Ethan Caldwell : Bonjour à toutes et à tous chers auditeurs, ici Ethan Caldwell. Vous n'imaginez pas combien je suis heureux de me retrouver de nouveau à l'antenne et de reprendre mon émission là où je l'avais laissé il y a huit ans de cela. Que d'aventure depuis ! Je me suis lancé aux côtés de la candidate conservatrice de l'époque, Nancy Chapman, afin de faire gagner le camp conservateur et nous y sommes parvenus avec brio, à deux reprises. J'ai exercé pendant huit ans le poste de Vice-Président de la Fédération-Unie et j'ai pu travailler avec une femme exceptionnelle pour qui mon opinion comptait et qui a souhaité me donner beaucoup de responsabilités. Cette expérience m'a transformé. Je suis dorénavant un homme nouveau mais rassurez-vous, chers auditeurs, je n'ai pas perdu mon franc-parler, bien au contraire.
Si j'ai tenu à reprendre cette émission, c'est parce que j'aime cet espace de liberté qui me permet de dire tout haut ce que beaucoup de nos compatriotes pensent tout bas. Cette liberté totale de ton et de parole m'est très chère et certains diront même qu'elle me caractérise. Les gauchistes de ce pays en ont toujours eu pour leur frais mais aussi certains CINO, à savoir les "Conservative In Name Only". Alors bien sûr, il y a les réseaux sociaux et notamment chirper que j'affectionne particulièrement mais rien ne peut égaler cette émission et ce format. Je tiens d'ailleurs à remercier chaleureusement Premiere Radio Networks de nous permettre d'avoir cet espace de liberté. Car c'est ça la Fédération-Unie les amis, un véritable espace de liberté.
Aujourd'hui pour cette reprise, nous allons aborder avec nos invités l'élection présidentielle de l'année dernière ainsi que les raisons ayant conduit à la défaite du candidat conservateur, Arthur Baker. Vous pourrez d'ailleurs retrouver cette émission intitulée "Baker, les raisons d'une défaite" sur le site de Premiere Radio Networks, dans la section des podcasts.
Depuis plusieurs mois, on entend des pseudos spécialistes sur les grandes chaînes mainstream nous dire que la candidature Baker s'est soldée par un échec car elle aurait été trop radicale. Je ne partage pas du tout ce constat. Selon moi, le problème est davantage lié à l'inexpérience politique d'un homme qui était totalement inconnu avant le début des primaires du Parti Conservateur ainsi qu'à plusieurs erreurs de stratégie.
Avant toute chose, je tiens ici à redire que je salue l'accomplissement d'Arthur Baker dans le cadre des primaires. Parvenir à s'imposer face à des hommes tel que le Sénateur Henry Murray, le Représentant Bob L. Ancelet ou l'ancien Lieutenant-Gouverneur Robert A. Delaby est une performance que peu de gens imaginaient possible. Et pourtant, cet enseignant southymlandais aux convictions fortes est parvenu à s'imposer dans les deux plus gros États du pays : le Southymland et Arcadia ; ainsi qu'au Sealand et à Saint Paul, devançant ainsi tous ses concurrents conservateurs, aussi bien en terme de délégués qu'au niveau du vote populaire. Oui, je le redis ici mais rien que pour cela, il mérite notre plus grand respect.
Pour autant, cette performance historique ne doit pas nous empêcher de constater que Arthur Baker n'est pas parvenu à obtenir la majorité absolue, contrairement à son adversaire gauchiste Jenny Howard. Cette dernière a obtenu tout juste 50,81% des suffrages exprimés, tandis que Baker n'en a obtenu que 37,68%. Rien que les voix de Murray et Delaby suffisent à dépasser le score de Baker. Les deux que je viens de citer ont obtenu respectivement 22,24% et 23,49%, soit 45,73% des suffrages. Si on ajoute à ça le score de Ancelet - 16,59% - on obtient 62,32%. Rendez-vous compte ! C'est tout simplement énorme !
Alors certes, une fois la période des primaires passée, la plupart des électeurs d'un camp comme de l'autre se rassemblent derrière leur candidat investi afin qu'il l'emporte dans la course présidentielle mais il arrive aussi qu'ils ne soient pas suffisamment motivé pour se déplacer aux bureaux de vote. Pour rassembler son camp et inciter la base à se mobiliser, il faut qu'il y ait une dynamique et un mouvement. Or, force est de constater qu'il n'en a pas eu - ou alors trop peu - du côté des conservateurs. La dynamique, elle était bien dans le camp d'en face, celui-là même qui ne faisait qu'échouer depuis seize ans à reprendre la President's House. Howard a eu un boulevard devant elle suite à l'abandon de l'autre folle communiste "MAD", sa seule véritable adversaire dans la primaire puisque les autres se sont révélés n'être que des hommes de paille. Howard avait donc le leadership tandis qu'à droite, les conservateurs étaient divisés, non pas sur le projet - ça, c'était le cas des progressistes - mais sur la personne qui devait les représenter. Et pour cause, se trouver un nouveau champion après James McCarthy et Nancy Chapman n'est pas chose aisée.
Tout cela pour dire qu'il y a fort à parier que les conservateurs ont été très nombreux à traîner les pieds pour aller voter. Peut-on les blâmer ? Non, car voter uniquement pour faire barrage n'est pas très enthousiasmant. Et puis, lorsqu'on se basait sur les précédents résultats des progressistes aux élections présidentielles, et notamment sur la claque électorale que s'était prise Jenny la perdante face à la Présidente Chapman en 187, il y avait de quoi se dire : "A quoi bon ?".
Que l'électorat conservateur fut démobilisé face à un électorat progressiste qui lui était au contraire fortement mobilisé ne fait aucun doute. La personnalité d'Arthur Baker semble ne pas avoir convaincu. L'absence de nombreux soutiens côté conservateur n'a rien arrangé. Et face à cela, nous avions une candidate progressiste quasiment incontestée dans son camp qui engendrait les soutiens, y compris de figures indépendantes jusque là proche des conservateurs sous l'ère McCarthy et Chapman. Si on ajoute à cela des médias mainstream à la solde du Parti Progressiste, tous les voyant étaient au vert pour que le Parti Conservateur de Baker se prenne une défaite dans les urnes.
Ce qui aurait pu le sauver, à mon sens, c'est de se trouver un meilleur colistier et d'adopter une autre stratégie. J'aurai l'occasion d'y revenir dans quelques instants mais avant, je tiens aussi à souligner une grosse erreur dans la campagne d'Arthur Baker : celle d'avoir critiqué ouvertement le bilan des conservateurs et des deux administrations précédentes en voulant jouer la rupture. Ce message a été mal reçu et peu de conservateurs l'ont apprécié, surtout de la part d'un inconnu qui n'avait jusque là rien accompli. C'était déplacé. Et cela explique assurément l'absence de certains soutiens à la candidature de Baker et c'est assez compréhensible. Difficile de brosser dans le sens du poil quelqu'un qui n'a pas hésité une seule seconde à nous chier dans les bottes. Et quand on sait que ces déclarations ont été faite sur chirper en réponse à la communiste MAD, on se dit : "quel gâchis !". Quelqu'un de plus expérimenté n'aurait pas fait cette grossière erreur. Rendez-vous compte aussi du message envoyé aux 85 à 95 millions de fédérés ayant fait le choix d'élire et réélire le Président McCarthy et la Présidente Chapman ou à ceux, tout aussi nombreux, ayant fait le choix de confier une majorité aux conservateurs dans les deux chambres pendant de nombreuses années ? Tant de choses ont été accompli et tant de choses ont été préservé par ces choix éclairés lors des seize dernières années. Alors, s'il voulait aller plus loin, d'accord. Mais ce n'est pas une raison pour renier ce qui avait été fait jusqu'ici. C'était un très mauvais choix, une très mauvaise stratégie.
Et puisqu'on parle de mauvais choix, laissez-moi vous dire que le choix de Bob L. Ancelet en était un très mauvais à mon sens. Prendre le mec qui est arrivé dernier des primaires et qui n'a pas été fichu de remporter le moindre État est un concept que j'ai eu franchement du mal à comprendre. Face à cela, le choix de Murray ou Delaby aurait été plus judicieux. Baker aurait également pu prendre une personnalité conservatrice ou indépendante non-candidate dans le cadre de ces primaires. C'est ce que le Président McCarthy avait fait en optant pour Elizabeth Reid, c'est ce que la Présidente Chapman avait fait en me proposant de devenir son colistier. Je veux dire, même Jenny Howard l'a fait en choisissant Andrew Murphy. Elle est allée déterrer un ancien Gouverneur socialiste, pour calmer l'aile gauche du Parti Progressiste tout en continuant de séduire les indépendants et les modérés. Et cette stratégie a fonctionné. Celle de Baker, si tant est qu'on puisse dire qu'il en avait une, n'a pas marché.
L'apparente indolence de Ancelet durant la campagne n'a fait que confirmer que le choix de Baker pour son colistier n'était pas le bon. Or historiquement, le choix du colistier a toujours aidé le public à se faire une opinion sur le candidat mais aussi sur ses valeurs et sur son bon jugement. Alors certes, le choix du colistier a un effet assez limité dans le temps, sauf si ce choix s'avère être un choix désastreux. Je n'irai pas jusqu'à dire qu'il a été désastreux mais on en est pas loin quand même.
Autre mauvais choix de la campagne Baker : celui de se reposer sur ses lauriers dans les fiefs conservateurs et de vouloir à tout prix réitérer la performance de la Présidente Chapman en l'an 187 face à Howard en Arcadia. Encore une fois : n'est pas Nancy Chapman qui veut. Baker n'est pas Chapman. Mais Baker pouvait gagner quand même. Il fallait juste qu'il s'y prenne autrement.
Baker a dépensé énormément d'argent et de temps afin de séduire un électorat qui ne lui était pas acquis du tout. En voulant draguer les arcadiens, il en a oublié les conservateurs des fiefs historiques du Parti. Il a également longtemps misé sur l'État clé de Two Rivers avant de finir par battre en retraite à la dernière minute, et ce, pour se tourner vers l'État d'Arcadia. Ce changement de stratégie de dernière minute lui a été fatale. S'il avait maintenu le cap sur Two Rivers tout en faisant intelligemment campagne dans les fiefs du Parti Conservateur, il aurait eu toutes ses chances. Et s'il avait malgré tout perdu, la défaite aurait été plus douce.
Donc, récapitulons chers auditeurs. Selon moi, s'il avait ignoré les élucubrations de l'autre cinglée communiste en évitant par la même occasion de renier le bilan des conservateurs sur les seize dernières années ; s'il avait opté pour un meilleur choix de colistier et s'il avait misé sur les fiefs conservateurs ainsi que sur Two Rivers dans sa campagne, je pense qu'il serait parvenu à remporter cette élection présidentielle. Arthur Baker a voulu mener une campagne qui n'était pas la sienne. Vu son agenda, il lui suffisait de mobiliser sa base conservatrice et de donner quelques gages aux modérés afin de séduire les riversiens. Ces mêmes riversiens qui ont par la même occasion balayé comme il se doit le Gouverneur gauchiste et incompétent Flynn Campbell en lui préférant la charmante et pétillante conservatrice Julianne McKenzie, que je salue au passage. Comme quoi, tout était possible pour Baker dans cet État s'il n'avait pas changé sa stratégie initiale. Dommage. A cause de cela, nous allons devoir subir quatre années de Présidence Howard. Tâchons de ne pas commettre les mêmes erreurs dans quatre ans afin de renvoyer la mère Howard en maison de retraite.
Voilà pour mon analyse personnelle. Maintenant, je pense qu'il serait intéressant d'avoir l'avis d'une autre personnalité, qui a été impliqué dans cette campagne, d'abord dans le cadre des primaires puis par la suite dans l'élection générale en tant que soutien. Cet homme a une grande gueule, comme moi. Je tenais donc à lui donner la parole pour cette reprise. Je veux bien sûr parler du seul et unique Sénateur Henry Murray, qui a accepté de répondre à mes questions en direct et par téléphone sur notre antenne.
Henry, est-ce que tu m'entends ?
Henry Murray : Oui Ethan, je t'entends parfaitement. Merci de m'avoir invité dans ton show !
Ethan Caldwell : De rien, c'est un plaisir de t'avoir avec nous afin d'analyser les raisons de la défaite d'Arthur Baker. Tu as pu entendre mon analyse depuis tout à l'heure et j'aimerais bien connaître la tienne. Selon toi, pourquoi le candidat Baker a t'il perdu cette élection et pourquoi avec une telle ampleur ?
Henry Murray : Et bien Ethan, je suis d'accord avec toi sur un point : ce n'est pas la faute à un programme trop radical. Pour moi, la grande erreur d’Arthur Baker, c’est de ne pas avoir montré à suffisamment de fédérés combien il proposait une rupture. Le problème, ce n’est pas d’avoir dit que les conservateurs n’en ont pas fait assez. Car c’est forcément vrai, sinon nous n’aurions pas à être candidats. Mais Arthur Baker n’a pas réussi à montrer que son programme n’était pas que pour les plus riches, mais qu’il proposait aussi une rupture qui allait bénéficier aux moins bien lotis. Les ouvriers qui ont trouvé un refuge dans la campagne socialiste de MAD auraient pu être nos électeurs si nous leur avions montré combien la rupture serait bénéfique à tous, et pas qu’aux plus riches comme les progressistes l’ont fait remarqué. Maintenant, je partage totalement ton analyse sur l’État d’Arcadia. Howard avait perdu parce que personne ne la connaissait et que personne ne voulait d’elle comme Présidente. Maintenant qu’elle était connue, c’était impossible de gagner cet État et Baker aurait dû essayer de gagner Two Rivers qui est vraiment l’État qui décide des élections en règle générale. En revanche Ethan, je ne te rejoins pas du tout sur le choix d’Ancelet comme colistier. Howard était une extrémiste absolue sur la question de l’avortement et je pense que lui opposer un membre du Congrès qui a eu le courage de passer d’audacieuses lois sur ces questions était une bonne idée. Surtout que Baker n’était pas du tout expérimenté, comme Howard en 187, et que du coup il devait prendre un colistier qui avait de l’expérience, pas comme l’autre qu’avait pris Howard… euh… John Wiggins.
Ethan Caldwell : Oui, Mister Nobody dont personne ne se souvient. D'ailleurs, je ne crois pas qu'il s'appelait John mais bon, moi-même je ne sais plus son prénom car il n'est absolument pas marquant ce clown. rire Il a servi de plante verte à Howard et depuis, il ne donne plus aucun signe de vie. Mais je vois ce que tu veux dire. Je te rejoins partiellement sur le fait qu'Ancelet venait contrebalancer l'inexpérience de Baker. Mais bon, un autre aurait pu faire le job tout aussi bien, tout en étant un prolife convaincu. Je veux dire, même toi, tu as plus d'expérience que Baker et tu es prolife. Tu as convaincu bien plus de conservateurs lors des primaires que Ancelet et en cela, tu étais un bien meilleur choix à mon sens. Je pourrai en dire autant de Delaby. Donc personnellement, je reste sur mon analyse de départ concernant Ancelet même si je veux bien reconnaître qu'il remplissait en partie l'objectif en contrebalançant l'inexpérience de Baker. Mais pour moi, ce n'est pas suffisant. Il n'a pas été un colistier très actif en campagne et n'a pas suscité beaucoup d'enthousiasme. Qui plus est, l'annonce du choix de Baker a été tardive. Selon moi, on a vraiment manqué une occasion de retourner cette campagne en notre faveur.
Henry Murray : Ça c’est sûr que l’annonce de Baker a été trop tardive. Jenny Howard avait déjà son colistier socialiste que nous ne savions toujours pas qui était notre nominé présidentiel. Peut-être aussi que c’était le problème, nous n’avons pas su nous retirer assez tôt dans cette campagne au profit de celui qui allait remporter la primaire et donc Jenny Howard faisait déjà campagne avec son ticket que nous étions encore en train de nous battre. Personnellement, le Lieutenant-Gouverneur Delaby m’avait fait de bonnes propositions mais ce n’était pas à des moments où il était bien placé pour gagner. Si Baker m’avait fait une proposition, comme la Vice-Présidence ou un rang d’importance au Cabinet, j’aurais pu me retirer plus tôt mais je n’avais pas assez de garanties. Si il faut retenir une chose de cette élection, c’est que nous devons nous unir plus tôt. Surtout dans trois ans, Howard n’aura même pas de compétition pour les primaires donc nous devons rapidement nous mettre en ordre de bataille pour gagner ces élections et la dégager d’un poste qu’elle n’aurait jamais du occuper, conformément à la volonté répétée par deux fois des fédérés. Tu sais Ethan, elle me fait un peu penser à la volonté de ma femme d’avoir un chien. J’ai dit non trois fois puis après, j’étais lassé de son insistance et j’ai fini par dire oui. On a maintenant un chien à la maison, il est sympa mais quand on l’a eu, je n’étais pas spécialement content. Howard c’est pareil, trois fois les fédérés lui ont dit de rentrer chez elles et, sûrement un peu par lassitude, ils ont accepté la quatrième. Sont-ils contents de la voir fanfaronner dans le monde entier ? Rien n’est moins sûr pour moi.
Ethan Caldwell : rire Oui, pas sûr que les fédérés auront plaisir à l'entendre aboyer et grogner pendant quatre longues années tout comme nous n'aurons aucun plaisir à ramasser ses déjections dans quatre ans, mais c'est pourtant ce que nous allons devoir faire lorsque nous serons de nouveau aux responsabilités. Bref, quoi qu'il en soit, merci Henry d'être intervenu sur Politically Incorrect pour nous avoir donné ton avis et sache que tu peux revenir quand tu veux si tu as un coup de gueule à passer.
Henry Murray : Merci Ethan, c'était un plaisir ! Je repasserai te voir !
Ethan Caldwell : Bien. Chers auditeurs, nous allons faire une courte pause. Le temps de quelques publicités et nous nous retrouverons afin de vous donner la parole. N'hésitez pas à nous joindre dès à présent par téléphone au 877-996-6369 afin de vous exprimer librement sur la précédente élection présidentielle et la candidature d'Arthur Baker. Nous sélectionnerons deux d'entre vous pour que vous puissiez donner votre point de vue. A toute de suite, les amis.
[Pause publicitaire]
Ethan Caldwell : Nous revoilà pour la deuxième partie de cette émission consacrée à la libre expression de nos auditeurs. Comme je le pressentais, le standard a explosé, les appels ont été très très nombreux. Vous êtes beaucoup à vouloir réagir mais nous n'avons sélectionné que deux d'entre vous pour aujourd'hui. Les autres, n'hésitez pas à recommencer la prochaine fois, vous finirez bien par être sélectionné car je tiens à ce qu'un maximum de gens puissent prendre la parole dans mon émission.
Pour commencer, nous allons laisser la parole à Joe, 68 ans, plombier à la retraite qui habite le sublime État de la dernière frontière (The Last Frontier), le Northunderland. Bastion historique des conservateurs ayant malheureusement basculé progressiste à deux reprises : une fois lors des gouvernatoriales de l'an 187 et une seconde fois lors de la dernière présidentielle. Joe est un véritable conservateur et un patriote. Un vrai travailleur courageux qui croit en les valeurs qui ont fait de notre nation ce qu'elle est. Pour autant, Joe n'a pas apporté sa voix à Arthur Baker puisqu'il n'a tout simplement pas voté à l'occasion de l'élection présidentielle et il va nous expliquer pourquoi.
Joe, vous êtes sur Politically Incorrect, nous vous écoutons.
Joe : Oui, merci Monsieur le Vice-Président. Alors, si je n'ai pas voté... C'est.. Je... Je n'aime pas cette femme, Jenny Howard... Elle est... C'est une socialiste, vous voyez. Elle veut inviter le Président de Novgrad à Saint-Paul. Et les conservateurs à Saint-Paul, ils ne bougent pas le petit doigt ! C'est pour ça que je n'ai pas voté pour Baker. Il faut deux choses pour avoir mon vote à moi : aimer la Fédération-Unie, et en avoir une grosse paire ! Baker il aime son pays, pas de doute, mais il nous faut un homme qui a des tripes, et lui il n'en a pas assez pour faire face aux progressistes. C'est parce que... Vous savez, vec elle, le gouvernement va vouloir nous priver de nos droits, et de notre liberté, et des droits qui nous viennent du Sort ! Alors... Ils vont venir pour nos armes, ils vont venir pour nos églises ! Alors moi, j'ai pas voté Baker, mais j'ai voté Henry Murray, à la primaire et à l'élection, parce qu'on a besoin d'un leader comme lui pour, pour... pour drainer le marécage progressiste du Capitole. Pour empêcher les socialistes qui détestent notre pays de détruire le... notre pays.
Ethan Caldwell : s'éclaircit la voix Oui, merci Joe... Il est vrai qu'à l'heure où l'extrême gauche, où les socialistes contrôlent les leviers du gouvernement, contrôlent la President's House, chaque branche exécutive, les deux chambres du Congrès, nous avons de quoi nous inquiéter pour nos libertés et nos droits. Et lorsque la liberté est attaquée, que pouvons nous faire ? Et bien je vais vous le dire : nous devons nous battre. Ce combat commence dès maintenant et s'achèvera en novembre 195. D'ici là, nous devons user de tous les moyens légaux pour mettre des bâtons dans les roues des socialistes, à toutes les échelles. La résistance doit s'organiser dès maintenant et j'aurai l'occasion d'y revenir lors d'une prochaine émission. En tout cas merci Joe pour ton témoignage simple et sincère qui méritait d'être entendu. Merci pour ta fidélité.
Nous allons maintenant donner la parole à une auditrice qui s'appelle Bree. Cette mère au foyer à plein temps et entrepreneuse nous viens de l'État d'Arcadia. Elle est une électrice fidèle du Parti Conservateur depuis toujours et s'est pourtant abstenue à l'occasion de l'élection présidentielle. Elle va nous expliquer pourquoi elle a boudé les urnes pour la première fois de sa vie.
Bree, vous êtes sur Politically Incorrect, nous sommes tout ouïe.
Bree : Bonjour Monsieur le Vice-Président et merci d'avoir sélectionné mon appel. Comme vous l'avez dit, je n'ai pas été voter pour la première fois de ma vie. Je suis pourtant une fidèle électrice du Parti Conservateur et j'ai voté avec enthousiasme pour le Président McCarthy et la Présidente Chapman. Seulement, je n'ai pas été convaincu par le discours d'Arthur Baker, ni par sa personnalité. Je le trouvais trop extrême et trop inexpérimenté. Je ne le connaissais pas assez pour lui accorder mon vote. Sur certains sujets, j'étais plus proche de son adversaire Jenny Howard mais j'avais bien trop de désaccords fondamentaux avec cette dame pour voter en sa faveur. J'étais donc condamnée à voter pour le "moins pire" et je m'y suis refusé à la dernière minute. Le 5 novembre a donc été une journée comme les autres pour moi et je ne me suis pas rendue à mon bureau de vote. Je ne vous cache pas que ce fut une décision difficile à prendre car j'ai conscience que nos ancêtres se sont battus pour que l'on obtienne ce droit. Je n'en suis donc pas particulièrement fière mais je n'avais pas vraiment d'autres choix. J'espère que nous aurons de meilleurs candidats à l'occasion des prochaines primaires conservatrices. Je crois les doigts en tout cas.
Ethan Caldwell : Merci, Bree. Oui, espérons que le prochain casting du Parti Conservateur sera plus intéressant et surtout, que celui ou celle qui en sortira vainqueur soit en bien meilleur posture pour battre la Présidente Howard. Fort heureusement, de nombreux talents émergent et d'autres émergeront encore dans les mois et les années à venir et je suis convaincu que nous parviendrons à faire trembler la President's House. La période qui s'ouvre est capitale puisque dès maintenant, nous entamons la reconquête. Celle des États puis celle du Sénat et enfin, celle de la Chambre des Représentants et de la President's House. J'y crois. Nous allons y arriver. La Fédération-Unie ayant portée à la Présidence deux personnalités fortes et talentueuses telles que James McCarthy et Nancy Chapman n'est pas morte. L'an 193 et l'an 195 vont être deux années électorales fantastique. Nous allons nous unir et défendre la liberté, la Constitution, la Déclaration des droits de chaque fédéré.
Sur ces belles paroles pleines de promesses, le temps est venu pour moi de rendre l'antenne. Je vous remercie de nous avoir écouté. Ce fut un grand plaisir que de vous retrouver. A très bientôt sur Premiere Radio Networks pour une nouvelle émission de Politically Incorrect. Que le Sort vous garde, chers auditeurs.