St. Aidan's Cathedral

[Fédération-Unie]

St. Aidan's Cathedral
La cathédrale Saint-Aidan de New Lancaster, construite entre l'an 12 et l'an 37, est une église constantine de style néo-gothique située en plein cœur de Liberty Island.

[Ethan D. Caldwell]

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President Ethan Caldwell visit to St. Aidan's Cathedral
Mardi 9 août 203
En cette belle matinée new-lancasterienne où le ciel était d’un bleu profond, le Président Caldwell et son épouse qui était enceinte de trois mois et qui n’avait pas encore fait d’apparition publique depuis l’annonce de sa grossesse, arrivèrent à bord de la voiture présidentielle blindée, la “First Car” aux abords de la cathédrale Saint-Aidan de New Lancaster. Une fois arrêté à proximité, les agents du Secret Service quadrillèrent les alentours afin que le couple présidentiel puisse sortir en toute sécurité. Ce fut chose faite quelques minutes après lorsque le Président Caldwell sortit du véhicule, avec un large sourire, presque forcé. Sa femme suivit en esquissant un léger sourire. Louise arborait une paire de lunettes de soleil et semblait ne pas avoir pris la peine de se maquiller pour l’occasion. Ethan n’attendit pas son épouse pour s’avancer vers l’entrée de la cathédrale. Sans un mot ni un regard, le couple Caldwell pénétra dans le lieu de culte pour assister à l’office de la matinée. A l’issue de cette dernière, Ethan prit le temps de saluer et d’échanger avec un grand nombre de fidèles, particulièrement heureux de croiser leur Président en ce mardi matin. Ethan semblait y prendre beaucoup de plaisir, d’autant qu’il reconnaissait certains visages qu’il avait déjà croisé dans ce qui était le quartier de son enfance. Populaire dans sa ville natale, il savait qu’il était à domicile à New Lancaster, et plus particulièrement sur Liberty Island. Au bout d’une vingtaine de minutes, Ethan chercha du regard son épouse et l'aperçut quelques mètres plus loin sur un banc, seule. Il leva les yeux au ciel et soupira avant de poursuivre ses échanges.

A la sortie de la cathédrale, une nuée de journalistes et de supporters étaient présents afin d’apercevoir le Président et son épouse. Cette dernière remit ses lunettes de soleil sur son nez en sortant, sans afficher le moindre sourire, contrairement à Ethan qui savait cacher son jeu.

Bonjour à tous. s'exclama-t-il en saluant la foule qui lui réserva un accueil chaleureux.

Ce matin, je suis venu assister à l’office comme je l’ai fait durant toute mon enfance, ici même. J’ai toujours été très attaché à ce trésor architectural, qui est la plus grande cathédrale de style néogothique du pays. Et que dire de ce contraste vraiment impressionnant entre d’un côté, le béton et des fenêtres en verre et de l’autre, du marbre blanc et un style néogothique. J’ai toujours trouvé que ça avait beaucoup de charme. Désolé pour ce petit laïus mais il se trouve que je pourrais parler de ce lieu pendant des heures. rire

Une journaliste d’une chaîne de télévision se risqua à poser une question au Président.

Monsieur le Président, êtes-vous confiant sur vos chances d’obtenir un second mandat ?

rire Quelle question ! Bien sûr que je suis confiant. Mais rien n’est gagné d’avance pour autant. Je prends très à cœur le fait de faire campagne et de parcourir le pays pour gagner les voix d’un maximum de fédérés. Beaucoup de commentateurs politiques qui passent sur vos chaînes expliquent depuis longtemps que cette élection est jouée d’avance. Cela me fait bien évidemment plaisir mais nous ne devons surtout pas pour autant considérer cette élection comme acquise. Les fédérés qui me soutiennent ne doivent pas se dire qu’il est inutile d’aller voter car les jeux sont faits. Chaque voix compte dans une élection et cette dernière ne fait pas exception. C’est le camp qui se mobilisera le plus qui en sortira vainqueur et j’ai de bonnes raisons de croire que mon camp est en forme et qu’il répondra présent en novembre.

Votre présence ici ce matin, c’est pour mobiliser l’électorat constantin du pays ?

Non, je n’assiste pas à l’office dans la cathédrale de mon enfance pour mobiliser cet électorat, pas plus qu’un autre. J’ai juste des raisons de prier, comme tout un chacun et ces raisons ne regardent que moi et la Providence. Et puis, je doute qu’il faille mobiliser l’électorat constantin de Fédération-Unie car il est et a toujours été mobilisé, notamment derrière la Parti Conservateur car nous sommes les seuls défenseurs de la vie. Nous l’avons prouvé ces quatre dernières années en passant l’une des lois les plus pro-life de l’histoire et en nommant un juge qui fera respecter les droits qui figurent réellement dans notre Constitution, plutôt que d'inventer de soi-disant droits comme ceux qui permettent les infanticides prénataux.

Nous avons fait beaucoup pour la vie lors de mon premier mandat mais pour autant, nous n’avons pas fini. Loin de là. Si j’obtiens un second mandat à la tête du pays, je protégerais la vie humaine dans sa forme la plus vulnérable en interdisant la destruction d'embryon et le clonage d'embryons humains. Nous préserverons la dignité humaine sans compromettre la recherche scientifique en optant pour des méthodes alternatives telles que les cellules souches pluripotentes induites qui sont générées à partir de cellules différenciées, qui sont des voies scientifiques très prometteuses et évitent de soulever des préoccupations éthiques.
Nous défendrons également la liberté de croyance garantie par le premier amendement de notre texte constitutionnel en défendant la liberté pour les familles de choisir les préceptes religieux enseignés à leurs enfants à l'école comme à la maison, et en défendant le financement libre et la liberté de l'enseignement religieux prodigués dans les établissements scolaires confessionnels.
Et enfin, nous défendrons l'exemption intégrale de taxes à tous les échelons de gouvernements des associations affiliées à des organisations religieuses oeuvrant à un but caritatif ou d'assistance sociale, notamment vis-à-vis des familles en détresse, et permettrons à ces organisations de recevoir des subsides de la part des gouvernements locaux.

Applaudissements.

Monsieur le Président, comment va votre épouse ?

Fatiguée. Elle n’est pas très bien aujourd’hui mais elle a quand même tenu à se rendre à la cathédrale Saint-Aidan à mes côtés. Nous allons rentrer et elle va pouvoir se reposer et prendre soin d’elle et du bébé. Je vous remercie.

Ethan afficha un grand sourire et saisit la main de son épouse en lui disant discrètement “on y va, suis-moi !”. Il salua de son autre main la foule et fit quelques clins d'œil à ses supporters tout en se dirigeant vers la voiture présidentielle.

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Une fois à bord du véhicule, le sourire d’Ethan s’effaça immédiatement. Il lança un regard noir à son épouse.

“Fatiguée”. J’ai dû dire que tu étais “fatigué” car je ne pouvais pas dire que tu faisais la gueule. Putain mais à quoi tu joues ? Je suis en pleine campagne pour ma réélection donc si c’est pour tirer une tronche pareille, la prochaine fois, tu restes à Saint Paul ou mieux, chez tes parents. Loin de moi. Pour ne plus me faire chier alors que j’ai besoin de me concentrer et de donner le meilleur de moi-même pour l’emporter. J’ai vraiment d’autres choses à foutre, putain. Tu m’emmerdes.

Louise retira ses lunettes de soleil. Elle avait les yeux rougit par les pleurs.

Tu as raison, je crois que je ferai mieux d’aller chez mes parents… et de prendre un avocat. Je n’en peux plus. Nous deux, ça ne peut plus durer comme ça…

Ethan resta impassible.

Ras-le-cul de tes menaces permanentes de me quitter. C’est vraiment ce que tu veux ? Tu vas l’avoir. Mais pas avant l’élection. Tu restes jusque là ! Tu me l’as promis et si tu ne tiens pas cette promesse, je te ferai vivre un enfer. Crois-moi.

On vit déjà un enfer tous les deux…

Je ne te le fais pas dire, Louise…

Bien. Dans ce cas, je vais faire mes affaires et je vais aller vivre à Portsmouth, dans le domaine familial de mes parents. Je ne ferai rien avant novembre, mais il faudra que tu trouves une excuse pour mon absence à la President’s House. Je ne peux plus faire semblant, j’en ai marre.

D’accord, mais on en rediscutera plus tard car là, j’ai un appel important à passer car… je suis en campagne et j’ai malheureusement d’autres choses à faire que d’organiser la fin de notre mariage.