Université privée située à Philycia, dans l'Etat de Two Rivers. Cet établissement d'enseignement supérieur est spécialisé dans la médecine. Il fut fondé en l'an -10 en tant que Quincy Medical College.
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John Quincy University
- Fédération-Unie
- Messages : 556
- Enregistré le : sam. 27 juil. 2019 03:50
Université privée située à Philycia, dans l'Etat de Two Rivers. Cet établissement d'enseignement supérieur est spécialisé dans la médecine. Il fut fondé en l'an -10 en tant que Quincy Medical College.
Le candidat progressiste se rendait à la John Quincy University, établissement réputé pour ses formations en médecine mais aussi pour ses frais d’inscription assez élevés. Une petite séance de questions-réponses avait été organisée par son équipe, à la fois devant des étudiants et personnels dans un amphithéâtre, à la fois en ligne retransmis sur le site et les réseaux sociaux de l’Université. Pete avait sauté sur l’occasion, l’occasion étant bien trop belle pour faire valoir sa proposition-phare en matière d’enseignement supérieur.
Directement après son arrivée, il prit un moment en off pour discuter avec les personnes présentes et répondre de façon non-officielle à des questions - beaucoup à propos du “dividende des opportunités” dont la présentation avait été déployée sur le petit écran le jour même. Après ces instants, les équipes mirent le candidat Page en place avant de lancer le top chrono : la séance allait commencer.
Pete Page : Et bien je pense que nous pouvons commencer, la première question viendra de la salle. Quelqu’un pour la poser ?
Une série de main se levèrent alors dans la salle, avant qu’un micro soit donné à l’une d’entre elles.
Étudiante 1 : Bonjour Monsieur Page, je suis étudiante ici en médecine et surtout en pédiatrie. Je voulais vous poser une question en matière de soin des enfants : aujourd’hui, nous savons que malheureusement dans beaucoup de foyers ils sont ignorés, principalement par mal-information ou difficultés financières. Comment régler ça selon vous ?
Pete Page : Votre question est extrêmement importante. C’est vrai que notre pays accuse un retard assez scandaleux sur la question, et je pense que nous devons prendre le sujet au sérieux. Et bien, personnellement je vais surtout y répondre sur le côté financier : je souhaite instaurer un quotient familial dans l’impôt sur le revenu. Cela revient, en fait, à distribuer des allocations familiales par une réduction d’impôt adaptée à chaque famille ! Je développerai plus tard dans la campagne autour de cette question très importante qu’est la fiscalité. En matière de prévention, je suis en faveur d’une grande campagne pour la santé infantile, évidemment, mais je ne sais pas si elle doit être menée à l’échelle fédérale ou si chaque municipalité, État doit y faire sa part. Question suivante ?
Un régisseur de l’équipe de campagne transmet alors une question qui semble être beaucoup revenue en ligne pendant que le candidat parlait.
Régisseur : Pete, il y a une question qui revient beaucoup. Apparemment, beaucoup d’étudiants et d’étudiantes ont vu la publicité d’un autre candidat progressiste, Dave Leon Clement, sur la question de la dette étudiante : celle qui prône son annulation. Naturellement, beaucoup demandent si vous êtes d’accord avec cette proposition et si, Président, vous procéderiez à une telle annulation tel que proposé par votre concurrent ?
Beaucoup d’étudiants dans la salle hochèrent la tête aux dires du régisseur, témoignant d’une grande attente sur la question.
Pete Page : J’ai aussi vu cette publicité. Assez courte, mais qui va rapidement dans le sujet et est très efficace, vos têtes le confirment ! Je veux d’abord commencer par adresser toutes mes amitiés au candidat Clement, qui pour avoir osé dénoncer le comportement d’une certaine candidate s’est retrouvé au cœur d’une polémique futile. Bien. Sur la question de la dette étudiante, je souhaite aujourd’hui exposer mon plan contre le fléau de la dette étudiante et pour l’emploi des jeunes, car les deux sont intrinsèquement liés dans mon programme !
Quand je serai Président, je veux que mon Gouvernement travaille avec le Congrès à la mise en place d’un programme fédéral d’annulation de dettes étudiantes. Cependant, je ne pense pas que cela soit l’alpha et l’oméga d’une vraie politique jeunesse. C’est un fait qu’aujourd’hui l’endettement de la jeunesse est un poids pour notre économie : comment se lancer dans l’avenir en le débutant étouffé par un emprunt ? Ce programme fédéral fonctionnera avec une contrepartie : pour que le dossier d’annulation de la dette étudiante soit approuvée par l’autorité fédérale qui gèrera ces dossiers, le diplômé devra souscrire à un mécanisme d’aide à l’emploi qui pourra être déployé dans chaque municipalité, chaque État et dans les Administrations Fédérales. Ce mécanisme, en réalité, servira plus ou moins à aiguiller les emplois en direction des entreprises, zones géographiques et professions qui ont besoin de main-d'œuvre qualifiée ! Je vais prendre un exemple simple pour clarifier la proposition.
Nous sommes dans une Université de médecine, l’écrasante majorité d’entre-vous étudiez la médecine. Et bien, nous sommes actuellement dans un État, Two Rivers, qui a déployé sous un Gouvernorat conservateur un vaste programme de développement des cliniques médicales ! Seul problème : ces zones médicales prioritaires comme définies par la loi ont maintenant des infrastructures, mais manquent de personnels. Alors, dans le cadre de notre programme fédéral, chaque étudiant en médecine pourra faire approuver son dossier d’annulation de sa dette par l’État fédéral grâce à une recommandation de son contrat par l’État de Two Rivers, ou par une municipalité souffrant de ce manque de personnel. Cela engagera la personne à travailler 3, 5, 7 ans sur ce territoire, et permettra si les élus locaux jouent le jeu - car je veux réellement que le système repose en priorité sur eux et sur le secteur privé, il n’est pas question que ce système devienne une fabrique à fonctionnaires - d’à la fois résoudre les problèmes de la dette étudiante et de l’emploi des jeunes. J’espère avoir répondu correctement à cette question !
Les étudiants et étudiantes de la salle hochèrent à nouveau la tête, tandis que sur le chat de la diffusion en ligne beaucoup de “Compris, merci !” s’affichaient. Le candidat progressiste continuait aussi à répondre à des questions plus ou moins pointues, plus ou moins rapidement avant de partir de cet établissement pour continuer sa campagne auprès des fédérés.
Directement après son arrivée, il prit un moment en off pour discuter avec les personnes présentes et répondre de façon non-officielle à des questions - beaucoup à propos du “dividende des opportunités” dont la présentation avait été déployée sur le petit écran le jour même. Après ces instants, les équipes mirent le candidat Page en place avant de lancer le top chrono : la séance allait commencer.
Pete Page : Et bien je pense que nous pouvons commencer, la première question viendra de la salle. Quelqu’un pour la poser ?
Une série de main se levèrent alors dans la salle, avant qu’un micro soit donné à l’une d’entre elles.
Étudiante 1 : Bonjour Monsieur Page, je suis étudiante ici en médecine et surtout en pédiatrie. Je voulais vous poser une question en matière de soin des enfants : aujourd’hui, nous savons que malheureusement dans beaucoup de foyers ils sont ignorés, principalement par mal-information ou difficultés financières. Comment régler ça selon vous ?
Pete Page : Votre question est extrêmement importante. C’est vrai que notre pays accuse un retard assez scandaleux sur la question, et je pense que nous devons prendre le sujet au sérieux. Et bien, personnellement je vais surtout y répondre sur le côté financier : je souhaite instaurer un quotient familial dans l’impôt sur le revenu. Cela revient, en fait, à distribuer des allocations familiales par une réduction d’impôt adaptée à chaque famille ! Je développerai plus tard dans la campagne autour de cette question très importante qu’est la fiscalité. En matière de prévention, je suis en faveur d’une grande campagne pour la santé infantile, évidemment, mais je ne sais pas si elle doit être menée à l’échelle fédérale ou si chaque municipalité, État doit y faire sa part. Question suivante ?
Un régisseur de l’équipe de campagne transmet alors une question qui semble être beaucoup revenue en ligne pendant que le candidat parlait.
Régisseur : Pete, il y a une question qui revient beaucoup. Apparemment, beaucoup d’étudiants et d’étudiantes ont vu la publicité d’un autre candidat progressiste, Dave Leon Clement, sur la question de la dette étudiante : celle qui prône son annulation. Naturellement, beaucoup demandent si vous êtes d’accord avec cette proposition et si, Président, vous procéderiez à une telle annulation tel que proposé par votre concurrent ?
Beaucoup d’étudiants dans la salle hochèrent la tête aux dires du régisseur, témoignant d’une grande attente sur la question.
Pete Page : J’ai aussi vu cette publicité. Assez courte, mais qui va rapidement dans le sujet et est très efficace, vos têtes le confirment ! Je veux d’abord commencer par adresser toutes mes amitiés au candidat Clement, qui pour avoir osé dénoncer le comportement d’une certaine candidate s’est retrouvé au cœur d’une polémique futile. Bien. Sur la question de la dette étudiante, je souhaite aujourd’hui exposer mon plan contre le fléau de la dette étudiante et pour l’emploi des jeunes, car les deux sont intrinsèquement liés dans mon programme !
Quand je serai Président, je veux que mon Gouvernement travaille avec le Congrès à la mise en place d’un programme fédéral d’annulation de dettes étudiantes. Cependant, je ne pense pas que cela soit l’alpha et l’oméga d’une vraie politique jeunesse. C’est un fait qu’aujourd’hui l’endettement de la jeunesse est un poids pour notre économie : comment se lancer dans l’avenir en le débutant étouffé par un emprunt ? Ce programme fédéral fonctionnera avec une contrepartie : pour que le dossier d’annulation de la dette étudiante soit approuvée par l’autorité fédérale qui gèrera ces dossiers, le diplômé devra souscrire à un mécanisme d’aide à l’emploi qui pourra être déployé dans chaque municipalité, chaque État et dans les Administrations Fédérales. Ce mécanisme, en réalité, servira plus ou moins à aiguiller les emplois en direction des entreprises, zones géographiques et professions qui ont besoin de main-d'œuvre qualifiée ! Je vais prendre un exemple simple pour clarifier la proposition.
Nous sommes dans une Université de médecine, l’écrasante majorité d’entre-vous étudiez la médecine. Et bien, nous sommes actuellement dans un État, Two Rivers, qui a déployé sous un Gouvernorat conservateur un vaste programme de développement des cliniques médicales ! Seul problème : ces zones médicales prioritaires comme définies par la loi ont maintenant des infrastructures, mais manquent de personnels. Alors, dans le cadre de notre programme fédéral, chaque étudiant en médecine pourra faire approuver son dossier d’annulation de sa dette par l’État fédéral grâce à une recommandation de son contrat par l’État de Two Rivers, ou par une municipalité souffrant de ce manque de personnel. Cela engagera la personne à travailler 3, 5, 7 ans sur ce territoire, et permettra si les élus locaux jouent le jeu - car je veux réellement que le système repose en priorité sur eux et sur le secteur privé, il n’est pas question que ce système devienne une fabrique à fonctionnaires - d’à la fois résoudre les problèmes de la dette étudiante et de l’emploi des jeunes. J’espère avoir répondu correctement à cette question !
Les étudiants et étudiantes de la salle hochèrent à nouveau la tête, tandis que sur le chat de la diffusion en ligne beaucoup de “Compris, merci !” s’affichaient. Le candidat progressiste continuait aussi à répondre à des questions plus ou moins pointues, plus ou moins rapidement avant de partir de cet établissement pour continuer sa campagne auprès des fédérés.
- Seamus Ryan
- Citoyen·ne
- Messages : 114
- Enregistré le : jeu. 22 déc. 2022 18:43
Meeting de Seamus Ryan à la John Quincy University
Lundi 20 mars 211
Malgré ses défaites de la veille, le jeune sénateur demeurait déterminé, mais savait surtout que tout se jouait ici, dans cette dernière ligne droite : perdre Two Rivers lui assurerait la défaite, et marquerait l’échec total de sa ligne à fédérer le moindre délégué. Alors, désireux de ne pas décevoir les millions d’électeurs et les centaines de militants ayant cru en lui, l’homme monta sous les néons de la scène et salua la foule qui scandait son nom avant de prendre la parole avec émotion et ferveur :
Je suis un homme. Un homme blanc, hétérosexuel, cisgenre, marié à une femme, père de trois enfants, et ancien policier devenu sénateur : aussi, aux yeux d’une grande partie des universitaires et intellectuels progressistes, j’incarne le mal absolu. Par ma naissance, par ma couleur de peau, par mes organes génitaux et mon parcours, moi, Seamus Ryan, qui ait consacré ma vie à protéger puis à servir le peuple fédéré, je constituerais le pire ennemi de la justice, de la véritable égalité et de la moitié féminine de la population, sans parler de l’ensemble des minorités raciales, sexuelles ou religieuses du pays.
Cette vision du monde, c’est celle portée par des représentants tels qu’Alyssa Burton, qui revendique son identité lesbienne et noire pour prétendre porter un combat contre l’universalisme et contre la société démocratique. C’est celle propagée dans nos universités par des associations militantes qui organisent des réunions non-mixtes, qui affirment qu’il n’y a ni homme ni femme, qui bloquent les campus à chaque fois que leur voix est mise en minorité, et qui dépensent leurs bourses d’études pour financer des études « décoloniales »,
« déconstruites » ou « antiracistes » promouvant le communautarisme et la guerre culturelle, contre la paix et la liberté individuelle. Cette vision du monde, c’est l’aboutissement des projets de discrimination soi-disant positive des progressistes, de la culture de la repentance et de la séparation de notre société en factions identitaires que propose une partie de l’aile gauche progressiste.
Je ne prétends pas que l’ensemble du spectre progressiste n’adhère, fort heureusement, à cette dérive idéologique et culturelle dangereuse pour nos valeurs fondamentales. Mais je trouve bien dommage que les cadres progressistes ne préfèrent condamner la libre pratique de la religion et les hommages à nos racines constantines que la dérive de ce wokisme discriminatoire. Sans doute ne veulent ils pas s’aliéner un électorat qui demeure un des cœurs de cible de leur Parti : mais en restant silencieux, ils donnent l’impression de cautionner de tels discours, et de hiérarchiser les souffrances sur critères raciaux, sexuels ou religieux.
Que nous soyons clair : je condamne fermement le racisme, le sexisme et l’homophobie : je suis un partisan sincère de la liberté individuelle, et je considère qu’un individu n’a que comme seule valeur et comme seule identité celle qu’il se façonne lui-même par ses actes et son mérite. Mais ceux qui revendiquent une identité noire décoloniale ne font qu’attiser les braises des guerres raciales passées, en faisant de la couleur une identité là ou elle ne doit être qu’une caractéristique physique. Celles qui répondent aux violences sexuelles par la dénonciation de tous les hommes ne font que démontrer la validité des discours dénonçant le féminisme comme une croisade menée contre les hommes, et non pour l’égalité des sexes. Ceux qui dénoncent les privilèges dont bénéficieraient les constantins et les autres croyants réformés face à d’autres religions minoritaires oublient que notre Etat garantit la liberté de conscience, mais c’est aussi construit sur les bases de la foi majoritaire : nous ne pouvons continuer à élever les branches de l’arbre en reniant nos racines.
Je refuse de croire en l’essentialisme délirant porté par cette minorité d’intellectuels qui s’arroge le droit de juger a posteriori nos figures nationales, qui prétend pouvoir cancel une partie de nos idées politiques, et qui gangrène la diversité et le débat intellectuel dans nos universités.
Alimentant une véritable guerre culturelle contre l’universalisme, le libéralisme et le patriotisme, ces communautaristes veulent diviser notre société, créer une seule forme de pensée aseptisée acceptable dans les discours et affirmer que tout problème résulte d’une discrimination systémique envers une catégorie de la population. Leur devise, c’est chacun pour soi et la guerre de tous contre tous. Mon credo, c’est plutôt que chacun veille sur soi, et fasse la paix avec les autres pour maximiser son propre bonheur.
Je veux donc mettre un terme à l’alimentation des divisions et des clivages raciaux par une minorité bruyante qui pourrit le débat public et la vie étudiante et cherche à déclencher une guerre culturelle et une aseptisation de la vie politique. Nous devons pour cela cibler la racine de cet élan communautariste et délétère : les universités et associations qui propagent délibérément une propagande et une forme de censure des propos conservateurs. Toute discrimination doit cesser : y compris la discrimination de ceux qui vont contre la pensée unique que voudrait propager une petite minorité.
Je veux donc mettre en place un mécanisme de contrôle accru des subventions publiques et de recherche accordées par les universités aux associations et aux projets étudiants, en limitant drastiquement les fonds publics alloués aux promoteurs de discours adeptes de la théorie raciale, de la déconstruction sociale et alimentant la guerre culturelle radicale. La définition de ces critères se basera sur les travaux de comités d’experts, de représentants et de membres de la société civile chargés d’évaluer la cohérence de ces discours à notre Constitution, et d’élaborer un cadre juridique garantissant la libre expression tout en limitant le financement de discours radicaux. Certaines pratiques comme les réunions en non-mixité, les défilés interdits à certaines « races » ou l’organisation de soirée étudiantes interdites aux hommes, seront pour leur part interdites dans le cadre universitaire ou public.
Je ne veux pas d’une guerre culturelle et intellectuelle qui viendrait briser l’unité de notre Nation et qui ne se préoccupe pas des difficultés concrètes, économiques, sociales, politiques que rencontrent nombre de fédérés, sans distinction d’âge, de sexe, de race ou de religion. Je défendrais toujours l’universalisme de la liberté, et je ferais le nécessaire pour préserver l’intégrité du débat public : so we need to trust each other, and to do what it must be done ![/b]
La foule acclama alors le sénateur Seamus Ryan, qui salua de la main ses partisans, regonflé après ses échecs de la veille par la ferveur qu’il ressentait autour de lui. Puis il descendit d’un pas agile la scène pour venir se mêler à la foule, heureux de sa prestation et ayant hâte de commencer à échanger avec ses concitoyens.
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