merci de venir montrer que nous avons toutes les raisons d’être confiants, dans cet État et dans toute la Fédération-Unie ! Car confiants, plus que jamais, nous le somme. Parce que nous avons passé quatre ans à nous battre, parce que vous savez ce en quoi nous croyons et ce dont nous sommes capables. Parce que vous savez que nous mené la barque pendant 4 ans et que nous sommes prêts à continuer si vous nous le demandez !


Applaudissements.

Et j’aimerais vraiment insister sur cette notion de compétence et d’expérience. Dans cette élection présidentielle, tout se joue entre une Présidente qui a passé 15 ans de sa vie à se battre, d’abord comme Législatrice d’État, puis comme Sénatrice avant de devenir Présidente, et entre un candidat qui n’a jamais occupé le moindre poste électif. Du côté des colistiers, c’est relativement similaire. Le Vice-Président Murphy a passé 8 ans à gouverner le Sealand, en apportant à cet État des réformes historiques, avant de devenir notre Vice-Président tandis que Joseph Wallington est un Sénateur que l’on pourrait sobrement qualifié de discret. Bref, il y a un gouffre entre l’expérience des tickets progressistes et conservateurs. Bien sûr, les conservateurs ne se laissent pas docilement attaquer sur cette question sans riposter, présentant comme un étendard leur expérience de la société civile, et Malcolm Vanderbilt nous parle de sa grande connaissance de nos institutions. Tellement qu’il a proposé de criminaliser l’euthanasie, qui est déjà un crime fédéral depuis 6 ans maintenant. Et quand la Sénatrice Gallagher lui a fait remarqué cet état de fait, il n’a trouvé à lui répondre que finalement, il voulait juste changer la loi parce que, en somme, le Représentant Ancelet avait bâclé son travail.

Ce qui m’amène à poser une autre question que celle de l’expérience : celle de la capacité de Malcolm Vanderbilt à gouverner ! Il a relayé le message d’un Représentant expliquant que les progressistes sont des ignorants, il décide maintenant de s’attaquer au patron de la Conférence Constantine de la Chambre. En insultant tout le monde comme il le fait, il met juste toutes les chances de son côté que personne ne veuille travailler avec lui, et qu’il ne puisse pas mettre en oeuvre son programme, ou du moins la partie de son programme qui n’est pas déjà en oeuvre !


Les rires se mêlèrent aux applaudissements pour l'élue progressiste.

Jenny Howard veut travailler avec tous ceux qui le voudront à la Chambre des Représentants. Elle ne veut pas commencer son mandat en insultant en public 60% des élus du Congrès comme le fait Malcolm Vanderbilt. Et cette capacité à travailler avec le plus grand nombre sur des sujets prétendument clivants a permis de grandes avancées bipartisanes comme le plan énergie, le plan autisme, la réforme pénale et, bien sûr, le plan infrastructures. Je suis très heureuse d’avoir pu être à la Chambre des Représentants une actrice de ces changements impulsés par la Présidente Howard. Nous ne sommes pas élu pour faire de grandes intrigues de bureaux entre Représentants, mais pour servir les fédérés. Et si cela implique de travailler avec des dizaines d’élus des deux bords, alors je n’ai aucun doute sur le fait que ce soit ce qu’il faut faire. Et ça, Jenny Howard l’a très bien compris ! Notre nation n’est que plus forte quand la coopération est de mise entre les différents acteurs de la vie politique. Et, personnellement, j’ai toujours voulu laisser ma porte ouverte à la discussion au Représentant Ancelet, ce qui ne sera visiblement pas le cas de Malcolm Vanderbilt si il est élu !

Applaudissements.

Nous nous sommes battus pendant quatre ans pour rendre possible de vraies avancées majeures pour les fédérés. Ce combat ne peut et ne doit pas s’arrêter aujourd’hui pour nous. Aujourd’hui n’est que le début de la seconde partie de cette formidable Histoire que nous avons écrit sous vos yeux pendant ces quatre dernières années. Je connais assez bien Jenny Howard pour dire que c’est une formidable patriote, une mère aimante et courageuse, une attendrissante grand-mère adorée par ses petits enfants et, surtout, une Présidente dévouée à son pays. Son engagement en politique est ancien, il a commencé lors de ses études et il continue encore aujourd’hui, avec toujours cette même volonté d’améliorer la vie d’un maximum de personnes dans ce pays. À la fin de ce premier mandat, nous savons que nous pouvons rencontrer des dizaines de millions de personnes en sachant que nous avons amélioré leur vie au moins d’une manière. Je n’ai aucun doute sur le fait qu’à l’issue de la seconde partie de l’Histoire que nous pourrons écrire, ce sera le cas avec absolument tous les fédérés ! Mais pour cela, nous devons voter pour la candidate qui incarne cet espoir. Mesdames et messieurs, ma mère, mon idole et notre Présidente : Jenny Howard !

La Présidente fit son apparition sur scène, ovationnée par la foule. Elle salua longuement de la main les spectateurs présents avant de rejoindre au pupitre sa fille Jane qu’elle enlaça. La Présidente se plaça ensuite derrière le pupitre pour attendre que le calme se fasse, tandis que sa fille Jane reculait de quelques pas, pour rester tout de même dans le champ des caméras.

Merci ! Merci à tous de votre présence ici ce soir !

Merci tout d’abord à toi Jane. Merci bien sûr pour ta présence à mes côtés, ce soit est tout au long de cette campagne. Mais aussi et surtout merci pour ce que tu as fait ces quatre dernières années. Tu as porté nos projets à la Chambre, tu as été notre véritable relai au Congrès et tes talents de négociatrice nous ont été très utiles. Je ne sais pas vraiment quel bilan nous pourrions présenter aux électeurs dans cette élection si tu n’avais pas été là pendant quatre ans à te battre avec nous ! Alors, au nom de mon Administration, mais aussi au nom de tous les fédérés à qui notre action à bénéficier, je te remercie grandement pour ce soutien précieux !


Applaudissements.

Et en parlant de soutien, je veux profiter de l’occasion pour saluer toutes celles et ceux qui ont décidé de rallier ma campagne et ma candidature pour cette élection. Et j’aimerais prendre quelques instants pour remercier tout particulièrement la Secrétaire d’État, Meghan McCarthy. La confirmation de son soutien hier soir a vraiment été une grande nouvelle pour moi, car je n’oublie pas que Meghan McCarthy est une femme conservatrice, qui n’a normalement pas de raison de me soutenir. Mais elle sait que je suis une femme qui veut unir ce pays en travaillant à la défense de tous nos principes fondateurs. Et, je ne suis peut-être pas une McCarthyste, au sens où j’ai des divergences politiques de fond avec le Président McCarthy, mais je partage en tout cas avec lui une vision de la politique. On ne peut pas être digne d’une grande fonction si on l’obtient en se contentant d’insulter les autres. Et un leader doit toujours être prêt à travailler avec tous et pour tous. Et j’ai prouvé pendant mon mandat présidentiel que c’était mon objectif, et je veux continuer ainsi. Parce je ne crois pas qu’une élection présidentielle se gagne en traitant son rival de perfide, de traitresse, d’opportuniste ou d’autres amabilités de ce genre. Et, comme tu l’as bien rappelé Jane, faire campagne en s’opposant à des dizaines d’élus du Congrès des deux côtés de la Chambre ne peut pas être bon, et ne peut pas aider ensuite à gouverner de manière stable et durable. Depuis quatre ans, je m’efforce d’entretenir les meilleures relations possibles avec des élus des deux côtés de la Chambre afin de pouvoir gouverner et mettre en place le programme promis aux fédérés. Vu son attitude, Malcolm Vanderbilt ne peut absolument pas prendre un engagement similaire.

Applaudissements.

Et gouverner de manière concrète, c’est agir pour essayer d’aider un maximum de fédérés face aux problèmes concrets et parfois mineurs qu’ils rencontrent. Vous savez, j’ai toujours dit que je ne voulais pas être une Présidente qui allait tout révolutionner, mais juste être une Présidente qui allait changer des millions de vies en solutionnant beaucoup de problèmes rencontrés au quotidien par les fédérés. Mais des mesures simples et concrètes peuvent aussi s’attaquer à des problèmes très importants. Je veux m‘attaquer à l’obésité dans. notre pays avec une série de mesures concrètes. Car n’oublions pas que l’obésité touche de nombreux fédérés, bien plus que dans d’autres pays. L’obésité est en plus un facteur aggravant dans de nombreuses maladies, ce qui en fait une question majeure de santé publique. Nous devons prendre des mesures rapidement, des mesures qui soient efficaces et qui permettront de changer les choses. nous devons d’abord miser sur la prévention à l’école. Nous voulons nous assurer que chaque enfant ait, au moins une fois dans sa scolarité, une séance dédiée à la prévention de l’obésité. Nous voulons garantir que les enfants scolarisés dans des écoles publiques auront de manière régulière des cours de sport, car un pays qui fait du sport est un pays en meilleur santé dans lequel l’obésité recule. Nous voulons également agir sur l’alimentation. Nous n’ignorons pas que de nombreux fédérés font face à des problèmes financiers et qu’ils ne peuvent pas forcément acheter de la nourriture saine pour eux et leur famille. Nous voulons aider et nous utiliserons des leviers fiscaux pour encourager à la consommation de produits locaux et sains, qui joueront toute leur part dans notre lutte contre l’obésité.

Applaudissements.

Alors, mes très chers amis, alors que cette campagne va finir par toucher à sa fin, je ne peux que vous exhorter à vous joindre à moi dans ces dernières heures pour que nous puissions continuer ce travail quatre ans de plus. Nous pouvons continuer à mener cette politique de progrès social et économique que nous avons commencé, nous pouvons continuer à renforcer la Fédération-Unie à l’international ! Nous pouvons continuer à vous servir chaque jour sans sectarisme et nous avons bien l’intention de le faire si vous nous accordez votre confiance une seconde fois, quatre ans après notre premier succès. Et si vous nous en donnez les moyens, nous serons encore plus à ma hauteur que nous l’avons été ces quatre dernières années !

Merci à tous ! Que le Sort vous bénisse, et qu’il bénisse la Fédération-Unie !


La foule ovationna une dernière fois la Présidente qui salua le public aux côtés de sa fille. Les deux femmes restèrent de longues minutes sur scène, affichant bien volontiers leur complicité pour les caméras. Elles regagnèrent ensuite l’équipe de campagne pour débriefer cet ultime évènement.

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Re: Nation's Plaza

Posté : mar. 15 mars 2022 19:26
par Zoe Montiel
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Meeting d'ouverture de campagne à San Constantino, AR
Mardi 15 mars

Après s’être annoncée à New Lancaster, et avoir effectué un bref passage télévisé au Southymland : Zoe Montiel, plus que jamais sur les routes, voulait effectuer son premier réel meeting “en campagne”, chez elle, à Arcadia, et plus encore, à San Constantino. Cette cité, bastion progressiste, dont Zoé a occupé, pendant près de quatre ans, le poste de procureur du comté, était une ville de pointe vis-à-vis des avancées sociétales et de la pensée progressiste. La candidate s’était directement sentie ici à sa place, dès son arrivée il y a plus de vingt ans.

L’équipe de la campagne Montiel s’était évertuée à ce que tout soit parfait pour l’arrivée de leur candidate au Nation’s Plaza, lieu choisi par celle-ci pour l’événement. Située face à l’Hôtel de Ville, la place était idéalement située pour réunir militants et soutiens comme les passants curieux et ainsi atteindre un maximum de la population locale. Ce, pour compenser le fait que sa campagne ne venait que de débuter. C’était un seau dans le grand bain, et Zoe Montiel tenait à la réussite totale de ce plongeon.

Ainsi, équipe de campagne, comme fervents militants, prirent la journée pour mettre en place une estrade faisant dos à l’Hôtel de Ville, en prenant soin de l'agrémenter du logo de la campagne, et de photos de leur candidate ; mettant également en place des stands de distribution de drapeaux et de vente de goodies à l’effigie de Zoe Montiel. Parallèlement, des chaînes de télévision locales, dont certaines nationales, averties de la tenue de ce meeting, firent le déplacement pour couvrir l’événement.

À 19 heures 30, heure prévue du rassemblement, environ 4 000 personnes, dont une bonne moitié de curieux, s'étaient rassemblées sur la place. Attendant avec discipline, mais une légère impatience, l’arrivée de Zoe Montiel, candidate à la primaire progressiste. L’arrivée de celle qui était ici chez elle.

Celle-ci, ponctuelle, comme à son habitude, fit son entrée sur la scène à l’horaire prévu, salua largement la foule qui applaudissait vivement son apparition sur l’estrade, puis prit place devant le pupitre placé au centre de celle-ci. Après une grande inspiration, elle commença son discours.


Mes chers amis, bonsoir ! Je suis ravie de revenir, ici, chez moi, pour ouvrir officiellement les déplacements de ma campagne ! C’était une évidence pour moi que de venir tenir ce meeting sur cette place, faisant face à ce sublime Hôtel de Ville au sein duquel j’eus prêté serment, il y a de cela 23 ans, lorsque je devenais adjointe au procureur.

Cette ville est depuis toujours, et j’en suis certaine, restera la ville du progrès, tant social que sociétal. San Constantino fait aujourd’hui partie de ces cités qui influencent la nation, puis le monde par les idées novatrices qui y bourgeonnent chaque jour. Quoi de plus normal donc, que de venir présenter mes idées sur le sujet, ici-même, là où la société fédérée prend son essence, avant de se répandre dans le pays !

Vous savez, j’ai longtemps eu un léger train de retard pour suivre les phénomènes de société…


Rire fluet de la candidate, suivie de l’assemblée.

Mais ce que je sais et ce dont je suis persuadée depuis toujours, c’est qu’à l’époque que nous vivons, nous ne devons avant toute chose chercher l’inclusion de tout fédéré dans la société. Cependant, aujourd’hui, ce sont encore des milliers de couples discriminés par le système du fait de leur orientation sexuelle, ne pouvant se lier au regard de la loi. Alors, nous pourrions, dans un premier lieu, défendre l’idée d’une union purement civile, seulement nulle union n'est plus profonde que le mariage, en ce que celui-ci incarne les idéaux les plus élevés d'amour, de fidélité, de dévotion, de sacrifice, et de famille entre deux êtres. En se liant par ces liens, deux personnes deviennent quelque chose de plus grand que ce qu'elles étaient auparavant ! Alors, en aucun cas une rustine ne conviendrait à remplacer l’élévation que représente l’union maritale pour ces couples, qui, contrairement aux affirmations d’idéologues d’un autre temps, sont liés par un amour tout aussi fort et pur qu’un couple hétérosexuel. Lutter contre ces discriminations, y mettre un terme définitif, voilà une lourde, mais belle mission que je me fixe pour la mandature à venir !

Nombreux applaudissements dans la foule massée sur le Nation’s Plaza, encourageant la candidate à poursuivre son discours, en soutenant ses promesses d’action.

Cette lutte doit également s’engager sur un autre terrain. En effet, l’amour dispensé par un couple à un enfant n’est, en aucun cas, lié de quelque manière à la représentation des deux genres dans celui-ci. Non, un enfant n’a pas besoin d’un père et d’une mère, mais de recevoir de l’amour ! Alors, nous engagerons une grande réforme du système d’adoption ! Afin, en premier lieu, de légaliser l’adoption homoparentale et monoparentale, mais également pour donner à l’adoption cette humanité qui lui manque tant. Aujourd’hui, un enfant placé à l’adoption n’est rien de plus qu’un bien pour notre système, si bien que ces enfants participent à des défilés organisés par l’État pour permettre aux adoptants de faire leur choix ! Comble de l’indigne, ces enfants peuvent être replacés à l’adoption sans condition aucune après avoir été adoptés ! Les enfants ne sont pas, n’ont jamais été et plus jamais ne devront être des biens à choisir et à échanger sur un marché ! Notre système réformé garantira la protection de ces enfants, cessera ces pratiques ignobles, et s’engagera à ce que l’adoption soit définitive, et établie dans des familles aimantes ! Là est la seule chose que ces enfants recherchent : être aimés !

Encouragements de l’auditoire envers Zoe Montiel et ses engagements à changer le système d’adoption fédéré.

Mes amis ! Nous nous devrons, dans les années à venir, de porter la voix d’une Fédération-Unie plus juste ! Plus juste envers nos enfants, plus juste envers ceux qui s’aiment, plus juste envers nos concitoyens ! Cette justice, c’est une garantie aux valeurs de liberté que nous défendons, alors allons-y ! Plongeons ensemble dans ce futur qui n’attend que nous !

Applaudissements de l’assistance, scandant son désir de voir la candidate occuper la Présidence.

Merci à vous pour votre fantastique accueil San Constantino ! Fonçons ensemble : Future awaits us !

À ces mots, Zoe Montiel salua une dernière fois la foule depuis l’estrade avant de descendre de celle-ci et de s'offrir un bain de foule. La campagne était désormais lancée, et celle qui s'érige candidate du dialogue et du progrès social et sociétal n’allait rien lâcher à ses concurrents.
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