J’étais il y a quelques minutes à Windtown, là où un barbare a ôté la vie à 5 de nos compatriotes il y a 12 ans, au nom d’une organisation terroriste qu’est le Califat eibadique. Même si cette organisation est désormais quasiment inexistante, cela ne sonne pas le glas du terrorisme, et encore moins des fanatiques qui veulent faire couler le sang sur notre sol.
Le rôle premier d’un Commandant en Chef est de garantir la sécurité de ses concitoyens. Travailler dur pour empêcher le terrorisme de frapper à nouveau ici, à Windtown ou ailleurs dans notre pays, c’est ce que doit faire chaque Président. Même si je souhaite, et j’aurais l’occasion d’en reparler dans cette campagne, donner plus de moyens à nos services de renseignements pour déjouer ces attaques avant qu’elles ne surviennent, je pense que nous devons aller plus à la racine des problèmes.
Trop souvent, les fédérés ont cru pouvoir être les seuls à intervenir sur un territoire étranger, souvent hostile par ailleurs. Ce n’est pas le cas. Si nous voulons frapper les groupes terroristes à la racine, nous devons nous appuyer sur nos alliés de la Coalition des États Libres. Ce que je veux, c’est en premier lieu renforcer la coopération avec nos partenaires de la CEL contre le terrorisme.
Échanger davantage de renseignements, nous appuyer sur les connaissances mutuelles que nous avons des théâtres d’opération et surtout coordonner plus encore nos actions militaires contre ces groupes. C’est la clé d’une lutte réussie contre le terrorisme. Ce n’est pas une guerre classique qui se joue au nombre d’hommes et d’armes. C’est une guerre que nous devons être plusieurs à mener.
Notre politique carcérale génère une chose avant toutes les autres : la récidive. Quand un délit mineur est commis, notre réponse, bien trop souvent, consiste à envoyer un délinquant passer quelques mois en prison. Il a alors la chance d’y rencontrer des criminels ayant commis des infractions plus grave. En bref, un petit délinquant condamné à de la prison ferme a juste l’opportunité d’aller rencontrer des criminels. À sa sortie, son casier judiciaire a définitivement bouché ses perspectives économiques et la seule solution devient la récidive.
Voilà un exemple tellement commun et, quand j’ai été adjointe du Procureur pendant quelques mois, j’ai vu ce scénario se répéter. Cette politique est un échec.
Nous devons réfléchir aux moyens que nous avons de réduire l’incarcération de masse. Cela passe par l’abolition des petites peines ridicules qui ne changent fondamentalement pas grand chose à la sécurité des fédérés. Sur le modèle de la politique du gouvernement d’Arcadia, notre réforme de la justice mettra un terme aux peines de prison de moins de 3 mois et limitera le recours à celles de moins de 6 mois.
Le rêve fédéré, c’est cette fameuse formule qui, en creux, désigne la capacité de chacun de réaliser ses rêves si il s’en donne les moyens. Et pour cela, l’État a été bâti sur la promesse de tout faire pour donner à tous une chance égale de réussir dans la vie. Cela incluait donc une égalité des droits offerts par le gouvernement.
C’était la vision qu’Abraham Harrington a confirmé partager en abolissant l’esclavage. Le Parti de l’Union Nationale qui était le sien avait justement pour vocation de garantir une égalité et d’unir le peuple fédéré autour de ces valeurs. Mais ce parti est devenu le Parti Conservateur. Et certains de ses membres, qui cherchent maintenant la nomination présidentielle, ont organisé une inégalité, en privant de remboursement fédéral, même partiel, les avortements. Dans les faits, l’avortement devient inaccessible à des milliers de femmes en Fédération-Unie. Voilà donc qui rompt avec l’idée d’union du Président Harrington. Je ne sais pas ce qu’il penserait en moyen ce qu’est devenu son parti qui oppose les citoyens les uns contre les autres.
Présidente, je soutiendrai l’abrogation de ce texte honteux qu’est le APR Act pour renouer avec nos idéaux d’égalité des droits.
À chaque élection, la question du salaire minimum est posée aux candidats qui se présentent, et ce à tous les niveaux et pour tous les postes. Je n’ai pas fait exception ce matin lors de ma visite dans une usine textile de Qhahog. Cette question du salaire minimum, fédéral ou non, est cruciale car elle détermine la rémunération de millions de fédérés. Rappelons le ici, le salaire minimum fédéral est à 8 Thalers horaire. Dans plusieurs États comme à Fort Oak, il est plus élevé. Dans d’autres, le salaire minimal d’État n’existe pas et c’est le cas au Southymland.
Ce que je décris ici, c’est la situation d’incroyable écart entre différents États, parfois voisin, sur cette question. Un travailleur southymlandais touche au minimum 8 Thalers quand son voisin rochesterien en gagne au minimum 11. Nous sommes une nation fédérale et je le sais. Nous avons donc, et c’est bien normal, des disparités. Mais nous devons sérieusement envisager que l’État fédéral adopte un minimum plus élevé pour permettre une telle inégalité de traitement moins importante.
À titre personnel, je soutiens une hausse du salaire minimal fédéral à 11 Thalers horaires, comme il est déjà en vigueur dans trois États. Rappelons le, Two Rivers, qui reste un État très attractif aux yeux de tout le monde, a adopté un salaire minimal à 13 Thalers. Il n’y aura donc pas de remise à plat totale des disparités, juste une meilleure égalité des chances entre les citoyens de la Fédération.
Et aux ouvriers fort oakiens que j’ai rencontré ce matin, qui verront leur rémunération augmenter de 1 Thaler par heure travaillée, soit plus de 150 Thalers par mois pour les travailleurs à temps plein, j’ai réaffirmé ma volonté de voir notre pays devenir plus égalitaire entre ses territoires et cela passe par des « petites » mesures, et pas nécessairement pas une grande révolution.
Le système judiciaire fédéré permet encore l’utilisation très régulière de la peine de mort. Elle est en vigueur au Southymland, au Richmond et au Northunderland. Au niveau fédérale, elle est encore légale et appliquée. Je sais combien cette question est sensible et mon but est de réconcilier cette nation, pas d’ouvrir volontairement des dossiers qui par nature font diviser ce pays.
État à titre individuel opposée à la peine de mort, je ne peux toutefois cautionner que des personnes soient exécutées pendant ma Présidence alors que la Constitution et le Code de la Justice Fédérale me permettent d’agir. J’adopterai donc une position de consensus : je commuerai les peines d’exécution fédérale en peine de prison à perpétuité afin qu’aucune exécution fédérale ne soit réalisée durant la durée de mon mandat.
Le Vice-Président Caldwell est dans son rôle quand il tente de discréditer les potentiels nominés progressistes dont je suis, rien de plus normal dans la mesure où il souhaite voir s’imposer un conservateur lors de l’élection générale.
Puisque je ne le convaincrai pas quoi que j’écrive ici, je vais me contenter de transmettre à son épouse et lui tous mes vœux de bonheur, en espérant sincèrement que son couple sera heureux en mariage.
Re: Jenny Howard
Posté : jeu. 29 juil. 2021 18:36
par Jenny Howard
Jenny Howard
@jhoward
Je ne l’ai jamais caché, je suis favorable à l’élargissement de la Coalition des États Libres. Il s’agit d’un réseau d’alliés qui s’entraident tous pour un bénéfice mutuel. Plus ce réseau sera large, plus nous aurons d’alliés sur la scène internationale.
Présidente de la Fédération-Unie, je proposerai prioritairement à la République du Kashanistan de rejoindre cette coalition. Située à la frontière du Sūnyìxiān, du Sansuukhin ou encore du Boukakhstan, cette République se retrouve donc à la merci de potentiels attaques communistes ou fondamentalistes. Nous pouvons lui apporter, si elle le souhaite, notre assistance pour garantir que cela n’arrivera jamais.
Cela ne serait pas qu’un simple investissement d’argent et de vies sans aucun retour. Par sa position, le Kashanistan est un atout stratégique majeur pour nous et, en leur portant assistance, nous aurions une opportunité de nous implanter dans une région dangereuse qui nous permettrait ainsi de contribuer de manière plus significative à la paix dans la région.
En marge d’un déplacement à Clifford tout à l’heure, j’ai été interpellée par des journalistes au sujet des manifestations anti-fédérés d’hier au Boukakhstan. Je leur ai répondu que les manifestations d’hier montrent combien notre pays doit être ferme dans la défense de sa souveraineté et de ses intérêts. Quoi qu’on pense du traité de libre-association avec le New Libertland, et c’est un point sur lequel je me rapproche de la Sénatrice Astudilo-Diaz, on ne peut pas contester qu’il a été adopté de manière totalement démocratique, tant par la Fédération-Unie que par le New Libertland. En ce sens, les tentatives d’ingérences méprisables du Boukakhstan et de son messager suprême Amir Ali Jafarnejad sont en tous points intolérables.
Mais nous ne pouvons pas nous contenter seulement de rester ici à tranquillement exposer nos points de vue sur Chirper. Nous devons agir et montrer au Boukakhstan que nous ne leur céderons pas un cheveu de notre souveraineté nationale. Élue Présidente, je durcirai les sanctions économiques contre le Boukakhstan en instaurant un embargo sur les ressources naturelles et pétrolières qui constituent la principale source de revenu de ce pays et je discuterai avec nos alliés (de la CEL ou non) pour que cette position dépasse notre simple pays.
Cette fermeté, elle doit s’appliquer au Boukakhstan mais aussi à tous les autres aussi qui remettent notre République en cause. La défense des intérêts nationaux comme première priorité est une bonne politique et je me réjouis de la voir appliquée par le Secrétaire Marshall.
Le contrôle des armes a feu est de ces sujets réputés comme étant absolument impossible à prendre en charge par une Administration, car étant trop clivants. Personnellement, je ne le crois pas. Même si progressistes et conservateurs ont des désaccords majeurs sur la question, nous avons tout de même des points d’entente fort. Nous partageons tous un constat : aucun criminel ne devrait posséder d’armes dans ce pays. Je pense qu’il s’agit fondamentalement d’un bon début et d’une base sur laquelle nous pouvons commencer à travailler.
De ce constat majoritaire, je veux faire une première proposition : interdire la vente d’armes en ligne quand elle ne permet aucun contrôle des antécédents judiciaires et psychiatriques des individus. Il s’agit là d’une mesure non seulement de bon sens concernant notre sécurité, mais aussi vis-à-vis de ceux qui tiennent des magasins d’armes et qui donc, à ce titre, doivent appliquer des règles qui ne s’appliquent pas nécessairement sur Internet.
La deuxième mesure que je veux proposer : c’est un plan de rachat des armes à feu des fédérés. Les fédérés qui le souhaitent pourront revendre à l’État fédéral leurs armes à feu. Il n’y aura aucune contrainte mais nous voulons diminuer le nombre d’armes en circulation pour permettre in fine de réduire la violence par armes à feu, et encore davantage la tension liée à ces armes.