Park Avenue Cultural Center

[Fédération-Unie]

Park Avenue Cultural Center
Centre culturel et artistique communautaire situé à Sunset Valley, dans l'Etat d'Arcadia.

[Liam Aomatsu]

Meeting de Liam Aomatsu
Campagne gouvernatoriale d'Arcadia de 195

Tout juste investi candidat du Parti Progressiste d'Arcadia pour le poste de Gouverneur à l'occasion des élections générales de 195, Liam Aomatsu, jeune fédéro-cathésien et militant LGBTQ de longue date avait choisi d'organiser son premier grand évènement de campagne à Sunset Valley, dans le Centre de l'État, une partie qui était souvent négligée dans les campagnes nationales, qui privilégiaient les grandes villes comme Los Elegidos et San Constantino, d'où il venait. Sûr d'obtenir le soutien dans le Sud et le Nord de l'État, faire campagne ici était une manière de rappeler qu'il était le candidat pas juste des milieux progressistes d'Arcadia mais de tout l'État.
Il avait choisi un centre culturel au coeur de la ville, sur Park Avenue, un endroit pas forcément très spacieux mais qui était idéal pour être proche des spectateurs. Liam n'avait rien laissé au hasard toutefois : pour compenser le manque de place, son équipe s'était assuré que son discours serait retranscris en direct sur son compte Chirper. Avec son grand sourire qu'on lui connaissait bien, il se lança, et rejoignit le podium installé en bout de salle en passant au milieu de la foule qui assistait à l'évènement.

Bonsoir à tous ! Merci, merci d’être là !

Comme d’habitude je suis toujours très heureux de me rendre dans le Nord-Est de l’État, avec ses forêts grandioses et verdoyantes, ses petites communautés chaleureuses. Vraiment, c'est un grand plaisir d'être là, merci à vous tous ! San Constantino et Los Elegidos ont beau être magnifiques, ce qui fait la beauté de notre État, c’est sa beauté dans sa diversité.

La diversité, ça me connaît. Né loin d’ici, j’ai connu toute ma vie ce que ça faisait d’être différent. D’être dans une société à laquelle je n’avais pas l’impression de ressembler, de me demander si j’y avais ma place. J’ai connu des gens formidables qui connaissaient ou avaient conscience de cette difficulté. J’ai connu aussi des gens qui voyaient en moi un étranger, un danger ou un intrus. Aujourd’hui, me voilà pourtant devant vous, tout aussi cathésien et homosexuel que je suis, devenu le candidat officiel du plus grand parti de l’État à la plus haute fonction qu’un Arcadien puisse exercer !

Applaudissements et acclamations dans la foule ponctués par des “You rule Liam!”.

Mon combat militant avait commencé comme ça, par la défense des droits LGBTQ. Pour deux raisons : tout d’abord parce que je suis gay et heureux de l’être, que beaucoup de mes amis sont des fédérés LGBTQ, et que c’est le travail des militants d’assurer que l’on puisse être qui l’on est sans craindre d’être jugé ou pire. C’est le plus beau des combats que de se battre pour sa liberté, ainsi que pour celle des autres. C’est sur ça que ce pays s’est bâti et c’est une tradition fédérée que j’ai fait mienne dès mon adolescence !
Feu le Gouverneur Andrew Rutherford avait ouvert aux couples du même sexe la possibilité de se marier, et nous ne pouvons qu’en être heureux. Mais le combat pour nos droits et notre dignité est loin d’être terminé. C’est pourquoi vos élus progressistes à l’Assemblée d’État voteront le plus grand package d’avancées des libertés individuelles que nous ayons connus depuis longtemps : l’adoption pour tous, l’accès au changement de genre médicalement et administrativement pour tous, la criminalisation de toute forme de discrimination institutionnelle ou particulière.

Je ne suis pas le candidat du lobby LGBTQ ; s’il y en avait un et s’il était au pouvoir, je n’aurais pas à proposer de telles évidences. Je suis le candidat du peuple d’Arcadia, de toute le peuple d’Arcadia, dans toute sa diversité, dans toutes ses singularités. On peut être cathésien, idylénien, eibadique, irénien, brakhéen, solinarien, blanc, constantin, on peut être trans, hétéro, gay, bisexuel, on peut être un homme, ou une femme, ou ni l’un ni l’autre, on peut être tout et quoi que l’on soit, nous faisons tous partie de cette magnifique patrie qu’est notre République, notre Arcadia, cette terre de promesses et de liberté qui fait rayonner nos valeurs à l’Ouest et dans tous l’Océan Irénique.
C’est au contraire quand l’on nie ces singularités et cette diversité qui existent dans notre société que l’on devient le candidat non pas du peuple mais d’une minorité, et c’est à ce moment précis qu’on devient le candidat du communautarisme. Je ne vise personne, après tout, même le communautarisme et l’entre-soi mérite d’être représenté, c’est même pour ça que le Parti Conservateur existe !

J’en appelle à l’aide de notre candidate et Président Jenny Howard dans ce combat pour la liberté et l’inclusivité : quand elle était candidate il y a de ça 8 ans, elle avait fait la promesse d’initier un amendement de la Constitution de la Fédération visant à garantir l’égalité entre tous les citoyens, sans regard sur l’ethnie, le genre ou l’orientation sexuelle. Depuis 4 ans, ceux qui ont cru en cette promesse attendent le moment où notre Présidente passera à l’action, et lorsque ça arrivera, le Parti Progressiste d’Arcadia se tiendra prêt et fera ratifier tout amendement en ce sens. Et si à Saint-Paul les choses ne bougent pas, alors c’est à l’Assemblée d’État que nous proposerons cet amendement constitutionnel pour que tous les arcadiens - et tous les fédérés - demeurent égaux en droits et en dignité.

Maintenant, parler de dignité et de droits, c’est ambitieux, et ça nous parle à tous. Mais ce que nous oublions, c’est qu’une liberté n'existe que si l'on donne à chaque citoyen les moyens de l'exercer.
Notre plus grande liberté aujourd’hui, à en croire les libertariens, c’est la liberté économique. Dans la pratique, peu d’entre nous l’exerce, car c’est une liberté qui est corporatiste. Quelle liberté a-t-on quand on ne gagne pas assez pour pouvoir prendre un congé le jour d’une élection pour voter ? Quelle liberté a-t-on quand on doit choisir entre l’éducation de ses enfants et nos médicaments pour le diabète ? Quelle liberté a-t-on quand on doit choisir entre l’endettement sur 20 ans et ne pas faire une opération médicale qui pourrait nous sauver la vie ? Quelle liberté a-t-on quand on nous offre un travail sous-payé et surchargé et qu’on a pas d’autres moyens de payer les charges ?
La liberté n’est pas une question de droit proclamé mais de pouvoir concret. Et le fédéré moyen n’a pas le pouvoir de choisir. Aujourd’hui, plus d’un tiers des dépenses du citoyen fédéré va à ses dépenses de santé pour lui ou sa famille. Ça ne peut plus durer.
Les “carepoints”, c’est un bien joli mot pour faire passer un système défaillant et coûteux en un système novateur et progressiste, ce que ça n’est pas. Qu’on compte son porte-monnaie ou son nombre de carepoints avant de décider si l’on se fait soigner ou pas, c’est la même chose, c’est le même problème et c’est toujours autant inacceptable.
Je me revendique de la pensée du Sénateur Glassberg, qui a été le candidat du progressisme le plus ambitieux que nous ayons connu depuis les années 110. J’adhère pleinement à l’idée que c’est le rôle du gouvernement d’assurer au peuple dont il est l’émanation une qualité de vie décente, une réelle égalité face aux opportunités dont notre pays regorge, et donc une réelle égalité dans la protection contre la misère.
Les conservateurs aiment à dire que ce n’est pas la charge du gouvernement fédéral de planifier notre système de santé, qu’une telle avancée serait une violation de la Constitution de la Fédération-Unie. Et bien soit, je vais concéder ça à nos amis conservateurs, et je ne bougerais pas le petit doigt pour que le Congrès vote une évolution du système de santé.
Et de notre côté, c’est dans la Constitution de la République d’Arcadia que nous inscrirons que la santé n’est pas juste une prérogative de l’État mais un droit fondamental pour tous les citoyens et résidents du grand État d’Arcadia. Sous 2 ans après l’adoption de cet amendement, nous mettrons en place un système d’assurance santé publique géré par le gouvernement du peuple arcadien.

Je sais qu’on m’accusera d’être un radical, notamment parce que je propose d’adopter le genre de réforme qui existe depuis 50 à 100 ans dans tous les autres pays occidentaux développés du monde. Je ne suis pas un extrémiste, je suis un passionné, et ce qui me passionne, c’est ce que nous pouvons faire pour améliorer la vie de tous nos concitoyens.
Il y a tant de combats qui nécessitent cette passion qui nous pousse à changer les choses. Celle des jeunes, des adultes, des vieux, celle de tous ceux qui souffrent des maux de notre société, celle de tous ceux qui y prospèrent mais qui côtoient encore la misère au quotidien.
Nous vivons dans le pays le plus riche du monde, nous vivons dans un État le plus riche de ce pays. Il est temps que cette richesse soit commune, et qu’elle profite à tous.

C’est le sens de ce mouvement, le Commonwealth Movement, qui vise à ce que l’État d’Arcadia change d’orientation et fasse du combat pour le bien et la richesse communes sa grande priorité, et que l’État d’Arcadia devienne ce phare qui guide dans les autres dans cette quête du bien commun.
C’est pour cela que je vous représenterai sur le bulletin de vote et que j’en appelle à chacun d’entre vous. Notre mouvement commence et il n’est pas prêt de s’arrêter. Merci à vous tous de faire partie de cette initiative ! Maintenant, en marche vers la victoire ! Merci encore, Sunset Valley !

Il leva le poing sous les applaudissements et les acclamations, les “Liam for Governor” chantonnés sur l’ère d’une vieille chanson de campagne qui s’y prêtait très bien et qui ne manquèrent pas de faire sourire Liam. Il quitta le podium pour aller à la rencontre des militants et échanger avec les indécis qui étaient venus découvrir le jeune candidat progressiste.

[Alexander Cromwell]

Déplacement de campagne : Rencontre avec des jeunes militants du Parti Vert d'Arcadia

06 aout 203


Alors que la campagne pour la présidence venait de débuter un inconnu du grand public, répondant au nom de Cromwell, avait choisit de se présenter. Il avait réussi à ranger derrière lui et son programme modéré la machine électorale, joke, du Parti Vert après avoir échoué lors de la présidentielle de 195. Cet exploit à son échelle avait été rendu possible par le départ d'un grand nombre de militant et d'adhérents vers le Parti Progressiste et la première étape pour Cromwell était désormais de rassembler son camp politique. Il se devait de se montrer capable de porter une véritable ambition écologiste au service de tous.

C'est donc dans cet esprit que le vieux candidats se rendit au Park Avenue Cultural Center, dans la ville de Sunset Valley en Arcadia, afin de rencontrer les jeunes militants du Parti Vert. Si les jeunes étaient souvent bien plus radicaux que les vieux cadres, cette étape était obligatoire pour le candidat afin de monter une image plus ouverte et plus moderne. Il se retrouva donc avec la quarantaine de jeunes, et quelques journalistes locaux sans importance, dans un coin du parc privatisé pour l'occasion. Une petite estrade avait été disposé pour permettre à Cromwell de prendre la parole.

Alexander Cromwell : Chers amis !

Quel plaisir immense de me retrouver aujourd'hui, par cette chaude journée d'été, entouré de jeunes hommes et de jeunes femmes comme vous ! Par votre engagement sans faille vous montrez que la jeunesse s'intéresse à l'écologie, à la protection de l'environnement et des animaux. Par votre détermination vous êtes la preuve que le Parti Vert est le parti capable de répondre à ces préoccupations de manière efficace et pérenne ! Par votre soutient à ma candidature vous prouvez qu'il existe un choix concret pour cette jeunesse lors de ces élections ! Un choix qui n'est pas le candidat de l'éternel Parti Progressiste qui n'est devenue rien d'autre qu'une usine à fabriquer des politiciens sans envergure et sans vision pour leurs pays. Ce parti dont les candidats enchainent les défaites, pour gagner ils ont du confier leurs clefs à une femme politique.. issue du Parti de la Réforme. Je sais qu'un certain nombre d'entre vous sont tentés par un soi-disant vote utile en faveur d'Edwards mais regardons les choses en face : cet homme n'a aucune chance. Il ne peut pas gagner car il incarne une ligne minoritaire et radical qui l'empêche de rassembler son camp politique. Alors oui, le seul vote utile pour cette élection c'est le vote de conviction et si vous êtes écologiste et favorable au progrès alors c'est chez nous que ça se passe cette fois-ci !

Mon projet pour la jeunesse de notre pays est ambitieux mais réaliste. Ce plan jeunesse est pleinement tourné vers trois objectifs clairs qui guideront mes politiques, si je suis élu, en votre faveur. Le premier de ces objectifs est l'insertion professionnel dans un monde du travail plus vert et respectueux. Oui je souhaite créer plus d'un million d'emploi sous ma présidence qui soit des emplois de protection contre la pollution et pour la transition énergétique. Nous avons besoin de main d'œuvre qualifié et je compte bien former la jeunesse pour ces emplois ! Mon deuxième objectif c'est la lutte contre les discriminations de tout type qui touche la jeunesse mais également au delà. Je souhaite, pour cela, créer un organe fédéral de surveillance et de lutte contre la discrimination dont la gestion sera indépendante du gouvernement et ne devra répondre que devant le congrès. Enfin, mon dernier objectif c'est la lutte contre la précarité étudiante qui touche un grand nombre d'entre vous. Oui, il est plus que nécessaire de créer une aide étudiante universelle afin de permettre à chaque jeune de ce pays de faire des études et de vivre convenablement. Nous sommes une grande démocratie et une grande puissance, assurer à chacun une chance de réussir sa vie est le strict minimum que nous devons faire.

Ma Présidence, vous l'aurez compris, sera une véritable alternative en faveur de la jeunesse. Cette jeunesse si longtemps ignorée, si ce n'est méprisée, par les différents gouvernements de ce pays. Vous ne demandez pourtant pas grand chose si ce n'est une vie digne et qu'on écoute vos revendications juste que sont la lutte contre la pollution et contre les discriminations. Songez que si ils ne vous ont jamais écoutés jusqu'à présent, ils ne le feront par non plus cette fois-ci. Ils viendront vous voir dans leurs grosses voitures après avoir fait 15 fois le tour du pays en jet privé en vous promettant de changer le monde, en vous promettant que tout s'arrangera et que les comportements ne seront plus jamais les mêmes avant de finalement faire toujours la même chose.

Vous êtes jeunes, ne tombez pas dans le piège du bipartisme et faites enfin un choix de liberté et de conviction. Un choix qui puisse enfin vous convenir car il est en accord avec vos luttes et vos convictions. Ce choix c'est celui de la candidature du Parti Vert, ce choix c'est celui de ma candidature !