Fédération-Unie

Quitter le Sealand pour rejoindre Saint-Paul, voilà une chose que le Gouverneur-élu n’avait jamais cru possible, il n'avait encore jusqu'à présent que peu d’influence ou même de popularité au sein de la Fédération, en dehors du Sealand. Voilà un endroit qu’il n'avait jamais vraiment visité, l’homme avait toujours vécu dans son état, c’était donc une première, une première unique même car il se retrouvait par la volonté du sort victorieux lors des élections gouvernatoriales.

Voyageant dans une petite voiture noire entourée de deux policiers à moto afin d’assurer sa sécurité, étant le Gouverneur-élu de Sealand, Astor arriva finalement à Saint-Paul. Il fut vraiment impressionné par la beauté de la capitale fédérale, bon nombre de monuments resplendissaient sous les drapeaux et les étendards de la Fédération-Unie, et quoi de plus normal en ce jour historique d’Inauguration Day.

Évitant grâce à son statut les bouchons plutôt importants qui entourent la capitale, Astor arriva finalement dans l’un des districts proche du Capitole, il quitta son véhicule pour faire le reste du chemin à pied. Saluant parfois les gens proche de lui, il continua tout souriant avant de finalement arriver sur l’esplanade du Capitole.

Passant tout sourire les différents portiques de sécurité en compagnie de ses agents, ils arrêtèrent de le suivre quand le Gouverneur Astor arriva enfin aux abords les plus proches du Capitole et sans aucun doute la zone la plus sécurisée au monde en cet instant important.

Avançant en affichant un habituel sourire aux gens présents, Astor décida de s'attarder sur le chemin pour répondre à des caméras de télévision qui filmaient les arrivées des différentes personnalités en attendant le début de la grande cérémonie.

Daniel Astor :

- “ Je suis plus que ravie d'être ici pour assister à l'Inauguration Day de Madame Nancy Chapman ainsi que d’Ethan Caldwell, je leur souhaite un mandat long et fructueux, je suis certain que notre Fédération sera entre de très bonnes mains, Je vous remercie. “

Après ces quelques mots, Astor salua les journalistes de la tête avant de reprendre son chemin, avançant tranquillement le long du grand tapis, il arriva finalement aux marches du capitole. Il remarqua le nombre important de politiciens présents, mais aussi de diplomates. Cela faisait chaud au cœur et c’est dans ces moments-là qu'il était vraiment fier de son pays.

Étant plutôt sang neuf et peu discret, il salua d'un grand signe de mains les progressistes présents avant de partir s’installer à sa place, il trouvait les lieux vraiment magnifique, peut-être qu’un jour tout cela se re déroulera pour lui. Enfin pour l’instant, Astor se contenta de sourire en attendant avec impatience le début de la cérémonie.

Scott Méndez était arrivé parmi les derniers à la cérémonie d'investiture. Il avait vécu ce qu'il considérait lui-même comme la pire semaine de sa vie, et semblait avoir pris dix ans. Son visage était profondément marqué par le stress et la tristesse, et il semblait commencer à grisonner. Cependant, il avait tenu à masquer son état sous une légère couche de maquillage, et arborait un large sourire, qui n'était, en soit qu'une seconde couche censée maquiller sa dépression actuelle. Malgré tout il avait tenu à être présent, de manière conforme à la tradition, pour assister à l'Inauguration Day de la Présidente-élue Chapman. Il n'en revenait pas d'avoir perdu cette élection, et qui plus est, le vote populaire, qui lui était fortement favorable avant le recomptage des votes avec les mail-in ballots. Cependant, il s'était avoué vaincu, et considérait que la défaite n'était que de son proche chef, et qu'il n'était apte à assurer la Présidence, tant par son manque d'expérience, que par ses talents, qu'il jugeait désormais insuffisant pour soutenir la charge qui serait incombée à un Président de la Fédération Unie. Il était arrivé en compagnie de sa compagne, Lily Rose, une jeune riversienne, et s'était paré d'un sublime costume noir d'une maison orcysienne. Il suivit les indications qui lui furent données à son arrivée et rejoingnit sa place, évitant au plus possible le contact direct, saluant ses soutiens de loin. C'était clair aux yeux de tous, il avait profondément honte de sa défaite.

La Sénatrice Barrett, battue une seconde fois dans sa course à la Vice-Présidence, avait tenu à assister à cette investiture. Comme elle l’avait fait pour les deux investitures du Président McCarthy, elle s’était faite accompagner par son mari. Arrivée au Capitole, elle salua bon nombre d’élus, conservateurs et progressistes, s’amusant à bavarder avec eux et prenant un malin plaisir à éviter la famille Astor avec laquelle elle était logiquement en froid. Elle finit ses salutations par une poignée de main à Scott Méndez, candidat déchu dont elle partageait l’échec.

John Cunningham avait été le Secrétaire à la Sécurité territoriale de la Fédération-Unie pendant les huit dernières années de la Présidence de James McCarthy. Il avait travaillé en étroite collaboration avec la Secrétaire d'État Chapman, désormais Présidente élue et d'ici une petite heure, Présidente de la Fédération-Unie. Il était ravi d'avoir pu servir son pays et de voir une de ses collègues de travail succéder au poste suprême. Il pensait qu'elle était parfaitement qualifiée et que la Fédération serait entre de bonnes mains, pour au moins quatre années supplémentaires.

Le Secrétaire Cunningham arriva à la cérémonie d'investiture en compagnie de son épouse Martha. Bras dessus, bras dessous, ils saluèrent les invités sur le chemin qu'ils devaient emprunter afin d'accéder à leurs places. John fit un léger détour afin d'aller saluer son Commander in Chief pour la dernière fois. Face au Président McCarthy, il lui fit le salut militaire avant d'ajouter.

Monsieur le Président, ce fut un véritable honneur de servir ce pays au sein de votre administration. Je n'oublierai jamais l'honneur que vous m'avez fait en me nommant au poste de Secrétaire à la Sécurité territoriale de la Fédération-Unie. Que le Sort vous bénisse et qu'il continue de bénir notre grande nation.

Émus, les deux hommes se firent une accolade amicale et échangèrent quelques mots. John et son épouse allèrent enfin s'asseoir à leurs places respectives, quelques rangs plus loin.

Bien que retraité du Sénat, Tommy Harper était resté dans les cercles conservateurs. Donateur assidu, il avait encore beaucoup d’amis au Congrès et c’était pour lui l’occasion de retrouver ses anciens collègues et surtout de saluer le Président McCarthy avec qui il était ami pour son dernier jour en fonction.

Arrivé au Capitole, il salua principalement des élus de Rochester comme la Gouverneure Jenkins ou le Sénateur Weinberger, avant bien sûr d’aller saluer les Présidents Edwards et McCarthy, tous deux originaires de l’État.

Son Excellence Luria Sinolier arriva en retard, par rapport aux autres diplomates. Des affaires urgentes l'avait retenue à la Légation. Elle quitta cette dernière sur les coups de onze heures et demie. La jeune diplomate avait choisi de revêtir une longue robe rouge bordeaux, une paire de talents mettant en valeur ses jambes, ainsi que de jolies boucles d'oreilles qu'un ami lui avait offert récemment. Elle connaissait très bien le protocole de ce genre de cérémonie et avait briefé son équipe pour que tout soit en ordre, ainsi Son Excellence pu entrer sans accros particulier. Avant de définitivement prendre place, elle alla se présenter au Président McCarthy et discuta quelques instants avec lui, dans le respect du protocole diplomatique. Luria prit ensuite place dans la loge des ambassadeurs où elle discuta avec ses compères.

Le représentant Frederic Wild, qui avait soutenu Scott Méndez dans sa course à la Présidence, arriva également parmi les derniers. La défaite qu'avait subit le Parti Progressiste le tracassait beaucoup. Il essayait toutefois de relativiser les choses. Après tout, Nancy Chapman avait remporté l'élection, mais pas avec un score triomphale. Constatant que Nancy Powell n'était toujours pas arrivé, il n'eu d'autre choix que de se mêler à la foule. C'est comme cela qui se retrouva à débattre avec un représentant conservateur de la question environnementale. Celui-ci l'avait interpellé au sujet du nucléaire. Après avoir conclus la discussion avec son collègue conservateur, Frederic fit le tour de ses compères progressistes, dont Scott Méndez, avant de s'arrêter discuter avec Victoria Barrett.

Le Secrétaire Bryant, grand oublié du camp conservateur, arriva à son tour. Les journalistes se détournèrent de lui pour s'intéresser aux vraies personnalités, et lorsqu'un journaliste s'approcha de lui, il se rendit compte que celui-ci l'avait confondu avec l'ambassadeur de Nueva Cuenca, connu lui aussi pour son élégante pilosité.

La moue de déception du Secrétaire Bryant de ne pas être pris autant au sérieux que tous les cadres conservateurs qui avaient fait entendre parler d'eux au cours des élections était aisément camouflé sur son visage par sa majestueuse moustache. Au Cabinet, John Cunningham et bien sûr Nancy Chapman étaient devenus de vrais stars sous le mandat McCarthy, tout comme des membres du Congrès comme Paul Weinberger qui s'était fait connaître au cours des primaires. Mais Norbert faisait partie de ces secrétaires qui n'avaient su se démarquer et qui finirent par ne plus susciter le moindre intérêt de la part des médias. C'étaient pourtant "de discrets fonctionnaires de l'ombre tels que nous qui font vraiment la différence entre un bon gouvernement et un mauvais gouvernement", fit-il remarquer à Todd Heath, à côté duquel il venait de se placer et avec lequel il essayait de lancer la discussion - lequel en semblait profondément ennuyé.

Mais un jour, Norbert serait au centre de l'attention de toute cette foule. C'était inévitable, il deviendrait Président. Ces sourcils froncés dans un regard perçant cachèrent ses yeux comme sa moustache cachait sa bouche. Jusqu'à ce qu'il vit arriver le Sénateur Glassberg, auquel il avait très envie de parler et vers lequel il s'empressa de se diriger, notamment pour lui sortir quelques arguments cinglants en faveur des interventions fédérés à l'étranger que celui-ci abhorrait tant et dont Norbert était friand. Que serait le Parti Conservateur sans un Glassberg socialiste pour se défouler.

Oh non, pas lui...

Le Sénateur Glassberg, tout juste reconduit dans ses fonctions, était en train de saluer comme de coutume les nouveaux élus de ce Congrès notamment les sénateurs qui rejoindraient ses rangs au Sénat - en effet, celui-ci se fit élire pour la première sous l'étiquette progressiste. Il faut dire que Luke devenait une figure importante du Parti, si ce n'est en pouvoir politique, au moins en influence idéologique.
Mais les réjouissances étaient interrompus par l'insupportable Norbert Bryant, Secrétaire au Commerce et fana olympique du lynchage de gauchistes. Glassberg avait défendu une politique plus isolationniste à l'extérieur et c'était tout naturel qu'il soit pris pour cible à ce titre par les néoconservateurs - mais Bryant prenait un malin plaisir à démonter chacun de ses arguments et à constamment contester les positions de Luke même au moment les moins opportuns. Voir son étrange expression se transformer en un immense sourire sous son affreuse moustache au moment où celui-ci vit Luke lui fit réaliser qu'il s'apprêtait à récidiver.
Luke marcha précipitamment en saluant à la va-vite les élus progressistes, écrasa quelques mains, piétina quelques pieds jusqu'à se retrouver suffisamment enfoncé dans le groupe des élus de l'aile gauche du Parti Progressiste pour que Norbert n'ose jamais s'aventurer parmi eux. On l'a échappé belle.

Juste devant lui, il vit Scott Mendez, perdant de justesse de l'élection. Il s'approcha de lui, lui fit signe et lui sourit. Le pauvre n'avait visiblement pas le moral à assister à cette cérémonie - et Lucas lui-même était fatigué de n'être invité qu'à des investitures conservatrices. Il lui fit une tape dans le dos, avant de s'éloigner. Il se rapprocha un peu plus de l'avant des rangs et en profita pour voir celui qui était la vedette sortante du jour, James McCarthy.

Le Président McCarthy vit arriver son ancien adversaire, le sénateur Lucas Glassberg, pour qui il avait toujours eu de la sympathie et du respect. Il lui adressa un sourire avant de le saluer.

Monsieur le Sénateur ! Quel plaisir de vous voir !

Monsieur le Président. Excusez-moi, votre Secrétaire à la Sécurité me poursuit pour me persécuter et me reprocher d'être socialiste, vous ne voyez pas d'inconvénient à ce que je m'installe pas trop loin de vous ?

Le Président ria et se retourna afin de balayer du regard les sièges aux alentours.

Oh et bien je pense que vous pouvez vous assoir derrière moi.

Bien merci, Monsieur le Président. Ne vous en faites pas, je ne vous volerai pas la vedette cette fois-ci.

Le Sénateur Glassberg s'installa derrière McCarthy de telle sorte que Norbert Bryant ne pouvait pas l'apercevoir. Puis il décida de profiter de l'occasion pour taper la discussion avec son ancien rival.

Alors, j'imagine que vous devez être satisfait de vos 8 ans à la President's House ? Et de voir Nancy en reprendre le flambeau.

J'aurais aimé en faire quatre de plus mais je suis très heureux que ma successeure soit la Secrétaire d'État Chapman. Je n'ai jamais douté d'elle et je ne pouvais rêver mieux. Je vais pouvoir prendre ma retraite en dormant sur mes deux oreilles.

Une retraite bien méritée - lui dit-il en souriant.

Et vous, monsieur le Sénateur. C'est pour quand la retraite ?

Oh s'il vous plaît, monsieur le Président. Ça fait déjà quelques années que je suis à la retraite. C'est à ça que ça sert, le Sénat.

Il lança un regard à tous ces nouveaux élus, à Scott Mendez, à la fille du Président McCarthy à toute cette jeunesse qui déferlait sur la vie politique et qui commençait déjà à se faire sa place.

Regardez-les, tous ces jeunes. Prêts à prendre le monde que nous leur avons laissés, prêts à tout conquérir. Que des enfants.
Et nous, des vieux fossiles, les ancêtres de la Fédération-Unie. Je ne suis pas mécontent de laisser toute cette agitation derrière nous.

J'ai été honoré de pouvoir servir mon pays mais oui, je vous rejoins là dessus. Il y a un temps pour tout. Nous appartenons plus au passé qu'autre chose et il faut laisser la place aux jeunes. J'espère que les deux ancêtres que nous sommes auront l'occasion de se revoir, dans d'autres circonstances. Sachez que vous serez le bienvenu dans mon ranch, à Sun Valley, si le coeur vous en dit. Si vous aimez la pêche, nous pourrions passer une après-midi ensemble et nous referons le monde.

Oh avec grand plaisir, si vous avez deux arbres et un hamac, je pourrais même y passer tout l'été.
J'espère que vous visiterez également Fort Oak un jour. Je n'ai pas une grande maison mais je vis près d'une forêt. Je ne chasse plus - c'est mauvais pour mon cholestérol selon mon médecin et mauvais pour mon image d'après ma cheffe de cabinet - mais nous pourrions y aller faire la cueillette des morilles et des baies de saumon, ou boire du sirop directement à l'érable.
Je pourrais même vous faire visiter le Sud du Burghaven, très beau également. Je pourrais vous faire passer la frontière clandestinement, ni vu ni connu. On irait acheter des médicaments pour vos articulations à bas prix et se faire insulter en phoécien par des gens qui s'excusent tout le temps jusqu'à regretter notre Fédération-Unie. Qu'en dites-vous ?

Le Président McCarthy éclata de rire et posa sa main sur l'épaule gauche de son interlocuteur.

Avec plaisir ! J'en prends bonne note. L'été chez moi, l'hiver chez vous. Deal ?

Deal. Oh croyez-moi vous n'êtes pas prêt pour les hivers du Nord...

Il lui sourit mais fut interrompu par le rire tonitruant du Secrétaire Norbert qui visiblement s'amusait beaucoup aux côtés de Stephen Shaw, Alicia Mason et Hailey Franklin, dans ce qui semblait être une réunion du cercle des secrétaires disparus.

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L'ensemble des invités étaient arrivés et n'attendaient plus que la Présidente élue Chapman et le Vice-Président élu Caldwell. La tribune ainsi que le Mall qui lui faisait face étaient noir de monde. Ethan, qui avait assisté à la seconde investiture du Président McCarthy il y a quatre ans, mesurait pleinement l'importance de ce jour pour le pays, mais aussi pour lui. A seulement 36 ans, il s'apprêtait à devenir Vice-Président de la Fédération-Unie, le plus jeune de l'histoire. Jamais il ne se serait imaginé à cette place il y a quelques années. Aimé ou détesté, Ethan D. Caldwell ne laissait pas indifférent. Il avait fait de son franc-parler et de son style sa marque de fabrique. Après sa courte défaite aux gouvernatoriales de Two Rivers en l'an 179, il décida de se focaliser sur son travail à la Chambre des Représentants tout en lançant sa propre émission radio sur Premiere Radio Networks. L'émission "Politically Incorrect" fut un véritable succès. Restant fidèle à lui-même, il disait tout haut ce que nombre de conservateurs du pays pensaient tout bas. Les auditeurs de son émission appréciaient grandement le fait de pouvoir prendre la parole afin d'intervenir régulièrement à l'antenne. A leurs yeux, il s'agissait d'un véritable espace de liberté où tous les sujets pouvaient être abordés, sans tabou. Cette émission permis à Ethan de gagner en influence dans le milieu conservateur lors de ces quatre dernières années. Cette notoriété nouvellement acquise fut déterminante dans le choix de Chapman. Le pari s'était semble t-il révélé gagnant puisqu'il s'apprêtait à prêter serment sur la Constitution de la Fédération-Unie.

Pour cette journée historique, Ethan avait enfilé un costume vintage 3 pièces chic, élégant et aux finitions parfaites. Il était accompagné de Louise Gaudreault, une jeune héritière lysennienne avec laquelle il sortait depuis plusieurs mois. Celui qui avait habitué la presse à changer de petite amie comme de chemise s'était décidé à se caser. Avait-il trouvé l'amour de sa vie ou s'agissait-il d'une manière de stabiliser son image de playboy coureur de jupons ? Chacun avait son avis sur la question mais Ethan affirmait avoir trouvé "la bonne" lors de la campagne présidentielle. S'il dit vrai, il y a fort à parier que le couple annonce d'ici peu ses fiançailles et pourquoi pas un peu plus tard un heureux évènement. Une perspective qui réjouissait le camp conservateur.

A leur arrivée, la foule réserva un tonnerre d'applaudissements à Ethan et sa petite amie. Les deux tourtereaux affichaient un large sourire et salua les centaines de milliers de gens massées sur les pelouses du National Mall. Ethan leva le poing en signe de triomphe puis se dirigea progressivement avec sa petite amie jusqu'à leurs places attitrées, au premier rang, juste à côté de la Présidente élue Chapman qui devait bientôt faire son arrivée. Sur leur passage, ils saluèrent les invités en évitant soigneusement les progressistes qu'Ethan méprisaient fortement. Il ne leur adressa aucun regard et les ignora purement et simplement. De toute façon, sur son chemin, ils étaient peu nombreux puisque les mieux placés étaient avant tout des conservateurs. Ces derniers étaient particulièrement chaleureux envers celui qui allait devenir le 47ème Vice-Président de la Fédération-Unie. Ethan prit le temps de parler quelques minutes avec le Gouverneur de Southymland, Jed Wilson, puis poursuivit son chemin jusqu'à sa place. Il salua poliment de la main le Président McCarthy et le Président Edwards sur sa gauche puis regarda droit devant lui la foule compacte venue assister à l'évènement. Il était fier et savourait cet instant en attendant la future Commander in Chief.

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[4 avril 184 - Inauguration Day] Investiture de Nancy Chapman & Ethan D. Caldwell

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