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Re: Windtown Convention Center

Posté : lun. 22 nov. 2021 18:23
par Mary Linerband
Lancement de campagne Mary Linerband
Lundi 21 novembre 195
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Mary Linerband, une sombre inconnue pour le grand public mais plus connue dans les milieux militaires pour sa longue carrière à l'armée en tant que femme. Elle avait donc convoquée ces soutiens au Windtown Convention Center pour lancer officiellement sa campagne. C'est environ 3 500 militants Conservateurs qui avait fait le déplacement pour écouter la candidate. C'est sous un tonnerre d'applaudissements que Mary Linerband monta sur scène.

Bonjour Windtown ! Je suis très heureuse de venir ici aujourd'hui pour lancer officiellement ma campagne pour la primaire du parti Conservateur. Beaucoup de citoyens ne me connaissent pas dans ce monde de vipère politique. Tout ces politiciens de Saint-Paul ne font que ce passer la main depuis plus d'un siècle en donnant comme poudre aux yeux la démocratie Fédéré. Pire, certains membre du parti de la Présidente Vakéministe propose de torpiller définitivement notre système électoral en supprimant le collègue électoral. Moi je vous le dis, je défendrais notre modèle démocratique électorale actuelle qui permet une représentation parfaite de la population dans les institutions.

J'ai passée 35 ans de ma vie à aller dans des zones de guerre pour défendre les valeurs de démocratie et de liberté, notamment pour les femmes. Les vétérans de notre pays sont les plus grands oubliés de notre pays et ce n'est certainement pas avec la compote menée par la progéniture de notre Présidente qui me fera changer d'avis. Nous devons remettre en place un grand plan de protection pour nos Vétérans qui ont donner leur vie pour permettre à ces politiciens de Saint-Paul de vivre bien tranquillement dans leur bureau pendant que des gens meurent de faim dans nos propre rues. Je n'ai pas peur de le dire, je souhaite que ces gens qui ont donner tout leur courage pour permettre à tous le monde de vivre en sécurité doivent pourvoir profiter de leur retraite sans ce soucier de comment ils vont payer leur frais médiaux. Je souhaite que les Vétérans puissent vivre et ce soigner dignement dans un pays qui aura comme seul et unique priorité les Fédérés avant les cartels criminels de Nueva Cuenca qui semble tant fasciner la Présidente Howard.

Alors comment remercier à leur juste valeur nos Vétérans ? Plusieurs pistes sont possibles. Mais celle qui me semble la plus essentielle est celle concernant leur pension de retraite. Nous devons assurer aux Vétérans une pension de retraite de minimum 3 000 Thalers par mois. Où prendre cette argent ? Comment financer une telle mesure ? La réponse est très simple, nous devons stopper l'immigration et couper les vivres aux migrants qui ne sont que des pompes à fric pour notre pays. Nous supprimerons également toutes les aides financières accordées aux personnes n'ayant pas de travail. Le travail doit payer, la paresse ne doit pas rapporter et l'État bottera le cul des glandeurs par le porte monnaie.

Cette élection s'annonce longue et difficile car nous le savons mes amies tout les lobby de Saint-Paul vont venir tenter de nous faire taire. Mais allez-vous tolérer que ces imbéciles facent l'élection à votre place ? Moi je ne le tolérerais pas ! Alors il va falloir ce déplacer faire campagne et faire gagner la seule candidature de rupture avec ces administrateurs de Saint-Paul qui n'administre qu'eux même. Croyez-moi, ma première action dans la Président's House sera de donner un billet aller unique et surtout pas de retour aux Vakéministes et notamment à Howard pour aller à la maison de retraite à Novgrad.

Je vous remercie et ensemble allons remporter cette primaire puis cette présidentielle pour foutre un grand coup de pied dans le cul de Saint-Paul

C’est sous les applaudissements de la foule que Mary Linerband salua cette dernière puis retourna au sein de la salle pour échanger avec les militants tout en prenant des photos.

Re: Windtown Convention Center

Posté : ven. 10 déc. 2021 22:23
par Marcia Hubbard
Rassemblement à Windtown
10 décembre 195

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Relativement discrète dans sa campagne, la Présidente du Comité National du Parti de la Réforme voulait marquer les esprits avec un grand rassemblement de fin de campagne. Au Windtown Convention Center, elle avait réservé le théâtre de 4000 places, qu’elle avait péniblement rempli de sympathisants. La primaire présidentielle localement avait rassemblé un peu plus de 3000 participants, la candidate considérait donc qu’il s’agissait d’un succès d’avoir rassemblé autant de sympathisants dans la plus grande ville de l’État.

La candidate arriva sur scène, accueillie par des sympathisants enthousiastes qui scandaient son nom. Elle lança à la foule de ombreux signes de la main en guise de remerciement puis elle se plaça derrière le pupitre pour commencer son discours.


Bonsoir à tous ! Merci de votre accueil !

Je suis absolument ravie de vous voir aussi nombreux ce soir. Depuis le début de cette campagne, je sillonne notre État, dans ses agglomérations urbaines que ses zones rurales plus reculées. Je vois combien il y a de très lourdes inégalités. Je vois combien le désintéressement des politiciens à leur égard est lourd de conséquence. Car franchement, on ne peut pas dire que les politiciens de St. Paul semblent très intéressés par notre État. Heureusement que nous accueillons les premières primaires présidentielles, sinon nous ne verrions jamais personne. A-t-on vu Malcolm Vanderbilt et Jenny Howard dans notre bel État au cours de leur campagne ? Bien sûr que non ! Et les conservateurs se moquent tellement de nous qu’ils n’ont pas souhaité voir l’émergence d’une vraie personnalité pour tenir tête au Gouverneur Dixon. Je n’ai rien contre Janet Williams mais, franchement, si les conservateurs avaient voulu gagner dans cet État, ils ne l’auraient jamais investi. Donc en bref, nous sommes seuls. Tout le monde s’accommode du fait que Peter Dixon sera réélu et aucun candidat à l’élection présidentielle n’estime que votre vote a un quelconque intérêt. Je refuse cet état de fait. Je refuse de considérer la bataille comme finie. Je veux me battre pour proposer une alternative politique à cette fatalité que tout le monde semble avoir accepté. À en croire votre présence massive ce soir, c’est également votre cas !


Applaudissements.

Élue Gouverneure, je commencerai par abaisser le salaire minimum d’État. Bien sûr, je comprends bien la nécessité de garantir à toute personne qui travaille un salaire décent. Mais je comprends aussi qu’il y a dans notre État des dizaines de milliers de personnes sans emplois à qui nous devons trouver sans délais une activité professionnelle. Et les entreprises n’ont pas les moyens d’embaucher dans les conditions actuelles, et surtout pas avec un salaire minimum aussi élevé. Je veux abaisser le salaire minimum d’État de 11 Thalers à 8 Thalers. Parce que franchement, je préfère 11 personnes payées à 8 Thalers que 8 personnes payées 11 Thalers. Commençons par donner du travail à tout le monde. Nous verrons ensuite une véritable relance de la consommation qui permettra aux entreprises de mieux se porter et aux salaires d’augmenter. Mais nous devons en passer par cet effort initial pour donner du travail à tout le monde. Et n’oublions pas non plus qu’une personne au chômage qui trouve du travail et une personne en moins recevant des subsides gouvernementales payées par le contribuable !

Applaudissements.

Je suis également candidate au poste de Gouverneur parce que je m’inquiète pour notre démocratie. Au delà de la nécessaire refonte de notre système électoral dont je ne parlerai pas aujourd’hui, nous devons parler des questions relatives à la fabrique de la loi. Je suis avocate de profession et je suis particulièrement intéressée par les questions de procédures d’adoption des lois. Et quand aujourd’hui nous faisons un état des lieux des procédures d’adoption des lois, je ne peux que tomber des nues. Les lobbies ont complètement infiltré les cercles du pouvoir, que ce soit au niveau fédéral mais également ici, dans notre État. Les lobbies ont des représentants très amis avec beaucoup d’élus de la Cour Générale. Les lobbies peuvent presque présenter des loi d’État et, surtout, grâce aux formidables dispositions sur le financement des campagnes électorales, ils peuvent acheter des votes sur absolument n’importe quel texte. Désolé mais les lois votées doivent résulter du choix des électeurs, et pas de quelques grands patrons. Alors si je suis d’accord pour dire que le 1er Amendement de la Constitution autorise n’importe qui à donner la somme qu’il veut à des campagnes électorales, je pense qu’il faut strictement limiter les possibilités pour les lobbies de participer aux processus de fabrication et de vote de la loi. C’est comme cela que nous commencerons à retrouver notre démocratie !

Applaudissements.

Enfin, je veux réduire la place du gouvernement dans la société de l’État de Fort Oak. Le gouvernement est rarement la solution, il est bien plus souvent le problème. Mais je doute que le Gouverneur Dixon l’ait vraiment compris. Selon toute vraisemblance, il veut un État toujours plus présent, et ce sur tous les sujets. J’aimerais parler du Colleges Founding Reform Act qu’il a fait voter. Cette loi finance des études supérieures pour des milliers d’étudiants fort oakiens. Je suis désolée de le dire mais je crois que cette loi est absolument stupide et sans fondement. Bien sûr, je souhaite comme nous tous que toute personne en ayant le niveau puisse accéder à des études supérieures. Mais honnêtement, le gouvernement doit-il financer un tel dispositif pour tous ? Certains ont les moyens et n’en ont pas besoin ! Et les élèves venus de milieu modeste ayant vraiment le niveau peuvent toucher des bourses ! Alors nous ne devons plus financer les études de personnes ne souhaitant pas forcément réellement en suivre et en mal de projet professionnel. Ce n’est pas ainsi que nous pousserons nos jeunes à se prendre en main ! Alors je le dis clairement, Gouverneure, je me battrai pour abroger le Colleges Founding Reform Act.

Applaudissements.

Alors, mes très chers amis, je vous propose un projet de rupture. Une rupture avec bientôt 20 ans du duo Owen-Dixon qui n’a eu de cesse de vouloir renforcer la présence de notre gouvernement dans l’économie ! Les conservateurs vont ont clairement abandonné, alors choisissez le seul parti à ce dresser contre la destruction de notre économie d’une part, et l’abandon des électeurs de l’autre : le Parti de la Réforme !

Merci à tous ! Que le Sort vous bénisse, et qu’il bénisse la Fédération-Unie !


La candidate fut très applaudie par ses sympathisants. Elle espérait pouvoir réaliser un score important au cours de ces élections et ainsi réaffirmer clairement son parti comme la première alternative aux deux grandes formations traditionnelles.

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Re: Windtown Convention Center

Posté : dim. 24 juil. 2022 23:51
par Brooke Simpson
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Lancement de campagne à Windtown
Dimanche 24 juillet

Brooke Simpson était assez surexcitée alors qu’elle s’apprêtait à annoncer sa candidature à l’élection présidentielle. Elle l’était d’autant plus que sa campagne s’était préparée très rapidement, elle qui n’avait pas réellement prévu de se lancer dans la course, allant même jusqu’à encourager son patron, le Gouverneur Williams et véritable révélation au Parti Progressiste depuis quelques mois à se lancer dans la course contre le Président sortant Ethan Caldwell. De son côté, elle imaginait bien faire campagne pour le poste de Gouverneur. Mais la décision du Gouverneur Williams de ne pas se présenter l’avait franchement un peu prise de court. Voyant qu’aucun ténor de l’aile modérée du Parti Progressiste n’allait se lancer dans la course pour défier les poids lourds de l’aile gauche (l’ancien Speaker Nicolas Edwards ou le Secrétaire Daniel Astor), elle avait décidé d’y aller elle-même, bien consciente de son statut d’outsider. Mais elle préférait voir l’aile modérée perdre plutôt que briller par son absence dans ces primaires.

Mobilisant ses très nombreux réseaux au sein de la ville de Windtown et notamment au sein des associations féministes, elle était parvenue à remplir les 4000 places du théâtre du Windtown Convention Center. Sur les chaises, des pancartes au logo de la campagne avaient été installés, donnant aux spectateurs la possibilité de découvrir en exclusivité l’identité visuelle de la campagne. Près d’une heure avant le discours de la presque-candidate, de nombreux sympathisants avaient déjà été installés et scandaient des slogans à la gloire de leur Procureure-Générale.

Exactement à l’horaire annoncé, les lumières furent presque éteintes dans la salle tandis qu’une musique épique fut diffusée dans les hauts-parleurs. La Procureure-Générale Brooke Simpson fit son apparition sur la scène, vêtue d’une robe bleue foncée et ovationnée par ses partisans. Elle salua longuement la foule de la main en affichant un très large sourire avant d’aller se placer derrière son pupitre pour entamer son discours.


Bonsoir ! Bonsoir à tous !

Quel plaisir pour moi que de vous retrouver ici, dans cette magnifique ville de Windtown si chère à mon coeur. C’est ici que je suis né, ici que j’ai grandi, ici que j’ai trouvé l’amour, ici que j’ai élevé mes filles, ici que j’ai étudié et ici que j’ai travaillé et vécu l’essentiel de ma vie. Cette magnifique ville est le coeur de ma vie et j’ai dédié deux décennies à servir sa population dans les divers rôles que j’ai pu occuper et je le fais encore aujourd’hui. C’est pour moi un immense honneur et une grande fierté que de travailler quotidiennement pour cet État en soutenant des lois plus justes et équitables et en les appliquant par la suite. J’ai dédié ma vie d’adulte à la défense d’idéaux. J’ai dédié plus de deux décennies à la construction d’une société plus juste, que ce soit en défendant des causes qui me tenaient à coeur comme avocate, que ce soit par mes nombreux engagements associatifs, que ce soit en tant que Juge puis Juge d’Appel ou que ce soit en tant que Procureure-Générale. Et aujourd’hui, je veux poursuivre cet engagement. Aujourd’hui, je veux participer encore davantage à la construction d’une Fédération-Unie plus apaisée, plus juste et plus sûre. Et c’est pour cette raison que j’ai ce soir l’immense honneur de vous annoncer ce soir qu’avec humilité et détermination, je suis candidate à la Présidence de la Fédération-Unie.


La foule ovationna celle qui rentrait officiellement dans la course présidentielle.

Vous l’imaginez, c’est une décision difficile à prendre. Parce qu’elle implique des sacrifices personnels, parce qu’elle implique d’exposer grandement votre famille et parce qu’elle demande un niveau d’engagement supérieur à tout ce que vous avez pu vivre jusqu’à présent, il m’a fallu du temps pour penser à cette candidature. Mais le fait est que réfléchir ne m’a permis que de confirmer ce que je savais déjà : j’ai profondément envie d’aider la transformation de ce pays. J’ai profondément envie de changer les choses et de participer à la construction d’une meilleure Fédération. J’ai profondément envie de m’engager pour mon pays et pour restaurer son unité. J’ai profondément envie de lutter contre les inégalités qui ne font qu’augmenter depuis 4 ans. J’ai profondément envie de rendre nos rues plus sûres et de donner plus de force à l’idéal fédéré tant ici qu’à l’international. C’est le sens profond de ma candidature.

Car je le crois, notre pays sort abimé de quatre ans de Présidence Caldwell. Soyons fair play et reconnaissons lui quelque chose : il a été fidèle à lui-même et a tenu ses promesses. Il a mené la politique d’accroissement des inégalités qu’il avait promis. Il a sous couvert de protection de la vie, attaqué les droits des femmes à disposer d’elles-mêmes. Il a agi pour multiplier le nombre d’armes en circulation dans notre pays. Il a réalisé de larges réductions fiscales qui ont d’abord bénéficié aux plus riches et coupé en contrepartie dans les dépenses sociales, pénalisant ainsi les plus pauvres. Et bien sûr, il a été fidèle au personnage qu’il est depuis le tout début de sa carrière politique : un homme incapable d’unir, toujours plus prompt à rechercher le conflit et le clash que le rassemblement de la nation. Si il fallait un dernier exemple, pas plus tard qu’hier, le Président s’en est pris directement à sa prédécesseur Jenny Howard parce que cette-dernière a expliqué les motivations de son action internationale en prenant le soin d’expliquer qu’elle ne voulait absolument pas polémiquer ou s’immiscer dans des débats politiques. Cette véhémence et cette perpétuelle et irrépressible volonté d’insulter sur les réseaux sociaux toute personne n’étant pas d’accord avec lui n’est pas digne de la fonction présidentielle et n’avait pas été observée chez ses prédécesseurs, y compris la Présidente Chapman dont il avait été le Vice-Président. Je crois fondamentalement que le rôle d’un Président n’est pas de polémiquer, d’insulter et de diviser. Le rôle du Président de la Fédération-Unie est de rassembler ce pays, comme les derniers prédécesseurs du Président Caldwell l’ont fait, de James McCarthy à Jenny Howard. Voici l’engagement que je prends devant vous : je suis candidate pour être la Présidente de l’unité et de l’apaisement, pas une Présidente de la division, de l’insulte, du bruit et de la fureur.


Applaudissements.

Je veux également être une Présidente résolument engagée pour les droits des femmes. Ceux d’entre vous qui connaissent mon parcours le savent : je suis venue à la politique par la défense des femmes. Je me suis engagée il y a déjà de nombreuses années pour défendre des droits comme le droit à l’avortement, le droit à la contraception, l’égalité salariale pour toutes les femmes. Ces combats, je veux les mener comme Présidente. Et à ce titre, j’aimerais vous parler ce soir de l’avortement. Le renversement de la jurisprudence Doe v. Ross, qui consacre un droit constitutionnel à la vie privée et par conséquent le droit des femmes de prendre leurs propres décisions de santé ramènerait notre pays 63 ans en arrière, en l’an 140. Pour rappel, le Président, 5 des 6 membres de son Cabinet, le Speaker de la Chambre et le Leader de la Majorité au Congrès n’étaient pas nés à ce moment là. Tous se battent pour nous ramener à une époque qu’ils n’ont jamais connu. Et ils se battent contre une majorité du peuple fédéré qui s’oppose au revirement de cette jurisprudence et soutiennent les droits des femmes à disposer de leur corps. Quand les grandes démocraties libérales consacrent le droit à l’avortement, le Président Caldwell et ses alliés continuent de mener une croisade perpétuelle contre la possibilité pour les femmes de prendre leurs propres décisions de santé, possibilité jugée légitime par une majorité de fédérés, à l’instar du Vice-Président Wood. Alors plutôt que de passer notre temps à débattre d’un arrêt de la Cour Suprême qui a plus de 60 ans et dont le renversement provoquerait des bouleversements majeurs, concentrons nous sur des questions éminemment plus urgentes, à savoir comment lutter efficacement contre la pauvreté, comment protéger la démocratie dans notre pays et à l’international, comment avoir un système judiciaire plus juste, comment réduire les coûts des médicaments, comment donner accès à des services de santé et d’éducation à tous. Arrêtons de stigmatiser et de traiter les femmes qui choisissent d’avorter de criminelles, comme si il s’agissait d’un choix évident et facile pour les femmes. J’ai avorté quand j’avais 19 ans et, comme toutes les femmes ayant fait la même chose, je ne suis pas une criminelle pour autant. Présidente, je défendrai fermement le droit des femmes à faire leurs propres choix médicaux en revenant sur l’essentiel du Protect Life Act, en promouvant une information fiable sur l’accès à l’avortement et en soutenant fermement les organisations comme le Planned Parenthood. Je suis d’ailleurs très fière de travailler avec le Gouverneur Williams qui a fait de notre État un des plus protecteurs du droit des femmes à disposer d’elles-mêmes.

Standing ovation pour la candidate et pour l'action du Gouverneur Williams sur l'avortement.

Je serai également une Présidente engagée pour la construction d’une société plus juste, une Présidente déterminée à réduire les inégalités dans notre pays. Cette Administration a réformé le Code Fiscal pour baisser drastiquement les impôts, surtout ceux des plus aisés, et a du procéder à des coupes budgétaires pour compenser. Ces dernières ont évidemment touché en priorité les dépenses sociales du gouvernement, celles qui bénéficient justement aux plus pauvres. Si nous devions résumer ces quatre dernières années de politiques sociales, économiques et fiscales du Président Caldwell, nous dirions simplement qu’il a pris aux plus pauvres pour donner au plus riche.

Quelques rires accompagnèrent les nombreux applaudissements dans la salle.

Là dessus, j’assume de vouloir prendre le total contre-pied. Nous devons faire payer aux plus riches de ce pays une part plus juste d’impôts. Vous savez, je vais partir de mon cas personnel. Un Juge d’Appel gagne très bien sa vie dans notre État de Fort Oak, à savoir 230 000 Thalers par an. Avant la réforme fiscale du Président Caldwell, je payais 52 000 Thalers d’impôt sur le revenu. Après sa réforme fiscale, je n’en payais plus que 39 000. Je devrais normalement être reconnaissante au Président de m’avoir fait cadeau de pas moins de 13 000 Thalers par an. Mais j’ai passé deux décennies à vouloir servir l’intérêt général. J’ai passé ma vie à tenter de rendre notre société un peu plus juste. Je ne peux décemment pas me satisfaire de recevoir 13 000 Thalers supplémentaires chaque année quand ce n’est même pas la rémunération de très nombreux travailleurs précaires privés de salaire minimum par l’Administration conservatrice. Je ne peux pas me satisfaire de recevoir 13 000 Thalers supplémentaires chaque année quand ce cadeau fiscal a nécessité de couper toujours plus dans les dépenses sociales qui bénéficient d’abord aux plus modestes. Non, ceux qui gagnent un salaire annuel à six chiffres n’ont pas besoin de milliers de Thalers supplémentaires pour vivre. En revanche, les millions de fédérés les plus pauvres ont besoin d’un gouvernement qui s’engage pour un accès universel à l’éducation et à la santé. Et je crois bon d’évoquer les deux lois promulguées par le Président Caldwell dont l’objectif était d’aider les familles. Ces textes prévoient une batterie de crédits d’impôts, que ce soit pour les enfants à charge, pour l’assurance maladie, pour accéder à la propriété ou encore pour rénover sa maison. Mais c’est oublier un peu vite que les fédérés les plus précaires et ceux de la classe moyenne ne paient pas assez d’impôts pour pouvoir bénéficier de beaucoup de ces dispositifs. Un couple de deux personnes mariées payées au salaire médian, 34 000 Thalers annuels, payent ensemble 9 300 Thalers d’impôt sur le revenu. Comment voulez-vous qu’ils bénéficient pleinement d’un crédit d’impôt de 15 000 Thalers pour acheter une maison ? Et encore, imaginez qu’ils aient des enfants, ils paient encore moins d’impôts et peuvent donc percevoir encore moins d’aides. Alors la politique sociale du Président Caldwell est en réalité inefficace pour une large majorité de la population et, avant de reprocher aux progressistes de ne pas avoir voté ces mesures inutiles pour l’essentiel, le Président devrait demander pourquoi aucun Représentant conservateur n’a répondu au Congrès sur ce point précis quand la Représentante Jane Howard a soulevé la question.

Applaudissements.

Nous allons nous battre pour rétablir une vraie justice sociale et fiscale dans notre pays. Bien sûr, nous devons faire preuve de réalisme et regarder les choses en face : le prochain Sénat sera conservateur. Peut-être moins largement que ne l’est l’actuel, mais il sera assurément conservateur. Arriver avec une volonté de renverser la table, de ne faire aucun compromis et d’imposer sa vision de la politique budgétaire ne pourra pas marcher. Et j’invite d’ailleurs tous les candidats à la Présidence prônant une alternative radicale à expliquer aux fédérés comment ils feront pour rendre leurs changements réels avec un Sénat hostile qui ne validera jamais un budget de hausses massives des impôts et des dépenses sociales. Personnellement, je veux augmenter modérément nos recettes fiscales pour pouvoir réparer une partie des dommages causés par les coupes budgétaires aveugles de l’Administration et des conservateurs. Cela se fera d’abord en réformant notre impôt sur le revenu pour rétablir 7 tranches au lieu de 3. Alors puisque j’entends déjà les conservateurs tenter d’alarmer sur les hausses d’impôts de mon projet, laissez moi clarifier par un point très simple : ma réforme fiscale va permettre à tout fédéré gagnant moins de 60 000 Thalers par an de payer moins d’impôt sur le revenu. Et rappelons que 60 000 Thalers, c’est presque le double du salaire médian et c’est plus que le salaire moyen. Autrement dit, une large majorité de fédérés va payer moins d’impôts sur le revenu. Et oui, cela sera compensé par une hausse des impôts sur les plus riches qui, eux, ont bénéficié de baisses d’impôts par le Président et l’Administration dont ils n’avaient absolument pas besoin. Et disons le d’emblée, les théories économiques selon lesquelles donner toujours plus aux plus riches permet de réduire la pauvreté sont totalement erronées. Si nous voulons aider les plus précaires, le plus simple est encore de le faire directement et c’est bien mon intention.

Standing ovation.

Et enfin, aujourd’hui, je ne peux pas ne pas évoquer la situation internationale. Le prochain Président devra faire face à une situation extérieure difficile. La guerre continue de faire rage en Phoécie entre les pays démocratiques et l’Autorité d’Oxanna. Et ces-derniers jours, l’Empire de Narois fait face à un coup d’État militaire qui replonge le pays dans les heures les plus sombres de son Histoire. Sur ce plan je soutiens le Président Caldwell qui a déjà annoncé de futures sanctions sur ce régime si des autorités civiles et démocratiques ne reprenaient pas le pouvoir et que les responsables du précédent gouvernement n’étaient pas libérés. Notre rôle de leader du monde libre est d’abord de nous battre pour la liberté et la démocratie partout dans le monde. Cela implique d’être absolument intraitable avec ceux qui s’attaquent à ces valeurs, avec ceux qui combattent la démocratie. Cela vaut pour les groupes terroristes comme pour les États, cela vaut autant pour les régimes communistes totalitaires de Novgrad et du Sunyixian que pour les régimes autoritaires nationalistes du Borowen et de Fortizza. Nous ne devons rien leur céder, nous devons toujours garder la défense de nos intérêts et de nos idéaux comme priorité, telle est la philosophie qui est la mienne. Et c’est au nom de cette philosophie que je me battrai pour renforcer la CEL, tant en resserrant les liens en son sein qu’en l’élargissant à de nouveaux membres. C’est au nom de cette philosophie que je m’assurerai que notre armée soit forte, bien financée et capable d’intervenir rapidement pour défendre les intérêts de notre pays, ici et partout sur le globe. C’est au nom de cette philosophie que je veux renforcer les capacités de notre communauté du renseignement. C’est au nom de cette philosophie que nous lancerons de grands chantiers de coopération internationale sur de nombreux sujets, que ce soit contre la prolifération nucléaire, que ce soit avec nos alliés contre la menace terroriste ou avec les pays solinariens contre les trafics qui empoissonnent la vie des communautés ici en Fédération-Unie.

Applaudissements.

Alors nous entrons dans cette campagne avec le statut de clair outsider. Quelque part, c’est quelque chose que je connais bien. Ni mes parents ni moi n’aurions parié il y a 35 ans que je serai là aujourd’hui. Mes parents étaient des fédérés modestes qui ont toujours eu à coeur de travailler dur pour pouvoir faire vivre leur famille et donner une chance à leurs deux filles. Ils ne m’ont pas transmis un grand patrimoine ils m’ont transmis des biens plus inestimables encore : des valeurs. Ils m’ont transmis la tolérance, la détermination, le sens de la famille et le goût du travail. C’est grâce à eux que je peux être ici devant vous aujourd’hui. Et j’espère pouvoir jouer un rôle aussi décisif dans la réussite de mes filles. Être celle que personne n’attend, c’est un peu l’histoire de ma vie. Je veux rééditer cet exploit une fois encore. Et j’ai besoin de vois pour cela. Je n’ai pas passé les 3 dernières décennies à lever des fonds et à me constituer une base de militants dévoués à ma cause. J’ai besoin de vous pour construire cette campagne populaire qui sera avant tout la vôtre. Alors j’ai besoin de vous, de votre temps, de votre énergie et de votre passion. J’ai toujours voulu travailler dur dans ma vie. Je travaillerai dur pour gagner cette élection et pour ensuite changer profondément et intelligemment ce pays. J’espère pouvoir trouver beaucoup d’entre vous à mes côtés dans cette magnifique mission !

Merci à tous ! Que le Sort vous bénisse. Et qu’il bénisse la Fédération-Unie !


La Procureure-Générale et désormais candidate à l’élection présidentielle afficha à nouveau un très large sourire pour saluer de la main la foule qui lui offrait une nouvelle ovation. Elle embrassa son mari et chacune de ses trois filles à leur montée sur scène puis les cinq membres de la famille firent face à la foule et continuèrent de la saluer avec de larges sourires. Ils quittèrent ensuite la scène pour rejoindre les coulisses, commençant juste à réaliser dans quoi ils venaient tous de s’embarquer.

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Re: Windtown Convention Center

Posté : ven. 29 juil. 2022 03:28
par Nicolas Edwards
RASSEMBLEMENT SUR LES ARMES
29 Juillet 203


Les armes peuvent être un danger pour la société et notre nation, il est essentiel de mieux les encadrer !

Ces mots rageurs de Nicolas Edwards étaient prononcés dans le cadre d’un rassemblement dans un Etat qui lui tenait sincèrement à cœur : l’Etat de Fort Oak, dans sa ville de naissance à Windtown ! Cet Etat, c’était aussi le lieu où son frère Patrick Edwards avait mené l’une des dernières véritables campagnes modérées pour le Parti Conservateur, et là où le gouverneur Andy Williams émergeait comme une véritable figure potentielle pour le Parti Progressiste.

Celui-ci n’avait cessé de s’engager depuis son élection pour la défense des droits humains – à l’image de sa lutte contre la peine de mort -, et ce rassemblement était l’occasion de lui rendre hommage !

Derrière ces considérations purement politiques, il était difficile pour Nicolas Edwards de se trouver ici, lui qui avait connu le plus grand traumatisme de sa vie dans cette ville. Elle était toute sa vie, et c’est pourquoi il avait choisi une thématique qui sans régulation, pouvait causer la mort : la régulation et l’encadrement des armes en Fédération-Unie !

Ce sujet était essentiel pour lui, dans un pays qui n’avait cessé d’enchaîner les tueries, et ce sans jamais que la moindre volonté de contrôle ne parcourt l’esprit des représentants conservateurs. La mort frappait aux portes des familles, et le monde politique détournait les yeux ! Face à cette inaction, le candidat aux Primaires Progressistes voulait réagir, faire comprendre à son Parti l’importance d’agir plus, plus vite et plus fort.

Politiquement, le moment pour parler d’un sujet aussi important était scrupuleusement choisi ; nous arrivons à la veille du Caucus de Fort Oak, dans un moment qui allait permettre de jauger les forces en présence, et les chances de chacune et chacun à l’emporter. Face à la campagne audacieuse de la candidate Ellis, face à la compétence brillante de Brooke Simpson et à la menace potentielle que représentait monsieur Astor – représentant d’une grande famille politique -, il lui fallait accentuer ses efforts pour obtenir l’investiture vers une bataille contre le Président résolument radical et obscurantiste Caldwell !

Une fois arrivé devant la scène, Nicolas Edwards pouvait admirer une foule pleine d’enthousiasme pour un candidat qui assumait vigoureusement ses convictions, qui représentait une Aile Gauche à la fois patriote et qui ne se laissait pas compromettre pour quelques électeurs supplémentaires. Dans une ambiance de rockstar, la foule fut encouragée à faire tout le bruit qu’elle pouvait faire, les applaudissements fleurirent et les appels à l’entrée sur scène du candidat se multipliaient !

Conscient que la thématique qu’il allait n’allait pas susciter la même festivité, Nicolas Edwards laissait pourtant le moment se dérouler, sans encore intervenir. Et en arrivant devant le pupitre, quel triomphe ! Il était l’enfant du pays, le jeune local qui désormais était apte à franchir les plus hautes marches de la Fédération tout entière. Alors dans les regards du public, il pouvait observer une immense fierté !

Après ce long moment de rassemblement, Nicolas Edwards pouvait enfin débuter son discours.


Mes frères et sœurs fédérés, mes amis !

Merci de m’accueillir avec une telle ferveur ! Vous le savez tous ici présent, mais j’ai l’honneur de m’adresser à vous dans ma ville de naissance, là où j’ai eu la chance de m’initier à l’engagement politique et là où j’ai pu vivre une scolarité synonyme pour moi de fierté nationale. Alors, je tiens à évoquer ma gratitude puisque si je suis aujourd’hui devant vous, sur cette scène en tant que Whip de la Minorité Progressiste, c’est grâce à mon éducation et à ma jeunesse au sein de cet Etat !

Néanmoins, l’heure n’est pas à la cérémonie familiale, qui viendra bientôt j’en suis certain. Aujourd’hui, le sujet que je m’apprête à vous énoncer est un sujet difficile, lourd et parfois tabou au sein de la Fédération-Unie. Car ce sujet est très délicat, dois être considéré avec beaucoup de nuance, pour bien distinguer ce qui relève du droit constitutionnel, et ce qui relève d’un danger réel pour notre jeunesse. Oui, je veux aujourd’hui vous parler des armes et de leur gestion !

Ces dernières années, les tueries de masse se sont multipliées, parfois dans nos écoles, entre les mains d’êtres déséquilibrés et perdus qui – malgré leur jeunesse et donc leur immaturité – savaient manier les armes et ainsi les utiliser pour massacrer et assassiner de pauvres âmes innocentes. Donner à des mains si pures et parfois si aptes aux réactions hystériques des balles et de quoi briser le crâne d’un être humain, c’est donc ce que nous considérons comme un « moyen légitime de défense » ?

Je le conçois, disposer d’une arme légère chez soi est un droit fondamental et garanti dans la Constitution, que je ne tiens évidemment pas à remettre en cause. Après tout, quoi de plus normal pour un père de famille que de vouloir protéger son foyer ? Mais pouvoir se déplacer avec des armes – jusque dans des zones scolaires ! – est non seulement absurde, mais aussi éminemment dangereux.

Alors, voilà la première mesure que je mettrais en place si vous m’investissez puis m’élisez Président de la Fédération-Unie : nous rétablirons les législations sur les restrictions d’utilisation des armes et abolies par le Président Caldwell, particulièrement pour créer des zones scolaires sûres ! Il est temps de protéger nos libertés fondamentales, de véritablement agir pour la sécurité de nos enfants et c’est par le pacifisme que nous y parviendrons.

Ensuite et après avoir proposé une mesure luttant contre les conséquences de la capacité de jeunes à utiliser une arme et à la retourner contre la société, il est temps de lutter contre les causes de ces massacres. Est-il acceptable qu’avant même de connaitre leur premier amour et leurs premiers chagrins, un enfant sache viser une cible et la transpercer ? Je refuse de m’y résoudre, c’est pourquoi je ferais interdire l’achat d’armes d’assaut avant l’âge de 21 ans !

Plus que jamais, il est temps de se préoccuper de notre jeunesse, et c’est ce que le Parti Progresssiste fera si vous me faites l’honneur de m’investir candidat à ces élections présidentielles. Je tiens une fois encore à vous remercier, et à vous mettre en garde contre la chose suivante : ceux qui souhaitent vous diviser, déclarer un bouc-émissaire au nom de votre sécurité ne sont que des dangers pour la Fédération !

Vive la Démocratie, et vie la Fédération-Unie !

Re: Windtown Convention Center

Posté : jeu. 4 août 2022 00:58
par Nicolas Edwards
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Victory Speech pour les Primaires Progressistes
Windtown, Fort Oak


Pour Nicolas Edwards, la soirée et la nuit qui s’annonçait étaient historiques. Lui, le progressiste « utopiste » et souvent méprisé, lui le politique ayant connu les pires drames que cette vie peut apporter, lui le perdant ou gagnant par chance, avait cette fois-ci mérité ce qui s’annonçait comme un triomphe populaire. En effet, le candidat aux primaires progressistes était enfin le candidat du Parti Progressiste aux élections présidentielles, face au Président Caldwell !

En emportant les principaux Etats en nombre de délégués et malgré un début de campagne laborieux, Nicolas Edwards avait fini par réaliser une véritable remontée jusqu’à obtenir la majorité des délégués possibles. S’il l’avait emporté sur le fil, il avait à plusieurs reprises frissonné face aux brillantes campagnes de ses adversaires ! Entre activité, combativité et véritable affrontement de programmes, les oppositions étaient néanmoins restées courtoises sans jamais tomber dans les injures personnelles.

Le désormais nouveau candidat à l’élection présidentielle était parfois tombé très bas, il savait que l’apothéose de sa carrière se trouvait peut-être ici, avec la victoire et l’unité de son Parti derrière lui. Il avait non seulement remporté ces primaires, mais avec une victoire en termes de délégués, de vote populaire et sans avoir à recourir à une Convention Ouverte ! Quelques années auparavant pourtant, il ne savait même pas s’il pourrait survivre plus de quelques semaines.

L’annonce de son cancer fut un choc pour lui ; poignardé par la honte de ne pas être à la hauteur et de ne pas pouvoir assurer pleinement ses fonctions de Speaker à la Chambre des Représentants, il devait en privé vivre avec la maladie, des traitements qui anéantissent les cellules cancéreuses, mais également tout espoir de pouvoir revenir indemne physiologiquement ou psychologiquement. Il s’en était sorti, et avait accompli un long chemin depuis dans sa quête du pouvoir.

Et face au Président Caldwell, quel défi l’attendait ! Malgré un profond dégoût pour sa politique ultra-conservatrice et ses positions parfois nauséabondes, Nicolas Edwards ressentait un respect envers la force de ce Président qui ne semblait jamais douter, et roulait sur ses adversaires comme de vulgaires routes. En tant que candidat progressiste, il comptait bien prouver à la Fédération-Unie qu’il était possible de lui tenir tête ! Il le savait : se prendre une défaite historique pouvait le plonger à jamais et dans l’histoire comme le candidat de la honte, et risquait de nuire largement à sa carrière politique.

Résister au Président qui terrasse tous ses adversaires au contraire pouvait être le signe de son talent, et signer une avancée significative en crédibilité. Nicolas Edwards rêvait de gloire depuis sa plus tendre enfance, et il ne laisserait personne briser ses espoirs d’amener les idées progressistes et ambitieuses sur le devant de la scène. Ne pas tout engager dans la bataille serait un déshonneur au nom du peuple progressiste qu’il représente, au nom des combats déjà remportés et de toute une carrière savamment menée.

Pour l’occasion et à l’annonce des résultats, le candidat progressiste était aux côtés de sa famille, des soutiens de toujours dans le Parti et évidemment, de toute une équipe qui s’était battue pour lui permettre d’en arriver là.

Lorsque les résultats de l’Etat d’Arcadia étaient tombés, les murs avaient tremblé de joie et de fierté ! 52% du vote populaire, une majorité absolue pour un seul candidat, un véritable plébiscite pour le dernier et plus grand Etat à rendre son jugement dans ces primaires ! Ce résultat lui permettait de finir assez largement premier au Vote Populaire avec près de 5 000 000 d’électeurs dans cet Etat, faisant de lui le leader du Parti Progressiste sans procès en illégitimité possible.

La soirée se passant, cette nomination devenait sans appel, avec une victoire serrée et inespérée pour le candidat progressiste – pour preuve, aucune action n’avait été réalisée dans l’Etat, semblant être désignée pour être un fier du candidat Astor -. Et enfin, le clou du spectacle : une victoire dans le District de Callister, assurant une victoire dans les trois derniers Etats de ces primaires progressistes. Une victoire là encore sans recours possible, avec plus de 42% des voix.

Une fois l’exultation retombée, l’heure était venue de célébrer cette nouvelle avec le peuple progressiste, une partie importante de la population qui l’avait soutenue et voulait voir l’Administration Caldwell être balayée. Alors, Nicolas Edwards était sorti de sa résidence, vers le poumon de sa ville natale, le Windtown Convention Center - en face d’une foule immense et presque hystérique -. De toute manière, il était le candidat local, et la population lui était amplement acquise ! Afin de célébrer au mieux cette victoire, les équipes de campagne avaient préinstallées un équipement sonore au cas où la victoire aurait eu lieu, et avait acheté de très nombreux drapeaux de la Fédération-Unie et du Parti Progressiste.

Alors, à l’arrivée de Nicolas Edwards sur la scène, le public se plongea dans une véritable osmose, hurlant le nom du candidat progressiste et scandant des slogans victorieux ! C’est à cet instant que l’hymne fédéré retentit, donnant le tempo aux drapeaux dans leur agitation. Nicolas Edwards chantait en cœur l’hymne, et pour cause : le public présent chantait pour lui, à sa gloire ! Une véritable victoire populaire ne lui était encore jamais arrivée, et il profitait donc soigneusement de ces moments.

En observant le regard de ce public, le membre de l’Aile Gauche du parti – même si officiellement, celui-ci rejetait cette pensée en « Blocs » - sentait qu’il vibrait d’un même pas que le peuple en face de lui, que ses mots et ses chants étaient vécus comme ceux d’un progressiste triomphant. À la fin de ce moment, il laissa une minute pour que le public applaudisse et encourage Edwards à s’exprimer, à se lancer dans son speech de victoire. Les applaudissements fusaient, les encouragements aussi ! Alors et après une certaine attente, le candidat déclaré victorieux débuta son discours – sans véritablement avoir de fond à pouvoir présenter, ou déclamer -.


Chers fédérés, mes amis,

Quelle fierté de me trouver devant vous aujourd’hui, et dans de telles circonstances. Grâce à vos voix, grâce au vote populaire de la majorité des adhérents du Parti Progressiste et grâce à l’espoir que nous nous sommes mutuellement apportés, nous avons remporté ces primaires, et pouvons désormais nous tourner vers le Président Caldwell, dans l’objectif de mettre fin à 4 ans de reculs économiques et sociétaux !

Pourtant, cette campagne fut rude, dans des proportions objectivement plus grandes que je ne l’avais initialement prévu. Ayant choisi d’effectuer une campagne de terrain pour élaborer un programme cohérent et unificateur, j’ai subi les assauts de candidats solidement préparés, et qui n’ont à aucun moment ni démérité, ni eu recours à des méthodes immorales pour l’emporter. Cette primaire a été respectueuse et purement idéologique, je tiens à remercier l’ensemble du Parti Progressiste pour cette formidable réussite ! En effet, nous avons ainsi prouvé notre unité face au camp conservateur, nous avons signifié que nous ne laisserons pas le Président Caldwell parvenir à un second mandat sans avoir à convaincre ou se battre. Je compte bien proposer un projet plus cohérent et populaire, je compte bien atteindre la Présidence de la Fédération-Unie en nous permettant d’obtenir une majorité au Congrès, au Sénat et aux governatoriales !

Mais avant de vous parler de ma candidature aux présidentielles que je veux être la plus brave possible, je tiens à féliciter et à remercier les candidats progressistes qui n’ont pas été investis pour leur fair-play et leur maitrise réelle des idéologiques abordées. Tout d’abord, je remercie madame Ellis : ses engagements m’ont touché, elle s’est montrée exemplaire et je suis fier de la compter comme un soutien ! Il est certain qu’elle a un grand avenir devant elle, et je serais le premier à l’y aider.

Ensuite, je remercie monsieur Astor, qui aura fait honneur à cette Primaire Progressiste en se battant honorablement, et en apportant une réflexion sur le salaire minimum et les questions économiques. Aucun délégué n’a été obtenu certes, mais de nombreuses idées ont pu être apportées dans le débat public ! Si ce dernier souhaite me rejoindre dans l’équipe de campagne présidentielle, il est évidemment le bienvenu ! Enfin, je souhaite dire quelques mots à ma principale adversaire, inattendue au départ et qui a surpris par son immense talent.

Quel panache politique, quel engagement pour des primaires qui étaient annoncées comme perdues d’avance pour elle ! Nous ne portons pas nécessairement le même projet chez les progressistes, mais rien que sa présence prouve la grandeur d’un Parti compétent, et rempli de diversité. Alors madame Simpson, merci d’avoir permis par votre talent le débat démocratique de se faire honorablement ! Je suis fier de vous compter parmi nous, et j’espère que vous me rejoindrez pour concrétiser cette unité et imposer les idées progressistes à la tête de l’Etat Fédéral. Ensemble, nous sommes plus forts !

Désormais, l’heure n’est plus à la clarification interne, mais à faire bloc pour proposer les élections présidentielles les plus disputées de l’histoire de la Fédération-Unie. Mes amis nous le savons, la bataille face à un Président candidat à sa réélection va être difficile. Nous subirons des revers, cela est certain. Nous prendrons également des coups ; mais finalement, je suis persuadé que nous pourrons finir par l’emporter ! Je ne suis pas un candidat investi pour faire de la figuration, mais pour gagner. Convaincre, mobiliser et représenter.

Si l’enfant que j’ai été avait pu voir ces résultats, il ne croirait certainement pas cela vrai. Car toute mon enfance, j’ai été moqué et méprisé pour ma vision « utopique » de la société ! C’est un fait, je crois que l’humain peut être une merveille, et la pauvreté est un fait pour moi insoutenable.

Oui, je veux éradiquer la misère, et je ne peux supporter une stigmatisation faisant souffrir des minorités innocentes et sans défense. L’enfant que j’étais défendait les plus faibles tout en se haïssant pour son incapacité à agir, je veux lui dire et dire à tous ceux qui me regardent en se détestant, en ne croyant pas en eux : battez vous pour ce qui vous tient à cœur, et vous pourrez parvenir à les imposer ! Mes harceleurs sont désormais bien bas, et je suis fier de défendre une autre vision d’un monde plus juste, plus solidaire et égalitaire.

Pour ce faire, le Programme de ces élections vous sera dévoilé, avec les mesures existantes mais également un projet remanié et encore plus ambitieux ! Ce Programme Commun au Parti Progressiste sera issu de la ligne que vous avez choisie, avec des propositions des autres candidats pour représenter au mieux l’unité de notre camp. Nous ne sommes pas une coalition d’individus, nous sommes une même unité tournée vers le même objectif !

Alors, mes frères et sœurs, je serais désormais votre candidat aux élections présidentielles ! C’est avec fierté que je me battrais pour rétablir l’unité de la nation, la Justice Sociale et un modèle de société plus ouvert. Ne nous y trompons pas, ceci n’est pas un discours de triomphe ; nous avons franchi la première marge, et il reste le plus dur : vaincre le Parti Conservateur !

Pour ce faire, il va falloir mobiliser et convaincre la population, parfois abandonnée de toutes parts et ne sachant plus vers qui se tourner. Plus que jamais, je vais avoir besoin de votre détermination et de votre engagement ! La victoire devra se construire ensemble, naître par vos cœurs et vos espoirs, c’est à moi qu’il revient l’honneur de donner à vie à ce trésor. Les vrais artisans de ces élections, c’est vous !

Ensemble, disons non à un mandat de plus d’une Administration ayant fait plus de mal que de bien pour la Fédération, disons non à une politique économique qui plonge les plus faibles vers la misère, et disons oui à l’alternance démocratique ! Il est temps de redonner de l’espoir et de la joie à cette nation, je m’en porte le garant.

Pour un Renouveau Politique, et un Renouveau Social !


Après ce long discours à la fois de victoire mais aussi appelant à l’action, la foule était plus que jamais motivée, fière de son candidat et prête à lui prouver qu’elle ne l’abandonnerait pas. Alors, celle-ci scandait son nom, s’agitait dans une sorte de géante liesse populaire et ce faisant, c’était la crédibilité de la candidature de Nicolas Edwards qui se créait.

Et le candidat investi comptait bien profiter de l’événement ! Chantant divers chants avec eux et entrant directement dans la foule pour se joindre au peuple fédéré, le candidat était ce soir un citoyen fier de représenter son pays, dans la plus grande et prestigieuse élection fédérale. Mais plus que tout, il fallait dès à présent penser à la campagne, recruter et mobiliser les militants présents et qui souhaiteraient aider Nicolas Edwards dans cette mission.

Alors et avec l’aide de son équipe des primaires évidemment renouvelée pour la présidentielle, ils récoltèrent les adresses, les numéros de téléphone et celles et ceux motivés à réaliser des actions de terrain. La campagne venait de terminer, et la plus importante de sa vie allait désormais démarrer !

Re: Windtown Convention Center

Posté : sam. 13 août 2022 19:30
par Nicolas Edwards
Nicolas Edwards 204 Concession Speech
Windtown, Fort Oak


En ce jour tant attendu des résultats présidentiels, Nicolas Edwards avait passé la journée avec sa famille, pour une défaite qu’il savait presque déjà réalisée et dans l’objectif de réfléchir à l’avenir du Parti Progressiste. Selon toute vraisemblance, les résultats ne seraient pas une marée rouge, une débâcle historique ; un beau score lui assurait un avenir, un score historiquement bas une place dans les poubelles de l’histoire.

Étonnamment, le candidat progressiste n’était ni triste ni frustré : avec une campagne honorable, il n’avait pas forcément le sentiment de pouvoir faire mieux ! En parvenant à unir les différentes lignes du Parti Progressiste derrière lui - et en permettant indirectement à renforcer l’Aile Gauche -, les objectifs initiaux et réalistes qu’il s’était fixés pouvaient largement être remplis. Du panache et des honneurs, pour garder la tête haute. C’est donc après une campagne épuisante mais profondément enrichissante pour lui qu’il fit sa dernière apparition publique de la campagne, en allant voter dans l’urne d’Allentown - état où celui-ci était représentant dans le Richmond. Un sourire, des poignées de main et une chaleur humaine signe de confiance, dans l’objectif de montrer par les images la capacité de gérer les moments éprouvants.

Après cet instant médiatique, lui et ses proches filèrent vers Windtown, pour se rendre dans la résidence familiale et assister en petit comité aux résultats. Après son cancer, les liens étaient plus que jamais resserrés ; s’étant montré neutre durant la campagne et restant secret sur son vote, Patrick Edwards était présent aux côtés de celui qu’il admirait. Unis par les liens de la politique, par une même volonté de faire avancer la Fédération ; des pensées divergentes, mais toujours réunis par les liens de l’amour et de la solidarité.

Et très vite, les estimations lui parvinrent, avec des scores qui n'annoncent évidemment rien de beau pour le Parti Progressiste. Sa stratégie de campagne avait cherché les bastions, avec une tentative de prise de l’Etat de Rochester mais surtout l’objectif de ne pas reproduire les scores terribles de la précédente élection. Vaincre un Président en exercice était presque mission-impossible, mais il est tout à fait faisable de conserver sa crédibilité et l’honneur du camp progressiste. Alors et en attendant les résultats fatidiques, la pression commençait à monter dans le camp Edwards. Celui-ci s’était enfermé une heure dans une salle isolée, dans l’objectif de produire un discours de défaite écrasante - signe d’une fin prématurée de carrière -, et un discours de défaite méritante - signe d’une dynamique à insuffler à l’horizon des midterms -.

Quelques heures plus tard, le moment arriva : s’il ne s’agissait pas d’une défaite à l’arrachée contestable ou déshonorante pour le Président Caldwell, Nicolas Edwards conservait l’ensemble des bastions progressistes ! Tout en ne parvenant malheureusement pas à remporter Rochester - cette défaite était douloureuse pour le candidat progressiste qui croyait vraiment pouvoir gagner dans cet Etat -, les résultats restaient très nettement supérieurs à ceux de 199, en témoigne une Chambre des Représentants très similaire à celle des midterms, et qui permettait d’y espérer une victoire éclatante. La déception était bien volontiers remplacée par un soulagement, et un espoir qui peut perdurer pour les prochaines années.

De toute évidence, l’ensemble des progressiste va devoir progresser, prendre en expérience et en maturité pour espérer l’emporter. Il était temps de faire évoluer les codes, de ne plus se complaire dans une vision exportée de la nation et qui a depuis bien longtemps oublié les aspirations sociales et ambitieuses de ce parti. Les primaires et les présidentielles l’ont bien prouvé : il faut en finir avec l’héritage Howard, jeter ce bébé faussement progressiste et en profiter pour vider l’eau du bain.

Avec plus de 40% du vote populaire, l’ancien Speaker de la Chambre des Représentants ne pouvait pas ignorer ses militants déçus, se devait de remercier une dernière fois l’engagement de citoyens qui ont pu déjouer les prédictions initiales d’un séisme contre le Whip de la Minorité. Et puis, de grandes annonces pour l’avenir devaient être faites ! Alors et en signe de résilience, celui-ci convia généreusement l’ensemble de la presse à se rendre dans le dernier meeting du désormais ex-candidat progressiste, et désormais figure incontournable du Parti. Malgré le résultat, l’équipe de campagne avait utilisé une belle enveloppe pour mettre au point ce rassemblement et élaborer la logistique.

Ne s’étant pas encore positionné sur la scène, Nicolas Edwards se sentit assez mal en observant la sincère déception des militants et militantes, d’un espoir qui sans être annihilé était au moins amenuisé. Cette négativité, il comptait en faire un allié pour amener un nouvel élan, un nouvel espoir ! Alors et malgré des visages parfois abattus, il gardait le sourire et une fois que la salle était remplie, l’hymne fédéré put retentir à la gloire des institutions républicaines et en signe de respect du scrutin.

Malgré des sentiments contrastés, le public affichait son soutien à Nicolas Edwards en chantant avec lui, en faisant flotter les drapeaux du Parti Progressiste, et de la Fédération-Unie. Si le peuple avait pu les décevoir, le candidat les avait depuis bien longtemps convaincu. Touché par un soutien sans faille - y compris dans le pire moment, celui de la défaite -, il ne fit pas traîner son introduction et débuta immédiatement un discours qui se voulait concis, républicain et fédérateur.


Mes amis, mes proches et tous ceux qui se sont engagés de près ou de loin dans cette campagne, je vous remercie !

Ce soir, c’est avec une certaine tristesse mais également une réelle fierté que je m’adresse à vous. Je vois des visages parfois très familiers ; je ne suis pas persuadé d’avoir fait un si bon score si vous ne m’aviez pas soutenu. Et vous répondez encore maintenant présent ! Je tiens à féliciter sans tarder le Président Caldwell pour sa réélection, en espérant que son mandat serve le pays et non les intérêts de son camp. Il n’y a aucune contestation possible sur le résultat, le peuple a voté et la démocratie a prouvé une fois encore qu’elle savait fonctionner. Une belle campagne, un scrutin libre et à la hauteur de notre Fédération qui mérite le meilleur.

Ce résultat est une défaite qui vient conclure une bataille perdue, mais avec l’espoir de se servir de ce socle pour remporter la guerre. Durant des mois, certains progressistes, les conservateurs et la presse m'annonçaient futur victime d’une marée rouge : il n’en est rien. Nous savions que le contexte de tentative de réélection était très défavorable, mais nous avons sans nul doute préservé les fondamentaux et l’honneur de notre camp. Et nous allons ainsi pouvoir repartir plus fort.

En 199, notre candidate progressiste avait obtenu 7 grands électeurs, avec 72 000 000 des voix. Et qu’est-ce que cela a donné à la Chambre des Représentants ? Une claque sans précédent, avec uniquement 234 sièges sur les 565 disponibles. En 203, me voilà avec plus de 78 000 000 d’électeurs, le gain de l’ensemble des États historiquement progressistes - soit 57 grands électeurs -, et 257 sièges. Oui, il s’agit bien là d’un échec : mais je crois avoir prouvé à travers ces élections et les primaires que cette ligne nous permet de progresser, de faire mieux et d’espérer gagner les prochaines élections de mi-mandat. Notre camp a officiellement choisi sa ligne, celle d’un retour aux idées originelles du Parti Progressiste et d’ambitions sociales profondes !

Les élections présidentielles n’étaient pas le temps de la clarification et du bilan, mais il est maintenant temps de regarder ce qui a pu manquer, ce qu’il faut mieux faire pour que l’espoir retrouvé se transforme en victoire arrachée. Ensemble, nous devons admettre une réalité : le Parti Progressiste s’est figé depuis le mandat d’Howard, en délaissant progressivement toutes ses ambitions à un James Constant capable de dépouiller la ligne idéologique des “modérés howardiens”. Cette ligne est devenue tellement similaire de celle du Parti Conservateur, qu’on était légitimement en droit de se demander si elle n’était une ligne conservatrice. Et en se basant sur des héritages familiaux et parfois des tractations frôlant l’odieux, le parti est parfois tombé dans le népotisme le plus total !

Je n’ai pas peur des “héritages” complètement antidémocratiques, et je tiens à dire à ces familles politiques qu’elles ne bénéficieront plus d’un quelconque traitement de faveur. Un nom de famille ne vaut rien si la compétence et les idées ne suivent pas ! Ensuite et toujours dans cette volonté de bousculer un nid parfois gangréné par la crasse, je souhaite faire émerger dans notre camp de nouvelles têtes, une jeunesse bienvenue et qui pourra à coup sûr renouveler la doctrine idéologique actuelle digne des temps passés. Et puis, il est temps de faire l’inventaire de l'héritage Howard !

Je ne nierais jamais le bien que ce mandat progressiste a pu faire à ce pays, mais nous avons trop longtemps mis sous le tapis les nombreuses limites qui nous ont plongés dans l’état où nous nous trouvons. Rejeter les plus radicaux, préférer reprendre les textes des conservateurs et se positionner du mauvais côté en termes de politique internationale : tout n’a pas été réussi. Il s’agissait d’un mandat contrasté, entre bonnes choses et limites qui m’empêchent de me revendiquer de cette ligne, et qui me semble avoir permis une complaisance bien trop grande à l’égard de fidèles incompétents et frôlant l’indécence. Plus de totem d’immunité, pour une intégrité retrouvée !

Il est temps d’impulser un nouveau virage à notre camp, un “virage social” et qui n’accepte plus ni complaisance ni tolérance avec les valeurs de progrès social, de progrès environnemental et de progrès sociétal. La stagnation doit être notre pire ennemi, alors que cela a bien trop longtemps été notre marqueur. Dès aujourd’hui, des changements auront lieu dans notre corpus idéologique, dans nos investitures et dans l’intolérance avec toute forme de népotisme. Nous demandons l'exemplarité du peuple ? Il faut en attendre tout autant de nous, leaders politiques et représentants de nos concitoyens.

Ce nouveau virage ne peut se faire qu’avec l’appui populaire, qu’avec votre approbation et votre engagement. Un parti sert à représenter le peuple, alors il faut que cela vous emporte et modifie en profondeur votre quotidien. Les temps qui arrivent seront peut-être mouvementés, les éléphants n’apprécieront probablement pas que nous bousculions leur monopole. Mais en faisant cela, je ne souhaite que rétablir la notion d’intérêt général dans un Parti qui a pu être utilisé pour des intérêts personnels. En choisissant ma ligne d’union et de dépassement des clivages à la Chambre, puis en tant que gagnant aux primaires progressistes, c’est ce changement que vous avez approuvé. En votant pour moi et en permettant de progresser par rapport à 199, vous avez confirmé votre engagement pour cette nouvelle ligne - qui bien loin de choisir une “Aile”, préfère privilégier l’ambition et la compétence à la lutte des places -.

Après ce discours, je sais que certains pourraient être heurtés, réagir avec vigueur. Mais je tiens à anticiper un point absolument essentiel pour moi : les centristes sont membres du Parti Progressiste, et ceux qui privilégient la compétence à un quelconque héritage sont les bienvenus dans ce projet ! J’ai toujours affirmé le fait que je souhaitais l’union, et ce n’est pas maintenant que je basculerais dans la radicalité. S’enfermer dans un camp ultra minoritaire, dans le clivage est contre-productif ; s’engager pour le Parti Progressiste, c’est désormais s’engager pour réellement vouloir représenter son pays et non plus parfois ses intérêts ! De brillants progressistes - parfois qualifiés de centristes - ont pu par leur travail prouver cette qualité, et ce n’est pas parce que nous pouvons avoir des divergences que nous devrions nous empêcher de travailler ensemble pour notre pays. Nos différences sont notre force, tant que nous agissons avec intégrité et engagement sincère pour la Fédération.

Mes amis, j’aimerais conclure en vous félicitant encore une fois pour votre engagement à mes côtés, qui malheureusement ne s’est pas teinté de succès. Nous pouvons tout de même être fiers de nous, fiers d’avoir déjoué les pronostics ! L’enterrement progressiste tant annoncé ne se profile pas à l’horizon, et nous allons bien au contraire revenir encore plus fort. Désormais, notre mission va se dérouler au Congrès, pour tenter de travailler dans l’objectif d’améliorer ce pays ; je porte la responsabilité et l’initiative de ce virage, c’est en toute logique que je compte reprendre mes fonctions de Whip dans l’objectif de finaliser l’unification - jusqu’à l’unification programmatique - du Parti Progressiste.

Merci pour tout !


Après ce vibrant discours d’un candidat acceptant sa défaite mais tourné vers l’avenir, la foule semble un peu perdue, tiraillée entre l’envie de croire dans le tournant du Parti Progressiste et la déception toujours palpable d’une défaite - défaite teintée d’honneur -. Loin de se laisser abattre, Nicolas Edwards vient voir la foule, tenter de consoler les plus engagés et déçus tout en cultivant l’espoir, véritable mine d’or et d’engagement pour tous les politiques et ce depuis la nuit des temps. Un nouveau cycle s’engage, et Nicolas Edwards compte bien en être une clé de voûte !

Re: Windtown Convention Center

Posté : ven. 25 nov. 2022 17:24
par Stanley Graham
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Stanley Graham Rally at Windtown Convention Center
Vendredi 25 novembre 206

C’était le Jour J. Aujourd’hui devait se tenir le caucus de Fort Oak, le tout premier scrutin organisé dans le cadre des primaires conservatrices, celui qui allait donner un premier aperçu de la tendance au sein de l’électorat conservateur. Les sondages étaient assez favorables au candidat Graham mais nombreux étaient encore les conservateurs à hésiter. Ces derniers allaient faire la différence et Stanley comptait frapper fort pour marquer les esprits et convaincre les derniers indécis qu’il était le mieux à même de défendre les idées et valeurs conservatrices et de remporter l'élection présidentielle à venir.

Son équipe avait donc réservé le Windtown Convention Center pour que leur champion puisse y tenir un discours. De nombreux journalistes locaux et nationaux avaient répondus présents à l’appel du candidat afin de venir couvrir l’évènement en direct sur les chaînes d’informations du pays.

Vers 14 heures, alors que les lumières du théâtre s'étreignirent lentement, Stanley Graham fit son apparition sur scène sous les airs de sa musique de campagne, aux accents de country music. Il salua les plus de quatre-mille supporters qui avaient fait le déplacement pour l’occasion. Il se plaça derrière son pupitre et profita quelques instants des acclamations du public. Il afficha un large sourire et pointa du doigt certaines personnes dans le public, tout en leur faisant un clin d'œil.


Merci à tous et bonjour Windtown !

Les applaudissements et les cris d’encouragement se firent plus intense encore. Stanley eut un éclat de rire. Il semblait apprécier ce moment d’effervescence.

Merci ! Merci beaucoup. Vous êtes géniaux.

Lorsqu’un semblant de calme revint, Stanley poursuivit.

C’est toujours un plaisir pour moi d’être à Windtown, celle qui est surnommée “the city of big shoulders”. Je me retrouve pleinement là dedans car oui, il faut avoir les épaules larges pour faire une campagne présidentielle, il faut savoir supporter les épreuves, avoir suffisamment de force, d'énergie et… de moyens financiers aussi rire pour faire face à cette épreuve. C’est très formateur lorsqu’on prétend devenir le Président de la première puissance mondiale et devenir par extension, l’homme le plus puissant du monde. Rien que ça. Ce sont d’énormes responsabilités. Car là où l’on trouve un grand pouvoir, on trouve une grande responsabilité. Et si j’ai décidé de me lancer dans cette bataille, c’est parce que je sais que j’ai les qualités nécessaires pour être votre prochain Commander in Chief.

Vivats de la foule.

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Il faut aussi avoir le cuir solide. Et il n’y a pas plus insensible aux critiques que moi. J’ai les oreilles qui sifflent en ce moment mais ce n’est pas grave. C’est le jeu comme disait mon paternel. rire Le plus drôle c’est surtout lorsque certaines critiques sont pour moi des compliments finalement. Je suis trop conservateur selon certains. A la bonheur ! J’assume pleinement mon conservatisme et c’est la raison pour laquelle j’ai été un soutien de la première heure du Président Caldwell, que j’ai défendu notre agenda à la Chambre et que j’ai intégré son administration. Je n’ai, personnellement, rien à me reprocher et j’ai toujours tracé ma route en restant fidèle à mes valeurs. Je continue de l’être aujourd’hui en étant candidat à l’élection présidentielle et en assumant mes propositions, mon projet et mon discours. Si cela fait de moi un ultra-conservateur, un homme dangereux ou que sais-je encore, alors très bien. Très bien. Si cette affreuse dérive droitière permet aux fédérés de continuer à payer moins d’impôts, d’être libre et en sécurité et de vivre le rêve fédéré alors je pense que nombreux seront les fédérés à n’y voir aucun problème. Pas le moindre. rire

Applaudissements des partisans de Graham.

Est-ce que vous en voyez un vous ? dit-il en tendant l’oreille.

La foule, en cœur, répondit par la négative.

On est d’accord ! rire

Tout cela pour dire que c’est un plaisir pour moi d’être à Windtown. Et encore plus ici même, au Windtown Convention Center. Car c’est ici que l’ancien candidat progressiste, Nicolas Edwards, avait fait son discours de victoire suite aux primaires de son parti puis, quelques temps après, son discours de défaite, après avoir essuyé une claque - une énième pour le Parti Progressiste - face au Président Caldwell.

Rires de l’assistance.

C’est ici que les rêves des progressistes sont nés et ont pris fin lors des dernières élections. Quel beau symbole ! C’est donc ici que je souhaitais discourir afin de vous dire comment je compte mettre de nouveaux fin à leurs rêves de grandeur pour une Fédération-Unie socialiste.

Applaudissements nourris et cris d’approbation.

Car lorsque j’entends les propositions à ma gauche, il y a de quoi bondir. Cette campagne s’annonce comme étant la plus à gauche de l’histoire du Parti Progressiste. Ce n’est plus une course à l’investiture mais une course à la radicalité. La seule candidate qui aurait pu un tant soit peu centrer la barre s’est retirée il y a quelque temps car elle ne supportait plus le rythme et les aléas d’une campagne politique. Elle a donc décidé de repartir en retraite. C’est une décision qui se respecte ma foi car lorsqu’on a pas les épaules pour le poste de candidate, il est parfaitement inutile d’envisager sérieusement et plus longtemps le poste de Présidente. La Fédération-Unie a déjà eu suffisamment de mauvaises Présidentes comme cela.

À contre courant, je pense que le Parti Conservateur doit poursuivre ses efforts en suivant le tracé que le Président Caldwell nous a dessiné. La révolution conservatrice a été une grande réussite, tout le monde semble d’accord là-dessus au Parti Conservateur, même les plus modérés. Fort bien ! Dans ce cas, poursuivons-là, allons plus loin, n’ayons pas peur de nos convictions et continuons à transformer durablement et radicalement notre pays afin qu’il aille dans la bonne voie. Continuons de baisser les dépenses publics et les impôts, renforçons encore et toujours nos droits constitutionnels, luttons contre les dérives gauchistes, assurons encore plus notre sécurité en menant une guerre contre la délinquance, de la petite à la grande, et luttons ensemble contre les immigrés illégaux, qui n’ont rien à faire chez nous. Car oui, je le dis, je l’assume, ces gens ne nous apportent que des problèmes et nous n’avons aucunement vocation à accueillir toute la misère du monde. Continuons également de nous recentrer sur les vraies valeurs qui ont fait ce pays, sur la foi et nos traditions. Honorons nos descendants, nos racines, notre glorieuse histoire. Soyons fiers d’être fédérés et montrons au monde entier que nous sommes le pays le plus conservateur au monde.


Applaudissements nourris.

Parmi les nombreux chantiers qui nous attendent, il y en a un qui me tient particulièrement à cœur. Il s’agit de la réduction des dépenses publiques. Nous avons déjà fait énormément ces dernières années. C’est d’ores et déjà historique mais croyez-moi, nous pouvons encore aller plus loin. C’est pourquoi, si je suis élu Président de la Fédération-Unie, je supprimerais le ​​Secrétariat aux Affaires sociales afin que les questions liées à la santé, aux services sociaux et à l'éducation soient du domaine des États et du secteur privé. Dans la même logique, les domaines relevant du logement, du développement urbain, des transports et de l'énergie ne seront plus du ressort du Secrétariat à l'Intérieur, et donc, du gouvernement fédéral. Ces suppressions permettront à l’État fédéral d’économiser des sommes astronomiques. Rien que la suppression du Secrétariat des Affaires Sociales de la Fédération-Unie nous ferait économiser plus de mille milliards de thalers. Si l’on combine à cela les suppressions des domaines relevant du logement, du développement urbain, des transports et de l'énergie du Secrétariat à l'Intérieur, on pourrait atteindre mille-cinq-cents milliards voir les mille-six-cents milliards de thalers d’économie. Ces dernières nous permettront d’envisager la suppression pure et simple des impôts sur ​​les revenus.

Standing ovation.

Face à ceux qui veulent faire une contre-révolution socialiste, nous devons leur opposer une révolution conservatrice encore plus grande et ambitieuse. Nous sommes sur la bonne voie. Le pays est prêt, je le sais. Alors, n’hésitons pas. Surtout, n’hésitons pas. Nous avons, une fois de plus, rendez-vous avec l’histoire. J’entends me montrer à la hauteur et proposer des idées révolutionnaires, quitte à bousculer ceux qui préfèrent mettre en place des réformettes inutiles car ils n’ont, dans le fond, aucune réelle ambition pour ce pays. Ce n’est pas mon cas, mes chers amis. Et ça ne le sera jamais. Il faut voir grand pour la Fédération-Unie car c’est un grand pays. Le plus grand de tous sur cette terre. Nous sommes une nation, une grande nation, sous la Providence, indivisible, avec liberté et la justice pour tous.

Que le Sort vous bénisse et que le Sort bénisse la Fédération-Unie.


Sur ces dernières paroles, Stanley Graham leva le poing en l’air tandis que ses supporters l’acclamèrent. Il fut ensuite rejoint par son épouse Katy, ses trois fils accompagnés de leurs épouses respectives et de leurs enfants, comme à l’accoutumé. Ils saluèrent tous la foule avec le sourire alors que la musique phare de la campagne de Graham commença. Le candidat (très) conservateur profita de l’instant en espérant avoir marqué les esprits avec ses propositions radicales. Si radicales qu’elles faisaient presque passer le Président Caldwell pour un modéré. Une chose était sûre, ces promesses allaient faire beaucoup parler et finalement, à ses yeux, c’est tout ce qui comptait.

Re: Windtown Convention Center

Posté : dim. 26 mars 2023 10:37
par Brooke Simpson
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Rassemblement à Windtown
Dimanche 26 mars

Brooke Simpson avait décidé de tenir un unique rassemblement dans une campagne de réélection qu’elle voulait relativement tranquille, consciente que la menace que faisait peser sur elle son adversaire conservateur Benjamin Coleman était plus que limitée. Celle qui avait été Procureure-Générale de l’État, candidate à l’élection présidentielle et qui occupait le fauteuil de Gouverneure depuis deux mandats espérait que son bilan et sa notoriété lui permettrait de remporter sans grand souci un nouveau mandat face à un conservateur quasiment inconnu du grand public. Son rassemblement allait se tenir dans le théâtre du Windtown Convention Center dont les 4000 places avaient été aisément remplies par des supporters enthousiastes. Quand la Gouverneure arriva sur scène, elle reçut une franche ovation de la part de ses supporters qu’elle remercia de quelques signes de la main avant d’entamer son discours.

Bonjour ! Bonjour à tous !

Je suis très heureuse d’être avec vous tous aujourd’hui. Je suis toujours heureuse d’être de retour en campagne pour venir à votre rencontre, pour échanger avec des citoyens de tous les horizons sur leurs espoirs, leurs attentes et leurs frustrations. Je suis toujours ravie de pouvoir faire ce travail si essentiel en démocratie pour que vos représentants élus restent connectés aux attentes qui sont les vôtres. Alors merci à tous d’être venus aujourd’hui pour cet événement, organisé dans cette salle où j’ai personnellement de nombreux souverains puisque j’y avais lancé ma campagne présidentielle il y a 8 ans de cela.

Je n’étais alors que votre Procureure-Générale mais déjà vous saviez ce que je pensais et les combats que j’avais mené pour vous. Car que ce soit en tant qu’avocate, en tant que juge ou en tant que Procureure-Générale de Fort Oak, j’avais déjà consacré deux décennies à la sécurité des communautés de notre État. Et vous connaissiez alors mes combats, notamment pour réduire drastiquement la violence par armes à feu. Depuis ces huit dernières années, l’eau a coulé sous les ponts et j’ai passé près de la moitié de ce temps comme Gouverneure. Et c’est à ce poste que vous avez encore pu voir quels combats étaient importants à mes yeux. J’ai toujours trouvé crucial de me battre pour les travailleurs de notre État, et c’est pour cela que nous avons fait voter une grande loi de protection des droits des salariés fort oakiens. J’ai toujours trouvé que la violence par armes à feu était un fléau dramatique mais qui était en grande partie le fruit de l’absence de volontés des leaders politiques à affronter le lobby des armes. Alors j’ai poursuivi le travail que j’avais mené avec le Gouverneur Williams en signant une loi renforçant le contrôle des antécédents pour l’achat d’armes à feu pour éviter que n’importe quel criminel puisse acheter n’importe quel arme légalement. Et enfin, j’ai toujours cru que le rôle du gouvernement est d’apporter à tous des opportunités et c’est pour cette raison que j’ai signé une loi visant à investir dans nos communautés rurales. Voilà les combats que j’ai mené en tant que Gouverneure pendant ces presque deux mandats. Vous savez ce que je pense, ce que je veux pour notre État et ce dont je suis capable quand je suis investie de responsabilités. En cela, je crois constituer la valeur sûre dans cette élection. Et j’aimerais sincèrement que nous puissions en dire autant de mon adversaire conservateur. Mais le fait est que nous n’avons aucune idée de ses compétences pour être notre prochain Gouverneur. Il constitue en cela un choix beaucoup plus risqué dans cette élection et je crois que chacun devrait le prendre en compte au moment de voter.

Plusieurs chantiers nous attendent dans les années à venir. Il y a de grandes batailles à mener et j’aimerais les mener en votre nom à tous. D’abord, il y a l’indispensable bataille de l’égalité salariale. En 211, il n’y a absolument rien de normal à ce que les femmes ne gagnent pas le même salaire que les hommes pour un même travail. J’ai la chance d’être Gouverneure, un emploi dont le salaire est fixé à l’avance et ne change pas selon le genre de son titulaire. Mais les femmes qui se battent partout pour plus d’égalité sur le lieu de travail par ce biais ont besoin de notre aide. Bien sûr, le fait que les syndicats aient été renforcés dans le précédent mandat constitue une aide. Bien sûr, rehausser le salaire minimum fut une étape décisive quand on sait que la majorité des travailleurs au salaire minimum sont des femmes. Mais il n’empêche que n’avons pas encore fait suffisamment pour aider les femmes à obtenir l’égalité salariale qu’elles méritent à tous les égards. Nous nous battrons donc avec les élus de la Cour Générale pour élaborer une loi qui permette de vraiment avancer sur cet enjeu, notamment en coupant tous les financements publics des entreprises en faisant aucun effort pour atteindre l’égalité dans un délai rapide. Nous essaierons également de renforcer les dispositifs internes de transparence sur les salaires pour que les femmes puissent prendre conscience de la nature réelle des écarts et mener les actions qui s’imposent par la suite. Il est de la responsabilité des femmes à des positions de pouvoir de mener ce genre de batailles pour aider toutes les autres. Et c’est encore plus le cas quand vous êtes une mère de trois filles.

Et en parlant de mes filles, même si elles ont dépassé depuis bien longtemps l’âge de leurs études, je veux également faire de l’éducation un chantier prioritaire du mandat qui vient. L’éducation est un domaine dans lequel nous avons encore une importante marge de progression pour assurer à tous les enfants de tous les milieux un accès à une éducation de grande qualité. Chaque fort oakien doit pouvoir avoir accès à une école publique de haut niveau facilement, c’est un enjeu d’égalité. Pour cela, nous devons d’abord prioriser l’enseignement public dans l’attribution des financements gouvernementaux. Car ce qui fait la différence fondamentale entre une école privée et une école publique, c’est l’origine de ses fonds. Nos écoles publiques n’ont pas les moyens suffisants pour assurer l’incroyable éducation dont ses professeurs sont capables. Alors mettons d’abord l’argent du contribuable dans ces écoles et, si il en reste, voyons pour l’enseignement privé. Mais ne commençons pas à vouloir financer des écoles privées quand nos écoles publiques tombent en ruine. Ça n’a absolument aucun sens. Nous allons également investir massivement dans les enseignements scientifiques, mathématiques, technologiques et d’ingénierie qui constituent les enseignements qui sont de plus en plus recherchés par les créateurs d’emploi. Nous ramènerons des emplois dans notre État en formant nos jeunes aux compétences de plus en plus recherchées sur le marché du travail. Et enfin, nous augmenterons les salaires des enseignants ! Nos plus brillants esprits ne devraient pas balayer l’idée de l’expérience éducative à cause de salaires trop bas. Nous devons rendre ce métier plus attractif pour continuer d’attirer toujours plus de talents dans l’éducation et pour récompenser les professeurs qui font d’ores et déjà un travail fantastique au quotidien.

Et enfin, je veux mener une réforme de la fiscalité dans notre État. Sous l’Administration Williams, la législation fiscale a été réformée dans notre État pour plus de justice fiscale. Si cette réforme a clairement été dans le bon sens, nous devons poursuivre cet effort d’égalité déjà entamé. Alors je veux mener une réforme budgétairement neutre qui repartira mieux la charge fiscale entre les ménages. Aujourd’hui, toute personne gagnant plus de 10,000 Thalers par an paye la taxe sur le revenu personnel. Nous devons prendre en compte la difficulté des fort oakiens modestes et de la classe moyenne et élargir ce taux de 0% à un revenu de 12,000 Thalers annuels. Et en contrepartie, nous augmenterons de trois points la taxe sur la tranche la plus élevée. Et dans cette même optique de prendre en compte la difficulté auxquels font face les ménages les plus modestes, nous abaisserons la taxe sur les ventes de 0,5 points. Cette taxe est une taxe qui touche malheureusement de manière indistincte tous les ménages, et même davantage les revenus les plus pauvres qui consacrent une grande part de leur revenu à la consommation. Elle constitue en cela un des impôts les plus inégalitaires et il est donc logique de se battre pour la réduire. Et enfin, je défends la création d’une taxe sur la richesse, à hauteur de 0,25% pour tous les patrimoines supérieurs à 50 millions de Thalers. Parce que oui, les plus fortunés doivent pouvoir participer à la richesse de notre État et à l’élaboration de politiques sociales ambitieuses. Et un tel effort, évidemment négligeable pour les plus fortunés, permettra pourtant d’obtenir plus de justice dans notre État. Alors battons nous ensemble pour faire de notre État le leader de la justice fiscale en redonnant plus de pouvoir d’achat à la classe moyenne et aux ménages modestes ! Et ne nous y trompons pas, il ne s’agit pas d’un cadeau, c’est également un moyen d’encourager la consommation et notre économie.

Alors mes amis, nous avons passé ces dernières années à apporter à cet État plusieurs des changements essentiels dont il avait besoin. Avec votre confiance, nous pouvons continuer dans cette voie et aller encore plus loin pour créer toujours plus d’opportunités pour les générations actuelles et futures dans notre État. Me battre pour les communautés de Fort Oak est le combat de ma vie que j’ai mené en tant qu’avocate, en tant que juge, en tant que Procureure-Générale et en tant que Gouverneure. Le travail que nous avons fait jusqu’ici était absolument indispensable mais il mérite que nous allions encore plus loin et que nous le poursuivions pendant encore deux années supplémentaires. Et ce sont ces deux années de travail en plus que je viens vous demander pendant ce cycle électoral. J’espère que nous serons tous au rendez-vous le jour de l’élection pour choisir deux ans de progrès en plus !

Merci à tous ! Que le Sort vous bénisse et qu’il bénisse la Fédération-Unie !


La Gouverneure fut applaudie avec enthousiasme par la foule une fois son discours achevé. Elle salua longuement ses sympathisants de la main avant d’être rejoint sur scène par son mari, le First Gentleman de l’État. Le couple resta sur scène quelques minutes face à la foule avant de rejoindre les coulisses où l’équipe de campagne tenta de débriefer le meeting face à une Gouverneure manifestement pressée de rentrer à Waterbury pour quelques réunions.