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Clifford State University

City of Clifford, Commonwealth of Eykarbay
Population : 793 630 hab.
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Fédération-Unie
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mer. 8 janv. 2020 15:37

Clifford State University
Université située à Clifford, dans l'Etat de Fort Oak.

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Luke Glassberg
Mort·e
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Enregistré le : jeu. 28 nov. 2019 20:04

Parti politique

mer. 8 janv. 2020 16:38

Discours du Sénateur Glassberg devant la Clifford State University
08 janvier 173


Pour cette étape de sa campagne, le Sénateur Glassberg avait fait le choix de rester sur ses terres, et de se rendre dans son ancienne université, où il avait commencé sa formation de droit en même temps que sa vie de jeune militant.
Une scène fut montée pour lui devant le bâtiment administratif de l'université. Il y avait du monde présent sur le campus, après la semaine d'examens que la plupart avaient passés, et l'éclaircie du jour avaient contribués à attirer des étudiants curieux assister à l'événement.
Il fut conduit sur scène par le doyen, qui l'annonça en le remerciant d'avoir fait le déplacement.


Hello, Clifford State University !

Il salua les étudiants, ainsi que le doyen, qui lui laissait la place au pupitre.

Et je tiens à remercier le doyen de l'Université de n'avoir pas relevé le vieillard que j'étais. D'ailleurs, puisque j'en parle, je m'attendais à revoir quelques uns de mes vieux professeurs et pouvoir sortir quelques anecdotes sur eux pour amuser la galerie et prendre au moins quelques minutes pour vous divertir avant mon long et pénible discours. Puis je me suis rendu compte que j'étais le plus vieux présent aujourd'hui sur le campus.

Rires dans l'auditoire.

Mais ce n'est pas parce que je suis vieux que je ne me souviens pas de ma scolarité, que j'ai réalisé ici même, à Clifford. Il y a de cela 3 élections sénatoriales réussies et 8 élections sénatoriales ratées. Ne vous moquez pas, perdre peut aussi être très formateur, je l'ai appris à mes dépens. D'ailleurs, la plus grande tragédie dans cette histoire, ce n'est pas ce bon demi-siècle qui a passé depuis ma sortie de la Clifford State University. C'est que, malgré ce bon demi-siècle qui a passé depuis ma sortie de la Clifford State University, je n'ai toujours pas trouvé le moyen de rembourser intégralement mon prêt étudiant. Il faut dire que perdre des élections n'est pas aussi lucratif qu'on pourrait le croire.

Il y eut à nouveau des rires parmi les spectateurs, bien que les militants progressistes, devant la scène, en profitèrent pour acclamer leur Sénateur.

Je ne veux pas vous déprimer, bien entendu. Je n'ai pas de doute que depuis que mes anciens professeurs de sciences politiques ont eu l'opportunité d'apprendre de mes erreurs, leur enseignement soit irréprochable aujourd'hui. Mais ce n'est pas pour parler de mes échecs, ni de mes difficultés, mais de vos difficultés, celles que vous rencontrez aujourd'hui et que, malheureusement, vous risquez encore de rencontrer pendant le reste de vos études et au-delà.
La vérité, c'est que nous ne sommes pas égaux en terme d'accès à l'éducation. Certains d'entre vous n'auront aucun mal à réussir vos études sans le moindre soucis, ni avant, ni pendant, ni après. D'autres auront plus de mal dans leur filière et chercherons à se réorienter. N'en ayez pas honte, il n'y a aucun mal à chercher la voie qui nous convient le mieux. D'autres encore, et d'après les statistiques, ceux-là sont plus nombreux, n'auront pas l'opportunité de conclure les études supérieures qu'ils auraient aimés mener, et partirons de l'université dans une situation plus difficile qu'ils ne l'auraient imaginé. Pas parce qu'ils manquent de compétences ou de capacités, loin de là, mais parce qu'ils ne pourront pas financer suffisamment longtemps leurs études, leur logement, sans affecter leurs conditions de travail et leur situation financière à long terme. Je me souviens de mon expérience en tant qu'étudiant, et même si beaucoup de choses ont changés depuis cette époque préhistorique, être étudiant est toujours difficile, aujourd'hui.
La vérité est que, dans notre pays, dans l'un des pays les plus développés du monde, non seulement le gouvernement ne permet pas à chacun de ses citoyens d'accéder à la meilleure instruction possible en fonction de ses capacités, mais de surcroît, le gouvernement n'accompagne pas les étudiants pendant leurs études, alors que vous devriez pouvoir consacrer toutes votre énergie à vos études. Pire encore, un grand nombre d'entre vous sera confronté à une dette étudiante qu'ils ne pourront pas rembourser d'ici la moitié de leur vie active, et pire pour quelques uns d'entre vous, que vous ne pourrez pas rembourser d'ici la fin de votre carrière.


Il prit une petite pause, tandis qu'un silence se faisait entendre dans le public. Il faut dire qu'il y a peu d'étudiants qui aimaient à penser aux difficultés qui les attendraient une fois sortie de l'université.

Je ne veux qu'aucun d'entre vous ait à arrêter ses études parce que des circonstances qui ne dépendent ni de votre rigueur à la tâche ni de votre talent.
J'aimerai donc vous parler de quelques mesures qui vous concernent, et qui me tiennent à coeur. Dans un premier temps, j'annonce mon intention d'annuler, par un ordre exécutif présidentiel, l'ensemble des dettes étudiantes actuellement en cours. Non seulement les anciens étudiants pourront enfin profiter de l'apport de leurs études sans avoir à souffrir des coûts exhorbitants, mais de surcroît, vous aurez l'opportunité de démarrer votre vie active sans être endetté jusqu'au cou !
Pour poursuite, je proposerai au Capitole le Free College Act, une loi qui dans une première partie, imposera aux États de financer jusqu'à 25% de vos coûts d'études dans les universités d'État, et une loi qui, dans un second temps, donnera pour mission à l'État fédéral de financer tout le reste. Enfin, cette loi instaurera un plafond de coûts pour toutes les universités privées et grandes écoles, et imposera à ces écoles de proposer des aides appropriés afin que les écoles les plus prestigieuses ne soient plus simplement réservés à l'élite.
Mais bon, ce point là, j'imagine qu'il ne vous concerne pas. Pourquoi aller dans une grande école quand on est déjà dans la meilleure université du monde, n'est-ce pas ?


Il y eut des rires, et des applaudissements parsemés, tandis que des étudiants acclamaient et scandaient leur soutien à l'université et à son équipe d'athlétisme avec des "Go Vikings!" et "CSU Rules!". Un son de klaxon à air comprimé se fit entendre avant que le Sénateur puisse reprendre.

Mes opposants, et ceux qui, de façon plus générale, aimerait à me dénigrer en me qualifiant d'utopiste niais, me diront que le coût d'une telle législation serait infinançable pour les États et pour le gouvernement fédéral.
C'est pourquoi, en complément de cette loi, je proposerai une taxation de 0,5% sur les transactions financières des plus grandes places financières de la Côté Est et de la Côté Ouest - 50 centimes pour 100$ de transaction, on a tous connu pire. En Phoécie, la plupart des pays ont déjà mis en place une taxation semblable, et peu pourtant peuvent être considérés comme de terribles dictatures vakéministes. Au Saphyr, le gouvernement finance le tiers de son budget de cette manière ; ça n'a donc rien d'irréalisable.
Mais bien sûr, j'entends déjà : Taxer nos plus grandes places financières ? Mettre en danger ce qui fait la richesse de notre pays, le dynamisme unique de son économie ?
Et bien, si la Finance fait sa fortune en spéculant sur l'avenir, nous, nous le préparons. Je crois davantage en l'investissement en notre jeunesse que tous les investissements hasardeux qui font la fortune des traders de New Lancaster. Et ça ne m'a pas l'air d'être un pari si risqué !


Il y eut de francs applaudissements, spécialement au devant du public, où les militants locaux du parti se trouvaient.

L'éducation est une opportunité, pas un fardeau. Pas un risque que l'on prend et qui met en péril sa stabilité financière personnelle pour le reste de notre vie.
A une époque, l'enseignement, du plus basique au plus avancé, était réservé à une élite noble ou bourgeoise. Aujourd'hui, l'enseignement est un peu plus accessible, mais une certaine part de la population, à raisons d'un coût trop élevé, ne pourra jamais. Non seulement c'est inacceptable, mais dans le contexte actuel, il y a peu de chances que cela change.
Tout parent aimerait pouvoir donner le meilleur à son enfant. Et je suis persuadé que pour beaucoup d'entre vous, vos parents ont dû faire des sacrifices, pour que vous puissiez faire face au coût de la vie étudiante. Les parents l'ont compris, c'est sur vous qu'ils parient. Les universités devraient elles-aussi aider les jeunes esprits à réussir, et beaucoup le font en proposant des bourses et des subventions au cas par cas. Mais les tarifs sont parfois tellement prohibitifs, l'indépendance financière des étudiants si incertaine, que beaucoup ne peuvent aller au bout.
Et bien je suis heureux de pouvoir dire que nous pouvons aider les universités et les États à venir en aide aux étudiants. Que nous pouvons permettre aux étudiants de réussir sereinement, et de permettre aux clercs d'universités de passer moins de temps à jouer les comptables et plus à permettre à chacun d'entre vous de devenir la prochaine génération de dirigeants de ce pays !


Applaudissements nourris dans l'assemblée.

Et pour terminer, j'aimerai vous adresser un mot plus personnel, en rapport à vos engagements personnels - qu'ils soient progressistes ou non, d'ailleurs !
Je sais, pour avoir connu la vie étudiante, que beaucoup d'entre vous ont déjà pris leur carte dans un parti - conservateur, progressiste, libertarien, constitutionnaliste, écologiste ou autre. Mais être membre d'un parti, ce n'est pas nécessairement penser en contradiction avec ses intérêts. Ce n'est pas se mettre de côté pour une organisation, bien au contraire. Vous qui entrez dans ce vaste monde de l'engagement militant, n'oubliez jamais que vos droits comptent autant que ceux de tout autre citoyen fédéré. Pensez aux autres autant qu'à vous, et pensez à vous-même autant que vous pensez aux autres.
Si de vieux politiciens viennent vous faire la morale parce que vous manifestez, parce que vous vous rebellez contre le monde établi, n'ayez pas peur de réclamer ce que vous revient de droit. N'ayez pas peur de prendre la défense de vos intérêts autant que de prendre la défense des plus fragiles. La politique, ce n'est pas une affaire de notables, c'est une affaire d'engagement personnel, c'est une preuve d'insertion dans la société.

Je crois sincèrement, et c'est rare pour un politique de mon âge de dire cela, que vous plus que quiconque avez votre mot à dire sur l'avenir de notre pays. Dans 20 ans, la plupart des hauts-fonctionnaires et des parlementaires chevronnés de notre administration partiront en retraite après une carrière bien plus remplie que la raison ne l'aurait voulue, et ce sera à votre génération de prendre le relais et de diriger ce pays. Et vous avez droit à tous les outils que ceux qui ont le pouvoir peuvent vous donner afin de mener à bien cette tâche. Nous avons besoin de jeunes fédérés qui sont prêt à aller au bout de leurs ambitions, qui sont prêts, formés, parés à tout ce qui les attendra. Il en va de la pérennité de notre démocratie, de notre république, et de toutes ces opportunités qui ont fait la fortune et la grandeur de ce pays.

Merci de votre attention. Et allez les Vikings !


Il quitta la scène sous les applaudissements des étudiants, tandis que les slogans en faveur de l'équipe des Vikings se mêlaient aux messages de soutien au Sénateur et aux bruits de klaxons.

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Victoria Barrett
Citoyen·ne
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Enregistré le : ven. 29 nov. 2019 21:43

lun. 23 mars 2020 21:20

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★★★★

Meeting à Clifford - Fort Oak
Glassberg - Barrett 175


Alors que son candidat avait une extinction de voix (gênant pour un meeting), Victoria le remplaçait en meeting. L’équipe de campagne avait prévu un retour à l’université où le sénateur avait étudié, la même qui l’avait accueilli lors de la campagne des primaires.

Une scène avait été installée dans le hall principal. Avant l’arrivée de Victoria, un étudiant de l’université s’installa au pupitre. Il commença :

Bonsoir à tous, merci de rester si tard pour un meeting politique. Je me présente pour ceux qui ne me connaissent pas. Je suis Tyler Koch, étudiant en droit dans cette université. J’ai 22 ans et, comme beaucoup d’entre vous ici, j’ai dû lourdement m’endetter pour avoir la chance d’étudier dans cette université.

Comme beaucoup d’entre vous, je vais traîner pendant plusieurs années le poids d’une dette étudiante colossale. Pendant plusieurs années, j’espère pas trop nombreuses d’ailleurs, je vais devoir réserver une part non négligeable de mon salaire, si je trouve un emploi, au remboursement de cette dette.

Mais aujourd’hui nous avons une chance. Aujourd’hui, nous avons un candidat qui se bat pour nous. Ce candidat, un local qui plus est, se bat pour nous depuis de nombreuses années grâce à ses différents mandats. Ce candidat se bat depuis des années pour nous et aujourd’hui je suis fier pour me battre pour lui. Depuis de nombreuses années, Luke Glassberg se bat pour les étudiants. Non seulement ceux de Clifford, mais aussi ceux de Fort Oak et de toute la Fédération.

J’ai donc aujourd'hui l’immense fierté d’introduire sa colistière, candidate à la Vice-Présidence de la Fédération Unie et maire de Millport. Ladies and Gentlemens, s’il vous plaît, veuillez réserver un triomphe à Victoria Barrett!


Victoria arriva sous les acclamations des étudiants de la Clifford State University. Elle serra la main de Tylor juste derrière le pupitre et prit sa place, alors que ce dernier se mit légèrement en retrait pour écouter la candidate.

Merci! Merci Clifford de ce soutien! Merci à toi Tyler de nous rappeler la difficulté qu’est celle de millions de jeunes pour accéder à l'enseignement supérieur.

Car c’est terrible à dire mais vous faites pourtant partie des chanceux. Vous êtes de ceux qui ont obtenu un prêt alors que des millions de jeunes, plus pauvres, n’avaient pas aux yeux des banques les garanties pour obtenir ces prêts. C’est dire où en est notre pays. Quand des jeunes qui vont traîner pendant 20 ans tel un fardeau le poids d’une dette étudiante font partie des chanceux, c’est que notre nation est en grand retard.


Applaudissements nourris dans le public. Victoria reprit :

C’est d’ailleurs une des mesures phares de notre projet. Nous voulons que tous les jeunes talents puissent étudier à l’université, sans distinction d’ethnies, de religion ou de milieu social. Nous allons donc prendre des mesures fortes pour les étudiants fédérés.

Dès que nous arriverons au pouvoir, notre première mesure sera d’annuler purement et simplement toutes les dettes étudiantes en cours. Il y aura de nombreux bénéficiaires. Tout d’abord, il y aura ceux comme Tyler et beaucoup d’étudiants dans cette salle, qui pourront achever plus sereinement leurs études et profiter pleinement de leur salaire une fois leurs études achevées. Ce sera aussi un véritable coup de pouce pour les travailleurs fédérés qui continuent, même 10 ou 20 après leur sortie de l’université - avec ou sans diplôme d’ailleurs - continuent de rembourser de juteux intérêts aux banques chaque mois. Des millions de fédérés vont largement gagner de l’argent avec cette mesure immédiate.

Nous allons également proposer un plan au Capitole pour que les jeunes n’aient plus recours aux prêts étudiants. Tout d’abord, nous allons imposer aux états de payer 25% des frais de scolarité dans les universités d’états, tandis que le reste sera pris en charge par l’état fédéral. Enfin, pour les écoles privées, nous imposerons des plafonds de coûts.


Les étudiants applaudissèrent l’énumération par la candidate des mesures du sénateur Glassberg.

Alors ceux qui ne trouvent pas mieux à opposer à ces mesures de bon sens brandissent l’éternel argument du coût. Soit dit au passage, le coût pour l’état est toujours calculé mais jamais celui pour les étudiants qui traînent une dette pour trois décennies. Nous le savons, ces mesures ont un coût et nous proposons une taxe de 0,5% sur les transactions financières dans les grandes places boursières. Une telle taxe existe dans de nombreux pays phoéciens sans choquer et rapporte d’ailleurs beaucoup. Au passage, les conservateurs, en parlant de ces mesures, oublient de penser que laisser davantage d’étudiants aller au bout de leurs études, c’est permettre la formation de plus nombreux jeunes talents qui rapporteront beaucoup à l’économie plus tard.

Applaudissement nourris dans l’assistance.

Ce projet ambitieux, il est porté par un sénateur que vous connaissez bien. Et pour cause, ce sénateur est né dans cet état de Fort Oak, a étudié dans cette magnifique université de Clifford puis s’est fait élire, toujours dans cet état, pour vous représenter. Vous, la jeunesse, mais aussi les précaires, les salariés, les ouvriers, les retraités, les familles, les classes moyennes ou encore les chômeurs.

Je n’ai pas besoin de vous dire pourquoi le sénateur Glassberg mérite la confiance de vos suffrages. Ses années de mandats électoraux dans cet état de Fort Oak le montrent mieux que n’importe quel discours. Car l’on peut revendiquer d’avoir travaillé avec des conservateurs, des progressistes et des indépendants au Sénat. Mais ce qui compte, c’est les valeurs défendues. On peut, comme un candidat à cette élection, se targuer de travailler avec tous. Mais si c’est uniquement pour défendre un statut quo qui laisse des millions de personnes dans la précarité, c’est inutile. Le sénateur Glassberg n’a peut-être pas travaillé avec tous les sénateurs des 20 dernières années mais il a défendu tous ceux qui n’avaient pas de voix dans le débat politique.


Ovation alors que le public commença à scander “Glassberg! Glassberg!”.

Rien n’arrêtera notre dynamique de progrès social. Rien ne nous fera perdre ces élections qui sont une incroyable occasion pour les fédérés de reprendre le contrôle de leurs vies.

Alors dans le Fort Oak natal de mon candidat, je fais le voeu de revenir ici dans quatre ans voir ce que sera devenue cette université qui sera ouverte à tous nos jeunes talents sans conditions de classes sociales. Je fais le voeu que vous soyez la dernière génération d’étudiants angoissés par le montant de leur dette étudiante. Je fais le voeu que vous soyez la dernière génération d’étudiants dont on a regardé la richesse avant la culture pour l’admission à l’université!


Applaudissements importants.

Alors oui mes amis, vous avez une occasion de donner de la voix pour dire que ce système caduque de sélection à l’université est révolu. Vous avez l’occasion de dire que vous voulez qu’on choisisse sur le mérite et plus la richesse. Dites haut et fort que l’éducation est un droit et pas bien de luxe!

Emplissez les urnes de bulletins du progrès. Votez en masse pour le seul candidat à défendre le droit inaliénable à l’éducation. Affirmez combien vous souhaitez être la dernière génération d’étudiants menacés par les coûts des études. Et enfin, dites que la liberté, valeur si chère à notre nation, doit exister aussi et surtout dans le domaine de l’enseignement.

Vive l’éducation! Vive Clifford! Vive Fort Oak! Et vive la Fédération-Unie!


Victoria fit venir à ses côtés Tyler pour une nouvelle poignée de mains capturées par les journalistes et photographes. Les deux descendirent ensuite ensemble serrer des mains dans la foule.


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★★★★
Ancienne Ambassadrice de Fédération-Unie au Saphyr
Ancienne Sénatrice pour l’État de Sealand
Ancienne Maire de Millport

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William McManus
Mort·e
Messages : 39
Enregistré le : jeu. 12 déc. 2019 00:29

jeu. 2 juil. 2020 23:38

William McManus avait décidé de se lancer dans la campagne à Fort Oak, dans la swing city de Clifford. C'était en quelque sorte une petite sortie historique puisque depuis 8 ans à tout le moins, aucun candidat conservateur aux primaires ou aux présidentielles n'était venu dans cet Etat qui se tournait habituellement vers le progressisme. William allait tenter de s'attirer le soutien de ces conservateurs qui n'avaient plus vu un candidat de leur camp, en campagne depuis des années.
Son opération séduction avait deux objectifs principaux : rappeler qu'il était conservateur, et mieux, prouver qu'il était un conservateur moderne et en avance sur ses congénères. Après tout, n'avait-il pas été le premier à mettre en place et défendre le salaire minimal ? N'a t-il pas été le premier conservateur -sinon le premier gouverneur- à légaliser le mariage pour les homosexuels ?
Il arriva à l'Université, d'un air bonhomme et se plaça sur un pupitre installé pour l'occasion sur une scène afin de pouvoir être vu et entendu de tous. Il n'avait pas fait les choses au hasard, il savait que les jeunes étudiants qui croulaient la plupart du temps sous des prêts inimaginables seraient plus attentifs à ses idées sociales, il devait donc y consacrer son discours afin de faire un virage à droite dans les prochains jours.


Bonjour, Clifford, bonjour Clifford State University !

Je vous remercie pour votre venue. Vous êtes si nombreuses et nombreux devant moi, c'en est une joie formidable et à voir vos visages, je crois que cette joie est partagée. Je suis heureux de voir une jeunesse forte et intelligente, motivée et soucieuse de construire l'avenir, et je pense que vous devez être ravi de voir enfin un conservateur en chair et en os. Vous le savez, je suis un conservateur plutôt différent de ce qu'on a l'habitude de se représenter, en caricature, comme un conservateur. C'est à dire un vieillard soucieux de conserver l'ordre social établi par un naturalisme défaillant et archaïque, ou très attaché à ses principes tricentenaires sur l'économie et qui ne voit aucune autre solution qu'appliquer une politique dérégulatrice économiquement et de plongeon dans le formol socialement. Je vais décevoir les plus anticonservateurs d'entre vous, mais je ne suis pas de ceux-là, je ne suis pas une caricature désuète, bien qu'il en existe et que ce soit dommageable à notre parti, je ne vous parlerais pas de mains invisibles, ni de prétendues "loi de la nature" quand ça m'arrange, et de les dissimuler lorsqu'on commence à parler de l'environnement et de la protection de la nature. Rassurez-vous mes amis, je ne suis pas Joe R. Garrett ou Ethan D. Caldwell. Les dévideurs de haine et de réaction n'ont pas leur place au Parti Conservateur, à mon sens, et ils n'auront pas leur place au sein de mon Cabinet si je suis élu.

Je voulais évidemment vous parlez de deux questions d'actualité et d'une question d'avenir. Les deux questions d'actualité concernent le mariage pour les homosexuels et le salaire minimal. La question d'avenir portera sur un projet riverssien que j'aimerais porter pour notre pays tout entier, tant je crois qu'il pourra changer les choses et pérenniser un système méritocratique pour les couches populaires, notamment les femmes. Mais j'en parlerais en temps voulu.

Commençons donc avec le mariage des couples homosexuels. Vous n'êtes pas sans savoir que je suis le premier gouverneur conservateur à l'avoir autorisé. Il semblerait également le premier gouverneur, tout court. Vous vous doutez bien que certaines personnes extrémistes l'ont mal pris et que l'on m'a accusé d'avoir des idées farfelues. Quelle genre d'idée farfelue peut-elle pousser à vouloir que tous les citoyennes et citoyens fédérés puissent accéder librement à l'union civile ? Quand le préambule de la Constitution indique que notre objectif suprême est d'"assurer les bienfaits de la liberté à nous-mêmes et à notre postérité", où voyez-vous ajouté "sauf si vous êtes homosexuel" ? Où se trouve l'idée farfelue pour un conservateur ? Est-ce celui qui défend la Constitution et lutte pour son application rigoureuse ou est-ce celui qui voudrait légiférer en s'affranchissant plus ou moins des principes qui y sont énoncés ? Quelqu'un qui veut s'émanciper de nos principes fondateurs, j'appelle cela un progressiste ! Oui, quelqu'un qui voudrait se passer de la liberté, du régime de propriété privée ou de la justice, j'appelle ça un progressiste. Cela ne veut pas dire que tous les progressistes entendent réformer nos principes constitutionnels, cependant quelqu'un qui n'est pas profondément attaché à ceux-ci, celui qui n'a pas à coeur et comme fondements solides et uniques, les principes de notre Constitution, celui-là, je le dis, ne peut pas être un conservateur.
Être conservateur, ce n'est pas la défense des différentes interprétations qu'on a pu avoir des principes constitutionnelles, mais c'est la défense de l'application de ces principes, toujours au regard de son époque. Hier, nous croyions que l'homosexualité relevait d'un trouble mental, d'un problème psychologique. En ce cas, oui, le mariage homosexuel ne pouvait être autre chose qu'une idée farfelue. Mais aujourd'hui, nous savons unanimement que ce n'est pas le cas et que l'homosexualité est autant un choix que l'identité de ses parents, nous savons désormais que l'homosexualité est en réalité bien superflue et peut importante dans l'amour que peuvent avoir des hommes ou des femmes. L'orientation sexuelle n'est plus un critère de classement, de hiérarchisation ou de dévalorisation, tout comme nous avons un jour été des esclavagistes. Les conservateurs ont un jour cru en des thèses racistes, que la couleur de peau était le reflet de la race et que chacun des races perceptibles étaient supérieures ou inférieures entre elles. Nous l'avons cru et nous l'avions appliqué conformément à ce que nous croyions, et à cette époque, ce qu'on appelait le mariage inter-racial était une idée farfelue. Aujourd'hui, il ne viendrait plus à l'idée de personne de taxer le mariage d'une femme noire et d'homme blanc de "farfelu". Et je crois que, comme nous avons abandonné le racisme, il faut abandonner l'homophobie. Au fur et à mesure que la science progresse et que nous en apprenons plus sur le monde qui nous entoure, il nous faut adapter l'application des principes constitutionnels.
Vous le savez également, Two Rivers a pu célébrer le mariage homosexuel du candidat Pete Page, il a invité beaucoup d'officiels pour cet événement historique. La seule chose regrettable est qu'il s'en soit servi comme d'une tribune pour faire campagne et, fait très remarquable, sans jamais parler, ni défendre le mariage pour les homosexuels sauf peut-être à la fin de son discours, en disant que ce serait l'objet d'un bras de fer avec les Gouverneurs. Pas tous. Peut-être ça lui aurait arraché la bouche de dire que c'était un conservateur qui lui avait permis de se marier, que c'est à Two Rivers que les mariages pour personnes de même sexe sont les plus importants et les seuls légaux. Quoiqu'il en soit, il ne l'a pas fait, probablement par dogmatisme. Je ne suis pas aussi sectaire que lui, et je crois que nous devrions tous se montrer plus pragmatiques, quand il y a de bonnes idées et qu'elles émanent des progressistes, je le dis. Parfois, il arrive que les progressistes aient raison et que nous ayons tort ; il faut le reconnaître. Mais souvent, c'est nous qui avons raison, eux qui ont tort, et je suis assez navré qu'ils ne le reconnaissent jamais. Cependant, je ne leur en tiens pas rigueur ; j'avais proposé à Madame Astudillo-Diaz d'intégrer l'équipe de Two Rivers car sur certains sujets nous étions d'accord et je la trouvais très compétente. Elle aussi a refusé, cependant j'espère un jour que mes mains tendues trouveront preneur. Je crois que le problème de Monsieur McCarthy aura été de ne pas tendre assez de mains, au point que nos deux camps, progressistes et conservateurs sont devenus presque indissociables et renfermés sur eux-mêmes. Je ne peux que le déplorer, et sachez que si vous déposez deux bulletins McManus, le premier aux primaires, le second aux présidentielles ; vous aurez déposé deux fois le nom d'un Président qui s'affranchira des partis pour gouverner dans l'intérêt de chacun. Je n'ai pas honte de dire que si des progressistes sont plus compétents que des conservateurs sur tel ou tel sujet, je pourrais y faire appel. Pas au point de les nommer dans l'Administration car, elle regroupe des domaines trop généraux mais à des postes précis et limités, c'est tout à fait possible.

Passons maintenant au second sujet qui nous intéresse. Je veux, bien entendu, parler du salaire minimal. Quand j'ai pris l'initiative d'appliquer un salaire minimal de 10 Ŧ par heure travaillée et indexé sur la productivité, Ethan D. Caldwell, toujours le même et toujours bien seul, n'a rien trouvé de mieux à faire que répliquer en m'accusant d'être plus progressiste qu'un progressiste. L'avenir devait lui donner tort, Mesdames Elizabeth Reid, Vice-Présidente, et Adriana Flóres, Gouverneure de Richmond, ont respectivement soutenu le salaire fédéral de 10 Ŧ et appliqué un salaire minimal à Richmond. Ce qui n'a cessé de cloisonner et d'isoler Ethan D. Caldwell qui est un de ces conservateurs dont je vous parlais, qui ne sont plus à la page et pour qui conservatisme, rime avec naphtaline. Bien sûr, la Gouverneure de Richmond n'a pas appliqué le même salaire minimal que le mien. Il faut le dire et ça serait malhonnête de le cacher, nous avons deux visions différentes du salaire minimal. Elle a choisi d'appliquer 12 Ŧ pour les contrats à temps plein, contre 9 Ŧ pour les temps partiels. Ainsi les premiers deviennent encore plus protecteurs et les second encore plus flexibles. Personnellement, je vois plutôt cette mesure comme un double désavantage pour les salariés qui gagnent le jackpot ou qui tombent plus bas. De mon côté, j'ai préféré équilibrer en augmentant les salaires minimaux des temps partiels et en réduisant à 10 Ŧ le revenu minimal pour les temps complets. Afin que ceux qui n'obtiennent qu'un temps partiel soient moins défavorisés par rapport à ceux qui ont un temps complet. C'est une vision globale et héritée d'une certaine conception économique, originellement progressiste. Celle-ci lie la croissance avec le pouvoir d'achat des travailleurs : plus les travailleurs sont rémunérés, plus ils peuvent acheter, plus la croissance est grande. Cette théorie m'a semblé prouvé par suffisamment de preuves, analyses, études et observations pour que je décide d'orienter mon action en ce sens plutôt qu'en une spécialisation des contrats qui pouvait, selon mon analyse, mener à une perte du pouvoir d'achat des plus modestes et à une croissance amoindrie. Car ce sont les plus modestes qui dépensent le plus, proportionnellement à leur revenu. Il est encore trop tôt pour savoir qui a eu raison, mais je voulais que vous compreniez ma pensée pour voir que je ne fais rien au hasard et que si je suis élu Président, je légiférerais avec autant de sérieux et de réflexion.
Je voudrais également revenir sur l'indexation, qui est un important objet de débat. Je voudrais clarifier ma position. J'y suis entièrement favorable pour deux raisons. La première c'est qu'elle permet une valorisation réelle sur le pouvoir d'achat, qui est, selon ce que je pense et défends, la base du système économique et de la croissance. Certains rétorqueront que ce doit être indexé à l'inflation puisqu'il me feront remarquer que l'inflation c'est l'augmentation du prix réel. Sauf que la productivité est la différence entre la valeur produite et les coûts de production de cette valeur. Or, comme seul le travail produit de la valeur, il s'agit en fait de la différence entre le prix de vente et le coût salarial. Donc si l'inflation augmente rapidement, les salaires augmenteront d'autant ce qui provoquera certes une inflation plus importante mais qui laissera moins de gens sur le côté qu'en cas de crise sans ce salaire indexé. Il n'y aura alors qu'à réévaluer la monnaie tout en mettant en place, un plan de relance de la consommation pour les ménages privés d'emploi. Ce qui s'avérera beaucoup moins coûteux que dans un système comme celui au niveau fédéral. C'est la raison pour laquelle, il nous faut indexer le salaire minimal sur la productivité, pour stabiliser et accroître les débouchés nationaux et le pouvoir d'achat. En augmentant la demande, il faut augmenter l'offre ce qui provoque de l'emploi, des hausses de salaire et une croissance boostée. Voilà ce qu'est ma politique économique.
Au premier abord, si vous vous mettiez dans la tête d'un chef d'entreprise, vous vous diriez que c'est terrible ce que je propose, que vous préféreriez que les salaires soient plus souples car si la crise arrivait alors vous seriez bloqué et forcé de licencier et de vous déclarer en faillite. Sauf que la crise survient par manque de demande, or avec mon système, il se crée plus de demande, et elle est garantie par les ajouts législatifs et relatifs au salaire minimal. Si on regarde au niveau global, la situation est meilleure que si on fonde sa politique sur les volontés et pensées d'un seul homme. C'est quelque chose que notre Constitution nous a apprise : il faut une prospérité commune dont chacun doit jouir. Si nous pensons comme un seul homme, nous permettrons à ces hommes-là et seulement à ceux auxquels nous pensons de s'enrichir. Certains conservateurs ont en tête un chef d'entreprise. Les progressistes ont en tête des ouvriers. Chacun veut agir dans l'intérêt exclusif et relatif de leur classe. Ce que je propose c'est de mettre en avant l'intérêt général qui améliore la condition des ouvriers et qui garantit la croissance des chefs d'entreprise. Et les entrepreneurs me direz-vous ? Eh bien s'ils partent avec un marché dont chaque individu possède un pouvoir d'achat fort et étendu, ils auront plus de chance de trouver preneurs. Ce n'est pas pour rien si plus une population est riche, plus il y a d'entreprises. On ne peut pas entreprendre sans une population à fort pouvoir d'achat et c'est cela, ma politique économique.

Maintenant passons, enfin, à mon grand projet qui s'inspire de critiques que nous font les vakéministes et dont je me sers, car sur ce point ils ont raison sauf que leur ouvriérisme ne leur fait pas voir le potentiel d'intérêt commun, de ce qu'ils critiquent. Cette chose mystérieuse, je ne vais pas vous la cacher bien longtemps, c'est l'extension du marché. En somme, certains se scandalisent qu'auparavant chacun devait faire son repas et qu'il n'était guère payé pour cela et qu'aujourd'hui, des cantiniers font payer leur cuisine. Alors bien sûr, parfois cela prend des proportions inhumaines : faire payer les facteurs pour qu'ils discutent avec nos parents ou nos grands-parents, par exemple, n'est pas envisageable. Cependant étendre sur certaines tâches de logis, la logique économique peut s'avérer une bonne chose à plusieurs égards : émancipation des femmes, ascension sociale et liberté aux plus pauvres. Comment cela ? Avec des infrastructures de logement-travail collectives pour les foyers les plus modestes, dans lesquelles, nous mettrons en oeuvre une extension des domaines économiques. Concrètement, il s'agirait de grands logements dans lesquels se trouveraient une cantine, une blanchisserie, etc. Cela permettrait deux choses : aux personnes qui font les tâches domestiques, et en première ligne, les femmes, elles pourraient désormais voir leur activité principale reconnue et être rémunérées pour cela, à celles qui n'en feront pas, cela leur libérera du temps sur lequel elles pourront chercher un emploi, passer une formation, etc.
Comme nous avons eu la bonne idée de créer des incubateurs à start-up, il nous faut créer ce genre d'incubateurs à citoyens, pour les faire sortir d'une situation désastreuse où les inégalités et les mentalités du siècle dernier s'appliquent encore de nos jours dans ces bastions de la pensée médiévale. J'entends qu'on me répliquera que ma mesure est tout sauf féministe, que les femmes vont encore plus à travailler au foyer et devenir encore plus dépendante de leur mari. Je réponds que d'une part, si les métiers de ce genre, blanchisserie, nettoyage, repas sont des métiers à dominance féminine, et que les tâches associées dans un foyer privé sont également principalement dévolues aux femmes, ma proposition fera deux choses : pour celles qui voudront travailler dans un de ces domaines, leur travail ménager sera enfin reconnu à sa juste valeur, leur permettant de se constituer le pécule de leur indépendance et de leur autonomie. Le premier pas vers l'émancipation des plus modestes femmes est de leur donner la reconnaissance économique de leur travail. D'autre part, pour celles qui ne travailleront pas au sein de ces structures, elles seront débarrassées de bon nombre de missions ménagères dégradantes que sont la lessive, la vaisselle, le ménage, la garde des enfants, et auxquelles leur mari les oblige bien souvent, et elles pourront donc chercher un emploi, une formation. Il s'agira également de leur offrir le temps de s'insérer sur le marché de l'emploi.
Maintenant vous allez me demander le cadre d'application de cette proposition qui semble très correcte et afin qu'elle semble très concrète. Eh bien, je propose de créer ces infrastructures sous l'égide de l'Etat avant de procéder à une privatisation conditionnée. C'est-à-dire qu'il y aura un statut particulier à respecter pour ces genres de domaines, et notamment leur non-convertibilité. Pourquoi d'abord une prise en charge par l'Etat ? Parce que ces infrastructures vont coûter cher, sans une grande rentabilité sur le court terme. C'est le devoir de l'Etat de financer ce qui pourra être profitable, à long terme. Les entreprises agissent sur un plus court terme et c'est à l'Etat de voir plus haut que l'horizon. Mais une fois ce premier financement effectué, les ménages vont devenir très rentables proportionnellement, même si, en quantité absolue de recettes, ce sera assez bas. Il s'agira en quelque sorte d'un concentré de ville avec un développement très bas, mais une ville aseptisée. Puisque les revenus des locataires seront bas, les coûts des loyers et des services seront également bas cependant que les travailleurs de ces infrastructures auront du matériel peu coûteux, ce qui impliquera donc que leur productivité économique soit grande. C'est une règle du marché que vous pouvez vérifier au regard des statistiques officielles : moins il faut de machines-outils et de matériel développé et coûteux, moins vous investissez dans le capital constant et plus vos taux de profit sont élevés. Ainsi mes infrastructures trouveront investisseurs, ce qui permettra de soutenir ces gens-là. Ces créations d'emplois permettront d'offrir des premiers salaires aux chômeurs de longue durée et aux plus démunis pour leur permettre de redécoller dans la vie, avec un peu d'effort et sans formation ou diplôme.
Certains ont pensé que le rêve fédéré c'était de pouvoir aller très loin, ils ont défendu que nous devions laisser et encourager, et aider les plus entreprenants et ceux qui ont bénéficié des meilleures opportunités, aller le plus loin possible, engranger des milliards et des milliards. Mais je ne crois pas que ce soit aujourd'hui la route que nous devons prendre. Plutôt que d'offrir à quelques uns des opportunités gigantesques, j'aimerais détourner nos efforts vers un autre objectif, qui est celui d'offrir à une immense majorité, des opportunités modérées. Ce n'est pas en travaillant dans ces infrastructures que vous deviendrez milliardaires, mais celles-ci vous permettront de gagner des milliers de Thalers que vous pourrez utiliser pour financer vos études, vous rendre solvable, investir en bourse, etc. Dans la même veine, je veux que toute l'action économique fédérale soit désormais tournée vers cet objectif : démocratiser une bonne fois pour toute le rêve fédéré !

Vive Clifford le gros chien rouge ! Vive la Fédération-Unie !


McManus alla ensuite discuter avec des étudiants et notamment en droit ou en économie, chez qui il trouvait des proches de ses théories économiques et un public sensible à ce genre de discours.

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Pete Page
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Parti politique

lun. 15 mars 2021 12:08

Le candidat progressiste avait été invité par un groupe d’associations de la promotion de médecine de l’Université d’État de Clifford à parler de son projet d’assurance-santé et plus globalement pour l’avenir de la médecine fédérée. De son côté, Pete Page connaissait bien le campus de cette Université car c’était en ses murs qu’il avait pu connaître son premier amour, lors d’un camp d’été après sa première année à l’Université en Two Rivers avec l’un de ses anciens étudiants - bien avant de connaître Ron. Ainsi, lui et sa veste bleue étaient dans un amphithéâtre à l’ambiance bonne enfant, un buffet préparé par les étudiants sur le côté. Ils discutaient calmement, de nombreux sujets furent abordés et quelques journalistes couvraient évidemment l’événement cependant le candidat Page fit bien attention à ne faire qu’une promesse : celle qu’il voulait publiciser dans la presse :

Pete Page : Vous voulez donc savoir quelle sera la direction que prendra l’assurance-santé dans notre pays si je suis élu, c’est ça ? J’ai entendu dire au fond que “comme il s’était affiché avec Glassberg, il va nous annoncer le Medicare For All”. Et bien… Non, pas vraiment. Les personnes les plus curieuses à mon égard savent que je me suis toujours opposé à un Medicare For All, à l’image de Madame Howard - je profite de cet instant pour lui souhaiter une bonne suite de campagne, elle est extrêmement courageuse et professionnelle et je la respecte pour ça. Non, mon crédo, ça a toujours été une extension d’une offre publique basée sur le libre-choix d’un côté, et la régulation des prix des médicaments de l’autre.

Vous vous en doutiez, je suis bel et bien venu ici pour poser une promesse forte. Je l’ai déjà dit dans mon livre puis répété depuis, ma stratégie en matière de couverture santé sera l’extension progressive de l’ASAFAF à des champs de professions nouveaux, l’objectif final étant de couvrir l’intégralité de ce que l’on appelle les “professions essentielles” de notre pays. Cependant, je ne suis pas venu ici pour radoter ! Non, aujourd’hui je vais insister sur l’autre pan de ma politique de santé. Président, je travaillerai avec le Congrès pour mettre en œuvre une vaste politique de régulation des prix des médicaments et des opérations médicales dans notre pays. J’entends déjà les conservateurs et autres lobbyistes des intérêts des grands groupes pharmaceutiques crier au scandale : et je leur réponds qu’il est possible d’être rentable tout en proposant des tarifs raisonnables ! Sinon, il n’y aurait plus aucune industrie pharmaceutique en Phoécie et plus personne ne vendrait là-bas ! Sinon, la Rutherford Medicines Company fondée il y a quelques années par mon ancien rival Andrew Rutherford et aujourd’hui dirigée par sa femme n’aurait jamais pu tenir jusqu’à aujourd’hui ! En Fédération-Unie, une grille tarifaire sera établie et les industries devront s’y soumettre. Cette promesse que je vous fait, elle ne nuira en aucun cas au marché de la santé dans notre pays, elle réduira les dépenses publiques liées à nos couvertures santés diverses, et elle mettra fin à des dépenses immorales que doivent faire des milliers de fédérés chaque mois pour vivre ! Alors oui, régulons les prix et faisons en sorte que la santé soit un bien accessible et non plus un privilège.


Le candidat progressiste réajustait alors sa cravate, alors qu’il était applaudi par une partie de l’assemblée devant lui. La journée allait pouvoir continuer, avec des interrogations diverses et un partage de l’expérience de Pete en tant que politicien et patient médical. Après quelques heures, il reprendra le chemin de la campagne vers sa prochaine destination.


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