[Administration McCarthy] Audition de confirmation de la nominée au Secrétariat d'État Nancy Chapman

[Charles Douglas]

Madame Chapman,

Suite à votre nomination au Secrétariat d'État par le Président McCarthy ainsi qu'à la demande de la Sénatrice Victoria Barrett pour l'État de Sealand, le Sénat souhaite procéder à votre audition dans le cadre de l'examen des nominations exécutives.

L'audition est ouverte pour une durée maximale de 72 heures à compter de votre première intervention. Sous réserve de l'intérêt de l'audition, la Présidence se réserve le droit d'étendre cette durée une fois de 24 heures supplémentaires. La session d'audition sera suivie d'une session de vote de 48 heures.

Sénatrice Barrett, la parole est à vous.

[Victoria Barrett]

Merci Sénateur Douglas,

Madame Nancy Chapman,

Bien que vous partagiez ces compétences avec votre homologue nominé pour la Sécurité Territoriale, je me permets de vous faire part de mes inquiétudes au sujet des velléités interventionnistes répétées du Président McCarthy.

À plusieurs reprises, notamment lors de crises mineures comme la crise en ex-Sarande, celui qui n’était encore que le sénateur McCarthy avait prié la présidente Campbell d’engager nos forces militaires sur le terrain.

Ma première question est donc très simple Madame Chapman, quelle rôle jouera la diplomatie en cas de crise et préférerez-vous la voix diplomatique et la voix de la violence et du militarisme?

[Nancy Chapman]

Sénatrice Barrett, je tiens d'abord à vous remercier pour l'attention que vous portez à ma nomination.

Pour répondre à votre question et à vos inquiétudes, si c'est votre crainte, soyez assurée que nous ne sacrifierons pas notre tradition diplomatique pour un usage déraisonné de la force armée. Nous n'avons pas de velléité colonialiste et il ne nous viendrait pas à l'esprit de négocier le partage de l'occupation ou le découpage d'un État sans que nous puissions percevoir des garanties concernant le respect des droits des peuples à l'autodétermination et le maintien des libertés humaines, comme ce fut le cas avec l'ex-Sarande.

La diplomatie, à mon sens, est la seule manière de désamorcer une crise en évitant des effusions de sang inutile - d'autant plus inutile à l'ère où nous vivons. Les militaires gagnent des batailles, mais les politiques gagnent les conflits.
En cas de crise, je resterai réaliste quand à la manière de conseiller le Président sur notre usage des forces armées. La diplomatie est la manière dont nous nous présentons la Fédération-Unie au monde. La force militaire n'est qu'un outil pour permettre à notre diplomatie d'être crédible ; mais elle est notre seul outil à cette fin. Sans principes diplomatiques, nous sommes des brutes ; sans puissance militaire, nous sommes des niaiseux.

Je favoriserai l'entente entre États, la pression des régimes démocratiques sur les régimes dictatoriaux, et en cas de crise, les négociations multilatérales sous médiation, bien entendu. Mais je vous l'ai dit, je suis réaliste, et je sais que la diplomatie n'est pas infaillible et dépend de la bonne volonté de chaque partie, qui n'est hélas pas toujours au rendez-vous. Si un pays, après que nous ayons mis toute notre influence pour contrer sa malveillance et malgré les efforts de nos diplomates, venait à représenter une menace grave et imminente pour la sécurité des fédérés, nous n'hésiterons pas deux fois. Nous réagirons avec fermeté.

[Charles Douglas]

Madame Chapman,
Sénatrice Barrett,

L'audition est à présent terminée. La séance de vote sera ouverte sous peu.

Je vous remercie.