Fédération-Unie

La Vice-Présidente Reid et son époux arrivèrent au Capitole pour assister à la cérémonie d’investiture présidentielle avec quelques minutes d’avance. Le couple arriva à la tribune en saluant quelques élus sur leur chemin puis ils allèrent féliciter le Secrétaire Roberts pour sa nomination comme Ambassadeur. Après quelques minutes de discussion, le couple Reid alla trouver sa place pour s’y installer.

La Secrétaire à l’Intérieur, Carrie Owen, arriva à la cérémonie d’investiture sans aucune forme d’enthousiasme. Elle se désolait du Parti Progressiste dont elle avait jugé beaucoup de candidats, localement comme nationalement, pas du tout à la hauteur dans la campagne. Comme plusieurs fois d’ailleurs dans sa carrière, Carrie Owen se disait qu’elle aurait été une meilleure candidate présidentielle que celui investi par son parti. Et, à nouveau, elle regrettait de ne pas avoir lancé une campagne présidentielle à son tour. En s’installant avec son mari, elle regarda le pupitre depuis lequel le Président allait s’exprimer. Elle ne pu s’empêcher de se promettre de tout faire pour qu’il ne s’y exprime pas quatre ans plus tard, même si cela incluait de revenir dans le jeu électoral pour une bataille en 203. Mais qu’importe, le moment n’était pas encore venu de préparer une campagne présidentielle.

La Représentante Elizabeth Grant Rutherford, largement réélue dans son district après un mandat très actif, était venue au Capitole dès 8 heures pour travailler avec sa Chef de Cabinet à un projet de loi qu’elle soumettrait prochainement à la Chambre. Elle en était convaincue, la seule manière de battre les conservateurs était de se montrer résolument actifs pour faire avancer le pays. Avec l’effondrement total de son Parti à la Chambre, dans les États et au Sénat, il ne restait plus comme solution que de travailler, d’autant plus que la Représentante craignait de perdre son siège aux prochaines mi-mandat si son parti s’effondrait encore davantage. Alors, sa Chef de Cabinet interrompit leur session de travail quand il fut l’heure pour l’élue de rejoindre la tribune où se trouvait sa place.

La désormais ex-Speaker de la Chambre Jane Howard avait passé 8 ans à travailler dur pour rester légitime après le départ de la Présidence de sa mère. Elle voulait à tout prix éviter de perdre toute son influence sitôt la protection maternelle disparue. Mais maintenant que le moment était arrivé, elle n’y portait plus aucune attention. La victoire écrasante des conservateurs lui avait asséné un coup, presque une forme de déprime. Elle était là pour un septième mandat de deux ans et hésitait très fortement à se présenter de nouveau aux prochaines élections de mi-mandat, d’autant plus que quelques éditeurs avaient commencé à suggérer qu’ils pourrait être intéressés par un livre écrit par la Présidente Howard et sa fille. Mais pour l’instant, elle était là pour encore deux ans, période dont elle espérait profiter pour se faire un petit voir au Congrès, comme un dernier baroud d’honneur avant un départ qu’elle envisageait sérieusement. Alors elle arriva à la tribune et alla discuter avec la Représentante Grant Rutherford, qu’elle trouva étrangement assez enthousiaste et motivée à travailler dans la législature qui arrivait.

La Sénatrice Naomi Gallagher était venue à l’investiture sans grande joie, elle qui voyait venir un caucus progressiste du Sénat de plus en plus minoritaire dans les années à venir. Arrivée à la tribune, elle alla rejoindre ses collègues de la Chambre Jane Howard et Elizabeth Rutherford avec lesquelles elle échangea sur l’état du parti, franchement préoccupant.

Lindsay Green arriva à l'investiture du Président élu et de son Vice-Président légèrement en avance. Elle qui avait réussie à se positionner comme Whip de la Minorité comptait bien profiter de ce poste en première ligne pour continuer de faire vivre sa ligne politique notamment en interne. Cette défaite, elle la voyait comme un verre à moitié vide. En effet, avec la lourde défaite du ticket modéré du PP, l'aile de gauche du PP avait un boulevard pour mettre la main sur la direction du parti. Le fait que Lindsay conserve sa place de Whip était une première bonne nouvelle pour cette aile qui comptait bien montrer qu'elle avait le meilleur programme pour battre Caldwell.

Durant toute cette campagne, Kelly McPinuts avait tenue à se faire discrète et à ne surtout pas s'engager dans une campagne en laquelle elle ne croyait pas. Cet échec du Parti Progressiste était un malheur pour les avancées faite durant les 8 dernières années. Mais elle était également une véritable bénédiction pour l'aile gauche du parti qui se voyait déjà prendre la main sur le parti et y imposer sa ligne politique. Comme cheffe de file de l'aile gauche au Sénat, Kelly prit directement la direction de Lindsay Green ré-élue Whip à la Chambre pour discuter de l'avenir du parti.

L'ancien Vice-Président González arriva en compagnie de son épouse à la cérémonie d'investiture d'Ethan Caldwell. Retiré de la vie politique depuis 183, Joaquin écoulait une retraite paisible loin de la vie politique tumultueuse fédérée, dans le Rochester, son Etat natal. Les cérémonies d'investitures des Présidents qui s'étaient succédés depuis qu'il avait quitté la Vice President's Residence en 176 constituaient ses seules sorties publiques et médiatiques. La lourde défaite du camp progressiste l'avait beaucoup déçu mais il n'envisagea pas une seule seconde de ne pas être présent en ce jour historique pour la Fédération-Unie. Après avoir salué quelques invités présents sur leur passage, le couple González se dirigea vers leurs sièges réservés dans la tribune officielle. Une fois confortablement installé avec son épouse, il se engagea la discussion avec l'ancien Vice-Président John Allen Jr.

Quelques instants après l'ancien Vice-Président González, ce fut au tour de celui qui était encore Vice-Président de la Fédération-Unie pour un peu plus d'une heure et de son épouse, la Second Lady Lauren Murphy, d'arriver main dans la main à la cérémonie d'investiture d'Ethan Caldwell. Emu, il s'apprêtait à quitter un poste qu'il avait aimé occuper pendant huit années aux côtés de la Présidente Jenny Howard. Une page se tournait pour lui et pour le pays. Bien qu'il aurait aimé quitter ses fonctions dans d'autres circonstances, Andrew espérait que cette lourde défaite aurait le mérite de rabattre les cartes au sein du Parti Progressiste afin qu'un ou une leader de gauche puisse émerger rapidement pour battre le Président Caldwell à l'occasion de la prochaine élection présidentielle dans quatre ans. Même s'il comptait se retirer de la vie politique, il n'excluait pas l'idée de revenir dans le jeu politique afin de contribuer à son échelle à un retour en force des idées progressistes dans les prochaines années.
Pour l'heure, lui et son épouse avaient décidé de prendre des vacances bien méritées sous le soleil en Nouvelle-Alécie pour les deux mois à venir, histoire de se tenir le plus éloignés possibles de l'agitation politique actuelle et à venir et de prendre du repos.

Pour les quatre prochaines années, Andrew avait prévu d'écrire ses mémoires et de parcourir le monde afin de tenir des conférences sur les thématiques de l'environnement. Une fois arrivé en bas des marches, il se dirigea vers le premier rang où l'attendaient les deux anciens Vice-Présidents González et Allen Jr. Il prit le temps de discuter avec chacun d'entre eux après les avoir salué chaleureusement, puis il prit place avec son épouse.

La future ex-Présidente Jenny Howard avait voulu passer la matinée dans ce qui était encore son bureau. Elle avait principalement signé quelques lettres de remerciement pour ses principaux collaborateurs, ainsi que pour quelques membres du Congrès sur qui elle avait pu compter tout au long de sa Présidence, avant d’adresser une lettre à celui qui allait être son successeur, bien qu’elle était convaincue que cette lettre servirait à allumer la cheminée dans la Résidence présidentielle sitôt l’hiver de retour. Des sentiments très contrastés traversaient la Présidente. Elle était infiniment soulagée de partir et de prendre sa retraite après 8 ans sous une pression constante, d’autant plus que son état de santé s’était considérablement dégradé sous sa Présidence, du fait de l’âge mais aussi en partie du stress auquel elle avait été assujettie. Mais au delà de ce bonheur de partir, elle avait un très franc goût d’inachevé. Elle savait n’avoir tenu qu’une petite partie de ses promesses, elle avait l’impression d’avoir échoué à réformer le pays comme elle l’aurait voulu, elle n’arrivait toujours pas à se persuader d’avoir fait le bon choix en annonçant un changement de cap budgétaire au début de son second mandat. Si elle ne le disait qu’à peu de personnes, elle était convaincue que sa Présidence était un échec intérieur et extérieur et qu’elle aurait pu et du faire bien plus. Et la très lourde défaite de Zoe Montiel ne faisait que la conforter dans cette idée.

Elle avait naturellement tenu à assister à la cérémonie d’investiture de son successeur et était arrivée au Capitole avec son époux, le First Gentleman Isaac Delfrous. Elle descendit une nouvelle fois les escaliers qui menaient à la porte de la tribune. Les deux Marines l’ouvrirent et le couple présidentiel fit son apparition à la tribune. Quelques sifflets se firent entendre depuis la foule massée devant le Capitole et la Présidente dut se faire violence pour éviter de verser une larme, tant ces sifflets lui rappelaient ses impressions d’être passée à côté de ses 8 années de Présidence. Alors la Présidente voulut rapidement se changer les idées et décida de saluer de très nombreux invités. Elle passa faire un tour près des places des diplomates pour saluer un certain nombre d’entre eux. Elle alla ensuite à la rencontre de très nombreux élus. Elle repéra le petit groupe formé par la Sénatrice Gallagher, la Représentante Grant Rutherford et sa fille, Jane Howard. Après avoir salué amicalement les deux arcadiennes, elle ne put s’empêcher de donner une longue accolade à sa fille devant les caméras du monde entier. Elle était infiniment reconnaissante envers sa fille d’avoir porté les réformes présidentielles au Congrès pendant plusieurs années, et elle était immensément fière de savoir que sa fille était devenue la première femme Speaker de la Chambre, gravant ainsi son nom dans l’Histoire pour l’éternité. La mère et la fille sourirent en se regardant puis la Présidente quitta le trio pour aller saluer la Secrétaire Carrie Owen avec qui elle était devenue amie avec le temps.

Carrie, je vous l’ai déjà dit mais merci encore pour tout ce que vous avez fait pour moi pendant 8 ans. Je ne sais pas ce que nous aurions fait sans vous.

Tout le plaisir était pour moi Jenny. Je suis vraiment honorée d’avoir été à votre service pendant ces 8 dernières années. Vous pouvez être fière du travail accompli et vous méritez clairement la retraite que vous allez prendre.

Je vous remercie Carrie. Si un jour vous voulez venir dîner à la maison, Isaac et moi serions ravis de vous recevoir.

La Présidente quitta sa Secrétaire à l’Intérieur pour aller rejoindre son Secrétaire d’État Cameron Roberts. Ce dernier avait commencé en étant Secrétaire au Commerce puis avait remplacé Meghan McCarthy au Secrétariat d’État après le tournant budgétaire. La veille de son départ, la Présidente l’avait nommé Ambassadeur au Saphyr et elle avait tenu à lui souhaiter bonne chance pour son processus de confirmation qui ne s’annonçait pas évident avec les conservateurs du Sénat. Une fois son Secrétaire d’État salué, la Présidente alla rejoindre les anciens Vice-Présidents et anciens Présidents qu’elle salua un par un, avec leurs épouses. Elle s’arrêta ensuite pour discuter avec son Vice-Président qu’elle remercia pour avoir été là pendant 8 ans. Elle salua également la Second Lady Lauren Murphy avant d’aller prendre place pour attendre l’arrivée de son successeur.

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[4 avril 200 - Inauguration Day] Investiture de Ethan D. Caldwell & Warren Wood

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