En tant que représentante et que native de l’Etat de Two Rivers, je ne peux que m’inquiéter grandement des velléités progressistes de briser l’économie de notre Etat, de renier les droits individuels des travailleurs et des entrepreneurs, et de garantir sa déchéance économique et sociale. Le projet porté par le sourire béat du candidat Connor Lewis est d’une naïveté confondante, mais face au silence coupable et au pragmatisme mou du camp Warren Wood, incarné dans cet Etat par John Gravel, il est du devoir des élus de bon sens de rappeler la primauté nécessaire de la liberté sur l’égalitarisme et de la prospérité sur la socialisation des moyens de production.
Bien évidemment, Connor Lewis prétend avoir eu l’idée originale d’augmenter le salaire minimum au niveau de l’Etat à 12 Thalers, simple décalque d’un projet global porté par le socialiste Clément dans sa propre campagne présidentielle. Bien loin de chercher à proposer des législations adaptées aux réalités locales de Two Rivers, le candidat progressiste de notre Etat se contente d’appliquer en bon toutou les propositions du nouveau prophète de la gauche égalitariste et décliniste des banlieux bourgeoises de St Paul. Mieux, Mr Lewis nous propose d’augmenter dans notre Etat le salaire minimum, alors que son candidat à la présidentielle prétend le porter… au niveau fédéral, rendant inutile une augmentation au niveau de l’Etat. Soit Mr Lewis ne désire t’il pas la victoire de Dave Leon Clément ou l’application de son projet, soit il propose en tête de son programme économique et social une promesse démagogue dont nul ne sait chez les progressistes si elle doit relever d’un enjeu fédéral ou d’une liberté propre à chaque Etat. Décidément, la confusion entre la compétence fédérale et la compétence des Etats est fréquente chez nos adversaires progressistes, n’en déplaise aux affidés de la regrettée Alyssa Burton !
Ensuite, toujours dans son projet d’affaiblissement de la capacité productive et de la liberté des entreprises, Connor Lewis veut renforcer le droit de grève, quand l’objectif de tout gouverneur devrait être de créer les conditions permettant d’éviter un recours à la grève. Faire gréve est peut être un droit, mais c’est avant tout une perte sèche pour l’économie, une perte pour les entrepreneurs comme pour les travailleurs, qui ne doit être déclenchée que dans des cas de nécessité absolue, et ne pas faire obstacle à la libre négociation des salaires et des embauches sur le marché du travail. Vouloir renforcer spécifiquement le droit de grève, c’est appeler à la désorganisation de l’économie et du travail, et défendre le projet d’un affaiblissement de nos entreprises, et donc au final de nos salaires: tous se nivelleront alors soit au niveau minimum, soit si son montant a trop été relevé, par des licenciements.
Enfin, qu’est ce qu’une activité anti-syndicale, Mr Lewis ? Les patrons peuvent eux-mêmes se syndiquer. Certains syndicats pratiquent la négociation, d’autres la grève. Les syndicats défendent parfois eux-mêmes l’affrontement direct et le conflit comme manière de résoudre les relations de travail, ouvrant la voie à des mesures anti-syndicales nécessaires et proportionnées. Votre généralisation abusive et démagogue illustre une nouvelle fois l’absence de réel projet économique et social que vous portez pour Two Rivers, et votre défense d’une mélasse idéologique sans grand sens. Pour nous, collectivement, vous pourriez mieux faire. Si vous voulez vous battre pour les travailleurs riversiens, défendez la prospérité économique, permettez l’augmentation des salaires, favorisez la négociation et la liberté d’entreprendre et de choisir son poste: cessez d’appeler à la débandade économique et à la lutte entre employeurs et travailleurs. Car votre projet rouge ne fera que ruiner les deux acteurs du marché du travail.